• Charnière: Camara, Ribeira, Espigão

    19 de marzo, Portugal ⋅ ⛅ 11 °C

    Après un copieux déjeuner, nous tentons de visiter Cabo Girão, la plate-forme transparente la plus haute du monde, sous laquelle nous pouvons observer directement la mer et le vide à 586m en contrebas. Sous un vent tempetueux, nous sommes d'abord surpris que l'accès reste autorisé : les rafales de vent excédent les 100 km/h. Après quelques fou rires et quelques photos anecdotiques (on ne voyait rien), nous sommes repartis, non sans profiter allègrement de ce grand bol d'air. On ne se sent jamais autant vivant que lorsque s’expriment les ires de la nature.
    La loi des séries continue avec l’ajout de pluies torrentielles sur la route reliant Cabo Girão à Camara de Lobos. La circulation est difficile car les caniveaux ne contiennent pas le brutal flux de flotte qui vient de s'abattre. Et étant donné la déclivité, le ruissellement des eaux contraint encore la voiture à monter des pentes de plus de 20%. Mais nous finissons par arriver sainement à Camara de Lobos, où les rayons du soleil retrouve progressivement le chemin de la terre. Suite à cette balade, nous nous motivons à regagner Cabo Girão, cette fois sous un grand ciel bleu. Etonnamment, ce fut un échec car le complexe a été fermé, et ce bien avant l'heure prévue de fermeture. Etrange scénario que celui-là : le site est ouvert quand tu as davantage de chance de te faire blesser par une branche, plutôt que par les caresses de notre étoile...
    Surpris mais pas découragés, nous reprenons les déambulations d'abord vers Faja dos Padres, où le téléphérique est à l’arrêt à cause du vent. Un hameau éclaté de pêcheurs et d'agriculteurs subsiste en contrebas. A priori, pas de route goudronnée les reliant au reste de l'île, l'ermitage est quasi roi en dépit du téléphérique.
    Quelques photos en poche du point de vue, nous avançons vers Ribeira Brava. Petite ville balnéaire sans charme particulier, nous y achetons des fruits et du miel, suite à une courte balade ensoleillée.
    Nous nous arrêtons dans de multiples miradors, parfois improvisés, jusqu'à Espigão : une pépite reculée dans les montagnes, avec un magnifique panorama lors du coucher de soleil. Une somptueuse luminosité enrobe le paysage, tout en constraste, désormais pleinement dans l'ombre. A conseiller malgré le détour.

    La nuit relayant la grisonnante journée, nous rentrons sur Funchal en vue de dîner et de réorganiser le reste du voyage en fonction des.... (vous l’avez, c'est sûr !) ..... prévisions météorologiques!

    Ce qu'il faut retenir :
    [ ] Même si l'objectif est important, le chemin parcouru nous met parfois des obstacles, parfois d'excellentes opportunités. Autant les braver et les saisir.
    [ ] Après la pluie, le beau temps
    [ ] Il faut avoir un sacré sens du collectif pour remanier tout un programme tout en considérant les desiderata de ses partenaires. Non pas que nous ne le faisions pas déjà avec Alicia, mais l'incertitude climatique étant systématique, il faut lâcher prise et accepter le moment voulu.
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