Bellissimissima

September 2023
A 10-day adventure by Jérôme & Gael Read more
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  • 1.9kkilometers
  • 14sea miles
  • 1kilometers
  • Day 1

    No train trip ? Roadtrip !

    September 2, 2023 in France ⋅ ☁️ 17 °C

    Le 3 Septembre 2019 ; je sors de la gare de Santa Maria Novella, Ezio’s Family pour fond sonore ; mes écouteurs me bercent, ce que je vois me transporte. C’est donc là la ville du Syndrome ?

    Stendhal était dans le vrai ; la rue me porte, les écouteurs sur mes oreilles, vers le majestueux Duomo ; je peut me revoir plus jeune virevoltant de toits en toit dans la peau d’Ezio ; et il me semble là l’apercevoir, me provoquant des émotions que je n’oublierais jamais. Là j’imagine Dante dans cette ruelle pavée, pensif, face à la porte de l’enfer que lui seul peu voir ; ici Machiavel déambule prêt du marché songeant à la Fortune et la Vertu ; Là bas il observe le Prince Magnifique prêt à en découdre avec les conspirationnistes. Savonarole érige les premiers buchers autodafés de l’histoire sur la grande place du Palazzo Vecchio, s’érigeant en parangon face la luxure des Médicis. Galilée affronte Dieu pour centrer le Soleil à sa juste place. Leonardo songe déjà à peindre de mystérieuses femmes souriantes et Filippo érige des splendeurs de briques. Toi David, aux mains si disproportionnées, prépare un dernier coup de fronde pour me faire tomber à la renverse, le Maître sculpteur aura eu raison de moi ; c’est définitif, jamais je n’aimerais les femmes.

    Peu de villes européennes savent provoquer en moi cette magie ; peu de cité transpirent, respirent et battent le coeur de l’Histoire.

    Mais c’est un récit que je réserve en détail pour ma mémoire ; laissons là simplement ouvrir un nouveau voyage ; une promesse multiple. Je reviendrais Firenze. Je t’ai quitté seul sous la pluie et la moiteur d’une fin d’été, je reviendrais richement accompagné de l’amour, de l’amitié et du soleil.

    Traditionnel pacte oblige ; le récit suivant retranscrira ma vérité, toute la vérité, que trois semaines auront imprimés dans mon esprit. J’ai en effet pris note au jour le jour des chemins traversés, mais peu de temps pour rédiger, je m’y attelle à postériori. Je vais tâcher de rendre au plus juste les émotions qui sont miennes à chaque instant de cette court aventure d’une semaine. Courte ? Petite ? Seulement dans le temps ; On peut se faire chier toute une vie, et vibrer une semaine.

    Bon trêve de lyrisme, on va rentrer dans le vif.

    Ce voyage est parti d’une promesse multiple ? Je m’étais promis de retourner dans la merveilleuse Florence et partager ce que je ressenti avec des gens qui me seraient les plus proches. Depuis ces premières déambulation, Gael est à mes cotés, comment ne pas lui faire partager les vibrations de la Cité ? Quel heureux hasard, Sarah fête ses 25 ans ce 20 Décembre 2020. Nous lui trouvons le cadeau au poil : Un billet de train pour l’Italie. Pour quand ? Un jour.

    28 Juin 2023 ; C’est booké ! Nous irons en train vers Florence depuis Paris. Sarah n’a plus de taf ? C’est l’occasion de la kidnapper à sa vie de travail. Ce sera le 1er Septembre. Petite déception ; la ligne de nuit entre Paris et Milan n’est plus disponible à la réservation. Peu importe, l’essentiel est d’arriver.

    27 Août 2023 ; Tout est prêt, les réservation, la location de la bagnole (non sans mal, merci la carte de débit) pour relier Florence à Naples et nous permettre une certaine autonomie, les trains sont parfaitement goupillés ; depuis la Gare de Nantes, nous serons sur un tapis roulant jusqu’à notre retour.

    28 Aout 2023 ; Un message de Gael coincé à Troyes à 19h53 : « Putain y a eu un éboulement les trains entre la France et l’Italie ne peuvent plus circuler, il ne pensent pas pouvoir rétablir le réseau minimum avant la fin de semaine, ça vient de passer aux infos. Tu peux check sur nos réservations ce qu’ils disent? 😱😱😱 »

    D’abord confiant, à 6 jours du départ, je me dit qu’un pays comme le notre saurait sécuriser tout ça en deux jours, que nenni ; notre train est annulé. Quelles options ? L’avion ? Impensable, les prix de dernière minute se sont envolés, le bagage en soute est au prix du billet presque, ramené à trois places, plus la location de la voiture, plus le vol retour ; nous aurions éclaté le budget. Que reste-t-il alors ? Le train avec un détour par Genève ? Malheureusement les prix sont également prohibitifs. Ne reste que l’option bagnole. Ma Poppy, 105 000km au compteur, quelques hospitalisations à son actif ; aura-t-elle la force d’accomplir le pèlerinage de sa vie ? Nous allons vite le savoir, car c’est notre seule option. Ni une ni deux, la machine à remboursement se met en route, je vais à la gare me faire rembourser le Nantes-Paris, j’appelle Trainline pour les grandes lignes, je contact Trainitalia pour les lignes internes. Je contacte Avia pour la location de voiture et le remboursement de la caution. J’arrive à me faire rembourser 75% de la mise de départ. Nous ne perdrions pas trop de plumes entre l’essence de Poppy et les péages.
    Un dernier contrôle des niveaux le 31 Août, un petit shampoing bien mérité, changement d’essuie glace, petit coussin lombaire, roue de secours prête ; Poppy est heureuse ça se voit. Nous allons pouvoir décoller ce vendredi 1er Septembre pour 21h30 grand max pour atteindre notre destination le Samedi 2 Septembre pour 16h30 grand max (NDMoi-du-futur : ahah).

    Samedi 2 Septembre : 22h30 Top départ, déjà en retard ; C’est l’anniversaire de Coco, on ne peux pas se contenter de 10mn le temps d’un bisous, nous nous arrêtons un peu plus longtemps que prévu. Nous récupérons Sarah et nous montons à bord. Poppy est prête, les sacs à dos soigneusement disposés et nous prenons place (là où il y en a). Nous sommes fin prêts pour 1416 kilomètres, sans arrêt nous en aurions pour 13 heures de route. Je pense pourtant m’arrêter au moins 15 ou 20 minutes toutes les 2 heures et m’arrêter après la frontière pour une petite sieste d’une heure. Nous devrions atteindre le mont blanc autour du lever du soleil.

    Une heure après le départ, je sens ma poitrine serrée, j’ai du mal à respirer, je ne le montre pas, mais l’angoisse commence à monter. Une si longue distance, la responsabilité de deux précieux passagers, à bord de Poppy que je ne sais pas capable d’effectuer pareil trajet ; son petit moteur Twinair a déjà bien bombardé ces 12 dernières années. Je soupire, Sarah rempli à merveille son rôle de co-pilote bavarde et mon Gael m’apporte le support moral. Je crois que je ne me sentirais bien qu’à l’arrivée, une fois tout le monde débarqué à Firenze, saint et sauf.

    0h16 : Aire de La Couaille

    02h23 : Aire de Bourges ST Thorette

    3h39 : 30 litres d’essence SP95 pour 62,67€ à Doyet

    5h29 : Arrêt pipi à la Chapelle-Du-Mont-de-France.

    Les heures défilent, les kilomètres aussi, le temps est long mais pas un chat sur la route, nous croisons si peu de monde cette nuit au travers de la France que nous nous demandons si le temps ne s’est pas arrêté. L’excitation du voyage qui nous attend permet de tout de même de ne pas voire le temps passer trop lentement pour le moment.

    5h43 : Un petit café et Doubleshot Starbucks à Mazille.

    6h56 : Le soleil se lève, le moment pour nous de nous arrêter, peu après avoir contourné Genève. Un petit cycle dodo d’une trentaine de minute et c’est reparti.

    8h00 : Le soleil commence déjà a bien grimper, nous apercevons le mont Blanc au loin ; nous approchons de la mi-chemin psychologique.

    10h00 : nous nous apprêtons à traverser le tunnel - jauge essence 50% - Ok ça va le faire, c’est 60 kilomètres avant la prochaine station service !

    10h47 : nous nous apprêtons à traverser le tunnel - jauge essence 30% - reste 8 km avant d’entrer - Sueur.

    11h48 : nous nous apprêtons à traverser le tunnel - jauge essence 20% - 7km avant d’entrer - Sueur Sueur.

    12h30 : nous nous apprêtons à traverser le tunnel - jauge essence : Réserve - à la porte du tunnel - Sueur Sueur Sueur.

    13h00 : Nous sortons du tunnel, en vie et pas en panne..Putain de tunnel , putain d’éboulis, putain de SNCF de merde, putain 3h pour 30 putains de bornes…

    Autant dire qu’à la sortie, la playlist se fait italienne, la joie d’entrer dans le Pays de Dante , le paysage de la vallée d’Aost superbe ; un premier Espresso Doppio prêt de Milan à 15h00 et nous traçons notre route, presque sans arrêt ; je me fais à la route italienne, ils roulent n’importe comment, peu de panneaux pour indiquer les limites de vitesse, mais des radars partout, sont-ils seulement fonctionnels ? J’en doute quand je vois les dingos leur faire la nique. Une arrivée pour 16h30 semble impensable. La route est droite, toute droite, éternellement droite, un champ d’asphalte gravillonné à perte de vue. Heureusement les Italiens m’empêchent de m’endormir pour mon plus grand plaisir.

    17:09 : Nous approchons de Bologne, et le premier panneau indiquant Firenze nous fait face, il nous reste 96km, UNE HEURE de route, nous devrions arriver pour 18h11. On y croit, on espère.

    S’en suit une traversée de nombre de tunnels, les paupières sont lourdes, je me renifle avec dégout, les suées du Mont Blanc me piquent le nez ; les Italiens me font les moustaches, pourquoi tant de haine ? Je ne souhaite qu’arriver, respecter mes petites distances de sécurité et rouler pépère sur la voie centrale ? Mais non, on me colle le cul, me double à droite, à gauche, a 150, à 160, en moto, on me fait des appels de phares pour monter à 140. Quel enfer.

    18h30 : 20 minutes pour effectuer les 50 mètres qui nous séparent du péage final, victoire, excitation ; je ne pleure pas, je n’ai pas l’énergie pour. Ces 20 minutes ce n’était rien, pourtant après 20 heures de route, cela semble une éternité.

    18h41 : Nous nous garons à l’arrêt de tram Villa Costanza. Pas de chance, nous remarquons le panneau « divieto di sosta (Stationnement interdit) ». Probablement le plus gros faux-espoirs depuis de nombreuses années. Je laisse Gael et Sarah m’attendre à l’arrêt, je vais traverser la ligne de train pour me garer au parking, le vrai.
    Je relance mon GPS, il m’indique 15km de trajet. Je manque de faire une crise d’hystérie lorsque je m’aperçois que je dois reprendre l’autoroute pour 5 km pour REPRENDRE les bouchons du péage d’entrée que j’avais déjà pesté de traverser trois quart d’heure plus tôt.

    19h02 : Poppy est garée, pour un repos bien mérité. Je traverse le parking les jambes flageolantes. Je retrouve mes compagnons armés de nos tickets de Tramway. Ça y est, enfin, je peux me laisser transporter.

    19h12 : Nous sommes dans le tramway. Je suis rincé.
    Quand je dis rincé ? C’est rincé, je n’ai plus de force, je n’ai plus de cerveau, mais je sais que nous sommes arrivés. Le tramway doit nous déposer à la gare Santa Maria Novella avec son imposant drapeau Italien pour nous accueuillir, ensuite il nous faut marcher une vingtaine de minute avec nos doubles sacs à dos pour arriver. En traversant un amoncellement de monuments. Tout comme moi la première fois, j’espère mes camarade encore suffisament vigoureux pour réussir à écarquiller les yeux devant toutes les merveilles de Firenze que nous franchissons.

    La foule est nombreuse, mais pour ma part, fatigue ou pas, j’oublie le dos en miette pour savourer le moment. Re-coucou Cité des lys.

    20h37 : Nous somme dans notre appartement, à 30m du Ponte Vecchio. Je savoure le kilométrage effectué par une douche bien méritée. L’essentiel est que mon angoisse peut prendre fin, j’aurais mené tout le monde à bon port ; j’en ai été capable finalement. Non que je sois particulièrement suicidaire, mais en 20 heures de routes, tant de choses peuvent arriver. Nous sortons pour nos premières déambulations Florentines, en quête d’un Trattoria et de notre première pizza et d’un premier verre à trinquer pour célébrer notre chemin et le début de notre voyage.

    23h25 : Retour à l’appart ; il est enfin l’heure de dormir. Embrasse-moi sommeil, je suis tiens tout entier.
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  • Day 2

    Citta de Giglio

    September 3, 2023 in Italy ⋅ ⛅ 33 °C

    Le voyage provoque toujours chez moi un truc plutôt paradoxal : j’ai beau être dans un état de quasi mort-cérébrale après un trajet interminable ayant bousillé de nombreux neurones, noyés dans le stress et la concentration ; je me leve toujours frais et au taquet pour arpenter les rues.

    Bon, pour le coup hier soir dans ce nuage de lit, j’ai à peine cligné des yeux que je me suis dejà envolé pour le monde des moutons rose : « pas de temps pour s’égarer, me susurrerait mon cerveau , il faut regonfler les batteries, et il y a du boulot, tu rêveras demain boloss ».

    Un clignement d’oeil plus tard, en réalité 8 heures heures, je me reveille, frais comme un gardon, sautillon comme les petites peluches de ouate rose que je venais pourtant de quitter. Ah le voyage, l’excitation, cette sensation d’une routine éteinte, une matinée est une nouvelle aventure.

    8h00, je me rend au premier café du coin ; par chance, il est à 10 mètres, le serveur est adorable, j’enchaine espresso doppio l’un après l’autre ; il me faut de l’énergie. Fin pret et sur ressorts, je règle mon addition et fais le tour des rues ; les pâtisseries s’enchaînent autour du Ponte Vecchio ; les douceurs de pistaches, d’amande et de citron, des feuilletés et des chocolats. Je craque pour mes premiers cannoli mignon con crema al lemon, cannoli al pistacchio ; bordel ce que c’est bon.

    Pourtant dans Deambuler - airbnb ponte vecchio - cuire dans la rue pizza - glaces glaces glaces - piazza michelangelo - se perdre dans les jardins - resto pas reservé - pates carbonara et chiaaaanti 🥰🥰🥰
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  • Day 6

    Ravello

    September 7, 2023 in Italy ⋅ ⛅ 28 °C

    Promenade a Ravello - Acceuil particulier - parking avec portier « a la mano » - la mama Fratelli avec son iench qui nous montre la ‘auberge du doigt.
    Une sensation d’etre dans le Parrain - marriage sur la place, tout le monde sur son 31, un ado fume le cigarre - les cloches vrombissent - boutiques limoncello - des chemises citron - des robes citrons - des chapeaux citron - la biere citron - todo citron- les gosses jouent sur la place principale (la nommer) - un plaisir photographique.
    Biere (au citron) pas folle / Gael 1l - Sara Spritz limoncello (evidemment).
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  • Day 7

    Ravello - Amalfi - Go to Procida !

    September 8, 2023 in Italy ⋅ ☀️ 21 °C

    Lever du soleil, je me leve seul a 6h30 : spectacle en solo, je me recouche / 9h00 ptit dej, preparation sacs / check out avec mama Fratelli a 10h, sacs dans la bagnoles, on a embarqué les clefs !! Visite de la Ville machin chouette - jardin secret - beautédu decors romantique - peter pan- moi fatigué - je fais du boudin - frustration photo et susceptible - la fatigue se fait sentir - trajet vers Amalfi / cafe / sorbet citron dans un citron / tourisme incroyable (et insupportable) / beauté etouffante.
    Bagnole vers pouzzole / funki road/ napolitain ces dingues / je manque de shooter un scoot qui me double par la droite (cretin) - ferry - arrivee Procida - la mama trop mims - resto Controra - thon sesame et vinaigre balsamique - la fatigue m’a peté trop vite. Le temps passe si vite !!!
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  • Day 8

    Procid’&back

    September 9, 2023 in Italy ⋅ ⛅ 27 °C

    La course a la playa - sac lourdeur - chaleur - la plage d’un film de la Cine Citta inconnu au bataillon - retour a napoli - une merde de mouette sur le par brise - trouver une superette pour le clacos - galère de parking Pouzzolien - et let’s goooooo for a loooong way.
    Arret BK pres de Rome - petit feu d’artifice - galère de cordon - plus de radio - premiere sieste de 30 mn.
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