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  • Mark Corrigan

Franglish GT20

Parcourir la Corse du nord au sud en bike packing Read more
  • Trip start
    September 3, 2024

    Ajaccio-Porto Vecchio-Bastia

    September 3, 2024 in France ⋅ ☀️ 28 °C

    L'arrivée en Corse fut, comment dire...brutale ! 🤣 Réveil à 6h pétantes (j'avais déjà émergé depuis 10mn, heureusement) au son de chants locaux à fond depuis la sono de la cabine avec l'ordre de nous lever, ça fait mal !
    On file sur le pont voir le lever du jour face à Ajaccio.

    Premier café obligatoire avant de débarquer très rapidement, et de prendre la route direction Porto Vecchio par la route qui traverse la forêt du maquis.

    Avant goût de ce qui nous attend puisque nous roulons sur une portion de ce qui sera notre GT 20 à partir de demain et ce durant 12 étapes ! Ça monte, ça descend, c'est étroit, on va en ch... !)

    Les estomacs étant bien réveillés, petit déjeuner dans une charmante auberge de Bicchisano avec 2nd café bien meilleur que le 1er !

    On arrive chez mon amie Valerie Regis 3h plus tard. Papotage des retrouvailles devant un thé, puis nous lui confions notre véhicule avant de regagner la gare routière où nous devons prendre le bus qui doit nous remonter jusqu'à Bastia, ville de départ de notre périple.

    Et là les ennuis commencent...
    Pour charger nos vélos en soute le chauffeur nous demande de démonter nos roues avant. On a bien les outils mais pas l'huile de coude ! Mark pète un câble ( dans sa tête pas sur son vélo ! Lol)
    Le chauffeur est d'un calme olympien et malgré son aide la mission est impossible.
    Plan B.On arrive à rentrer mon gravel dont le cadre est plus petit et Mark doit dévisser son guidon pour glisser le sien à son tour.
    Le bus part avec 10mn de retard : heureusement que nous étions en avance !
    Il fait une chaleur à crever dans le bus plein à craquer. On boit peu car les arrêts pipi ne sont pas prévus durant les 3h de trajet.

    On arrive crevés (toujours nous, pas les vélos !) à Bastia et complètement desséchés.
    Il fait hyper lourd et le ciel est menaçant.

    Les vélos débarqués il nous faut y accrocher nos sacoches pour rejoindre notre hôtel situé (heureusement !!!) à 700 mètres.
    Et là, misère ! Autant j'avais bien roulé les jours précédents avec les 2 sacoches arrières latérales, autant, Covid oblige, je n'avais pas pu rouler avec le sac à dos supplémentaire sur le porte bagage.
    Grave erreur !!!
    Le poids (15 kg pour les sacoches + sac) me déséquilibre totalement et j'ai toutes les peines du monde à rouler jusqu'à l'hôtel sans tomber.
    J'enrage, ne suis pas fière de moi et me sens trop fatiguée pour trouver une solution...

    On décide de voir ça plus tard, et une fois le check-in effectué on reprend les vélos ( déchargés !) direction le premier velociste trouvé pour solutionner le démontage des roues car si on crève on est pas dans la merde !
    Il a fallu débloquer le système au marteau ! Regraissage, et en principe on devrait s'en sortir sans appeler police secours.

    Puis douche !!!! Je ne me supportais plus dans cet état de poisse après toutes ces heures en voiture et sur le vélo.

    On peut enfin savourer un cocktail bien mérité sur le roof top de l'hôtel !

    À demain !!!
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  • GT20 étape 1 : Bastia- Ersa + Barcaggio

    September 4, 2024 in France ⋅ ☁️ 27 °C

    Étape n°1 entre Bastia et Ersa (entre autre...)

    Après une nuit récupératrice malgré les bruits de la circulation et la lumière du jour dès le lever du soleil dans notre chambre d'hôtel, nous partons guillerets depuis Bastia assez tardivement (11h).
    J'ai réussi à mieux répartir le poids de mes bagages même si le poids est toujours le même à savoir 30% de mon poids corporel ! ( équation pour les matheux : combien je pèse ? 🤣)

    Sur le papier l'étape semble hyper facile : 48 km pour un peu plus de 300mD+.
    Cap au nord sur le Cap Corse !

    Beaucoup de circulation sur les premiers kilomètres, et l'avant de mon vélo fait un bruit métallique de frottement épouvantable. Mais d'où ça vient ??? Au moins on m'entend arriver.
    Nous longeons la côte ouest et ses petites plages surplombées par les tours génoises, avec quelques tape-cul histoire de nous mettre en jambes.

    Puis nous bifurquons à Macinaggio vers l'intérieur du maquis direction Ersa où se trouve notre hôtel.

    La route s'élève. 12km de côte sont au programme. Curieusement à ce moment là le bruit parasite de mon vélo disparaît...
    Nous apercevons un village perché très mignon, Rogliano. Mais pour y accéder il faut grimper ! 8% parfois. La route devient sinueuse : et là grosse panique !!!
    Je suis incapable de tourner mon guidon car le bout de ma chaussure bloque la roue avant lorsque je braque !
    Je me paye deux belles frayeurs jusqu'au village et là je stoppe. Impossible de continuer à grimper en risquant la chute.
    Heureusement que Mark m'a attendue.
    Première décision : démonter le garde boue avant. Je vais demander une clé à molette à une cuisinière dont la fenêtre du labo donne sur la rue. La chance !
    Seconde décision : remonter les cales de mes chaussures vers l'avant.
    Et ça fonctionne !
    Par contre la sensation d'appuyer sur les pédales avec les orteils n'est pas des plus agréable ni efficace.

    La grimpette peut reprendre.
    Après tous ces arrêts photos et mécaniques nous arrivons à l'hôtel Saint Jean vers 15h30 (48 km et 640 de D+ finalement !)
    Check-in, nous détestons nos vélos de leurs bagages, et prenons la décision de nous rendre au Cap Corse au bord de la mer dans la commune de Barcaggio située à 7km.
    On prend quand même nos maillots de bain !
    20mn de descente plus tard la destination est atteinte et après un léger goûter direction la plage sauvage.

    Je ne résiste pas à une petite séance de natation de 30mn.
    Le pied !
    Requinquée pour regagner l'hôtel ! Et c'est reparti pour 7km de côte en 45 mn (333 mD+) mais sans les bagages ça change tout.

    Notre hôtel est magnifique, dans une vieille bâtisse de la fin du XIX ème siècle avec une vue entre mer et montagnes.
    Et le dîner sur la terrasse est hyper bon ! Un " cochon sauvage " vient dire bonne nuit aux derniers clients. 🐖

    Stats de la journée : 4h de vélo pour 63 km et 990m D+ et 30mn de natation pour 1200m.
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  • GT20 étape 1 : Bastia- Ersa + Barcaggio

    September 4, 2024 in France ⋅ ☁️ 27 °C

    Étape n°1 entre Bastia et Ersa (entre autre...)

    Après une nuit récupératrice malgré les bruits de la circulation et la lumière du jour dès le lever du soleil dans notre chambre d'hôtel, nous partons guillerets depuis Bastia assez tardivement (11h).
    J'ai réussi à mieux répartir le poids de mes bagages même si le poids est toujours le même à savoir 30% de mon poids corporel ! ( équation pour les matheux : combien je pèse ? 🤣)

    Sur le papier l'étape semble hyper facile : 48 km pour un peu plus de 300mD+.
    Cap au nord sur le Cap Corse !

    Beaucoup de circulation sur les premiers kilomètres, et l'avant de mon vélo fait un bruit métallique de frottement épouvantable. Mais d'où ça vient ??? Au moins on m'entend arriver.
    Nous longeons la côte ouest et ses petites plages surplombées par les tours génoises, avec quelques tape-cul histoire de nous mettre en jambes.

    Puis nous bifurquons à Macinaggio vers l'intérieur du maquis direction Ersa où se trouve notre hôtel.

    La route s'élève. 12km de côte sont au programme. Curieusement à ce moment là le bruit parasite de mon vélo disparaît...
    Nous apercevons un village perché très mignon, Rogliano. Mais pour y accéder il faut grimper ! 8% parfois. La route devient sinueuse : et là grosse panique !!!
    Je suis incapable de tourner mon guidon car le bout de ma chaussure bloque la roue avant lorsque je braque !
    Je me paye deux belles frayeurs jusqu'au village et là je stoppe. Impossible de continuer à grimper en risquant la chute.
    Heureusement que Mark m'a attendue.
    Première décision : démonter le garde boue avant. Je vais demander une clé à molette à une cuisinière dont la fenêtre du labo donne sur la rue. La chance !
    Seconde décision : remonter les cales de mes chaussures vers l'avant.
    Et ça fonctionne !
    Par contre la sensation d'appuyer sur les pédales avec les orteils n'est pas des plus agréable ni efficace.

    La grimpette peut reprendre.
    Après tous ces arrêts photos et mécaniques nous arrivons à l'hôtel Saint Jean vers 15h30 (48 km et 640 de D+ finalement !)
    Check-in, nous détestons nos vélos de leurs bagages, et prenons la décision de nous rendre au Cap Corse au bord de la mer dans la commune de Barcaggio située à 7km.
    On prend quand même nos maillots de bain !
    20mn de descente plus tard la destination est atteinte et après un léger goûter direction la plage sauvage.

    Je ne résiste pas à une petite séance de natation de 30mn.
    Le pied !
    Requinquée pour regagner l'hôtel ! Et c'est reparti pour 7km de côte en 45 mn (333 mD+) mais sans les bagages ça change tout.

    Notre hôtel est magnifique, dans une vieille bâtisse de la fin du XIX ème siècle avec une vue entre mer et montagnes.
    Et le dîner sur la terrasse est hyper bon ! Un " cochon sauvage " vient dire bonne nuit aux derniers clients. 🐖

    Stats de la journée : 4h de vélo pour 63 km et 990m D+ et 30mn de natation pour 1200m.
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  • GT20 étape 2 d'Ersa à San Fiurenzu

    September 5, 2024 in France ⋅ ☀️ 25 °C
  • GT20 étape 3 : San Fiurenzu - Algajola

    September 6, 2024 in France ⋅ ⛅ 25 °C

    GT20 étape 3 de San Fiurenzu à Algajola.

    Clairement une journée "sans, et ce dès le réveil car mal et pas assez dormi.
    Sur le papier l'étape du jour semblait cool avec une cinquantaine de km et 740 m de dénivelé positif.
    Après un banal petit déjeuner dans un banal hôtel, j'arrive à bien charger mes sacoches cette fois. Il fait doux et les nuages sont vite chassés par le soleil.

    Nous quittons San Fiurenzu dans le trafic matinal, mais dès le 1er rond point prenons la direction du désert des Agriates par la D81.

    La route s'élève immédiatement.
    5km d'ascension progressive, encore à la fraîche, puis la route continue en un long ruban très vallonné sur une trentaine de km.
    Le paysage est composé de rocaille et de maquis ras. Nous ne traversons qu'un seul village, Casta au km 10, puis une chapelle dont la taille pourrait être une église.
    Pas mal de circulation cependant, avec bolides qui grimpent à fond en nous frôlant, camping-cars plus poussifs et motards bruyants ( mais leurs passagers nous encouragent au passage ! ).

    Nous sommes régulièrement secoués depuis 3 jours par les innombrables dos d'âne qui parsèment la route...à défaut des mulets de moins en moins nombreux sur l'île ? Peut être la seule façon de calmer la conduite "sportive " de certains ? (vu le nombre de croix et fleurs croisés)

    Après ce désert nous rejoignons la T30 ( l'équivalent d'une route nationale). Au secours ! Route ultra fréquentée et qui pourrait être dangereuse s'il n'y avait ce bas côté où pouvoir rouler. C'est à ce moment là que Mark qui roule derrière moi depuis plus de 2h me demande de m'arrêter, car il pense voir l'un de mes sacs accroché plus bas que l'autre...Le célèbre sens de l'observation masculine ...Je m'arrête à regret et râle car tout est ok et que si problème il y avait il aurait pu le constater avant et pas sur cette route !!! Mark vexé fait la gueule.
    Et ensuite la journée part en couille....

    Après quelques kilomètres sur cette p☆☆☆ de route nous arrivons face à la mer enfin retrouvée. Nous la longeons encore un peu et je m'étonne que le GPS nous envoie sur une petite route qui nous fait regrimper vers les balcons de la Balagne.
    Nous devrions rouler jusqu'à l'Ile Rousse puis Algajola notre destination finale...
    Ok du coup nous retrouvons le calme de la nature mais ça n'en finit plus de grimper !
    Je déraille ( à ce stade ce n'est que ma chaîne !) à l'occasion d'un arrêt pipi (impossible avant à cause de la circulation).
    J'ai de plus en plus chaud, presque plus à boire et les km ne défilent plus.
    Mes pieds sont en feu. Je ne vois pas le bout de cette côte et Mark n'arrive pas à me renseigner. Je n'en peux plus, je souffre trop. Je descends de ma monture et la pousse dans la côte ( vélo de 14 kg + 15 kg de bagages) avec difficulté. Mais au moins mes pieds se calment. Mark continue de rouler devant. Un 4x4 me double, s'arrête devant moi et me propose de me conduire avec mon vélo. Je refuse mais le remercie. J'ai ma fierté !!! Et puis je m'imagine qu'il ne reste plus beaucoup de kilomètres et que je vais bientôt rebasculer vers la côte.
    Que nenni !!!
    Et c'est à partir de cette constatation que mes nerfs lâchent. Je ne vous décrirai pas mon état mais ceux qui me connaissent intimement savent ( malheureusement).

    4h20 plus tard ( depuis le départ) Algajola est enfin atteinte ( jolie petite station balnéaire au passage).
    Il m'aura fallu toute la journée pour me calmer, et encore, et je reste énervée pour ce qui aurait pu être évité.
    Nous aurons roulé finalement 65 km avec 835 de D+.

    Pêle-mêle mes erreurs depuis le début de ce périple :
    - partir avec de la fatigue résiduelle ( marathon mi août et Covid 1 semaine avant)
    - n'avoir pas effectué un entraînement spécifique à ce type de randonnée (en tout cas pas assez)
    - être en sous-entraînement depuis 1 an et se sur estimer.
    - n'avoir pas eu le temps de préparer ce projet comme j'ai l'habitude de le faire, à savoir en tâchant de ne rien laisser au hasard et d'anticiper au maximum. ( nous avons choisi la facilité en faisant appel à un voyagiste spécialisé qui nous a fourni le road book + traces GPS et booké les hôtels des étapes, or le road book ne correspond pas tout à fait à la réalité et je ne m'en suis aperçue qu'aujourd'hui)
    - être beaucoup trop chargée pour ce type de dénivelés (je pèse 48 kg, et porte la même charge que Mark)
    - ET LA PIRE CONNERIE : avoir roulé depuis 3 jours SANS aucune boisson ni aliments énergétiques !!!

    Conclusion de Mark ( il a failli mourir pour avoir dit ça !) : " il faut se rendre à l'évidence tu n'y arriveras pas ! Nous n'avons fait que les étapes "faciles", nous allons traverser la montagne plus tard avec beaucoup plus de dénivelé et de kilomètres ! Donc il vaut mieux tenter de prévenir le voyagiste qu'il prenne en charge tes bagages d'étapes en étapes, voir d'en sauter certaines ".
    Moi ( je résume car mon argumentation fut un poil plus longue) : " même pas en rêve, plutôt crever ! Je vais mieux gérer !"

    Voilà, si vous avez eu le courage de me lire jusqu'au bout : lequel de nous deux survivra à l'autre demain ?😂
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  • GT20 "étape " 4 autour d'Algajola

    September 7, 2024 in France ⋅ ☀️ 30 °C

    Personne n'est mort aujourd'hui ! Mais la journée n'est pas terminée...😂

    La nuit portant conseil, nous avons décidé devant le café du matin, de demander à notre voyagiste de transporter nos sacs lors des étapes 7 et 10, celles où le dénivelé est le plus important (1500m D+)

    GT20 "étape " 4 autour d'Algajola.
    En principe 51 km avec 910m D+, mais comme d'habitude il n'en sera rien.

    J'écris "étape " avec des guillemets car notre voyagiste nous a prévu aujourd'hui une boucle à travers les villages de Balagne verdoyants et paisibles.
    Cette étape était donc optionnelle. Mark était tenté au départ de faire une journée off et d'aller visiter l'Ile Rousse mais j'avais besoin de me réconcilier avec ma monture (avec Mark c'était fait !).
    Du coup pas besoin de s'encombrer avec nos bagages aujourd'hui puisque l'on revient au point de départ !
    Et là ça change tout !!!

    J'ai acheté des abricots secs au village ainsi que des fruits frais, et j'ai rajouté dans mes bidons du miel et jus de citron. Parée !

    Et c'était tant mieux car dès la sortie d'Algajola la route s'élève fortement ! On devra appuyer sur les pédales durant plus de 6km avec certaines portions à 13%!

    Nous roulons ensuite à travers des villages en balcon surplombant la côte.
    Sur les hauteurs nous apercevons en contrebas le lac du barrage de Codole ( j'ai regardé sur la carte car j'avais demandé le nom à un villageois de Cateri mais avec son accent je n'avais rien compris à sa réponse ! 🤣).
    Puis la route slalome, parfois sur des passages étroits où il peut être compliqué de se croiser ! (camion)
    Nous redescendons vers le lac au 20ème km, et roulons jusqu'à rejoindre la portion qui m'avait tant fait souffrir la veille !
    Plus que la difficulté de la grimpette, ce dont je me rends compte c'est que mon ennemi n°1 est le cagnard qui frappe en pleine face tout du long !!! Il fait 32° et 0 zone d'ombre.
    Je reconnais l'endroit où j'avais mis pied à terre et l'autre tout en haut où Mark m'avait attendue...
    Aujourd'hui c'est lui qui est derrière.

    Nous retraversons les villages de Monticello, Muru, et mes pieds recommencent à me faire mal. 2h que l'on roule seulement...
    20mn plus tard je ne tiens plus et stoppe dans le mignon village de Pigna.
    Je croque une pêche bien juteuse et salvatrice que j'avais emportée, marche un peu et la douleur s'estompe.
    C'est reparti sur la route d'Aregnu, la même qu'à l'aller, et la descente nous ramène sans problème jusqu'à Algajola pour le déjeuner.
    Finalement nous n'aurons roulé que 45 km pour 730m D+ ...

    Demain sera une autre paire de manches !!!
    Mais la pluie, qui s'invite déjà cet après-midi, devrait nous rendre la tâche plus aisée. Du moins pour moi.
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  • GT20 étape 5 : Algajola-Galeria

    September 8, 2024 in France ⋅ ☁️ 26 °C

    GT20 étape 5 entre Algajola et Galeria.
    57 km et la barre des 1000m D+ franchie !

    Devant mes remarques d'avant hier, notre voyagiste nous avait envoyé une étape plus facile pour ralier Galeria aujourd'hui. Mark s'était bien emmerdé à télécharger ce nouveau parcours, pour rien, parce qu'il n'était pas envisageable pour moi d'effectuer ce GT20 en lissant les difficultés !

    Nous nous réveillons dans la grisaille ce matin avec quelques grosses gouttes durant le petit-déjeuner, qui ne durent pas heureusement.

    J'ai pris le temps hier de bien étudier le parcours du jour. Je me suis même préparé un road book visible sur ma sacoche afin d'anticiper les difficultés.
    J'ai 1 barre énergétique + pompote + abricots secs + crackers + 1 banane à portée de main " au cas où ". Et mes bidons sont remplis avec miel + jus de citron + électrolytes comme hier.
    Ce qui est enfin acté le restera pour les jours à venir !

    Nous devons quitter Algajola par la même route très pentue qu'hier. Nous savons à l'avance que la portion à 13% ne passera pas avec le poids des bagages, et qu'il nous faudra pousser nos vélos sur x km.
    Du coup nous démarrons notre périple (il est 9h) avec nos runnings aux pieds. De connaître ces forts pourcentages au début me rassure et je mets pied à terre dès que la pente devient trop difficile pour appuyer sur les pédales sans tomber à l'arrêt.
    Finalement je marche bien moins longtemps que je ne le pensais et arrivée à Aregno j'attends Mark quelques minutes en rechaussant mes chaussures de vélo à cales. Il me demande de repartir pendant qu'il marque une courte pause après être arrivé bien essoufflé !

    Mais la route continue de s'élever ! Il nous faut prendre certains virages complètement à l'opposée de la route, là où la pente est plus douce, pour pouvoir les passer.
    Je croise des chiens errants à plusieurs reprises, puis un troupeau de moutons qui m'oblige à m'arrêter. Nous sommes dans la Balagne, dans le pays rural, loin de l'effervescence touristique !
    Ça monte toujours... il fait très lourd et je transpire comme un bœuf
    Je passe le col de San Cesareo ("bocca" en corse) puis arrive enfin au col de Salvi en 1h15 après 10km ( altitude 509m)

    Point de vue très nuageux. On voit le golfe loin, en contrebas.
    Pas mal de 4x4 stationnés sur les bas-côtés durant cette grimpette : les chasseurs sont de sortie pendant que mesdames sont à la messe !
    Je mange un cracker et change le laçage de mes chaussures car mes pieds recommencaient à devenir douloureux.
    Mark me rejoins 15mn plus tard et me demande à nouveau de continuer.
    Il sera toujours à +/- 15mn derrière moi mais cette étape se fait individuellement. Pas de pression : chacun son rythme !

    Après la montée, la descente !
    Les premiers km se font sur une route hyper dégueulasse. Je fais gaffe à mes trajectoires, ce serait ballot de s'exploser sur un nid de poules ! ( Tiens, au fait, pas vu une seule poule depuis notre arrivée sur l'île 🤔)
    Le paysage change totalement selon l'altitude à laquelle on roule. Parfois abrupte, très rocailleux, parfois parsemé d'arbustes, et puis d'un seul coup très luxuriant lorsqu'on arrive dans un village.
    La route redevient enfin correcte avant ma traversée de Zilia ( célèbre pour ses eaux minerales distribuées dans toute l'île).
    1h45 que je roule, je passe le 20ème km. Tiens, il y a une biscuiterie ici ! Fermée, on est dimanche.
    Mais je m'arrête quand même remplir ma gourde à la fontaine du village.

    La route descend toujours.Je traverse un petit pont surplombant un ruisseau, c'est très vert par ici ! Je suis à Calenzana au km 30 (2h20 depuis le départ) centre géographique de la Balagne.
    Des vaches se reposent dans un pré.
    Je passe le col de Neraghia sans m'en apercevoir.

    Puis au 35ème après avoir viré à gauche, j'avale une barre énergétique en prévision de la dernière difficulté de la journée : l'ascension du col de Marsolinu !
    4,5 km seulement, à 7% de moyenne mais franchement il y aura des passages très très raides !
    Au pied de l'ascension un couple de cyclistes en vélos électriques me doublent en s'excusant d'être si faciles par rapport à moi. Ils s'inquiètent de me savoir seule ( je les rassure) et me souhaitent bon courage. Je n'aime les cyclistes en VAE que lorsqu'ils ont cette attitude ! Lol Sinon je les maudis, surtout quand je suis "dans le dur ".
    Et là je commence à y être dans le dur justement...Je roule parfois si lentement que j'ai toutes les peines du monde à tenir mon guidon. Impossible de lâcher une main pour boire ou m'essuyer le visage !
    Le ciel si laiteux jusque là s'éclaircit un peu. "Non soleil, ne sort pas maintenant !!!" Il m'a écoutée 🤪
    Je n'entends pas un cycliste arriver à ma hauteur. Il m'a fait peur ce c☆☆☆, en plus j'étais quasi au milieu de la route !😂
    Il ne me double pas et me tape la conversation durant au moins 15 mn ! ( enfin il n'y a que lui qui parle car moi je suis à l'agonie). Il me détaille la pente jusqu'au sommet avec un fort accent italien puis, rassuré que je puisse terminer me plante là en me souhaitant bonne fin de périple.
    J'arrive en haut du col (altitude 443m) en 3h15 , km 40 et la vue sur le pays calvais est bien nuageuse.

    Super descente sur une route large en un long ruban zigzagant jusqu'au pont surplombant le Fango dont le lit semble bien sec. Je retrouve la mer dès l'entrée dans Galeria après 3h42 de route et 52 km au total.
    L'hôtel donne sur la mer malheureusement les quelques gouttes qui m'avaient accompagnées sur les 10 derniers kilomètres se transforment en belle pluie maintenant !
    Mark arrive 15mn plus tard.

    Après un rapide déjeuner nous allons nous promener dans Galeria. Il faut absolument voir le Fango se jeter dans la mer ( delta du Fango) en contrebas de la tour Génoise, unique rescapée du site !
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  • GT20 étape 6 Galeria- Porto

    September 9, 2024 in France ⋅ ☁️ 21 °C
  • GT20 étape 7 Porto- Calacuccia

    September 10, 2024 in France ⋅ ☀️ 24 °C

    GT20 : A/R calanques de Piana + étape 7 de Porto à Calacuccia

    Impossible de repartir de Porto sans aller voir les calanques de Piana ! Nous y serions bien allés par la mer, mais tous les bateaux doivent rester au port pour quelques jours encore car la mer est trop agitée malgré le soleil revenu ce matin.

    Pas le choix nous devons y monter à vélo !
    18 km A/R supplémentaires à notre étape du jour, mais aujourd'hui nous n'avons pas nos bagages puisque nous avions fait le choix de demander à notre voyagiste de nous les transporter à notre hôtel à Calacuccia en prévision des difficultés de cette étape de montagne.
    J'ai quand même sur mon porte bagage mon sac à dos avec quelques affaires "au cas où " de 3/4 kg ce qui fait bien rigoler Mark.

    Ces calanques sont différentes des autres par la couleur de leurs rochers. Issues du passé volcanique du golfe de Porto et de tout le sud de la Corse, les calanques de Piana sont formées d'une ancienne roche magmatique de couleur rouge , splendides.
    Malgré la circulation dense d'autres touristes ayant eu la même idée que nous, nous en prenons plein la vue ! Après 410m de grimpette, nous décidons de faire demi tour afin de redescendre sur Porto et rejoindre la D84, point de départ réel de notre étape ( route construite dans la montagne entre 1853 et 1896 afin de faciliter la communication à l'intérieur de l'île : une prouesse !)

    Nous quittons donc définitivement Porto et la mer pour une ambiance franchement alpine. D'emblée, le panneau indiquant que le col de Verghju est ouvert, marque le début d'une ascension longue de 33km avec 1490m de dénivelé positif !

    Le décor change. C'est une succession de collines de granit rouge dechiquetées gagnées par le maquis. La route se poursuit, vertigineuse, en empruntant les sublimes gorges de la Spelunca, à flanc de falaises escarpées.
    Chaque virage dévoile au loin les grands lacets suivants, mais pas que ! Bovins, ovins et caprins déambulent en totale liberté, parfois en plein milieu de la route ! Aucune discipline ces bestiaux 😂 ! Il en sera de même jusqu'au sommet.
    Après 10km de montée, où déjà mes quadris sont dans le dur, suivent 7km de replat pour reprendre des forces.
    Et la route s'élève à nouveau, mais sous le cagnard, et je commence sérieusement à avoir un coup de mou....

    À l'entrée du bourg d'Evisa je décide de mettre pied à terre et de marcher un peu jusqu'à la place du village. J'en profite pour recharger mon bidon et avaler une barre de céréales.
    Mark préfère une halte plus longue en s'arrêtant dans un café. Evisa, capitale de la châtaigne, est un charmant bourg d'où partent beaucoup de sentiers de randonnée.
    Je laisse donc Mark qui me rattrapera plus tard vu le nombre très important d'arrêts que je fais pour les photos.
    Dès la sortie d'Evisa, je tombe sur un jardin orné d'une ménagerie d'animaux sauvages sculptés en branches et bouts de bois morts. Étranges !

    A 1000m d'altitude, changement de végétation. Je reprends un peu du poil de la bête dans cette pénombre environnante. Fini le maquis ! À l'étage supraméditerranéen c'est le domaine des pins laricio, réputés ici comme les plus beaux de Corse, chênes, bouleaux, châtaigniers, hêtres qui forment une forêt dense : la forêt d'Aïtone.

    Je suis obligée de me mettre en danseuse de plus en plus souvent tant j'ai mal aux fesses ! Et mes pieds ne sont pas en reste...
    La route n'en finit pas de grimper et les kilomètres défilent trop lentement à mon goût.
    Tiens, il y a une station de ski nordique ici !
    J'ai le souffle de plus en plus court passés les 1200m d'altitude.

    Encore quelques kilomètres dans la forêt et le Bocca di Verghju (col de Vecchio) apparaît enfin ! C'est le plus haut col routier de Corse à 1477 m d'altitude. Il marque la frontière entre la Haute Corse et la Corse du Sud. Le monument de la Vierge m'accueille. À peine le temps de prendre une photo souvenir que Mark me rejoint. Nous sommes partis depuis 8h ce matin et il est 14h30 : il "fait faim" !
    Heureusement il y a une bicoque ouverte à la sortie d'un sentier de randonnée, et nous nous régalons de charcuterie corse devant la vue du lac de Calacuccia en contrebas.
    On resterait bien affalés au soleil sur ce sommet mais notre arrivée est encore dans 25 km : heureusement tout en descente.

    On se régale de ces virages avec enfin un peu de vitesse même s'il fait frisquet.
    Passé Albertacce, dernier petit coup de cul pour rentrer dans Calacuccia.
    Nous découvrons rapidement ce village assez morne (mais peut être est ce une mauvaise impression car nous sommes bien fatigués ?) avec juste 2 troquets, un lac artificiel créé pour le barrage attenant, et une distillerie. Les bâtisses cependant ont gardé le charme de l'ancien : 1560 pour l'une d'entre elles !

    Résultat de la journée, nous aurons roulé 73,5 km en 5h35 ( hors arrêts) avec 1900m dénivelé positif. Le plus dur est fait !
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  • A day of three parts

    September 11, 2024 in France ⋅ ☀️ 23 °C

    The route for today was a 28 km drop down to Corte and then an 18 km roundtrip up to the top of a renowned valley and back to the hotel in Corte. A relatively easy day after yesterday’s and so it would leave us time to explore the city a bit.

    We left the Calacuccia hotel under blue skies and had a 15 km descent through the stunning gorges of the Golo river. That woke the eyes up but not really the legs but it was followed by a 4 km climb at 4 - 6%. A stromm in the park you might think after yesterday but then again we now had the bags back and it was a reminder of just how much a difference they make. We knew that the second part of the ride today was not going to be that easy with a 9 km straight climb at 7+% so we deciced to drop the bags at the Corte hotel before continuing with the trip up the valley. A wise decision !
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  • Part 2 …. the Restonica valley

    September 11, 2024 in France ⋅ ☀️ 20 °C

    We did not appreciate why the route included this additional round trip after our arrival in Corte. It soon became evident why, as we climbed up the valley with its twisting and zig-zagging, and very narrow, road. The valley itself was narrow and quite densely forested; there was often no barriers and the steep sides fell away to the gorges of the fast gushing river Restonica below. Absolutely stunning !!
    Glad we left the bags behind as it was a serious climb of 9 kms at an average 7% but with some sections at 12 - 13% to sting the legs. It was also 27 degs under a fierce sun. I was cooking !!!
    The storms of Nov ‘23 hit the valley hard and the flooding was bad enough to take out a bridge on the road near the head of the valley. As a result the pass itself is closed and vehicles are not allowed above Tuani which is about half way up the valley. Above that is a cyclist and hikers paradise. When you eventually get to the top and see the ruins of the bridge, it really makes you realise the raw power of nature. We climbed down to the gushing river and I was brave enough to stick my feet in ….. but not brave enough to go any further ……. it was freezing.
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  • GT20 étape 8 Calacuccia - Corte

    September 11, 2024 in France ⋅ ☀️ 25 °C

    GT20, étape 8 de Calacuccia à Corte, avec en bonus la montée vers la vallée de la Restonica.
    48km en 3h20 (850 D+)

    Aux mêmes causes les mêmes effets : je dors mal, peu, résultat je me réveille du pied gauche et ma mauvaise humeur va plomber toute ma journée et un peu la sienne 😇 !

    Nous démarrons de Calacuccia et je râle déjà de ces petits déjeuners à la "française " hyper gras/sucrés depuis le départ. Rien qui n'aille avant une séance de sport ! Je fais avec mais j'en ai marre. J'ai toujours peur de la crise d'hypo réactionnelle lorsque je monte ensuite sur mon vélo.

    L'étape du jour est cool. Du moins au début.
    16km de pure descente jusqu'au pont de Castirla. Nous croisons Corscia et le décor change : c'est l'entrée dans la Scala Di Santa Regina, l'un des plus célèbres et sauvage défilé de l'île. C'est une splendide route taillée dans la paroi poreuse qui domine les gorges du Golo (torrent qui prend sa source à 1991m d'altitude). Elle est parfois très étroite et je ne suis vraiment pas rassurée (vertige !) lorsque je prends des photos plongeantes.
    Nous avons quitté notre hôtel un peu plus tardivement que d'habitude (9h30) et le soleil tape déjà bien, du coup le contraste de température lorsque je me retrouve à l'ombre de ces grandes paroies est saisissant.

    40mn plus tard nous bifurquons à droite sur la route de Corte juste après avoir passé un pont génois à 3 arches " le pont du diable" (beaucoup d'autres ponts s'appellent ainsi en Corse !)
    Et c'est reparti pour 7km de montée. On le sent à nouveau bien le poids des sacoches .
    Comme chaque jour maintenant, nous doublons ce couple de septuagénaires chargés comme des baudets. Mark a pris l'habitude de papoter avec eux. Je trace, mais j'ai bien du mal à grimper aujourd'hui, toujours à cause de cette fichue chaleur, mais aussi à cause de mes intestins.
    Je suis obligée de m'arrêter juste avant la bascule du col d'Ominanda.
    Du coup Mark m'ayant rattrapée, c'est lui qui trace.
    Enfin la descente ( longue de 5 km) jusqu'à Corte !
    27 km depuis le départ en 1h35.

    Mark m'attend au pied du plus vieil hôtel de la ville, une magnifique bâtisse.
    J'accroche mon vélo à la barrière de la terrasse déserte adjacente du bâtiment, décroche mes sacoches, pose mon sac à dos sur l'une des tables, et là j'entends un grognement furieux ( non ce n'était pas un cochon sauvage ! Quoique...) d'un type assis un peu plus loin m'intimant l'ordre de dégager sous prétexte que sa terrasse n'appartient pas à l'hôtel et que je ne suis pas une consommatrice de son établissement (qui restera vide toute la journée tant ce c☆☆☆ est aimable).
    Vu mon état aujourd'hui, je ne lui répond pas, sinon la situation aurait dégénérée ! Lol

    Check-in dans ce bel établissement où nous déposons nos sacs avant de filer nous balader ( toujours à vélo) vers la vallée de la Restonica prévue au programme par notre voyagiste.
    C'est vrai, difficile d'être à Corte sans y aller !
    Et c'est reparti pour un peu plus de 7km de côte avec parfois des portions à plus de 13% mais dans un décor si grandiose que ça vaut le coup ( et puis on roule "à vide !")
    Nous remontons donc le cours d'eau en contrebas à l'ombre des pins, et croisons énormément de randonneurs, car ce site est le point de départ de nombreux sentiers dont certains mènent jusqu'au GR20.
    La Restonica est l'une des plus belles rivières de l'île , elle prend sa source à 1700m d'altitude ( lac de Mélo) et serpente durant 18km jusqu'à se jeter dans le fleuve Tavignano à Corte.
    Les voitures doivent se garer face aux bergeries de Grotelle, mais les piétons et les vélos sont autorisés à continuer de grimper.
    C'est dur mais c'est beau !
    Peu après avoir franchi le pont de Tragone, la route est coupée car un autre pont s'est effondré !
    Nous étions au courant et avions pris nos chaussures de marche pour randonner un peu. Mais nous ne sommes clairement pas équipés pour ce genre de trail ici, et décidons plutôt de pique-niquer.
    Le mignon petit restaurant qui surplombe le torrent est fermé, mais son propriétaire nous autorise à nous attabler sur sa terrasse sans sortir son fusil !
    Nous avions anticipé et acheté des sandwichs avant de partir de Corte.
    Puis Mark ne peut résister à l'envie de tremper ses pieds dans l'eau fraîche et nous descendons de quelques mètres pour nous assoir quelques instants à proximité de ce cours d'eau parsemé de cascades et de vasques profondes.

    Mais la journée n'est pas terminée !
    Nous redescendons ensuite en 30mn jusqu'à la ville et je suggère que nous allions visiter la citadelle après une bonne douche.
    Il était temps, les visites allaient bientôt se terminer.
    La cité paoline, choisie par Pascal Paoli comme capitale de la Corse indépendante entre 1755 et 1769, est au centre de l'île au cœur des montagnes. Elle abrite un musée dans sa citadelle ( l'unique de Corse construite à l'intérieur des terres et non pas sur le littoral) et une université.
    Du coup la ville regorge de jeunes, et outre la vie citadine retrouvée, c'est aussi un changement radical pour nous qui n'avions croisé que des retraités (😂😂😂) depuis notre arrivée sur l'île !!!

    Bon, c'est pas tout ça mais mon vélo à besoin d'un sérieux coup de nettoyage et de regraissage avant d'attaquer les futures étapes prévues sous la pluie...
    Et pour terminer un bon dîner corse !
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  • GT20 étape 9 : Corte- Guisonaccia

    September 12, 2024 in France ⋅ ☁️ 22 °C

    Ben alors les copains, vous en avez marre de me lire ? Aucun commentaire sur l'étape d'hier ! A quoi ça sert que Nini se décarcasse ? 😂 Pô grave, j'écris surtout pour moi même et mes futurs souvenirs 😃

    Bon, tant pis je continue :
    GT20 étape 9 de Corte à Calacuccia (+ A/R la plage)
    60km en 3h50 (D+ 950m) + 10km en 30mn en bonus histoire de voir la mer côte ouest cette fois.

    Cette étape j'en ai fait des cauchemars toute la nuit ! Grosses côtes + météo mauvaise prévues, je n'en menais pas large la veille au soir en étudiant le parcours..
    Et effectivement la pluie est au rdv à notre réveil. L'hôtel est top et le petit déjeuner aussi.
    À notre départ, je fais une courte halte chez Pascal fondateur des magasins Altipiani ( version mini du "Vieux" à Corte) lui acheter quelques produits énergétiques. Je suis rassurée d'avoir ce qu'il faut pour aborder les étapes de montagne qui suivent.

    Quelques gouttes, rien de bien méchant, mais le ciel est noir et les températures assez fraîches. Coupe vent et surchaussures sont de rigueur.
    Dés la sortie de Corte nous devons prendre la T20 (équivalent d'une route nationale) et ça grimpe direct. Cette route est évidemment très fréquentée et peu d'automobilistes connaissent l'article du Code de la Route qui les oblige à nous dépasser en laissant une largeur d'au moins 1,50 mètres...

    Parfois la pente est si raide que je suis incapable d'attraper mon bidon pour boire.
    Je suis trempée, et ce n'est pas à cause de la pluie mais de ma sueur qui me dégouline dans le dos. Je profite de l'unique aire de repos pour virer ma veste. Impossible en effet de m'arrêter dans des pentes aussi fortes car je serais ensuite incapable de remonter sur mon vélo !

    7km et 50mn plus tard nous quittons cette route décidément pas faite pour les cyclistes pour bifurquer en direction de Santo Pietro Di Venaco. Charmant village avec ses maisons anciennes. Je m'y arrête pour quelques photos et d'un seul coup j'aperçois un couple de rapaces virevolter et planer au dessus de nous et de l'église. Splendides et majestueux !!! Mais difficiles à photographier...

    Le ciel est de plus en plus noir et menaçant au dessus de nous dans les montagnes.
    Le GPS nous indique la traversée du village de Venaco. Nous croisons un groupe de 3 bikepackers ( allemands ?) qui font demi tour en nous indiquant que c'est mission impossible de traverser ce village tant les pentes sont raides et étroites.
    Nous tentons...ce village me fait penser au vieux quartier de Millau dans l'Aveyron. Effectivement impossible pour une voiture d'y circuler ! Une dame sort sur son perron pour nous dire qu'il ne faut pas passer par là.
    Mais nous suivons scrupuleusement la trace GPS éditée par notre voyagiste !
    À un moment donné effectivement nous sommes obligés de mettre pied à terre tant la pente est raide. Nous maintenons tant bien que mal nos montures en freinant à mort. Heureusement que les ruelles sont encore sèches !

    À la sortie de Venaco nous retrouvons une route "normale ". La pente continue et la pluie nous rattrape. Nous renfilons nos vestes.
    21 km après notre départ nous traversons le petit pont de Noceta.
    Le décor change. Dernière grimpette de la journée mais pas des moindres : presque 11km avec un vent tourbillonnant à décorner des bœufs. Le revêtement de la route n'est pas terrible mais l'avantage c'est que nous croisons très peu de voitures. Pas une région touristique apparemment ! Et pourtant c'est très beau de rouler dans cette forêt malgré la météo.
    Nous traversons le joli village de Noceta où le raisin semble bon à être mangé.
    Qu'il est difficile de regrimper sur le vélo après chaque arrêt photo ! Lol

    Nous passons le col de Croce ( l'un des plus durs du GT20) sans nous apercevoir car il nest pas indiqué et se situe dans le village de Rospigliani.
    Nouvelle bifurcation, vers le sommet ( enfin !) situé dans la commune de Vezzani au 28ème km (et 550m de dénivelés effectués !)
    Il tombe maintenant des cordes !!! 2h45 que nous roulons. Heureusement la veille j'avais repéré un petit restaurant "chez Muriel" dans cette commune. Nous nous y arrêtons déjeuner et surtout nous réchauffer.
    Dehors la pluie redouble...

    Et pile lorsque nous en ressortons une éclaircie nous redonne le courage de reprendre la route. J'avais prévu des vêtements de rechange et c'est bien équipée pour la pluie et le froid ( Mark qui s'était moqué de mes 3 couches, roulera bientôt grelottant de froid !).
    Il reste 30km à parcourir dont une bonne partie en descente.
    Mais nous sommes prudents car la route est détrempée et risque d'être glissante. La pluie se calme au fur et à mesure que nous regagnons la plaine.

    Le parcours officiel du GT20 doit se terminer aujourd'hui à Guisoni. Est-ce que c'est parce qu'il n'y avait plus d'hôtels de libres que notre voyagiste nous fait continuer jusqu'à Guisonaccia ? Nous avions traversé ce gros bourg il y a quelques jours dans le bus qui nous avait déposé à Bastia. Aucun charme, situé sur la route territoriale 10 ultra passante.
    Les 10 derniers kilomètres pour y arriver se font avec un vent SSO très fort sur une grosse départementale bordée parfois de part et d'autre de quelques vignes et de clémentiniers aux fruits encore verts. Heureusement que l'hôtel est sympa !

    Une fois le check-in effectué nous transformons notre chambre en salle de séchage de nos vêtements.
    Il n'a pas plu une goutte ici aujourd'hui paraît-il !
    Nous sommes à proximité de la côte ouest de l'île et ne résistons pas à aller voir la mer. Et c'est reparti pour 10km supplémentaires en plein vent !
    Mais les cocktails du bord de mer étaient très bons...😋
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  • GT20 étape 10 de Guisanoccia à Zicavo

    September 14, 2024 in France ⋅ ⛅ 19 °C

    Amis collègues de plus de 20 ans à Enghien mon résumé de cette étape risque de vous intéresser...😄

    GT20 étape 10 entre Guisonaccia et Zicavo.
    65,5 km en 4h20 et 1354 de D+

    On avait du mal ce matin...Levés trop tard, patron de l'hôtel au demeurant fort sympathique mais pas vraiment pressé de nous servir le petit déjeuner, bref il est 10h bien sonné lorsque nous quittons enfin Guisonaccia.
    Sur le papier cette étape de montagne faisait peur. Du coup nous avions décidé ce matin aussi de faire transporter nos bagages à notre hôtel d'arrivée à Zicavo.

    Après une journée de tempête hier sur toute l'île (les 4 aéroports ont été fermés 24h !) le vent semble s'être calmé et le soleil est au rdv. Nous reprenons la même grosse départementale qu'hier mais en sens inverse. Au revoir les vignes et les clémentiniers !

    Route tout en ligne droite, en faux-plat léger, idéale pour se mettre en jambes.
    Mark me montre les sommets visibles à main gauche en me disant " regarde, c'est là que nous allons aujourd'hui !" Les dits sommets sont noirs, encerclés de vilains nuages...
    Après quelques kilomètres je sens 2/ 3 gouttes...Mark confirme, mais en même temps le soleil brille toujours au dessus de nous.
    Après avoir roulé 7km, nous bifurquons sur la gauche direction Ghisoni.

    C'est parti pour 34 km de grimpettes plus ou moins pentues.
    Nous rentrons dans les défilés de l'Inzeca, et des Strette, déployés sur 13km. Ces canyons ont la réputation d'être extraordinaires. Mais le vent s'engouffre dans ces paroies de roche granitiques et parfois me cloue au sol lorsque je tente de gravir les raidillons qui se présentent au détour des virages.
    Nous croisons un cycliste qui vient de faire demi-tour en nous prévenant que la pluie tombe fort un peu plus haut.

    Il ne fait pas très chaud, j'enfile mon gilet.
    Un gros oléoduc court le long des gorges. Effectivement nous tombons peu après sur le barrage hydroélectrique de Sampolo sur le fleuve Fium'Orbu qui alimente la région.
    Puis passés le tunnel éponyme, le ciel s'obscurcit de plus en plus, et la pluie se met à nous arroser copieusement en quelques instants.
    Nous ne roulons que depuis un peu moins de 90mn, il faut vite s'équiper et dégainer vestes, surchaussures, casquette et pantalon ! Je remarque une petite bicoque en ruine sur le bas côté et décide de m'y arrêter. Mark préfère rouler jusqu'à Ghisoni distant de 5km. Il y finira complètement trempé et aura trouvé refuge dans le lavoir de la ville.

    Je passe le petit pont de Ghisoni au 27ème km en 2h. Un villageois me lance que je suis bien courageuse de rouler par ce temps.
    Je suis incapable d'apprécier les curiosités de ce village construit au XVI° siècle au pied des 2 sommets Kristie Eleison et Kyrie Eleison.
    Et là, miracle, dès le village traversé, la pluie cesse progressivement. Mais le mal est fait, nous sommes trempés !

    Nous prenons la direction du Bocca Di Verdi, un des 4 "grands" cols de Corse situé à 1289 mètres d'altitude.
    La majorité du dénivelé (650m) part de Ghisoni. Le profil monte doucement sur les 19 premiers kilomètres depuis le village. Nous roulons à travers la forêt domaniale de Marmanu. Des pins à profusion : que ça sent bon !
    La route croise l'embranchement pour Capanelle, une station de ski.
    Un couple avec 2 jeunes enfants ont trouvé refuge à l'abri d'une maison forestière. Le père me prévient qu'il pleut à nouveau plus haut... Mince, moi qui venait juste d'enlever mon équipement de pluie et qui appréciait les quelques rayons du soleil qui tentaient de se faufiler à travers les arbres !

    Les 7 derniers kilomètres sont les plus pentus et effectivement à nouveau sous des trombes d'eau. J'arrive au col à 14h10 après avoir roulé 3h30 depuis Guisonaccia (et 44 km) trempée et transie de froid. Mark arrive à son tour. Ce sommet est à la jonction avec le GR20. Un refuge s'y trouve. Ça sent bon le feu de bois. C'est une véritable cour des miracles à l'intérieur !!! Des randonneurs fatigués, trempés aussi, et se demandant s'ils peuvent continuer dans ces conditions...
    Nous retirons nos vêtements détrempés, trouvons place sur l'un des rares bancs libres et commandons soupe à l'oignon et sandwichs. Oh que ça fait du bien !!!

    1h plus tard le refuge est plein à craquer de malheureux. Nous renfilons nos vêtements et reprenons la route. Et qui dit départ d'un sommet dit descente !
    Il nous reste 20km à travers la forêt de la haute vallée du Taravo pour rejoindre Zicavo.
    Malgré l'accalmie du ciel, le soleil ne perce pas vraiment à travers les arbres et nous grelottons sur nos vélos.
    De plus la route est détrempée et jonchée d'épines de pins tombées des arbres. Nous roulons très prudemment !
    Et cela vaut mieux car il y a de gros troupeaux de cochons sauvages tout du long de la descente, et quelques randonneurs aussi, qui regagnent Zicavo après avoir déclaré forfait sur le GR.

    Zicavo ... j'ai hâte de découvrir ce village de montagne dont mon ancien ami Dumé m'a tant parlé ! Village de caractère (comme lui) qui fut autrefois l'un des plus importants du sud de la Corse. Nous logeons dans l'un des 3 hôtels du village, " l'hôtel du tourisme " face à l'imposante forêt de l'Incudine.
    Le temps de nous y installer et faire sécher nos affaires, nous allons un peu nous balader dans Zicavo au milieu de son cirque montagneux. Le village s'étage sur plusieurs niveaux et est composé en partie de maisons anciennes construites dans le granit. Mais il semble bien désert...

    De retour pour le dîner je tombe nez à nez sur mon ancien collègue François Scaglia à qui appartient cet hôtel et qu'il tient avec sa mère (cuisinière divine et femme adorable) !!! Retrouvailles très sympathiques, nous papotons un peu mais il est en plein rush avec les autres clients.
    Je ne savais pas que les Scaglia vivaient ici tout comme les Peretti. Ou alors j'avais oublié... En tout cas il est certain que je me souviendrai toujours de Zicavo pour les émotions qu'il m'a apporté !
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  • GT20 étape 11 de Zicavo à Zonza Bavella

    September 15, 2024 in France ⋅ ☀️ 21 °C

    GT20 étape 11 de Zicavo à San Gavinu Di Carbini + A/R col de Bavella
    L'avant dernière !!!
    5h12 au total/ 77,5 km pour 1488 de D+

    Après une bonne nuit dans l'hôtel des Scaglia à Zicavo, au petit déjeuner, François nous a mis 2 parts du gâteau aux châtaignes 🌰 préparé la veille par sa maman Marie : un régal !
    Je n'ais pas non plus résisté aux fruits bien mûrs de l'énorme figuier au bout de leur terrasse ...

    Je n'aurais pas dû laisser mes chaussures de vélo à l'extérieur : elles sont trempées ce matin. Il n'a pas plu, mais en moyenne montagne, avec les cascades à proximité et la fraîcheur au lever du jour (+ 12°), l'humidité est bien présente.
    Plan B pour ne pas partir avec les pieds mouillés dès le départ : enfiler mes sur- chaussures étanches ( soit disant) entre mes chaussures et mes chaussettes ! Original mais ça fonctionne.

    Après les au-revoir affectueux, direction le col de la Vaccia à un peu plus de 14 km de Zicavo. Dés la sortie de l'hôtel ça grimpe ! Deux chiens courent à nos côtés jusqu'à la sortie du village. Mais le dénivelé n'est pas mortel , 6 à 7 % maximum. Par contre nous roulons au milieu de la forêt, à l'ombre la plupart du temps, et ça caille !
    Je ne regrette pas de porter ce matin mon gilet coupe vent + manchettes + bandeau sur les oreilles.

    Nous croisons quelques locaux partis aux champignons, mais aussi pas mal de cyclistes ( italiens et allemands) car nous sommes sur la route des "3 cols" (Sorba, Verde, Vaccia), en dehors des traditionnels cochons sauvages comme d'habitude.
    À 2km du sommet j'aperçois une ferme auberge qui vend des produits locaux. Je propose à Mark de nous y arrêter. J'ai plus confiance d'acheter du saucisson ici que dans une de ces multiples épiceries à touristes du littoral. Et tant pis si je dois porter 2kg supplémentaires, vous aurez votre souvenir Lucas Pv et Jacqueline Renaudat !😋

    Le col de la Vaccia situé à 1193m est un vaste plateau balayé par les vents. Nous sommes dans la vallée du Taravo, à l'Alta Rocca, avec ses paysages naturels grandioses et typiques de la Corse intérieure.
    Puis nous basculons sur une belle descente tranquille au début, mais dont le revêtement de cette route tortueuse devient de moins en moins bon état.

    La route descend jusqu'à Aullène où je m'arrête prendre quelques photos de vieilles maisons pendant que Mark trace. J'aime la traversée de ce bourg montagnard escarpé, tout de granit clair, autrefois un lieu important de transhumance et de foire annuelle aux bestiaux renommée.

    Ça redevient vallonné jusqu'à Quenza, j'apprécie lorsque la route s'élève un peu ça me réchauffe. J'avais pensé pouvoir déjeuner dans ce village, ça tombe bien il est 13h passé. Mais où est Mark ? Entre Aullène au km 26 et Quenza 10km plus loin il s'est écoulé 40mn durant lesquels je n'ai pas réussi à le rattraper. Je lui téléphone : ouf, il est juste à la sortie du village et fait demi tour. Bistrot très sympa tenu par un homme de caractère semble t-il, qui sert des plats véritablement locaux avec au menu du jour un ragoût de marcassin !
    Je commence à apprécier ces arrêts pour profiter de bons moments partagés, moi qui roule la plupart du temps en mode "aller du point A au point B le plus vite possible ". Il n'est jamais trop tard pour changer, même si la remise en route après ce genre de pause n'est pas des plus faciles !!!
    Dés la sortie du village, j'aperçois, au loin, les célèbres aiguilles de Bavella.

    7km plus tard, arrivés à Zonza, au cœur du parc naturel régional de Corse, dominant la vallée d'Asinao, cette vaste commune est assez animée pour un site isolé dans la montagne. En passant le rond point du centre ville je longe le panneau indiquant "col de Bavella à 10km".
    Notre hôtel est situé dans le village suivant à San Gavinu Di Carbini à 5km environ. Encore très vallonné pour y accéder !
    Durant ces dernières 20mn je lance à Mark : " mon chéri, je viens d'avoir une idée à la con, ça te dirait de poser nos sacs à l'hôtel et de revenir sur Zonza afin de rouler jusqu'au col de Bavella ? Grosso merdo ça devrait nous prendre 2h max. Mais promis ça en vaut la peine !"
    Il reste coi jusqu'à l'hôtel, mais lorsque le propriétaire lui indique où garer nos vélos je l'entends lui répondre que nous verrons plus tard car nous allons bientôt repartir. Youpiiii

    15h45, nous avons déjà roulé 63 km en 4h40 mais pô grave on repart ! D'autant plus que sans les sacoches c'est quand même plus cool. Mark s'inquiète qu'il puisse pleuvoir là haut. "Chat échaudé craint l'eau froide", j'espère qu'il ne va pas nous porter la poisse !
    15 km plus tard (1h20) et environ 500m de dénivelés positifs supplémentaires, nous arrivons au col où se dresse la statue de Notre Dame des Neiges à 1218 m.
    Mais quel spectacle extraordinaire ! Un émerveillement que valait bien cet aller-retour.
    Ce site se caractérise par ses pics dechiquetés et la palette de couleurs de son panorama. De là haut on voit même la mer au loin ! Il y a de nombreux randonneurs. Nous sommes à nouveau, comme hier, à la croisée du GR20.

    La redescente est magique et nous sommes presque émus d'avoir eu le courage de voir ces merveilles.
    A l'hôtel, enfin vers 18h, nous aurons donc totalisé 5h15 de vélo pour 77,5 km presque 1500 de dénivelés !
    Notre hôtel, tenu par deux frères, est tout simplement magnifique. Autant terminer en apothéose !
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  • GT20 étape 12 San Gavino DC à Bonifacio

    September 15, 2024 in France ⋅ ☀️ 25 °C

    GT20 étape 12 de San Gavinu Di Carbini à Bonifacio. 66 km en 4h25
    LA DERNIÈRE !!!

    N'ayant pas réussi à m'endormir avant 3h du matin, ça pique un peu lorsque le réveil sonne à 8h...
    Je décide de rester positive toute la journée malgré la fatigue, quelles que soient les contrariétés rencontrées. C'est un jour spécial ! Aujourd'hui se termine notre GT20 !!! Un doux mélange de joie, fierté et déjà nostalgie m'envahit déjà.
    Et question contrariétés, je suis servie à peine un pied mis hors de la chambre : un de mes saucissons acheté la veille et que j'avais laissé à l'extérieur de la chambre pour la nuit a disparu. Certainement boulotté par le molosse de l'hôtel... J'enrage.

    Nous sommes fin prêts peu avant 9h30 et c'est parti pour quelques kilomètres, cap au sud direction Bonifacio !

    A peine 15mn après notre départ nos GPS s'affolent et nous demandent de faire demi-tour. Effectivement notre voyagiste nous a encore concocté un itinéraire "bis", qui suit le GT20 en parallèle sur la première partie de l'étape, avec une distance un peu plus élevée (+ 5km) mais avec moins de dénivelé. Nous sommes donc partis dans la mauvaise direction dès le départ. Mais nous sommes ici pour le GT20 et nous sommes bien sur le parcours officiel alors autant continuer ! Pas besoin de trace GPS, l'itinéraire est super bien indiqué.

    Cette étape est assez longue, presque 70km, avec 1000m de dénivelé positif tout de même, et le record de descente avec 1783m de dénivelé négatif !

    Nous prenons donc la direction de Levie pour suivre une petite route charmante à travers les châtaigniers et les chênes.
    Mais en ce début de matinée à l'ombre de la forêt, nous sommes frigorifiés dans cette descente de 9km jusqu'à Levie ! Je me suis pourtant bien équipée. Puis nous bifurquons vers la gauche direction Carbini.

    La descente se poursuit encore durant 5km jusqu'au pont de Pargula avant de monter durant 10km et 473m de dénivelé au Bocca Du Bacinu (809m) par la face nord assez raide. Lors de cette ascension nous traversons le village de Carbini où les cloches carillonnent à tout va. Il n'est pas loin de 10h30, est-ce l'heure de la messe ? Juste après avoir dépassé l'église San Giovanni Battista qui date du XII° siècle ( la plus ancienne de Corse ?) je reconnais l'odeur de l'encens, et aperçois un groupe de prêtres (?) ou bien pénitents (?) d'une des nombreuses confréries existantes sur l'île.
    Que fêtent ils ?

    Il n'y a pas de pancarte au col du Bacinu, il n'a pas résisté aux chevrotines. Seule une ligne blanche au sol marque le sommet. Après tous ces efforts pour y arriver (pentes parfois à 10%) Mark est déçu. Mais nous prenons quand même un selfie devant la vue panoramique sur le massif de Cagna.

    La descente sur 5km est magnifique, sur une route sauvage alternant blocs de granit et maquis, avec des pourcentages à 10% et quelques virages serrés. Puis, durant 3km, la descente s'assagit avec un passage dans le tunnel creusé dans la roche : Di Scaffi d'Usciolu. Journée historique : cela fait exactement 81 ans jour pour jour, qu'ici même, un groupe de villageois héroïques de Sotta réussissait à repousser les allemands qui tentaient d'envahir l'Alta Rocca.

    Nous avions déjà pris cette partie de la route il y a 13 jours, lorsqu'en voiture nous étions partis d'Ajaccio pour rejoindre Porto Vecchio.
    Mais redécouvrir ces paysages à vélo, est sans commune mesure avec la voiture comme mode de locomotion !

    Nous poursuivons notre descente durant 5km en direction de Sotta, et suivons une grande ligne droite bordée de pins. Nouvelle bifurcation sur la gauche et devant nous se dresse le "mur " de Sotta, court mais intense avec ses portions à plus de 13%.
    Nous avions peut-être prévu d'y déjeuner, mais il n'est que midi 15 et décidons de poursuivre notre route.

    Nous continuons de grimper en direction de Chera. La montée est courte (3,5 km), mais difficile (D+ 230), avec des passages à plus de 10%. Au détour d'un virage dans ce village, j'aperçois une croix au dessus d'un énorme rocher. Je stoppe Mark : cliché obligatoire ! Nous sommes quasiment à la moitié du parcours.
    Aucun cochon sauvage de rencontré aujourd'hui. Pourtant le bas côté de la route est bien labouré par leur groin !

    Puis nous atteignons la T10, route à grande circulation, au détour d'un virage : quel choc et retour brutal au bruit et à la "civilisation " après 2 jours passés dans les montagnes !
    Nous devons rouler sur cette route absolument non adaptée aux cyclistes durant 8km. Et encore nous avons de la chance d'être un dimanche ! Cerise sur le gâteau un fort vent frontal et latéral nous déstabilise tout du long. Nous ne sommes plus qu'à une quinzaine de kilomètres de Bonifacio mais cette portion assez vallonnée est tout aussi difficile qu'un col !
    Mark a faim. Il me somme de m'arrêter dès que l'on trouve un endroit pour se restaurer. Il y a heureusement une épicerie qui fournit aussi des repas préparés sur une aire de repos. Pause salutaire autant que nécessaire.
    Comme d'habitude la reprise du vélo une fois les ventres pleins n'est pas des plus agréables. Et c'est à ce moment là qu'un connard me jette le contenu de sa bouteille d'eau (j'espère !!!) sur la tronche en me dépassant ! 😠

    Heureusement que l'itinéraire nous fait quitter cette fichue route peu après. Nous retrouvons une petite route calme, direction Sant'Amanza, pour arriver tranquillement à Bonifaziu par derrière, en descendant jusqu'au port.

    Il est un peu plus de 15h, nous sommes enfin arrivés au terme de cette étape, et surtout du GT20, après 12 jours passés à rouler à travers l'île de Beauté qui porte si bien son nom !

    Épilogue : Impossible de visiter Bonifacio. Nous ne pouvons laisser sans surveillance nos vélos et leur chargement. Nous reviendrons !
    Nous attendons donc patiemment le taxi commandé qui doit nous remonter jusqu'à Porto Vecchio où nous avions laissé notre voiture au début de notre périple.
    Nous retrouvons mon amie Valérie Régis Commissaire Priseur, dans ses préparatifs de départ, qui avait gentiment gardé un œil sur la voiture.
    Maintenant place aux "vraies" vacances pour une semaine dans un superbe hôtel de Pinrellu ! 😍

    Merci à tous de nous avoir suivi sur ce GT20.
    (J'ai déjà une idée pour le prochain bike trip ! 😇)
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    Trip end
    September 15, 2024