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  • Day 49

    Le trop plein d'émotions

    December 12, 2023 in Barbados ⋅ 🌙 26 °C

    Réveil aux aurores malgré la fête d'hier. La mer est calme et plusieurs arcs en ciel serpentent le ciel, c'est trop joli.
    On se émerge tous un à un sauf le capitaine ! On trépigne. Nous devions partir de bonne heure et pour le moment sans capitaine pas moyen de bouger. On prends notre mal en patience et finalement on finit par réveiller Christophe. Ca y est on lève l'ancre dans l'objectif de faire de l'essence, trouver de la WiFi et faire l'immigration.
    L'eau est d'un turquoise magnifique 💦 On profite de ce temps calme pour s'offrir lettres et dessins avec Juliette pour cette dernière journée à bord. Finalement, on ne trouve pas de stations essence, retour donc au mouillage. On s'installe au bar afin de récupérer un peu de WiFi. L'idée est que je regarde assez rapidement les options pour aller jusqu'en Guadeloupe et savoir si je reste ou continues jusqu'à Grenade.
    Les émotions commencent déjà à monter, entre l'attente de ce matin, les séparations iminentes, la fatigue et une chaleur écrasante ...
    Maina (ma grande soeur) est particulièrement insistante pour m'appeler, je décroche. Je lui dit que je la rappelle car tant que jai du reseau, je dois gérer rapidement mon retour en Guadeloupe. Mais elle insiste et me dit juste 2mn, je dois te dire un truc .... "tu vas être tata ! C'était ton cadeau d'arriver sur la terre ferme !". Whaooou, c'est fort, les larmes me montent je suis trop heureuse 💙 Même si j'aurai préféré pouvoir la serrer dans mes bras, c'est le plus beau cadeau d'arriver que je pouvais avoir. C'est intense, avec tout ça, j'ai le cœur sans dessus dessous ! Le sourire au lèvres et les larmes qui coulent, je me remets sur ma recherche. Je dois me rendre à l'évidence je vais devoir prendre un avion pour aller jusqu'à Saint Lucie. Sinon je n'arriverai pas avant 2 semaines en Guadeloupe. La décision est prise, je dois rester à Barbados puis un avion jusqu'à Sainte Lucie et le ferry jusqu'à Pointe à Pitre.
    C'est parti, on part donc au port principal pour faire l'immigration. C'est le debut de notre folle journée !
    Christophe nous avait prévenu que les services d'immigration dans les îles anglaises n'étaient pas des plus simples. Et on est servis ! On doit passer par 3 bureaux, expliquer à 1,2,3,4.. personnes ce qu'on veut faire. Puis attendre 16h pour payer la taxe. Paiement que l'on peut effectuer qu'en cash, que l'on a pas, bien entendu. On part donc en quête de dollar dans les magasins. On finir par y arriver. Ouf! On est bons, le tampon sur le passeport. Un pas de plus vers la fin de l'aventure... On est tous fatigués après cette journée à gérer l'administration. De plus tout ça a été fait dans un terminal de navire de croisière. Fourmillant de monde avec des couleurs criante, du bruit, un retour bien intense 💥
    De retour au mouillage, on va récupérer mes affaires avec Lucas et Juliette. On se retrouve tout les trois à bord. Je termine de faire mes sacs. Je suis trop contente que l'on soit que tout les trois. Je voulais avoir ce petit moment encore solo avec eux deux avant de les quitter. On s'est vraiment bien trouvés. L'idée de les quitter après ces 2 mois isolés ensemble, ça fait bizarre. Un dernier joli coucher de soleil, une derniere baignade du bateau et il est l'heure de charger mes sacs dans l'annexe. On retrouve le reste de l'équipage à terre pour boire un dernier verre. Et, c'est l'heure je monte dans le taxi pour l'aéroport et eux repartent à bord pour Grenade. J'ai le cœur serré, triste de les quitter avant la fin, de ne pas aller au bout. Je ne me rends pas compte. Pff merci, merci, merci pour cette aventure !
    Mon avion décolle pour Sainte Lucie demain matin. Je vais dormir à l'aéroport ce soir. Une fois arrivée, je me trouve un coin tranquille sous mon tas de sacs et j'écris.
    Et puis, non loin de moi, une dame assez âgée installe aussi son petit campement en attendant son avion. Elle a envie de discuter, je le vois bien 😊 On finit donc par le faire, elle est venezuelienne donc en espagnol. Elle s'appelle Rosa et est venu ici afin d'essayer d'avoir le visa pour les États Unis. C'est une vraie pipelette mais elle est adorable, elle me parle de son pays, de la crise qui y sévit et plus généralement de la vie... Ça passe bien le temps et ça change les idées !
    Première nuit à terre (à meme le sol), sans roulis, bruits de vagues ou de bouts .... Ça me manque déjà. On va essayer d'attraper quelques heures de sommeil!
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