Tuto survie dans la jongle

Par Léo

Notre première nuit à l'abri des moustiquaires fut bien reposante, on est donc d'attaque pour vadrouiller avec notre guide dans la jongle. L'objectif est d'en apprendre plus sur la faune et la flore locale. On s'enfonce donc progressivement dans la forêt avec les fameuses pauses aléatoires de Milton qui s'arrête souvent soudainement pour regarder à droite à gauche et écouter sans qu'on comprenne trop pourquoi. Première expérience d'une longue série on goûte une plante anesthésiante utilisée dans la médecine indigène et sans surprise après l'avoir mâché quelques secondes on ne sent absolument plus notre bouche, on en déduit donc que ça marche super bien, un point pour le guide. Il tentera ensuite de débusquer une tarentule, qui faisait tranquillement la sieste dans son trou, mais visiblement elle était plus en mood sieste on n'aura donc aperçu que deux pattes qui ne donnaient franchement pas envie de voir le reste. On goûte divers fruits plus ou moins bons, observons des perroquets qui chillent dans un arbre, enfin bref la totale. On en apprend également plus sur l'arbol del diablo, un arbre qui vie en symbiose avec des fourmis qui en échange d'un abris dans l'arbre massacrent absolument toutes les plantes pouvant faire concurrence dans un rayon d'1m autour de l'arbre. A noter que leur piqûre provoque une sensation de brûlure intense, d'où leur nom fourmis de fuego, logique. Elles étaient d'ailleurs utilisées comme châtiment dans les peuples indigènes du coin. On mangera ensuite des larves qui grandissent à l'intérieur d'un fruits et qui ont un goût de coco ainsi que des termites au goût de menthe, sympa la gastronomie locale. Enfin, dans la catégorie survie, on boira également de l'eau filtrée qui sort de lianes, c'est assez fou. Pour terminer la balade on grimpera à des lianes aménagées en balançoire c'est hyper fun pour les enfants que nous somme.

L'après midi c'est atelier fabrication de bague à partir de coques ramassées plus tôt. Le processus est très simple et pourtant le résultat obtenu par Milton en 2 minutes ridiculise nos 30 minutes de travail. Avec une petite aide du guide on obtient des super bagues, ça fera un bon souvenir. Vient ensuite le moment tant attendu : la pêche aux piranha. On embarque sur une sorte de pirogue qui avance à la ramme ou plutôt au baton et à la planche de bois. Pour pêcher on dispose de ligne à la main et de morceaux de viandes, au début nos appâts sont grignotés par de tous petits poisson, c'est un peu frustrant. Cependant après un ultime appel à ma Pachamama Milton se met à sortir un piranha toutes les deux minutes, ce soir c'est poisson grillé. Une fois la nuit tombée on rentre tranquillement on observant les yeux des alligators à la lumière des lampes torche. Ce n'est pas suffisant pour Milton qui décide d'un coup d'en attraper un à la main et de le remonter sur le bateau, ce qui donne les photos ci dessus. Normalement ça n'est pas dangereux pour l'animal qui de toute façon n'avait pas l'air paniqué.

De retour au campement on déguste donc un super plat ainsi que des piranha avant d'entamer la fameuse cérémonie de la pachamama ! Cela consiste à faire des offrandes de feuilles de coca, de cigarette et d'alcool dans un petit trou de terre creusé devant un feu. La Pachamama est la déesse de la terre et de tout ce qui s'en rapproche, il s'agit de la divinité la plus importante pour les peuples indigènes et même une grosse partie de la population Bolivienne (même s'ils sont également catholique). Après les offrandes on doit boire à tour de rôle de la Caïpirinha mais attention rien à voir avec le Brésil ici il s'agit simplement d'alcool pur à 96° d'eau et de citron. Il s'agit clairement de la manière la plus économique de se la coller ici. Après avoir déguster ce cocktail, disons le moyen, il faut ensuite danser en cercle autour du feu avant de clore la cérémonie par de nouvelles cigarettes. Ne vous inquiétez pas tout ça c'est avant tout pour la tradition !Read more