Hello Bosnia : Mostar

En arrivant à Mostar, je découvre mon auberge qui n’en est pas vraiment une mais plutôt une dépendance de la maison où vit notre hôte. Aidé par sa femme et son frère, ils l’ont construite et aménagée pour recevoir une dizaine de voyageurs, et l’atmosphère n’a donc rien à voir avec ce que j’ai pu expérimenter jusque-là. Bref, je file à la douche puis je rejoins un groupe d'Anglais, d'Australiens et de Néo-Zélandais qui jouent aux cartes dans la salle commune. Je commence à jouer avec eux et à discuter jusqu’à ce que Miran, notre hôte, vienne se joindre à nous et discuter avec nous.
Très vite, la discussion se transforme en monologue où il tente de nous éduquer sur les choses importantes de la vie en nous racontant les traumatismes vécus pendant la guerre (1992-1995). C’est très touchant, mais c’est arrivé un peu comme un cheveu sur la soupe et ça nous a un peu tous mis mal à l’aise…

Le lendemain, je fais le tour guidé organisé par mon auberge avec le frère de Miran, MiraM (nuance), et leur cousin. Un tour d’une journée où on visite la ville et ses alentours sous un ciel bleu imperturbable et où on découvre la réalité de la guerre racontée par Miram, qui l’a vécue alors qu’il n’avait que 10 ans. Il nous explique comment la ville a été encerclée par la Croatie et la Serbie et comment ils ont vécu sans eau ni électricité pendant 4 ans dans des conditions extrêmement difficiles en sachant que chaque jour pouvait être le dernier. Une enfance tragique et une vie marquée aussi bien dans la tête que dans la chair qui nous font relativiser encore une fois.

L’après-midi, fini les histoires à vous décrocher une larme, on part visiter un village de Počitelj qui a été refait entièrement à l’identique comme au Moyen Âge, avant de nous rendre aux chutes de Kravice où je me baigne avec quelques braves qui arrivent à passer outre la température. Puis, une fois rentré à Mostar, je cours pour aller voir le pont principale de la ville (celui sur toutes les photos et cartes postales), avant de prendre un bus direction Sarajevo où, faute de places assises disponibles, je me retrouve à passer les 3h30 de trajet debout. C’est aussi à cette occasion que je vais enfin finir Breaking Bad🔫.

En arrivant vers 21h, j’ai faim et je dois vite réserver une auberge. L’objectif est donc de trouver à manger et du Wi-Fi. Ensuite, en arrivant à mon auberge, je retrouve par hasard l’Anglais et la Néo-Zélandaise de la veille, et je passe la soirée avec eux et d’autres gens avec qui ils ont sympathisé avant mon arrivéeLeer más