Merci Gaël, merci ma petite maman ; merci ma grande petite sœur et papa pour votre échange de places à l’entracte. Merci encore pour ce cadeau de Noël que jamais, de ma vie, je n’aurais cru possible.
Rencontrer le compositeur qui m’a offert ma passion pour le piano, dont les œuvres m’ont tant fait rêver d’aventures, sangloter de nostalgie.
J’avais 6 ans quand j’ai découvert, intrigué, cette grosse créature à l’immense bouche qu’était Totoro, scotché devant notre petite télé de Saint-Herblain, vissé sur le lit de mes parents. Mes premières notes de violon et de piano étaient pour jouer cette si généreuse musique. Mon adolescence, mes errances de jeune paumé, étaient au rythme de ses partitions. Ce requiem, ah !
C’est simple, vous voulez un résumé de mes plus grandes passions ? Joe Hisaishi ; Final Fantasy ; India ; Sanjay Leela Bhansali.
Et me voilà là, 25 ans plus tard, au Zénith de Saint-Herblain, à 2 km à vol de dragon de la chambre de l’époque. (Autant dire, pas grand-chose si le dragon fait 50 m de long 🤓)
Là ! À 3 m du Maître. Devant lui. J’étais là ! Entre ses mains sur le Steinway, mon sourire béat et mes yeux, ne nous séparait qu’un bras de vide, une distance si infime, mais une amplitude d’émotions si enivrante, quelle richesse. Face à lui, au centre de la salle, au premier rang d’une foule en liesse, pleurant les mêmes souvenirs que moi. Que ce moment, comme tous ces autres instants de magie, guident ma mémoire.
Joe Hisaishi jouait dans mon salon ce soir. Merci Joe. Merci, vie adorée.