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  • Day 27

    Traversée de la ruta del desierto

    February 15, 2017 in Chile ⋅ ⛅ 31 °C

    Cotóno notre ange gardien nous avance en voiture jusqu'à une station service sur l'autoroute qui part vers le nord. Nous devrons être au plus tard à San Pedro de Atacama vendredi, c'est à dire dans 3 jours car nous rejoignons les français rencontrés à l'auberge de La Serena pour louer un van avec eux et découvrir le désert d'Atacama. Nous brandissons notre carton "Copiapó"(ville qui se situe entre La Serena et Antofagasta) et attendons sous le soleil brûlant que quelqu'un nous prenne sous son aile. Notre but de la journée est de nous rendre à Antofagasta, car un ami de Cotono peut nous accueillir chez lui et le plus gros de la route serait fait.
    Moins de 10 minutes plus tard, la chance nous sourit et un camion de marchandise s'arrête. Notre gentil conducteur se dirige vers Iquique, ville côtière très au nord et nous explique qu'il va s'arrêter dormir à côté d'Antofagasta.
    Nous voilà donc embarquées pour 12h dans un camion moins peuplé mais plus chargé que celui que nous avions pris d'Osorno à Santiago. Notre chilien du jour parle lui aussi très vite, mais à force d'entraînement, je commence à bien comprendre leur manière de s'exprimer.
    Nos yeux et nos coeurs n'en peuvent plus de tant d'émerveillement, nous entamons la traversée du désert entouré de montagnes, puis nous longeons une fois de plus la côte, chargée de rochers naturellement éparpillés sur le bord de route.
    Une nouvelle fois, la nature nous enseigne qu'elle n'a pas dit son dernier mot. "Regardez comme je suis belle", nous crit-elle.
    Gérard (version française ) nous montre du doigt les croix qui se multiplient de long de la "ruta del desierto" comme on l'appelle ici. Il s'agit de conducteurs qui pour la plupart ne maîtrisent plus leur envie si forte de dormir et s'envolent vers un autre monde. Il faut dire que la route est quasi neuve et droite sur une bonne partie du chemin, ce qui appelle bien évidemment au sommeil. Nous passons d'ailleurs devant un camion dont la marchandise est ramassée par des employés de l'autoroute. Un peu plus loin, une voiture entièrement mise à nue, sans toiture, témoigne de l'extrême gravité de l'accident.
    Après 12h de voyage, nous arrivons à La Negra, ville industrielle uniquement peuplée d'usines et d'entreprises. Les employés viennent pour la plupart d'Antofagasta, là où nous comptions nous arrêter et font l'aller - retour dans la journée. Personne ne vit ici. Finalement, nous posons notre tente sur le "parking" des camions et prenons juste de quoi nous couvrir.
    Une bonne nuit au beau milieu de nulle part et demain matin, ça repart!
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