• J12, Sainte Lucie

    28. toukokuuta, Saint Lucia ⋅ 🌙 26 °C

    On met le cap ce matin vers Sainte-Lucie, levée de voile à 6h, tous à peine réveillés ! 🌅
    On navigue de nouveau avec un vent au près. L'équipage est bien amariné ! Malo sort son harmonica. La musique résonne à bord. La mélodie est encore à travailler, mais ça nous fait bien rire.

    On aperçoit enfin les deux fameux Pitons de Sainte-Lucie. Ces deux pics rocheux qui dominent l'île sont la fierté nationale. Et là, j’aperçois un aileron ! Je m’exclame au reste du groupe : des dauphins ! 🐬 Le bateau est entouré de centaines de dauphins qui nous émerveillent avec leurs sauts périlleux. Une belle arrivée !

    On arrive à Soufrière, c’est une réserve : nous ne pouvons donc pas jeter l’ancre, il faut s’amarrer à une bouée. Un jeune homme arrive pour nous aider à nous amarrer, en échange de quelques EC…

    Malo et Aloux préparent l’annexe et vont rapidement à terre afin de faire la clearance pour l’immigration, avant la fermeture des bureaux. Avec Élise, on s’active à bord pour le rangement et le nettoyage avant le départ de nos deux moussaillons.

    De retour à bord, les belles lumières du soleil couchant subliment le Petit Piton. Le mouillage est juste à ses pieds.

    Un monsieur, aux fines dreadlocks, s’approche du bateau, sourire aux lèvres, en répétant : « Vagabond, vagabond, vagabond… ». On se demande un peu qui est cet homme. Finalement, il vient discuter avec nous et nous explique que « vagabond » signifie dans leur créole « bad boy », un filou qui ne suit pas les lois, sans pour autant être un criminel. Ça nous fait rire 😂

    S’ensuit presque une heure de discussion avec Body (j’ai oublié son prénom exact ! Il a changé son prénom de naissance pour un prénom rastafari). C’est en fait un grand voyageur : sa vie, c’est la mer et les voiliers. Il nous parle de ses voyages : il a mis le pied sur un bateau à 13 ans et depuis, il n’a pas arrêté — Thaïlande, Colombie, Panama… Il est passionnant et très bienveillant 🌍

    Sur son annexe, amarrée à Noam, il nous explique l’importance de la religion rasta, ses confrontations avec le capitalisme des pouvoirs locaux et la culture britannique. Sainte-Lucie, comme beaucoup d’îles des Caraïbes, est passée entre les mains des colonies françaises et anglaises.

    Il nous quitte au coucher du soleil pour faire sa prière, mais nous dit qu’il reviendra nous voir pour nous donner à manger. Des croisiéristes lui ont laissé des restes à la fin de leur voyage, mais étant seul, il ne mangera pas tout. Le cœur rempli, nous nous mettons en marche avec notre équipage pour aller à terre.

    On arrive dans un petit port : ça vit ! On est un peu alpagués par les passants : « Do you need some help? ». On ne sait jamais si un coup de main est donné gratuitement ou contre quelques pièces… On s’aventure dans une petite ruelle, pas des plus accueillantes de prime abord, mais au coin de la rue, on entend de la musique venant d’un bar. Deux hommes accoudés au comptoir nous hèlent : « Venez vous joindre à nous ! On vous paye la tournée ! » 🍻

    On est chanceux, on fait de belles rencontres ! On passe une belle soirée. Les gens défilent, on discute, on prend des photos … Et voilà que John, un habitant lui aussi au bar, est pompier : il nous propose de venir prendre des photos dans le camion de pompiers. Bien entendu, on fonce sur l’occasion !

    On se retrouve dans la caserne, à essayer les équipements et monter dans le véhicule 🚒 On s’en souviendra. De retour au bar, on mange un fish & chips bien copieux. On rentre au bateau, le cœur encore plus rempli — c’est notre dernière soirée à quatre. Demain, c’est le grand départ pour Élise et Aloux !
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