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  • Day 16

    Chulu tenté (Humde -Yak Kharka)

    March 26, 2019 in Nepal ⋅ 🌧 1 °C

    Bonjour ! Je suis en retard car depuis plusieurs jours plus de réseau, plus de wifi, plus d'eau non plus pour prendre de douches... Nous étions haut en montagne.
    Je reviens donc en arrière pour raconter l'ascension du Chulu Far East (non achevée... désolée je tue le suspense).
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    A Humde, le réveil sonne à 6h pour un petit dej à 7h mais le brouillard resté coincé dans la vallée étiole notre motivation. On traîne au chaud dans nos duvets..
    Même rengaine au petit dej où nous préférons chanter Katiousha à 3 voix (Julien a intégré la chorale) sous le regard un peu perplexe de Manuman, plutôt que de nous hâter sur le sentier.
    Il fait froid, de la fine neige tombe dans la cour de la guesthouse (qui fait aussi office de salle de bain). Pas encourageant. Avec ce temps, Manuman semble sceptique quand à la possibilité de grimper le Chulu.
    Nous nous mettons malgré tout en route, tandis que Marie et Julien continueront vers Braka .
    La montée se fait régulièrement jusque Julu, mini- village désert à part deux chiens peu accueillants et une ferme où Manuman pique une cuillère.

    Un peu avant Yak kharka, première étape, nous apercevons en surplomb des marcheurs, entre Yak Kharka et le Base camp. On ne sait pas encore sils reviennent "victorieux" du sommet où s'ils ont du renoncer... Mais ça nous met du baume au cœur de voir que d'autres ont tenté et que nous allons pouvoir échanger sur les conditions.
    Nous les retrouvons à Yak Kharka : un guide, trois Russes, deux porteurs. Ils redescendent, n'ont pas réussi à aller plus loin que le base camp : de la neige jusqu'au dessus de la taille, impossible de progresser, disent-ils. Ce sont apparemment les porteurs qui, en plus de porter des dizaines de kg, faisaient la trace et n'ont plus réussi à avancer... L'un d'eux me montre sa guêtre déchirée et ses baskets trempées, en arborant cependant un large sourire.
    Un des Russes m'offre des fruits secs et des amandes, je leur chante Katiousha. Ravi, il me passe de la musique française sur son téléphone : Patricia Kaas, Joe Dassin, les parapluies de Cherbourg. C'est agréable d'entendre ces mélodies tout en montant le campement. En guise d'au revoir, le Russe me fait un grand hug accompagné d'un chaleureux "good luck".

    Une fois le campement installé nous montons 1h30, jusque 4 400 m environ, pour m'acclimater.
    Dans la montée, c'est la tempête. Forte neige et vent. Découragement, de nouveau. Mais, peut être en reponse à mes intenses prières , un timide soleil se met à percer au retour vers le camp !
    Manuman nous orchestre un dîner de luxe (pates et maquereaux). Dès 19h30 on est couché, pour une longue mais froide nuit, donc sans sommeil continu... La lune et les étoiles sont de sortie, les Annapurnas presque phosphorescentes. C'est la récompense (consolation) quand on doit s'extraire de la tente dans la nuit gelée pour aller faire pipi...
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