From Maharajahs to Ha Long Bay

Oktober - November 2022
  • Jérôme Huet Texier
  • Gael Couet
La Grande Découverte pour Gaël, le retour aux sources pour ma part.
Deux photographes, deux âmes, deux coeurs unis, depuis les terres des Rois jusqu’au Pays du matin calme ! Diwali, Tataj, Chaï tea ready ! Que la fête commence !Tchou Tchou ! 🪔🎉🚂🎞️📸
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    11 Oktober 2022, Perancis ⋅ ⛅ 20 °C

    Quelle soirée d’avant départ !

    Merci Gaël, merci ma petite maman ; merci ma grande petite sœur et papa pour votre échange de places à l’entracte. Merci encore pour ce cadeau de Noël que jamais, de ma vie, je n’aurais cru possible.

    Rencontrer le compositeur qui m’a offert ma passion pour le piano, dont les œuvres m’ont tant fait rêver d’aventures, sangloter de nostalgie.
    J’avais 6 ans quand j’ai découvert, intrigué, cette grosse créature à l’immense bouche qu’était Totoro, scotché devant notre petite télé de Saint-Herblain, vissé sur le lit de mes parents. Mes premières notes de violon et de piano étaient pour jouer cette si généreuse musique. Mon adolescence, mes errances de jeune paumé, étaient au rythme de ses partitions. Ce requiem, ah !

    C’est simple, vous voulez un résumé de mes plus grandes passions ? Joe Hisaishi ; Final Fantasy ; India ; Sanjay Leela Bhansali.

    Et me voilà là, 25 ans plus tard, au Zénith de Saint-Herblain, à 2 km à vol de dragon de la chambre de l’époque. (Autant dire, pas grand-chose si le dragon fait 50 m de long 🤓)

    Là ! À 3 m du Maître. Devant lui. J’étais là ! Entre ses mains sur le Steinway, mon sourire béat et mes yeux, ne nous séparait qu’un bras de vide, une distance si infime, mais une amplitude d’émotions si enivrante, quelle richesse. Face à lui, au centre de la salle, au premier rang d’une foule en liesse, pleurant les mêmes souvenirs que moi. Que ce moment, comme tous ces autres instants de magie, guident ma mémoire.

    Joe Hisaishi jouait dans mon salon ce soir. Merci Joe. Merci, vie adorée.

    ありがとう、久石さん。
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  • Le pacte

    12 Oktober 2022, Perancis ⋅ ☁️ 13 °C

    Que serait un récit autobiographique sans son pacte ?

    Je m’emploierai à te livrer, au gré de notre chemin, les pensées qui sont miennes, sans travestir la réalité, sans changer le cours des choses.

    Je veillerai, tant que faire se peut, à la souplesse de la plume, sans guinder, sans blasphémer, avec le plus grand soin possible pour une grammaire qui n’est pourtant pas ma plus proche cousine.
    Je tâcherai d’écrire le plus simplement possible. Je n’ai jamais été grand aficionado de Proust (grand pote de Gaël), oublie donc les kilomètres de descriptions, ce ne sera pas au fil de ce texte.

    Lecteur, je m’engage à me montrer tel que je suis, profondément imparfait, un brin ironique, enjoué et toujours en quête de la magie de l’instantané.

    Je ne retourne pas en Inde pour la quatrième fois pour faire les musées que je n’ai pas faits. J’y retourne pour divaguer, contempler, rire et pleurer.

    J’aimerais te partager autre chose que des photos Instagram, les émotions sont évidemment graphiques, mais les écrire, c’est tout de même bien différent, plus profond à mon sens, plus intime et plus « à découvert ».
    Bien entendu, si mes photos te révèlent des émotions, c’est que j’aurai atteint mon objectif : témoigner et partager.

    Je pars avec le meilleur équipier possible. Son expérience sera la nôtre. Mon caractère sera son fardeau. Mais ça promet. Ça promet ! Mais promis, ce ne sera pas chiant. Oh ma Booboo, ce que tu vas me manquer pendant ce mois d’aventure. Mais mamie va te câliner encore plus que moi, j’en suis sûr 🥰

    Train à 15 h pour Paris. Et envolons-nous à 23 h.

    Next Step : Delhi (6 h 55 chez toi, lecteur français ; 10 h 25 pour toi, Sanjay).

    J’ai appris que le métro était arrivé aux portes de l’aéroport. Eh bien, pas pour nous ! Nous rejoindrons Paharganj en Tuk-Tuk ! Mais oh ! Trop facile la vie, pimentons tout ça !

    Le pacte est signé.

    ਸਤਿ ਸ੍ਰੀ ਅਕਾਲ - Sat Sri Akal
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  • Depart

    12 Oktober 2022, Perancis ⋅ ⛅ 20 °C

    Et c’est parti ! Dans le TGV vers de merveilleuses pérégrinations qui resteront, sans nul doute, niellées à tout jamais dans notre cœur 🥳 À la vôtre ! À la nôtre, et à tout ce qui va suivre. 🥂

  • Tchou tchou !!!

    13 Oktober 2022, India ⋅ 🌙 24 °C

    (Rédigé à bord du train 22995 Mandore Express)

    Bordel, ce que je peux détester l’avion.

    Ce stress de confier ma vie à deux mecs, enfermé dans une boîte de conserve à 30 000 pieds d’altitude, survolant des pays pas forcément tip-top. Quel enfer.
    Alors là, autant dire que coincé côté allée, du fond du Boeing 787 « Dreamliner », personnellement, je ne m’apprêtais pas à rêver du tout… du tout.

    23h20, 15 minutes de retard ; mise en route des turbines, parking, mise en prolongation de la piste.
    *Décollage, 3, 2, 1 ; « On inspire, Monsieur Huet », on sert les fesses ; mise des gaz, on ne regarde pas le hublot, 1, 2, 3, on serre fortement, très fortement, le genou de sa moitié, on expire, on relâche ; « Félicitations, Monsieur Huet, c’est un garçon. » Et c’est parti pour 7h de vol à compter les minutes, chaque minute étant un nouvel espoir de ne pas décrocher.
    … Je passe les détails, c’est beaucoup trop chiant. L’essentiel est ailleurs :
    Nous avons atterri ! Et ça, c’est beau !

    L’odeur si particulière à la sortie, cette odeur de chaleur moite, de pollution qui me donne instantanément le sourire, « Welcome back at home », 4 ans que je n’avais pas ressenti cette odeur. Cette odeur qui me ramène à tant de souvenirs.

    À la sortie de l’aéroport, c’est toujours pareil : un joyeux bordel où chaque petite action demande à développer sa patience. J’en veux pour preuve : alignez 25 comptoirs d’agents d’immigration, face à eux, peut-être 200 personnes, vous arriverez quand même à constater que chaque agent semble chercher à être plus long que son voisin. Vous êtes le 20e de votre file ? Sachez qu’il faudra à votre agent dextérité, aplomb, minutie et rigueur pour :

    ouvrir votre passeport | checker les infos,
    prendre vos empreintes,
    demander de sourire à la webcam (ou pas… Non en fait, pas du tout please),
    tamponner deux fois le-dit passeport et vous laisser filer… … ….
    … Oui, 20e de votre file, cela vous prendra… une heure. Les paresseux du film Zootopie ? Assurément inspirés des agents de l’immigration indienne 🤓
    ⏳⏳⏳⏳
    Ce moment où le temps se dilate, à tel point que les sacs à dos attendent déjà dans la zone de récupération des bagages… par terre, les valises de l’atterrissage suivant arrivant à leur tour… c’est dire.
    Finalement, nous sortons. Missions du jour :

    Tampon sur passeport ✅
    Sacs à dos récupérés ✅
    Faire trois ATM pour retirer 5000 roupies (1€ = 80 roupies environ) | se souvenir comment on fait : ✅
    Choper deux cartes SIM | se préparer mentalement à les activer et à subir des milliards de SMS publicitaires par jour : ✅
    Sortir et négocier le taxi pour aller à Paharganj, se brûler avec le café bouillu à la main en tentant tant bien que mal d’allumer une clope salvatrice ✅
    Là-bas, un McDo, donc du coca frais, nous attendrait et un petit hôtel sympa (le premier hôtel que j’ai fait en Inde en 2014) pour se reposer le temps de quelques heures et rattraper un peu cette nuit de vol si douce et paisible…
    Allez chauffeur, on négocie, c’est 800 roupies ! No one more ! Action !
    Le taxi d’un autre âge vrombit, pétarade et s’élance dans ce délicieux chaos, ça gueule, ça klaxonne, ça double, redouble, dédouble. La fête commence enfin !!
    Gaël, dont le visage semble à mi-chemin entre l’hébétude et l’AVC dû à la fatigue, a le regard perdu dans la cohue à l’extérieur de sa fenêtre. Je suis si content de partager avec lui ce bordel indien, cette fanfare et cette gentillesse et malice des locaux qui n’est plus à démontrer.

    14h30 (pour rappel, nous avons atterri à 10h 🤓). On grignote du coup au restaurant américain jaune et rouge, on se pose trois heures à l’hôtel le temps de recharger les batteries. Ceci fait, le temps est venu de rejoindre la gare de Old Delhi. Notre train de nuit nous y attend.

    Départ à 21h20 en direction de l’Ouest : le Rajasthan et son désert. Dix heures de train couchette qui promettent de ne pas être tristes.
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  • Jaisalmer - mon amour

    14 Oktober 2022, India ⋅ ☀️ 35 °C

    Dix heures de train, en couchette, à 80 km/h en moyenne. Y a pas à dire, c’est vraiment la vie. Tu dors plutôt bien entre les ronflements de tes congénères, ça tangue un peu, mais c’est 5 étoiles : tu as tes draps propres dans un sac en papier, deux coussins, une couverture (voire quinze si tes voisins de compartiment décident de les déposer sur ta couchette), air climatisé, prise électrique, rien à dire, je prends ça contre tous les Boeing Dreamliner du monde 🤓

    📯💡 Moment astuce : si tu réserves ton train en Inde, deux choses : 1/ couchette de nuit - wagon AC (air climatisé) - c’est le bon plan, ça économise une nuit d’hôtel et ça mène toujours en une nuit à bon port.
    Les trains sont lents, leeeents, mais c’est une partie intégrante de ton voyage.
    2/ Choisis une couchette haute - cette couchette ne se « déplie pas » pour servir de dossier aux 6 personnes du compartiment, tu as donc la paix et peux t’isoler/chiller/dormir sans te préoccuper du monde, qui lui, voudrait traînasser à jouer aux cartes à 23 heures, pendant que toi tu ne rêves que de dormir après un vol épuisant. (Oui, je me fais vieux …) 💡📯

    Notre train nous a déposé à Jodhpur, seconde (vraie) étape de notre voyage. Un peu tôt pour spoiler Gaël, mais après avoir atteint la gare à 7h30, nous voilà avec trois heures devant nous avant le prochain train qui nous amènerait à Jaisalmer (première (vraie vraie) étape). Autant dire que j’ai vite proposé à Gaël de zoner dans la guesthouse que nous retrouverons mercredi et dont j’ai eu le plaisir de goûter aux matelas par deux fois : « Singhvi’s Haveli » ; cette Haveli typique des grandes maisons indiennes du XIXe siècle offre une vue extraordinaire sur le fort de la Ville Bleue depuis son balcon en rooftop. Je n’ai pas résisté à l’idée de la faire partager à Gaël, après tout, nous n’avions que ça à faire. Je ne l’ai pas regretté, ses yeux pépitaient d’étoiles ; « Welcome to India. Que le voyage commence vraiment ! ».

    Nous nous sommes posés sur les sofas de la Haveli jusqu’au moment fatidique de 10h30… notre train est retardé à 13h30… Pour couronner le tout : il partira sans nous parce que nos billets ont sauté… Mais tout va bien ! Nous serons gracieusement remboursés sous 8 jours ! (🤓)

    Mais c’est comme ça ici… Non pas que plus rien ne m’étonne, mais rien n’est trop facile, si tout marchait tout le temps, ce serait le Japon, pas l’Inde 🤓 Donc système D :
    « Sorry Sir [au tenancier de Singhvi’s Haveli], can you help us ? 😏

    Yes sure, no problem », nous répond notre hôte en dodelinant de la tête. Nous voilà à réserver le plus simplement du monde un chauffeur pour nous conduire à Jaisalmer de 12h00 à 16h00, 221 km pour 50 balles… (NB : Oui, c’est 80 km/h la vitesse moyenne de leurs autoroutes… mais le défi est grand si vous allez plus vite ; les bagnoles, motos, charettes à bœufs, ânes ou dromadaires sont monnaie courante à contre-sens ; alors bon courage si vous imaginez rouler à 140 tout en arrivant vivant).
    Bon, 4500 roupies… ça n’équivaut pas aux 5 € de billets de train, mais ce n’est pas non plus le prix d’une croisière Costa. Et au moins, nous serions à bon port et avant le coucher du soleil, pardi ! Allez go !

    Midi. Et nous voilà partis. Un trajet sans interruption autre qu’une pause chaï vers le grand Ouest indien. La végétation de plus en plus sablonneuse et sèche, le désert est là, paradoxalement grouillant de vie. Notre route dure le temps de quelques micro-siestes et enfin… te voilà à l’horizon ; 16h30, majestueux château de sable qui trône au-dessus de la ville embrumée dans son nuage de chaleur. Le Fort, mon fort adoré, joyau de sable des dunes.

    Cette ville de Jaisalmer, la Ville Dorée, c’est un peu le meilleur départ de voyage indien possible ; c’est un peu laborieux à joindre, mais la fièvre de Delhi laisse vite place à cette étape, le temps d’un dodo.

    Cette ville typiquement indienne qui pourtant ne semble pas si crade, pas si grouillante, pas si pauvre, pas si « pleine de choses », mais pourtant immensément charmante, généreuse. Avec ses ruelles jaunes, ses gamins souriants, ses vendeurs ne versant pas trop dans le harcèlement (enfin, entendons-nous, nous parlons de l’Inde).

    Dans tous les cas, pour la faire courte : LE VOYAGE COMMENCE (j’ai l’impression de me répéter, mais c’est une succession de premières fois pour nous mener à ce moment précis : une douche, un lit, un dodo). Demain : debout aux aurores, nous allons enfin pouvoir sortir Jacquy et Nikon de leur sac à dos et commencer à vraiment s’éclater. Une foule de beaux portraits et d’anecdotes croustillantes à venir.

    (Au fait, un barde joueur d’harmonium (qui me dit quelque chose) a lu dans les lignes de la main de Gaël ce soir ; il lui a prédit une belle rencontre avec une belle jeune femme le mois prochain… quel Dom Juan ce Gaël 😏 Bon, il a lu mes lignes aussi et a prédit deux futurs Mesdames Huet, y a pas à chier, il a été touché par les dieux ce garçon pour dégotter un don de voyance pareil 🤩)
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  • Chandravamsha - Fils de la lune

    15 Oktober 2022, India ⋅ ☀️ 34 °C

    Le barde, joueur d’harmonium qui m’a prédit deux femmes d’ici moins d’un mois, est peut-être (probablement) plus talentueux dans l’art de la chanson et des histoires. Laissons-lui cet honneur.

    (En plus d’être très gentil, j’avais déjà croisé son chemin dans cette même guesthouse qu’est « Hotel Surya » ; lui, Ashkar, Sameer, avaient marqué mes précédentes histoires. De très belles rencontres, les recroiser aujourd’hui me fait une drôle d’impression. Nous avons grandi ! Mais je m’égare.)

    J’en reviens à mes moutons.

    Si le barde pouvait te conter une histoire, elle serait probablement celle-ci :

    « Un peu de récit, tamise ta lumière lecteur, lance une musique {{je te recommande « Rajasthan - The Timeless Desert - Rahul Sharma » }}. Enflamme-moi un petit bâton d’encens qui traîne. Tu te sens bien ? Allez, on est parti.

    Jaisalmer, pourquoi toi Jaisalmer, quelle est cette aura dans laquelle tu baignes ?

    La Carcassonne du Thar est une enceinte fortifiée qui rayonnait au travers des routes de la soie.

    Imaginez, des milliers de caravanes et de marchands, traversant les terres d’Arabie pour lier l’Occident à l’Orient afin d’échanger les plus belles étoffes, les plus délicieuses épices, les plus douces fragrances et les plus merveilleuses pierres. Les rois n’ont jamais cessé de convoiter les diamants de Jaipur non loin.

    Ce fort était l’objet de convoitises, d’abord par les envahisseurs musulmans, puis par les Mogols et l’empereur Humayun, arrière-grand-père de Shâh Jahân, à qui l’on doit la perle de l’Inde et le plus beau cadeau d’amour du monde, peut-être aussi le plus sanglant : le Taj Mahal.

    Qui détenait la belle Jaisalmer ? Une caste Rajput de guerriers protégeait l’enceinte fortifiée ; les Kshatriyas Bhatti. La légende raconte qu’ils sont les fils de la Lune. Ces quatre-vingt-dix tours résistaient à tout, même aux éléphants, ornant leurs plus imparables cuirasses, leurs défenses prêtes à enfoncer les lourdes portes de bois sur leur chemin.

    C’est au crépuscule d’une bataille, la forteresse sur le point de tomber, que ces valeureux guerriers, plutôt que de se rendre, ont préféré se jeter depuis les ramparts pour les uns, ouvrir d’eux-mêmes les portes et s’empaler contre leurs adversaires, fendant à une mort certaine pour les autres ; accomplissant alors le rite du Johar.

    Plutôt mourir que d’abdiquer. De leur vivant, aucun ennemi ne saurait prendre la citadelle.

    Pendant que les hommes s’élançaient dans leur course tragique, les femmes et les enfants allumèrent un immense bûcher au centre de la cour, pour s’y jeter dans un geste désespéré.

    Les chansons des bardes de Jaisalmer racontent cette histoire funeste au même titre que les flamboyantes victoires. La terre des Raj s’est doucement endormie lors de la partition de l’Inde en 1946. La poussière s’est accumulée sur les vieilles lampes et le phonographe de Girdhar Singh, le dernier seigneur du Palais des Sables, fils de la Lune, au sein de sa majestueuse demeure au centre de la cité, le Rani-ka Mahal.

    Laisse-moi te conter le temps des Rajas de la cité, ses ruelles d’or où les vaches déambulent en toute nonchalance, où les écureuils s’enivrent de grains. Les klaxons, les motos ne sont jamais loin, mais c’est à peu près tout ce qui dénote dans ces ruelles. La vie est belle dans la belle Jaisalmer.

    Si l’envie te prend d’observer la beauté des lieux, rends-toi au Point du Crépuscule, à la frontière de la ville. Depuis cette colline, la majestueuse cité fortifiée est caressée par les derniers rayons du soleil, cédant sa place à la lune, mère de tous les Rajas de ces terres. »
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  • Il y a 8 ans un beau jour d'automne

    The Thar. The lil´ Camel on the Prairie

    17 Oktober 2022, India ⋅ ☀️ 21 °C

    Il y a 8 ans, les dunes du Thar m’avaient marqué, transformé. J’avais de gros soucis d’anxiété, être loin de tout, en particulier du premier hôpital pour me secourir en cas de crise cardiaque, était une épreuve. Pourtant, j’aurais parcouru ce désert 3 jours et deux nuits, écrasé sous une voûte étoilée remarquable. Cette étape était la pierre angulaire de mon voyage initiatique de gamin de 23 ans.

    Je suis retourné à Jaisalmer il y a 4 ans. Une virée désertique morne, au milieu des champs d’éoliennes, m’avait tant déçu que mes amis et moi avions écourté l’escapade. Nous n’avions tenu à peine un jour et demi, avec des chameaux vraisemblablement mal soignés, voire maltraités. Le désert était bien là… perdu parmi les éoliennes. Notre guide semblait se préoccuper plus sincèrement de nos porte-monnaies que de nous partager son mode de vie. Mes amis avaient apprécié, mais n’avaient pas de point de comparaison. Pour ma part, appelons un chat un chat : C’était nul à chier.

    Autant dire que pour cette troisième aventure à Jaisalmer, je souhaitais retourner aux sources. J’ai réservé le même hébergement qu’il y a 8 ans, dans l’espoir de retrouver la même équipe de chameliers.

    Et bien, je ne vais pas tergiverser plus longtemps : c’était bien le cas. Et mieux, Sambhu, le jeune chamelier d’il y a 8 ans, est de nouveau de la partie, pour ma plus grande joie. La route serait la même, pour une nuit et deux jours de tape-cul. Quel plaisir de faire découvrir cela à Gael, moi qui ne souhaite que lui faire découvrir la quintessence de cet extraordinaire pays et lui donner, si possible, la même fièvre que moi pour la terre des Rois et des Sâdhus.

    Nous partons au petit matin. Une jeep nous attend à l’entrée de la citadelle pour nous éloigner de Jaisalmer, à environ quarante kilomètres en direction du village de Sambhu, où ce dernier ainsi que nos trois méharis nous attendent. Nous nous rendons donc au village de Baran, au sud-ouest de la cité des Sables.

    En chemin avant le village : Moment Coquillages et crustacés fossilisés sur de gros blocs disposés en bordure de route de jeep, plus kitsch et touristique à souhait, un bonheur, on en redemande -
    Blague à part. Le temps a passé, Sambhu a désormais 26 ans, est jeune marié depuis trois mois. Il aurait aimé se marier avec le désert, nous raconte-t-il, mais le devoir familial est prioritaire. Qu’importe, il continue de parcourir son désert et de le faire découvrir avec tout autant de prévenance aux visiteurs, le temps de quelques jours. Nous voilà partis sur Papaya, fidèle au poste depuis 8 ans (et plus), King-Kong et Al Pacino, au sourire aussi ravageur que sa balafre.

    Le désert, parlons-en, il vaut tout de même ce titre de "The Little Camel on the Prairie". En effet, des dromadaires femelles auraient été des "Laura", "Marie" et "Carrie", n’aurait pas été déconnant. Le désert a changé en quatre ans, encore plus en presque une décennie.
    Alors, pour le coup, nous sommes éloignés de ces horribles éoliennes qui parsèment tout le pourtour de Jaisalmer et qui ne sont pas là pour alimenter la ville, auquel cas je les apprécierais déjà un peu plus, mais des bases militaires, nombreuses à ses portes. En effet, les tensions avec le Pakistan sont ce qu’elles sont, autant dire que nous sommes en zone plus que sensible. Notre balade, à trente-cinq kilomètres de la frontière, nous fait toucher du regard cette frontière de la discorde. Paradoxale frontière, ce désert ne connaît ni barrière ni religion.

    La mousson a atteint cette région habituellement si peu nourrie en pluie. Pour certains, cette mousson a été « particulièrement généreuse cette année » ; pour d’autres, c’est le signe que les temps vont changer. Les chameliers deviendront serviteurs de steppes ou devront se reconvertir dans l’agriculture. Les temps ont changé en dix ans et ce qui semblait lunaire se transforme peu à peu, tantôt en savane, tantôt en pampa. Alors, pas de panique lecteur, ça reste sec, il fait toujours 36°C un 16 octobre, mais pour autant, de vastes étendues vertes ont pris la place des sols désolés, secs et poussiéreux. Les arbres sont beaucoup plus nombreux, les fleurs, aux senteurs exquises, s’ouvrent par centaines et les petites courges sauvages poussent d’elles-mêmes.

    Quel contraste que d’assister, depuis une dune, à pareil spectacle. Quelques mètres à dos de dromadaire nous font passer de Laurence d’Arabie à la prairie de cette chère Laura. C’est un fait : Le désert change. Gage à la population sur place de trouver comment en tirer le meilleur parti. L’expérience reste pour autant merveilleuse.

    Le soir venu, au pied d’une dune, nous trinquons à la bière. Au coin du feu, Sambhu observe mes vieilles photos de lui sur mon téléphone et, à son tour, il me partage les photos de son mariage.

    Peu à peu, le soleil s’éteint au loin, pour embrasser une dernière fois l’océan d’or et de jade, emboîtant le pas au voile du crépuscule. Au fur et à mesure que le bleu du ciel s’obscurcit, des pépites se dessinent. D’abord l’étoile du berger, puis voilà la Grande Ourse, enfin les pupilles se dilatent et les cieux se parsèment de gemmes étincelantes, par centaines, puis par millions. La grande voie trace son chemin et cisaille les dunes. Jamais je n’aurais oublié ces étoiles, cet éther qui écrase ma poitrine et me fait sourire machinalement.

    Quel bonheur que d’observer cela et de partager cet instant avec la personne que j’aime, bien qu’il faille cacher notre romance, par pudeur, mais également par respect. Conscients d’être dans une région où la population n’est pas encore prête à accepter ces débordements d’affection. Un simple regard, un doux effleurement de main, le « V » de la Victoire cédant sa place au « V » de loVe, pour autant de petites déclarations et de codes que nous échangeons entre nous discrètement et que nous seuls pouvons comprendre.

    J’en reviens à nos étoiles. Nous avons pu observer les astres dans un confort inespéré, car pour le coup, nous disposions chacun d’un petit lit agrémenté d’un matelas tout mince mais moelleux à souhait. Notre couverture, cette année, ne sentirait pas le chameau, c’est le cas de le dire. Doucement, le regard se perd au loin, et le sommeil arrive. Morphée nous cueille pour nous transporter vers de belles contrées, nous faisant également le cadeau de nous laisser nous réveiller plusieurs fois pour observer encore et encore ce merveilleux spectacle.

    Dans ce type d’expérience, notre nature ressurgit subtilement, l’esprit s’éveille et les yeux s’ouvrent aux premiers rayons orangés d’un soleil qui s’approche doucement de l’horizon… à 6h00, sans heurt, dans un coton délicieux d’un corps prêt à repartir après une tasse de chaï chaud. Un réveil si tôt, pourtant si simple, oui, même pour Gael.

    Les lits auront été les toits des scarabées, semblant avoir trouvé leur meilleur dancing-room sous nos fesses, leurs traces s’arrêtant instantanément au-delà de notre sommier.

    Le temps est venu de lever le camp et de reprendre notre route. Sambhu a harnaché nos montures, qui auraient cependant bien préféré continuer de déguster nonchalamment les branches épineuses sur leur chemin. La route du retour est toujours une épreuve pour les fessiers. Cependant, les pieds sont prompts à réveiller ces drôles d’animaux. Quelques heures nous séparent du retour à la civilisation vrombissante. Un dernier chaï à midi, une délicieuse petite préparation de riz aux légumes au milieu des vaches (très drôle de voir des vaches se balader de la prairie à la dune) et voilà déjà le moment des nouveaux adieux. Un instant aigre-doux : Nul ne sait quand je retrouverai, si je retrouverai, Sambhu, Papaya et leur merveilleux désert.
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  • Goodbye Jaisalmer 🥹

    Jodhpur. Fait-nous rêver azur Mehrangarh

    19 Oktober 2022, India ⋅ 🌙 28 °C

    Mercredi 19 octobre, 1h30 du matin, c’est avec le cœur chaud et lourd qu’il est temps pour nous de quitter notre première ville d’accueil. Notre rickshaw nous attend pour rejoindre la gare de Jaisalmer… enfin, le rickshaw, oui… mais le rickshaw wallah, lui, dormait paisiblement. Dommage, il allait devoir se réveiller, notre copain, car le train de 2h55 ne nous attendrait pas.

    Cinq heures de tappe-fesses depuis les couchettes de notre Wagon AC2 (Air climatisé #ventilateur 🤓). Le sommeil est difficile, le stress de ne pas se réveiller et de se retrouver à Delhi est bien là, mais encore plus, notre train a le feu au cul ; Tchou-tchou bombarde, tangue, swingue et danse la java sur les rails. On parle d’un tappe-cul indien, loin, très loin de nos TGV, où habituellement on tourne autour de 90 km/h dans cette longue boîte de conserve. Celui-ci devait vouloir se prendre pour un TGV. Et nous, là-dedans, on danse avec lui, et notre estomac aussi… Je n’avais pas le mal des transports… avant, mais là, j’ai presque failli goûter à ce plaisir. Les voisins de couchettes n’aidaient pas à trouver le sommeil : l’un qui chantonne à tue-tête au téléphone à 4h du matin, et le groupe de militaires sous testo qui rigolent à gorge déployée. Les deux petits jeunes de notre compartiment, Gael et moi, n’avions d’autres choix que de pester et fermer les yeux, à défaut de dormir.

    Notre train, pourtant si prompt à accélérer, arrive en retard et entre en gare à 8h30, merci au train de marchandises qui nous a barré la route une demi-heure à une demi-heure de l’arrivée. Mais au moins, nous sommes à bon port. Jodhpur, la belle bleue, nous voilà ! Mission : tuk-tuk, « Singhvi’s Haveli » et douche. Une micro-sieste de deux ou trois heures est appréciée avant de nous lancer dans notre première déambulation de cette ville riche de centaines de scènes de vie quotidienne. Cette cité est un bonbon pour la photographie, nos yeux exultent devant tant de portraits, de visages, de sourires, d'instantanés à capturer pour toujours, sur nos pellicules numériques et argentiques.

    Le fort Mehrangarh, toujours aussi intimidant et olympien, surplombe le Sardar Market. Le marché de la Tour de l’horloge est si animé qu’on ne sait où donner de la tête. Je me suis déjà longuement épanché sur cette ville merveilleuse par le passé, mais je ne cesserai jamais de radoter mon plaisir de la parcourir. C’est une vraie chance de pouvoir revenir ici pour la troisième fois, encore une fois qui ne sera pas de trop et qui promet de nombreuses anecdotes.

    Nous avons d’ailleurs eu la surprise, au gré de notre marche, de recroiser Nandi, un drôle de personnage qui fait la navette régulièrement entre Jaisalmer et Jodhpur pour effectuer divers petits boulots. Il y a deux jours, sur le marché de Jaisalmer, il nous disait en sautillant : « Hey my friends ! On se retrouve à Jodhpur, okay ?!!! My friends !! On s’y retrouvera, okay ?! Et vous me devrez une bière !! » Autant dire que nous avions acquiescé, ne pensant pas sincèrement le recroiser… eh bien, que nenni ! Au détour d’une rue, il était là, sautillant comme la dernière fois, tout fier de sa victoire : « Oooooh my friends !!! Je vous l’avais dit qu’on se recroiserait ! Alors, cette bière ? ». Nous avons donc tenu parole et avons trinqué avec lui, chacun sa Kingfisher à 300 roupies. Ce filou a même réussi à se faire servir son premier verre avec nos deux canettes pour garder la sienne entière dans sa poche. Les gérants du bar, hilares, nous ont partagé sa petite technique. Nandi se positionne généralement dans les artères les plus traversées par les voyageurs de Jaisalmer et Jodhpur, lui permettant ainsi d’alpaguer les visiteurs. Ces derniers faisant, pour beaucoup d’entre eux, la navette entre les deux villes. Ainsi, depuis Jaisalmer, il se fait promettre une bière à Jodhpur, et depuis Jodhpur, il parie sur Jaisalmer. Malin. Un drôle de moment. Un des rares plaisirs de ce petit bonhomme qui nous paraît, au fond, pas si joyeux que ça : errant entre ces deux villes, naviguant entre les petits travaux ingrats, s’enivrant des bières offertes par les pigeons qu’il arrive toujours à plumer ; les ongles noircis et les mains recouvertes de terre et autres mixtures craquelées dont je me garderais d’imaginer la provenance… Il a dit que c’était du henné lorsque je le lui ai demandé. Je veux le croire, alors.

    C’est ça aussi l’Inde, des stratagèmes, des drôles d’aventures et des rencontres. Par centaines. Un bouillonnement d’humanité. Bordel, ce que j’aime ce pays.

    Cela fait, à l’heure où j’écris ces lignes, douze heures que nous sommes arrivés dans la ville bleue des Sâdhus. Le manque de Jaisalmer est là, mais se fait oublier devant les nouvelles pérégrinations qui nous attendent.
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  • JDH. « Par des anges et des géants »

    21 Oktober 2022, India ⋅ 🌙 24 °C

    Nous venons de passer trois jours intenses, suffisamment probants photographiquement pour enfin souffler ce soir : un dernier chaï et il sera temps de préparer nos sacs. Nous ne nous sommes pas privés ce matin de quelques sauts en tyrolienne depuis la muraille, offrant un panorama sans pareil. À chaque saut, les sensations se mélangent : le précipice remonte l’estomac et fait pousser des cris d’excitation. La vue sur la ville d’un côté et le Moti Mahal — Palais des Perles du fort Mehrangarh — est incroyable. Je me sens comme un grand gamin, quel pied !

    Cette ville, mais quelle ville, mes aïeux ! Ce bleu, parfois intense, souvent passé, s’écrit dans l’histoire, depuis des siècles jusqu’à nos jours. Diwali approchant, nombreuses sont les maisons qui se rénovent avec minutie ; un grand nombre de cahutes se parent de guirlandes, les peintures sont rafraîchies, le bleu se veut profond, les contours des fenêtres prennent leur plus belle teinte acajou, on dessine à l’huile les entourages des portes avec des motifs fleuris, des enluminures et des symboles religieux. Les gamins s’éclatent déjà avec leurs premiers clac-doigts et pétards. Il règne dans les rues une effervescence qui laisse supposer une fête toujours aussi spectaculaire.

    Dans les ruelles labyrinthiques de Chand Pole Chowk ou de Sodagaran Mohalla, les milliers d’étals vendent lampes à huile, fleurs, guirlandes, sucreries et épices. Ces boyaux sont si vivants que le cœur de l’Inde bat à travers chaque encablure ; tant de monde négocie. On achète de l’or et de l’argent pour les offrandes aux temples. Les barbiers, par dizaines, voient une clientèle qui ne désemplit pas à toute heure de la journée. Le parfumeur ravit quantité de coquets, souhaitant s’embaumer des fragrances les plus riches ; ses huiles de santal, de musc ou de oud s’arrachent — nous-mêmes y aurons succombé.
    Sur la place du marché, un éléphant prend place au milieu des vaches, des chiens galeux, des motos vrombissantes, des rickshaws pétaradants. Des vendeuses de saris, des gosses marchandent des plumes de paon ou des cordonniers ambulants s’affairent parmi la faune vivante et mécanique.
    Les cloches des temples résonnent, les muezzins appellent à la prière, les dévots font la zakât, les sâdhus bénissent les offrandes de beurre, de noix de coco ou d’œillets.

    De notre côté, nous assistons à tout cela avec délice, nos appareils photo tournent à plein régime : les cartes chauffent, les pellicules s’enchaînent. Tout en accrochant les regards, nous imaginons ce que peuvent bien se dire tous ces gens dont le langage corporel peut donner tant d’indices : Le prix ne semble pas convenir à cette dame faisant peser ses légumes. Le vendeur empile les poids sur sa balance, elle mouline avec ses mains de grands airs, ses deux billets de dix roupies virevoltants, ses hochements de tête et ses sourcils froncés, semblant indiquer au marchand que son prix devra être renégocié.

    Pour ma part, je nage en terrain connu, toujours avec le même appétit, mais quel plaisir de constater que Gael semble tout aussi conquis. Ses yeux brillent face à l’espièglerie ou la candeur des enfants, tous plus adorables les uns que les autres (quoiqu’il y ait quelques sales gosses qui sortent du lot, mais c’est minoritaire). Il rend aux passants qui croisent notre route leurs salutations avec autant d’engouement. D’ailleurs, je ne veux pas trop en dire, mais ses photos rendent parfaitement honneur à ce qu’il vit. J’ai hâte qu’il les partage. J’admire sa douceur et sa patience, un hyperactif comme moi, il faut le supporter, alors ça, plus tout ce joyeux bordel… Ce mec est très fort.

    Nous aurons observé le coucher du soleil perchés sur la roche volcanique des contreforts de la citadelle. Dominer la ville alors que le soleil s’éteint à l’horizon est une sensation à nul autre pareil. Nous aurons bu le chaï dans les rues, dans les palais, dans les guesthouses, échangé de nombreux contacts, mais nous en aurons avant tout pris plein les yeux. Cette cité, comme Jaisalmer, comme presque toutes celles que nous croiserons encore, fait désormais partie du pèlerinage de ma vie. Presque toutes ? Oui, car notre prochaine destination est inédite, il me tarde de vous en narrer les nouvelles péripéties. Je ne les connais pas encore, mais Diwali approchant, elles ne seront certainement pas tristes (encore une fois).

    "La citadelle Mehrangarh, bâtie par des anges et des géants" — 1881 — Rudyard Kipling.

    Goodbye Blue City.
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