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  • Day 120

    Uros, immersion chez les quechuas

    June 6, 2023 in Peru ⋅ ☀️ 6 °C

    Par Arzhêl (attention c'est long, presque une page wikipedia),

    Un bus ultra confort ( j'aurais bien dormis jusqu'à Cuzco) nous fait passer la frontière péruvienne le soir avant de nous jeter à Puno. On se fait alpaguer pour l'hostel dans le terminal, on cherchera pas bien loin cette fois.

    Le lendemain on part en bateau pour les îles flottantes d'Uros chez les aymarras. On a même droit à un petit concert surprise au départ. Le guide nous fait un cours ultra complet. Il y a 120 îles pour 2000 hab (environ 20 par isla). Dans la baie pousse la totora dont ils utilisent la terre où elle pousse (attention c'est bien dans l'eau) qu'ils découpent en blocs pour construire la base et les lient. Ils entassent ensuite ces roseaux pour le plancher qu'ils renouvellent tous les 20 jours, c'est du boulot ! C'est comme marcher sur un matelas. Ils se nourrissent de gros canards (et de leurs oeufs), de grenouilles endémiques énormes et de poissons du lacs (tout petits, Mael est hyper déçu) et enfin de la totora qui n'a pas vraiment de goût mais pleine de vertues nutritives et dentaires.
    A l'origine, les indiens Uros ont fuit l'invasion espagnole et l'esclavage sur le lac, d'abord en vivant sur des bateaux en totora puis quand ils ont découvert cette base de terre sur ces îles.
    On se fait aussi un super pote direct, Pol, un breton qui voyage à notre inverse et qui ne cesse de nous faire saliver sur la Colombie.

    On rejoint ensuite l'île d'Amantani à 3h de bateau chez les quechuas. On y fait la rencontre de Alicia qui nous acceuille en tenue traditionnelle avec son bébé Neymar sur le dos. On déjeune dans notre nouvelle maison et rencontre Isabel, la grand mère qui n'est pas contente que l'on soir venu sans fruits.. Apparemment ça ne pousse pas sur l'ile, il fait trop froid la nuit.
    On rejoint ensuite le guide au point de RDV avec bien de l'avance, on est toujours à l'heure bolivienne.
    Il nous fait la présentation de la tenue du coin. Les femmes portent sur la tête un foulard appelé Chuco, une jupe longue aux couleurs de leur communauté et des sandales. Elles tricotent en permanence.
    De leur côté, les hommes ont tous le même accoutrement également, le plus important étant le séduisant chapeau noir.
    Les locaux vivent du tourisme pendant la saison sèche et de l'agriculture à la saison des pluies. Il ne font pas de commerce, tout est destiné à leur consommation, il ne mange que des produits naturels, pas de M&m's ici. Petites stats, il y a 10 communautés, 5000 habitants et les femmes ont jusqu'à 2 enfants. Toutes ces explications faites, on monte au temple de Pachatata, le dieux de la Terre (le novia de la Pachamama) à 4100m. Sur le conseil du guide, on pousse plus loin jusqu'au temple de la Pachamama sur la colline en face, un peu plus haut pour le coucher de soleil.
    Le soir, c'est fest noz en habits adéquats ! On enfile nos ponchos et nos bonnets et c'est parti pour les danses en cercle. On comprend vite que pour maîtriser la gavotte andine il faut savoir tourner. On est proche des derviches tourneurs.

    En fin de compte, on a parfois eu du mal à interpréter les locaux. On pensait que la mamie nous faisait la gueule mais on s'est apparement réconciliés à la fin.

    Le matin suivant, on quitte Alicia, Isabel, Neymar et Michel pour l'île de Taquile (3000 habs) à la culture si unique. Ici les hommes tricotent super bien ! Selon leur situation matrimoniale, ils portent le bonnet adéquat. Le mariage est à vie sur cette île, pas de divorce, pas d'embrouille. Chose amusante aussi, les responsables (hommes mariés) se salue en s'echangeant quelques feuilles de coca. Les communautés fonctionnent à l'entraide, l'Aini, et les leaders (27 sur l'ile) changent tous les 3 ans. Ils sont aussi très fiers de leur shampoing naturel qui facilite la repousse encore plus que ultra mou de Granier. Une jeune mariée peut couper ses cheveux pour coudre la ceinture de son mari et tout récupérer en un rien de temps. On danse de nouveau le Siquris de Taquile avant de manger puis rentrer.

    Même si l'on a pas toujours été très à l'aise avec ce type de tour qui frôle parfois l'exhibition, on a bien aimé et on a vraiment découvert des cultures riches.
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