Arrivée à Chaiten et départ illico

Par Arzhêl,

On reprend le stop depuis le camping, au bout du pont de San Francisco. Cependant on sens bien que le débit routier s'est amoindri. A raison, il est dimanche, on perd la notion des jours. La faim nous tiraille et en bons chasseurs-ceuilleurs on repère un murier proche que l'on chasse instantanément. On finit par récupérer un bus ou l'on coiffe deux ricains au poteau parce que nous au moins on a du cash pour nous emmener à Chaiten. Coincé entre deux chilienne de deux fois mon gabari, je jalouse Maël assis (sur mon sac en plus) a l'avant du bus, une vue imprenable sur le paysage. La route est belle, on commence à croire que cest normal de croiser des glaciers aussi souvent.

A Chaiten, on rencontre sur la plage Milan, un belgo-suedois des côtes d'Armor qui nous conseille une ancienne prison abandonnée pour poser nos tentes. Il est temps de free-camper pour l'aventure (et le prix du bus pour Chaiten). L'ambiance est celle d'un film d'horreur, on est vigilant à ne jamais se séparer. Les prisons d'Amerique du sud ne sont pas, de réputation, les plus fréquentables.
On passe la nuit en cellule et on quitte Chaiten le lendemain (pas d'inquiétude on y reviendra), direction l'ile de Chiloé oùil parait que des amis à nous se cachent. On en profite cependant pour faire un petit point culture en sortant de zonz avec le musée dédié à l'éruption volcanique du volcan Chaiten qui a ravagé la ville éponyme sous 3m de cendres en 2018.

Mention spéciale à Milan qui, apres moultes négociations, finit par réussir l'exploit de l'aller retour jusqu'au guichet de la compagnie à 2km du quai et revenir a temps. On retiendra la guichetière et sa connaissance approximative des horaires. Le ferry avance lentement mais on n'est pas pressé, c'est l'occas de faire une aprem belote. À mesure que l'on s'approche de l'île, l'air marin est de plus en plus marqué, c'est la Bretagne comme dirait Léo. On débarque à Castro, une ville de pécheurs aux maisons colorées, très jolie mais très en pente. On en profite pour cocher notre première église en bois de l'archipel (les menteurs c'est de la tôle !).

Il pleut des cordes cette nuit, on cherche donc un toit plus étanche que notre tente. D'âpres négociations s'engagent avec tout les gérants d'hostel de Castro et grace aux talents de Milan dignes du GIGN on finit avec un prix défiant toute concurrence dans un hotel avec vue sur mer où nous sommes seuls ce soir, ayant la place de bien s'étaler comme on veux. Affamés depuis le bateau, on se cuisine un riz légumes hyper complet qu'on peine même à finir.Read more