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- Day 203–206
- November 16, 2025 - November 19, 2025
- 3 nights
- ☁️ 27 °C
- Altitude: Sea level
PanamaGuna Yala9°35’11” N 78°40’41” W
J180, Lemon Cays y Hollandese cays
Nov 16–19 in Panama ⋅ ☁️ 27 °C
Nous nous réveillons au mouillage, toujours sous un ciel gris. Nous sommes trois voiliers : Blue Moana, nous, et Jampi. Ce dernier est un petit catamaran orange habité par un couple, Becky et Jim, des Anglais ayant vécu à Madère. Leur cata nous a interpellés : il est rempli d’objets farfelus… et d’une jolie poule rousse ! Nous sommes donc allés discuter avec eux. Très sympas, ils ont rénové leur catamaran pendant quatre ans et voyagent désormais. Leurs prochaines étapes sont le Nicaragua et le Belize, où Becky a hérité d’une île familiale ! 🏝
Aujourd’hui, dimanche, nous avons prévu une session pêche avec les Moana. Nous nous équipons : harpons, foëne (un trident pour chasser les poissons-lions), ceinture de plomb… et c’est parti. Nous passons prévenir les voisins que nous sommes prêts, puis nous filons. Avec nos deux annexes, nous allons sur un joli spot. Ils sont novices dans ce domaine, donc on leur enseigne quelques bases, surtout pour la chasse au poisson-lion. Joanne est très motivée ; comme souvent, elle dégage une superbe énergie de sportive et d’aventurière. On lui explique le principe de la foëne et, très vite, elle parvient à tirer deux poissons-lions. Avec Malo, nous en tirons également ; nous terminerons cette chasse avec cinq beaux poissons-lions.
Personnellement, je ne chasse que cette espèce, car elle est invasive dans les Caraïbes, échappée d’aquariums de Floride. Donc, en plus de nous nourrir, nous contribuons à la conservation des écosystèmes : plutôt pas mal. Les fonds sont magnifiques, l’eau est claire, les récifs affleurent, on croise des petites méduses, des langoustes, des poissons en tout genre… Les langoustes que nous repérons sont trop petites pour être prélevées. Il n’y a pas de saison de pêche ici et, avec le développement touristique, on a l’impression que poissons et crustacés n’ont pas toujours le temps de se régénérer. 🐟
Après trois heures dans l’eau, nous remontons sur les annexes, fatigués mais contents de notre belle pêche. Nous pensions plonger cet après-midi, mais finalement nous décidons de rester tranquilles : la sortie nous a bien tiré les bras ! Après un repos bien mérité, nous nous retrouvons tous à bord de Noam pour partager un bon dîner de poisson : légumes au four, poisson grillé au barbecue et riz à la tomate. On se régale ! La soirée se termine par un jeu : « une phrase, un dessin ».
Ce matin, nous partons en exploration en dinghy (= annexe). Certains îlots autour de nous sont couverts de mangrove : nous avons bien envie d’y jeter un coup d’œil. Avec nos deux annexes, nous sillonnons les différents îlots. Nous nous arrêtons dans un petit amas d’îlots où plusieurs catamarans mouillent ; pour y accéder, il y a une passe à 2 m de profondeur. Avec les monocoques, c’est un peu juste. Nous, avec Noam, avons 1,75 m de tirant d’eau, mais nous préférons ne pas prendre de risque.
On se balade donc en annexe entre les gros catamarans, dont beaucoup sont des bateaux de charter pour touristes. Puis nous allons au cœur des mangroves qui plongent dans l’eau ; elles sont superbes. Nous observons un petit rapace et des hérons gris. Nous nous arrêtons sur une dernière île, où se trouve un petit village Kuna et quelques cabanes d’hôtel. Un mur sépare les deux parties : étrange de voir une si petite île coupée en deux. On se demande qui a décidé cette séparation.
Un couple de Slovaques, qui passe quelques jours dans les cabanes, nous explique qu’ils se sont rencontrés ici il y a dix ans. Ils reviennent pour leur anniversaire. Selon eux, il n’y avait vraiment rien à l’époque : quelques cabanes Kuna, mais aucune infrastructure pour les touristes. Cela se développe maintenant. Ça reste relativement sommaire, mais autrefois c’était encore plus sauvage. L’arrivée de Starlink sur certaines îles a aussi poussé les plaisanciers et touristes à venir davantage.
Après notre session de découverte en annexe, nous nous préparons à lever l’ancre : aujourd’hui, nous prévoyons de partir vers les Hollandeses Cays. Le bateau est presque prêt quand une barque remplie de fruits et légumes nous accoste. Ici, le marché vient directement au bateau : les marchands arrivent avec leur embarcation pleine de provisions et nous faisons nos achats. Pratique !
Ça y est, le bateau est prêt. Malo lance le moteur… et rien ne se passe. On se regarde, inquiets. Ça commence à devenir pesant, cette histoire : nous ne savons plus quoi faire. Nous avons fait la vidange, changé les silent-blocs, révisé les tubulures et les injecteurs… Olivier vient à bord pour nous aider ; il a un manuel des pannes moteur. On y va pas à pas. On vérifie la cuve : y a-t-il des saletés qui boucheraient l’arrivée d’essence ? Malo avait vérifié avant de partir, mais sait-on jamais. On démonte, on remonte les tubes d’arrivée, on ouvre la cuve, on regarde le préfiltre. Il y a quelques saletés, mais rien de dramatique.
On se demande alors si ce n’est pas un souci au niveau des connexions électriques du démarreur : une cosse dessertie ou mal connectée ? L’une paraît un peu vieille, mais rien d’alarmant. Bref, aucune cause évidente. On remonte tout, on relance… et le moteur démarre.
Difficile de comprendre. Quand le moteur est chaud, il part sans souci, mais après quelques heures, il se désamorce et devient capricieux, même en pompant la poire à essence manuellement.
Nous avons le contact d’un diéséliste au Panama ; nous allons le joindre. Devra-t-on aller sur le continent pour travailler le moteur ? Ça nous met un coup au moral, mais on garde l’énergie. Nous partirons demain matin pour les Hollandeses Cays ; il est un peu tard pour lever l’ancre aujourd’hui. Nous devons arriver là-bas avant mercredi, pour l’Assemblée générale de Vagabond, et nous aurons besoin de wifi. On nous a dit qu’il y avait un petit restaurant sympa, avec connexion.
En fin de journée, nous allons sur l’île d’à côté pour nous aérer l’esprit. Au loin, Becky et Jim, nos voisins du cata, nous appellent : « Malo, Malo !! ». Ils nous rejoignent sur l’île. Jim nous explique qu’à force de voyager et de voir tous ces déchets, il veut agir. Il connaît quelqu’un qui travaille pour l’Europe et qui, selon lui, pourrait financer des posters de sensibilisation. Quand Olivier lui a dit que Malo était biologiste marin, il s’est dit que cela pourrait légitimer le projet. On voit bien le personnage, un peu fou mais très enthousiaste 😅 On échange nos contacts ; on verra ce qu’il sera possible de faire — ou pas. On comprend très bien sa frustration et son envie d’agir ; peut-être pourrons-nous intervenir dans des écoles. Mais comme nous sommes en mouvement permanent, il est difficile de monter des projets solides.
De retour à bord, nous allons rapidement nous coucher : demain, jour de navigation. On croise les doigts. Le lendemain, le moteur démarre, avec quelques toussotements, mais il démarre. Nous partons avant Blue Moana et mettons le cap directement sur l’île la plus éloignée des Hollandeses Cays pour accéder au wifi. Nous avons environ trois heures de navigation. Malo veut pêcher : il sort deux cannes à l’arrière du bateau. Malheureusement, il n’y a pas de vent, donc nous avançons au moteur.
Nous arrivons vers l’île de Banedup (les noms ici ne sont pas simples à retenir !). Le mouillage est assez rempli, mais nous trouvons une petite place. Nous allons rapidement à terre vers le restaurant-wifi. Nous trouvons de la connexion et savourons un bon poisson avec des légumes au lait de coco : un régal. L’endroit est très sympa : des bancs et tables en bois posés directement sur l’eau, parfait pour notre AG de demain. Je prépare rapidement le diaporama de présentation pour la réunion, on se met à jour sur nos connexions, puis nous repartons.
En arrivant, Blue Moana nous appelle en criant qu’ils ont pêché trois poissons ! Malo peste : nous, aucun… ce sera pour la prochaine fois. Ils se sont mis un peu plus loin au mouillage. En fin de journée, nous les retrouvons pour une session snorkeling. Nous attrapons deux poissons-lions et deux petites langoustes pour le dîner. Décidément, on se régale. Je rentre au bateau à la nage : ça fait du bien.
Le soir, dîner poisson. Le vent se lève ; on vérifie la profondeur et que notre ancre tienne bien : tout semble OK. Demain, jour de réunion et appel avec le mécanicien du Panama pour avancer sur le moteur…Read more
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- Day 198–203
- November 11, 2025 at 2:07 PM - November 16, 2025
- 5 nights
- 🌧 28 °C
- Altitude: Sea level
Panama9°32’42” N 78°53’55” W
J177, Chichime y lemon cays
Nov 11–16 in Panama ⋅ 🌧 28 °C
Cela fait un peu plus d’une semaine que nous sommes arrivés aux San Blas. On avait souvent entendu dire que c’était le paradis des plaisanciers, et on comprend pourquoi à présent.
Les îles des Caraïbes telles qu’on nous les raconte : sable blanc et extra fin, cocotiers et eaux turquoises 🏝
On observe les allers-retours des « lancha », les bateaux à moteur qui transportent les touristes venant du Panama (environ une heure de bateau à moteur), ainsi que les Kuna qui pêchent sur leurs barques traditionnelles en bois.
Leurs barques, très simples, sont faites d’un seul tronc, auquel ils ajoutent une petite voile de temps en temps. On n’a pas encore réussi à savoir en quel bois elles sont faites. Nos échanges avec les kuna ne sont pas toujours simples, car ils ne parlent pas toujours très bien l’espagnol. Les interactions sont aussi assez rares : on a l’impression qu’ils gardent une certaine distance. Le congreso (autorité locale) semble être assez strict sur la préservation de leur culture ; nous imaginons donc que c’est aussi une forme de protection que d’établir cette distance. Préserver leur culture tout en tirant parti du tourisme : un sacré jeu d’équilibriste.
Malheureusement, il faut aussi dire que ce paradis cohabite avec les déchets, présents sur l’eau, dans l’eau et sur les îles. Des déchets plastiques en tout genre (crocs, tongs, couches…) colonisent les espaces. Et les poubelles sont un vrai souci ici : il n’y a pas d’infrastructures ni de bennes adaptées. Nous nous sommes débarrassés de notre poubelle pour 2 dollars auprès de Kuna qui viennent récupérer les déchets des plaisanciers directement jusqu’à notre bateau avec leur barque.
Nous continuons de voyager avec les Blue Moana, c’est un peu la colonie de vacances 🥰 On dîne souvent ensemble, on fait nos activités en groupe… On s’entend très bien et on prend vraiment du bon temps.
Nous sommes restés jusqu’à vendredi sur l’île de Chichime. Nous avons pu plonger à deux reprises, une première fois le long d’un beau tombant. Les coraux sont relativement préservés ; nous avons vu de nombreux acropora cervicornis et palmata. La seconde plongée, nous l’avons faite directement depuis le bateau pour essayer d’observer les raies et les requins qui se pavanent autour de nous.
En début de semaine, c’était atelier cyanotype avec les Blue Moana, à bord de Noam. Nous avons, sous une chaleur écrasante, réussi à faire de jolies œuvres grâce au soleil. Nous avons mis quelques jours à trouver le bon créneau, car le soleil est souvent couvert ici et les orages assez nombreux. La pluie est souvent présente, mais ça n’entache pas notre motivation pour les activités.
Nous sommes également retournés surfer : Malo, Joanne et Olivier sont au paradis ! Mercredi, des pêcheurs sont venus nous voir et nous ont proposé des langoustes. Malo a craqué et nous a préparé un superbe repas le soir, un délice. Le lendemain, Wanda nous hèle en début d’après-midi : « Hey, ça vous dit des langoustes ? ». Allez, c’est reparti : le soir, nous allons donc dîner chez eux pour savourer encore une fois ces beaux crustacés. Malo fait un tuto pour tuer et préparer la langouste aux voisins. On passe une belle soirée 🩵
Le lendemain, vendredi, Wanda nous a donné une baguette réalisée par ses soins : un régal ! Du bon pain au petit déjeuner, ça faisait longtemps ! C’est aussi vendredi que nous avons levé l’ancre de l’île de Chichime pour nous diriger vers les Lemon Cays. Les Blue Moana nous rejoignent demain, on ne se quitte plus ! Nous faisons un détour par Porvenir car nous nous sommes rendu compte que nous avions payé trop cher notre taxe d’entrée : ils nous avaient facturés comme si nous faisions 40 pieds ! Arrivés au congreso, nous leur expliquons ; ils nous redonnent nos 30 dollars sans problème. Il n’y a pas de petites économies. Puis nous partons vers les Lemon Cays : il n’y a que 3 milles nautiques, ce ne sont que de petites distances. Mais nous restons très prudents car il faut souvent slalomer et être vraiment vigilants sur les passes pour entrer dans les zones de mouillage.
Souvent, les récifs sont très peu profonds. Nous arrivons dans un joli mouillage tout calme, deux bateaux autour de nous. Nous avons un peu de mal à mettre l’ancre car nous devons trouver la zone qui nous permet de tourner à 360° sans risquer de nous écraser sur les récifs ; les vents sont assez fluctuants ici et les fonds pas toujours très homogènes. Nous finissons par trouver notre petit spot. Un mouillage toujours aussi calme : le bateau bouge à peine.
Le lendemain, nous gonflons le kayak et décidons de partir explorer les différentes îles qui nous entourent.
Quand nous partons, les Blue Moana arrivent : nous allons les accueillir en kayak. À tout à l’heure les copains, nous partons en exploration. Nous faisons plus de deux milles en kayak, allant d’îles en îles : ce sont vraiment de petits îlots. Sur l’un, il y a un restaurant ; sur un autre, des ruines de toilettes ; sur un autre encore, des déchets plastiques à ne plus savoir qu’en faire… Nous arrivons sur une île avec quelques habitations ; en arrivant, nous voyons des hommes qui s’apprêtent à partir pêcher. L’île est toute petite, nous n’osons pas débarquer sans demander. Nous demandons donc si nous pouvons faire le tour : oui, pas de problème. Nous tirons notre kayak un peu plus haut sur la plage et nous nous rendons compte que nous sommes observés !
Huit petits enfants rigolent et nous suivent du regard. Il y a trois cases sur l’île : c’est une famille. Il n’y a pas grand-chose : des palmiers, un arbre à pain, deux mini bananiers qui survivent, un papayer, une oie en cage. Ce sont vraiment des vies isolées, avec les moyens du bord. Nous sommes accueillis avec le sourire ; un monsieur vient discuter mais ce n’est pas toujours évident de se comprendre, car on sent qu’il maîtrise peu l’espagnol : ils échangent surtout dans leur langue kuna.
Nous repartons ensuite avec notre kayak pour revenir vers le bateau.
Nous allons voir nos amis et décidons d’aller boire un verre dans le seul bar autour de nous. C’est aussi un hôtel avec quelques cabanes construites sur l’eau. Nous dégustons de bonnes piña colada dans des ananas et des « coco coco » dans de vraies noix de coco, c’est très sympa. Toujours sans réseau ici il y a peu de réseau wifi uniquement quelques bateaux et de rares restairants équipés de la fameuse antenne starlink.
Nous poursuivons la soirée sur Blue Moana. Nous rentrons avec Malo sous une grosse pluie ; Wanda nous prête un petit parapluie. Nous sommes tout près mais nous arrivons trempés au bateau : un bel orage tropical ! Nous pensons rester encore quelques jours ici avant de partir découvrir les Holandese Cays.Read more
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- Day 194–198
- November 7, 2025 - November 11, 2025
- 4 nights
- ⛅ 28 °C
- Altitude: 7 m
Panama9°35’15” N 78°52’45” W
J170, Isla Chichime
Nov 7–11 in Panama ⋅ ⛅ 28 °C
Il est vendredi. Nous sommes arrivés la veille dans ce magnifique archipel.
Une fois les démarches d’immigration réalisées — passeport tamponné et frais d’entrée payés au congreso (l’autorité locale) —, nous faisons le tour de la petite (très petite) île de Porvenir. Il y a quelques maisons, des palmiers et une piste d’atterrissage de la longueur de l’île (on n’aimerait pas y atterrir !).
Nous rentrons au bateau avec l’annexe, dans une eau des plus turquoises, malgré les nombreux déchets plastiques que nous croisons. L’eau reste translucide. En arrière-plan, nous distinguons les reliefs du Panama. Nous levons l’ancre sous une chaleur écrasante pour partir vers l’île de Chichime.
Cette petite île, comme les San Blas en général, s’est ouverte au tourisme il y a environ cinq ans. Elle n’a pas de village à proprement parler : les habitants qui y vivent viennent par rotation de six mois pour s’occuper des cocotiers. Ici, chaque cocotier appartient à une famille ; interdiction donc de toucher aux noix de coco ! On comprend pourquoi : c’est quasiment le seul arbre que nous avons vu depuis notre arrivée.
Nous sommes ravis d’aller retrouver nos amis du Blue Moana. Nous avons à peine une heure de navigation, au moteur car le vent ne souffle pas. Nous devons rester très vigilants : les récifs sont innombrables dans l’archipel et les reliefs sous-marins peuvent rapidement surprendre.
Malgré la courte navigation, Malo se motive à sortir la canne — ce serait sympa de ramener un poisson d’anniversaire à Joanne. À peine la ligne mise à l’eau, on observe un poisson au bout ! On pensait à un déchet, mais non : c’est un joli thazard blanc ! Trop contents.
On arrive sur l’île de Chichime. L’île paradisiaque, avec toutes ses caractéristiques, se dessine devant nous. Nous apercevons Blue Moana et ses voiles bleues au loin, nous allons mouiller à côté.
Il est midi. Nous sommes attendus pour déjeuner à terre pour l’anniversaire 🥰 Wanda et Joanne viennent nous voir pour nous demander ce que nous souhaitons manger afin de commander en avance auprès du petit restaurant de l’île : poisson frais pour moi et poulpe pour Malo.
Nous nous retrouvons à table pour partager le repas : les poissons sont accompagnés de salade et de frites, toujours bien frits ! Ensuite, avec Malo, on file mettre la tête sous l’eau. Autour du bateau, nous apercevons une raie pastenague, une raie léopard et des requins-nourrices (ou dormeurs). Ça fait du bien de retourner dans l’eau pour observer la vie ! 🐬
Le soir, nous allons à bord de Blue Moana pour dîner ensemble et souffler les bougies sur un superbe gâteau concocté par Joanne et Wanda.
Le lendemain, nous repartons pour une session snorkeling avec les voisins : eux en annexe, Malo et moi en paddle. Nous nous arrêtons vers le récif où repose une grosse épave de ferry en acier, couchée sur les coraux. Sa structure toute rouillée est impressionnante. Nous découvrons de jolis fonds et plusieurs écosystèmes : herbiers, récifs, divers coraux et poissons.
Une légère houle se forme vers l’annexe ; nous en profitons pour prendre quelques vagues avec le paddle. Nous rentrons à bord et nous nous laissons rapidement bercer. Le mouillage est calme, c’est super agréable : le bateau bouge à peine. On entend les oiseaux en fin de journée et au petit matin. De nombreuses raies sautent régulièrement autour du bateau : on entend de gros « splatch » et, quand on a l’œil, on arrive même à les voir. Elles sautent ainsi pour se défaire de leurs parasites.
Dimanche, il est 10 h quand on émerge : ça faisait longtemps qu’on n’avait pas dormi si tard ! Les San Blas nous laissent au repos, on dirait. D’ailleurs, avec Wanda, on n’arrête pas de faire de sacrés rêves depuis notre arrivée ; il y a une sacrée énergie ici.
On n’a pas de programme en tête aujourd’hui, et finalement, en allant discuter avec les Blue Moana, Wanda nous dit qu’Olivier est parti voir s’il y avait des vagues à surfer vers le reef, un peu plus loin. Malo est tout de suite emballé.
Finalement, nous partons : Olivier, Joanne, Malo et moi, dans l’annexe, avec le matériel de snorkeling et deux planches de surf. C’est parti ! Nous allons prendre quelques vagues et profiter des magnifiques fonds où l’on observe de nombreux coraux de feu et un tas de coraux palmata (les « bébés de Malo »). On alterne entre ceux qui surfent et ceux qui regardent les poissons. Les vagues ne sont pas évidentes à prendre car le fond est vraiment très peu profond. Malo s’en sort le mieux !
Contents de notre virée, nous rentrons au mouillage. Après le déjeuner, je suis installé sur le pont quand, tout à coup, en regardant la mer, j’observe un aileron… Je crie à Malo : « Un dauphin ! ». On s’équipe, on saute à l’eau et on essaye d’aller l’observer : il est grand. C’est magique. Pas facile à suivre, mais chouette ! On le dit aux voisins, qui se joignent à nous. On barbote et on tombe sur des requins, raies rondes, pastenagues, aigles… Il y a de quoi voir !
Demain, on ira faire des photos.
Le soir, nous invitons les Blue Moana à dîner. À six sur Noam, c’est un peu serré, mais ça va ! On mange un bon repas et on passe une belle soirée, qu’on termine en jouant à des jeux. C’est vraiment chouette de voyager à deux bateaux. En s’endormant, nous écoutons le podcast que Wanda a réalisé lors de leur traversée de la Colombie jusqu’ici. C’est très sympa : il y a de beaux esprits créatifs à bord 🩵
Nous sommes déjà lundi. Les jours filent et on se dit qu’il va falloir commencer à regarder de plus près les îles que nous souhaitons visiter, pour ne pas passer cinq mois ici… On pourrait facilement se laisser tenter, ahah.
Avant de quitter Chichime, nous souhaitons voir si nous pouvons commander une batterie moteur, car nous avons l’impression qu’elle commence à faiblir. Olivier doit aussi commander des pièces au Panama ; on va essayer de se faire livrer le tout d’une pierre deux coups ici. Une fois réceptionné, on prendra le temps de visiter le reste de l’archipel.
Depuis deux jours, il fait très gris : le ciel est bas et les orages grondent. On voulait faire du cyanotype, mais les UV ne sont pas au rendez-vous. Ça donne presque envie de rester sous la couette !
La bonne nouvelle, c’est que la pluie de la nuit et du début de matinée a bien rempli les cuves, grâce au récupérateur d’eau de pluie que nous avions construit avant le départ. On est ravis ! J’en profite même pour faire une lessive — on a trop d’eau, le luxe !
Alors que je frotte le linge et que Malo répare le paddle, qui semble se dégonfler, Wanda et Joanne nous font signe : elles partent faire le tour de l’île à la nage. Allez, c’est parti ! J’attrape la GoPro, Malo son appareil, les masques, palmes et tuba, et on saute à l’eau.
On nage entre herbiers et récifs. De l’autre côté de l’île, le courant est assez fort. Nous arrivons de nouveau dans la zone de mouillage, un peu plus abritée, où l’on croise encore raies et requins. On en profite pour capturer ces beaux moments.
En fin de journée, on prend l’annexe pour découvrir l’île d’à côté. On en fait le tour en deux minutes à pied : de petits îlots, avec des palmiers, un petit bar et deux ou trois tentes abritant des familles. On prend une petite bière pour conclure la journée, toujours assez grise.
À demain, dans ces îles coupées du monde. 🌅Read more
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- Day 192–193
- November 5, 2025 - November 6, 2025
- 1 night
- ☀️ 29 °C
- Altitude: 7 m
PanamaNarganá9°35’14” N 78°52’40” W
J166, Cap vers les san Blas
Nov 5–6 in Panama ⋅ ☀️ 29 °C
Nous nous réveillons un peu fatigués de la nuit et du mouvement permanent, et nous faisons un point sur la carte. On se prépare (comme on peut) un petit truc à grignoter. Le bateau avance avec tout le génois déroulé, on a rangé la grand-voile qui ne servait pas tant. Le vent est toujours arrière. La journée oscille entre sieste, dessin et observation de la mer. Il y a pas mal de débris qui flottent, il faut garder un œil.
La deuxième nuit débute, la lune est toujours aussi grosse : c’est beau, il fait presque jour ! Nous n’avons croisé qu’un seul cargo, bien loin de nous — sinon, nous sommes seuls sur cette immensité d’eau. Nous arrivons dans une zone avec du courant, on sent que l’on ralentit, tout comme le vent. On se décide à mettre un peu de moteur pendant deux heures pour ne pas trop perdre de temps. On enchaîne nos quarts ; je me sens un peu fatiguée, en partie à cause de la houle qui nous secoue. Difficile de faire quoi que ce soit à bord !
Quand je retrouve Malo au petit matin, après être sortie de ma sieste, il est frustré : on n’avance pas 🤯 La zone où nous sommes n’est pas censée être soumise à un fort courant, mais pourtant le bateau peine à dépasser les 3 nœuds... C’est vrai que c’est un peu frustrant. Je propose d’ajouter la grand-voile en ciseaux pour davantage de portance. Malo hésite, mais on tente quand même. On fait la manœuvre, sans grand succès : la houle nous secoue trop et le génois se dévente. On refait la manœuvre face au vent pour affaler la grand-voile, et on reste uniquement avec le génois.
On observe un gros nuage gris, et ça ne manque pas : tout à coup, un énorme grain s’abat sur nous ! On enroule un peu de génois car les rafales doivent bien atteindre les 30 nœuds. On range le pilote automatique et on barre à la main. Au bout d’une heure, ça se calme. On essaye de sécher comme on peut, puis on réinstalle le pilote automatique (le nouveau, ramené par Isabelle et Stéphane lors de leur venue — merci !!). Ça nous soulage bien.
Après le grain, plus de vent, on fait le point : on va devoir remettre le moteur et tenter de traverser le courant plus tôt que prévu dans notre plan de navigation initial, le courant semble plus haut que les prévisions. Malo a un peu peur que nous n’ayons pas assez de gasoil, mais ça va aller ! C’est parti, on met cap plus au nord, direction les San Blas. On laisse la grand-voile, en se disant qu’elle pourra peut-être nous aider, mais pour le moment il n’y a pas de vent. On continue au moteur.
Je me motive à faire cuire des pâtes pour notre repas, c’est sport ! Heureusement que la gazinière est sur vérin pour éviter que l’eau ne se renverse. Une fois repus et un peu reposés, nous allons à l’avant du bateau profiter d’une houle plus calme. Ça fait du bien ! On se dit que nos voisins doivent sûrement être déjà arrivés… Parfois, on rêve d’un bateau plus raide, mais on profite quand même 😅
Les jolies lumières de fin de journée et une hirondelle qui vole autour du bateau : elle bat de ses minuscules ailes, elle semble perdue, ça arrive en mer. Elle essaye de se percher sur la grand-voile, s’y reprend à plusieurs reprises, finit par se poser sur la bôme, puis sur les bouts de ris. Finalement, elle réussit à se percher au-dessus de nos têtes, dans le filet de fruits et légumes. Elle est trop mignonne ! Elle va passer la nuit avec nous 🐦
On coupe quelques crudités pour notre dîner. La lune se lève, on aperçoit un autre cargo au loin. Le ronron du moteur nous accompagne toujours : on avance doucement mais sûrement ! On devrait arriver dans la journée de demain — on croise les doigts. Malo ne tarde pas à aller se reposer avant son quart. Je profite des étoiles et des planctons bioluminescents.
Malo vient prendre le relais. Finalement, on se rend compte qu’on avance bien : le courant n’est pas aussi fort que prévu 💪On est à 6 nœuds, on devrait arriver vers 2 ou 3 heures aux San Blas ! On est contents.
Pour la fin de navigation, Malo se met à la barre, on allume le feu avant et je pars à la proue du bateau. Les fonds sont très peu profonds ici. On compare plusieurs cartes de navigation pour s’assurer du bon tracé. On distingue de petits îlots dans la pénombre — merci la lune ! J’observe les fonds du mieux possible, et tout à coup, une ombre : un petit requin se faufile devant le bateau 🦈 C’est magique d’arriver ici sous la lune. Nous sommes suivis à distance par un catamaran. On tâtonne pour poser l’ancre près de l’île de Porvenir — de nuit, ce n’est pas si simple… On finit par trouver notre petite place. On a hâte d’être à demain, ça semble magnifique : un petit archipel d’îles à palmiers.
On range rapidement le bateau, on finira demain. Il est 4h30 quand on ferme les yeux. On s’endort à l’extérieur, sur les banquettes : l’air est bon 🥰
Le matin, on se réveille la tête un peu embrumée mais le sourire aux lèvres. On regarde autour de nous : c’est magnifique ! L’eau turquoise, les petits îlots… un vrai paradis. Bienvenue chez les Kunas, peuple autochtone de ces îles panaméennes. Aujourd’hui, nous allons faire l’immigration sur la toute petite île de Porvenir, puis rejoindre nos amis du Blue Moana pour fêter l’anniversaire de Joanne, leur fille, sur l’île Chichime, située à deux milles d’où l’on est — une petite navigation de 30 minutes. C’est parti pour la découverte !
L’archipel des San Blas, aussi appelé Guna Yala, s’étend sur près de 370 îles et îlots le long de la côte caraïbe du Panama, dont seulement une cinquantaine sont habités. Environ 40 000 Kunas y vivent, organisés en communautés autonomes qui ont su préserver leur culture, leur langue et leurs traditions malgré l’influence du monde moderne.Read more
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- Day 190–192
- November 3, 2025 at 9:24 AM - November 5, 2025 UTC
- 2 nights
- ☁️ 28 °C
- Altitude: Sea level
Mer des Caraïbes11°0’56” N 76°26’46” W
J164, départ vers les San Blas !
Nov 3–5, Mer des Caraïbes ⋅ ☁️ 28 °C
C’est lundi, dernier jour à la marina. On astique le bateau, on fait les courses, une dernière baignade à la piscine et on est prêts à lever les amarres.
Au moment de partir, le moteur tousse et a encore quelques difficultés à se lancer. On arrive quand même à le démarrer — on va partir comme ça, il faut qu’on avance !
On arrive au mouillage, juste à côté de la marina. Les Blue Moana y sont déjà. Nous faisons un test VHF : ils nous reçoivent, on discute un peu comme ça, car nous n’avons plus de carte SIM colombienne — pratique ! 😊
Dernier point météo : c’est bon, demain on lève l’ancre à 4 h. On range le bateau et on cale les derniers éléments pour que tout ne valse pas pendant la navigation. On mange un petit bout et on ne tarde pas à aller se coucher : la nuit va être courte. Le vent souffle bien ce soir et on entend la musique des rues de Santa Marta.
Le réveil sonne à 3 h. On range les deux ou trois affaires qui traînent et on lève l’ancre. Nos voisins ne semblent pas encore prêts à partir ; ils ne devraient pas tarder, mais on prend de l’avance — ils sont bien plus rapides que nous avec leur bateau ⛵️
On commence au moteur : l’idée est de monter suffisamment au nord pour avoir du vent. On hisse la grand-voile, le vent est bien soutenu, on avance bien. Mais la houle est assez importante, nous sommes un peu ballotés. Notre VHF s’allume : ce sont nos voisins. Ils viennent aux nouvelles, eux s’apprêtent à partir. On se fera des points VHF jusqu’à ce que la distance soit trop importante.
Dans la matinée, Malo met la ligne à l’eau. En quelques minutes, la ligne s’agite : un petit thon ! On appelle les Blue Moana à la VHF pour les prévenir fièrement de notre prise.
Le vent reste soutenu, nous prenons notre cap à l’ouest. La houle ne se calme pas, c’est assez fatigant. On prépare le poisson comme on peut, au plus simple : Malo le vide et le coupe, je prépare quelques légumes, le tout dans un plat et au four. Et on se régale !
La navigation continue. Nous avons 380 milles nautiques à parcourir. On avance à environ 6–7 nœuds : on est contents, c’est une bonne moyenne pour Noam. Mais on sait que la suite de la navigation devrait être plus lente à cause des courants et du vent.
La journée se passe, la nuit arrive. Le lever de lune est incroyable. C’est la pleine lune — on n’avait pas calculé, mais ça tombe très bien. Elle est énorme, d’un orangé superbe. La houle nous berce ; le bateau est déjà sens dessus dessous avec le mouvement permanent, malgré un vent arrière 🌝
On fait des quarts toutes les deux heures : Malo commence à 22 h et moi je fais le dernier quart, qui se termine à 6 h. La première nuit se passe bien : on avance !Read more
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- Day 188–189
- November 1, 2025 - November 2, 2025
- 1 night
- ⛅ 30 °C
- Altitude: 26 m
ColombiaPerímetro Urbano Santa Marta11°14’21” N 74°11’21” W
J162, Jour de marché !
Nov 1–2 in Colombia ⋅ ⛅ 30 °C
Au réveil, Malo se dirige vers le moteur pour le démarrer. Il démarre, mais au ralenti. Une fois lancé, il tourne, mais ce n’est pas encore l’optimum. Nous écrivons à Pedro, mais nous sommes samedi… demain c’est dimanche, et lundi est férié ici. Nous n’avons donc pas beaucoup d’espoir de pouvoir le réparer d’ici là. Ça ne nous empêche pas de voyager nous allons donc surement partir comme ça !
Je retrouve Wanda, notre voisine, à neuf heures. Nous partons ensemble pour le marché public de Santa Marta, afin de faire le plein de fruits et légumes frais en prévision de notre voyage. Avant cela, nous passons au bureau de la marina pour effectuer notre zarpe de sortie, la procédure obligatoire pour quitter le territoire (il y a pas mal de lourdeurs administratifs en Co;ombie). Nous devons la faire quarante-huit heures à l’avance, nous la planifions donc pour lundi. Le bureau n’ouvre pas avant huit heures trente, il va falloir prendre notre mal en patience : nous pensions partir très tôt.
Nous prenons ensuite un taxi et arrivons au marché. Dans les rues, de nombreux vendeurs ambulants proposent leurs fruits et légumes, étalés sur de petites charrettes. L’ambiance est animée : ça discute fort, la musique résonne, les motos slaloment entre les passants, les bus klaxonnent, les gens s’interpellent. C’est vivant, bruyant, joyeux, typiquement colombien. La chaleur, elle, reste écrasante.
Le marché public de Santa Marta a été onstruit au début du XXe siècle, il fut longtemps le cœur commercial de la ville et l’un des plus anciens marchés de la côte caraïbe. Autrefois, les produits arrivaient directement du port ou des plantations de bananes de la Sierra Nevada. Les communautés indigènes Arhuacos et Koguis descendaient des montagnes pour y vendre leurs récoltes et leurs artisanats. Aujourd’hui encore, le marché a conservé une certaine authenticité malgré de nombreux produits importés on ressent l’âme populaire de Santa Marta 🥳
Nous faisons le tour de plusieurs étals, je négocie, nous cherchons les produits les plus frais. Nous sommes venus avec notre petit diable, bien utile pour transporter nos sacs cabas, qui deviennent de plus en plus lourds au fil des achats : tomates, courges, bananes, oignons, fruits de la passion, ananas… Une fois nos provisions faites, nous reprenons un taxi pour rentrer à la marina. En arrivant, nous croisons Olivier, qui nous aide à porter les courses jusqu’au bateau. Nos deux bateaux, côte à côte au fond du ponton C, sont chargés de denrées. Malo a une nouvelle fois recollé l’annexe : rafistolée de partout, mais au moins elle devrait tenir encore un moment. Nous organisons soigneusement les produits frais pour éviter qu’ils ne pourrissent trop vite.
Nous montons ensuite à bord de Blue Moana pour faire un dernier point cartographie et météo. Nous comparons nos itinéraires : tout colle à peu près. Nous partons ensuite en ville pour un tour chez le coiffeur pour Malo, un rafraîchissement avant de reprendre la mer !
Le lendemain, dimanche, après notre café, nous faisons les pleins d’eau. Pour calmer la chaleur excessive du bateau, nous allons nous rafraîchir à la piscine. Nous y croisons un autre couple de plaisanciers suisses, eux aussi confrontés aux galères de chantier et à la chaleur étouffante. La routine des navigateurs. Ils prévoient de partir dans les prochaines semaines vers Providencia. Malgré les petits tracas, les beaux projets ne manquent pas : ça fait partie de l’aventure.
Nous allons déjeuner dans notre boulangerie coup de cœur, à deux pas de la marina. Le pain y est délicieux, c’est aussi une librairie : l’ambiance cosy fait du bien. Après le repas, je pars faire quelques dernières emplettes — bocaux, allumettes, bicarbonate de soude, éponges… De retour à bord, Johanne, l’une des filles de la famille Blue Moana, nous apporte le pavillon du Panama. Ils ont une machine à coudre, et elle a confectionné plusieurs pavillons : elle nous en offre un, nous sommes ravis. Elle embarque aussi ma liseuse, car elle connaît un site qui permet de télécharger gratuitement des livres — le bonheur. Je passe ma petite commande, bien équipée pour le départ.
Après réflexion, nous avons fixé le départ définitif au mardi 4, à quatre heures du matin ⛵️ Le créneau météo est bon. Nous avons fait nos captures d’écran de l’itinéraire et les avons envoyées à Pierre, l’ami de Malo qui suit nos navigations depuis le début. Il n’y a plus qu’à.
Mario, notre ami de Minca, apprend que nous ne partons que mardi. Il décide donc de descendre à Santa Marta pour passer une dernière soirée avec nous. Nous l’accueillons à bord, partageons une bière, puis allons nous balader sur les pontons admirer les bateaux, certains impressionnants de luxe. Ensuite, nous sommes invités à dîner à bord de Blue Moana avec la famille et Mario. C’est une soirée chaleureuse : Mario, intarissable, nous raconte encore mille histoires sur son pays et la culture indigène. Nous parlons de relations familiales, amoureuses, amicales. Il nous cite une phrase qu’une Mamo, chef spirituelle indigène, lui a dite :
« Volar juntos, pero no amarrados » — il faut voler ensemble, mais sans être attachés.
Après cette belle soirée, Malo et moi raccompagnons Mario jusqu’au portail. Il nous dit : « N’oubliez jamais le chemin, vous avez une maison ici ! » C’est émouvant de se dire au revoir. C’est aussi ça, le voyage : des rencontres, des adieux, des liens qui restent. Qui sait, nos chemins se recroiseront peut-être. Hasta luego, amigo.
Demain, c’est le dernier jour des préparatifs. Après trois mois en Colombie, le départ approche. Je suis heureuse de reprendre la mer et de découvrir d’autres contrées, mais aussi émue de quitter ce si beau pays.Read more
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- Day 185–188
- October 29, 2025 - November 1, 2025
- 3 nights
- ☁️ 28 °C
- Altitude: Sea level
Colombia11°14’32” N 74°13’3” W
J160, Préparatifs !
Oct 29–Nov 1 in Colombia ⋅ ☁️ 28 °C
Quand j’ouvre les yeux, le soleil est déjà haut et Malo est déjà dans l’eau pour surfer. Pour une fois, c’est moi qui me lève plus tard ! La nuit a été bonne. J’enlève mon hamac, mets mon maillot, attrape ma planche et file rejoindre Malo à l’eau. Les vagues sont belles, il y a un peu de taille et de bons surfeurs à l’eau. C’est sympa ! 🏄🏼♀️
Après une session, nous sortons de la plage pour profiter d’un bon petit déjeuner à l’hôtel (le Base Camp!). On appelle nos parents respectifs puis nous décidons de refaire une petite session de surf.
À la fin, on commence à sentir un peu de fatigue, mais on est contents. Sortis de l’eau, un bon repas avalé, nous prenons nos affaires pour partir vers la plage de Mendihuaca afin de retrouver Olivier et Johanne de Blue Moana.
Après une quinzaine de minutes de marche, les pieds dans le sable, la vue sur les cocotiers et les palmiers, nous les retrouvons. Je leur dis au revoir, car je rentre à Santa Marta aujourd’hui. Malo reste une nuit de plus ici pour profiter encore un peu du surf !
Je reprends donc les vingt minutes de marche restantes, la planche sous le bras, jusqu’au bus. Après une heure de trajet, j’arrive à la tombée de la nuit dans les rues de Santa Marta.
Arrivée à bord, je range les affaires et rince la planche. Les bateaux dansent sur les pontons, la houle est forte. Je vois de nombreux déchets plastiques dans l'eau amené par les courants, c'est triste 😢
Ça y est, l’ouragan Melissa a frappé durement la Jamaïque et Cuba. Les images sont très violentes. Une vague de solidarité s’organise à travers la Caraïbe. Nous avons rejoint plusieurs conversations WhatsApp pour être informés de la marche à suivre. Nous pensons arriver vers la Jamaïque début décembre : nous irons aider.
Nous aimerions pouvoir acheter quelques bâches, outils… pour avoir quelques éléments de base à distribuer en arrivant. Nous allons voir comment organiser cela dans les prochains jours avant le départ.
Le lendemain, Prisca et Marc (nos voisins de ponton) viennent me dire bonjour. Prisca m’offre une crème qu’elle fabrique dans son entreprise en Inde. Marc me donne des cartes marines en version numérique et je lui donne celles que nous avons. Prisca revient quelques minutes après avec deux gros sacs de nourriture ! Ils partent aujourd’hui pour trois mois, ils vident le bateau. Que des bons produits, ça fait plaisir !
Le technicien revient pour le frigo : ça ne fonctionne toujours pas… Bon, on va sûrement devoir faire sans frigo la suite du voyage. On retente un truc, on verra demain s’il tient le froid !
L’après-midi, je vais me rafraîchir à la piscine, la chaleur est écrasante. Puis c’est l’heure de la réunion de Vag’abond, en visio avec Élise, Léa et Shaulane. Pas mal de choses en cours, c’est sympa. On reste avec Léa et Élise à la fin de la réunion pour discuter, les copines commencent à me manquer !! 🫶
Le soir, je retrouve Malo qui rentre heureux de sa virée surf ! Il est couvert de piqûres : les insectes ont réussi à l’atteindre à travers le hamac !
Le lendemain, vendredi, c’est jour de courses : on prépare le ravitaillement. On prévoit au moins deux mois et demi d’autonomie, car les prochaines îles ne seront pas beaucoup approvisionnées. Nous trouvons une boutique en vrac et faisons une razzia. Malo met tout sous vide pour éviter les mites et les cafards, un vrai fléau sur les bateaux ! On passe un bon moment à faire nos achats.
De retour à bord, nous retrouvons Pedro, le mécanicien… Eh oui, Malo a voulu redémarrer le moteur hier et il a eu du mal à démarrer. On a donc rappelé Pedro.
Bon, il semblerait que ce soit la pompe qui envoie l’essence aux injecteurs. Malo n’est pas forcément convaincu, mais ils la démontent pour la réviser. Ça ne s’arrête jamais !
À midi, nous allons à bord de Blue Moana. On fait un point météo et on discute avec Olivier et toute la famille. On compare nos modèles météo, les guides… Bon, le créneau semble plus propice pour partir lundi vers les San Blas finalement ⛵️ Ça nous laisse un peu plus de temps.
Nous continuons les préparatifs : nous allons changer de l’argent (dollars et euros) car nous n’aurons pas de distributeur de sitôt, on range, on fait les pleins d’eau, on installe le nouveau pilote auto…
Pedro revient à bord, remonte la pompe ; on verra demain comment le moteur fonctionne. On croise les doigts.
Dans tous les cas, cela n’empêche pas le bon fonctionnement du moteur, mais cela risque d’abîmer un peu plus les batteries à terme. On préfère partir avec un moteur nickel.
Le soir, nous allons à la piscine boire un verre avec Marianne et Bart (un couple de Belges du même ponton) et avec un autre couple de Suisses (du ponton d’en face). On passe une bonne soirée, on discute des expériences de navigation des uns et des autres, des bons plans !
En rentrant, je me penche sur le routage météo pour notre navigation. Plusieurs applications existent avec des modèles météo distincts. Peu à peu, notre trajectoire se dessine ; on va continuer d’affiner cela dans les prochains jours.Read more
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- Day 181–184
- October 25, 2025 - October 28, 2025
- 3 nights
- ☁️ 28 °C
- Altitude: 10 m
ColombiaGuachaca11°16’27” N 73°51’17” W
J158, Surf et chaussettes
Oct 25–28 in Colombia ⋅ ☁️ 28 °C
Après notre virée à la plage, nous retrouvons le brouhaha de Santa Marta. Il est samedi et, aujourd’hui, nous avons prévu de faire une navigation afin de tester le moteur. Mario doit venir avec nous, mais finalement il fait une panne de réveil : il a trop fêté la veille ! Nous préparons donc tranquillement le bateau. Le moteur démarre du premier coup, c’est rassurant 💪
Nous avons fait notre zarpe (démarche de sortie auprès de la marina) pour partir vers la plage Inca Inca, située à 2 milles de la marina. Une des employées de la marina m’indique que les autorités maritimes viennent tout juste d’autoriser à nouveau les sorties pour les plaisanciers : la forte houle et les vents avaient conduit à des restrictions.
Allez, nous lâchons les amarres et partons. Il y a de la mer, en effet. Nous sommes face au vent et aux vagues, au moteur, car nous souhaitons le tester. Il tourne bien : moins de vibrations, pas de fuites apparentes. On est contents !
Nous arrivons à la plage de Inca Inca. Le mouillage bouge beaucoup. Nous sommes avertis par un autre voilier qui nous montre des lignes non loin de notre mât : c’est une tyrolienne qui passe au-dessus de l’eau ! Les fils sont peu visibles, on a failli les prendre dans le mât ! On arrive malgré tout à mouiller, dans 7 mètres d’eau, avec une grosse houle. On met les 30 mètres de chaîne. Le bateau bouge bien, on reste quand même le temps de déjeuner et de faire une baignade, mais on ne traîne pas trop.
Au retour, nous sortons le génois : vent de grand largue, le bateau file tranquillement vers la marina.
Mario nous écrit pour nous dire qu’il nous retrouvera en fin de journée pour nous dire au revoir.
En arrivant à la marina, nous retrouvons nos voisins de ponton, les occupants du bateau Blue Moana : une famille de Suisses qui s’avère être de bonnes connaissances des anciens propriétaires de Noam (Nicolas et Sophie). En effet, Nicolas et Sophie louent leur maison le temps de leur voyage de deux ans en voilier. Le monde est petit ! Leur bateau s’appelle Blue Moana : c’est un couple avec deux ados. On discute bien tout en faisant un peu de rangement.
Entre-temps, Mario nous appelle :
« Mon chauffeur vient vous chercher à 19 h 30, j’ai une surprise pour vous… mais c’est à Minca ! » 😅
Quel phénomène ! Allez, on fait nos sacs. Les Blue Moana nous invitent à bord pour boire un verre ; avant de partir pour Minca, on passe donc un bon moment à discuter, c’est chouette. Ils ont un beau bateau, 47 pieds, ça donne envie ! On commence à connaître tout le monde sur le ponton, c’est sympa.
À 19 h 30, Jairo vient nous récupérer. On achète de la mangue à un vendeur de rue avant de monter en voiture. Ici, ils vendent beaucoup de cornets de mangues vertes, saupoudrées de jus de citron et de sel. C’est surprenant, mais pas si mal.
Nous voilà en route pour Minca — ça nous fait rire, ce n’était pas du tout prévu !
On arrive chez Mario, qui nous accueille toujours très bien. Il nous a commandé à manger ; on insiste pour lui donner un petit quelque chose, il est tellement généreux ! Il nous montre notre surprise : un tas d’une vingtaine de chaussettes plus colorées et marrantes les unes que les autres.
« Servez-vous ! Ce soir, on fête Halloween en “médias ridículas” (chaussettes ridicules) ! »
On trouve notre bonheur. Le temps du repas, on discute : connaissances indigènes, projets de chacun… puis c’est l’heure, nous dit-il !
Nous partons pour El Central, le bar de Minca, où nous nous faisons maquiller pour Halloween. On passe une soirée sympa. On ne tarde pas trop avec Malo, car nous sommes un peu fatigués.
Le lendemain, nous nous réveillons avant Mario et allons jeter un coup d’œil à la rivière avant d’aller au petit marché organisé à Central. Les fruits et légumes sont toujours aussi beaux et peu chers : on fait une razzia ! 😋 Mario nous rejoint pour le café et nous propose d’aller manger un almuerzo chez des amis.
Il nous emmène dans un petit restaurant familial. Quand nous arrivons, la grand-mère cuit la soupe sur un feu de bois. En cuisine, ça rigole. On commande. Mario passe son temps à discuter, à blaguer avec tout le monde. Il est arrivé à Minca il y a deux ans, et ce sont les premières personnes qu’il a rencontrées.
Je dis à Mario que je m’intéresse aux soins par les plantes. Il interpelle alors le grand-père de la famille, M. Santana, un agriculteur aux mains calleuses et aux yeux chaleureux. Il s’est blessé il y a une dizaine de jours — un coup de machette en désherbant — mais lui ne va pas à l’hôpital : il utilise des remèdes ancestraux et des plantes. Il me montre certaines plantes qu’il a utilisées en infusion sur sa blessure, parmi elles du plantain (comme l’herbe en France). Je note les différents noms.
On mange copieusement. Mario nous explique aussi que, dans la région, ce sont vraiment les paramilitaires qui font la loi, et non le gouvernement (« les autres autorités », comme il les appelle). Il ne les discrédite pas forcément : il dit qu’ils peuvent être violents, mais que c’est grâce à eux que les touristes sont protégés et que personne ne dort dehors…
Mario appelle des motos pour nous emmener jusqu’au spa naturel ! Trois motos nous attendent. Nous grimpons chacun sur une moto, et c’est parti ! Les motards se faufilent entre les passants dans les ruelles du petit village. Nous montons la côte qui s’enfonce un peu plus dans la forêt, puis arrivons à une petite ruelle qui grimpe.
Nous descendons et découvrons une maison avec une jolie terrasse qui domine la Sierra. Nous sommes accueillis par un monsieur : il y a un service de massage et de jacuzzi. Ils viennent tout juste de retrouver l’électricité (il y a très souvent des coupures à Minca), donc l’eau est un peu fraîche. On se regarde… bon, maintenant qu’on est là, on y va quand même !
Nous nous glissons dans le jacuzzi (un peu frais), construit dans la pierre, avec une vue sur la jungle. Très sympa ! Le ciel est menaçant. La pluie finit par arriver : on sort de l’eau et on se réchauffe avec un petit café offert par la maison 🥰
Nous redescendons au village, disons au revoir à Mario, récupérons nos fruits et légumes et montons dans le bus pour Santa Marta.
Le soir, nous sommes invités à boire un verre chez Marc et Tracy, un couple de Français qui sont également sur le même ponton que nous. Ils sont arrivés récemment sur un beau 45 pieds. Ils nous accueillent bien, sont rigolos, pleins d’énergie. Ils ont des vies assez dingues : volontaires et travaillant en Inde pendant de nombreuses années dans le cadre de l’Église de scientologie. Ils sont hyperactifs et pleins de projets : elle a des Airbnb et une boîte de cosmétiques en Inde, lui a développé une machine pour ioniser l’eau. On rigole bien et on finit par jouer à des jeux, à l’intérieur — avec la clim, le luxe !
On aime bien cette vie de bateau : rencontrer des gens que nous n’aurions sûrement jamais côtoyés, c’est très enrichissant.
Le lendemain, lundi, nous décidons de repartir pour Costeño Beach pour profiter encore du surf. Nous pensons partir le 1er novembre. Nous regardons l’ouragan en cours : c’est terrible. La Jamaïque et Cuba vont subir beaucoup de dégâts. On commence à réfléchir à comment aider sur place. Peut-être allons-nous lancer une cagnotte afin d’acheter quelques bâches et outils avant de partir de Colombie, pour les donner une fois sur place…
Les vents annoncés sont proches de 300 km/h. La tempête impacte aussi la houle ici : les bateaux bougent beaucoup sur les pontons et la mer est agitée.
Une fois le petit déjeuner avalé, nous préparons nos affaires et c’est reparti ! Les planches sous le bras, nous prenons le bus et arrivons à Mendihuaca (première plage avant costeno). Nous retrouvons Olivier (le papa de nos voisins suisses) et Johanne (sa deuxième fille) : eux aussi sont venus pour surfer. C’est sympa, les vagues sont un peu plus petites, mais nous sommes tous les quatre à l’eau.
Après une session (un peu rude pour moi !), avec Malo nous partons vers Costeño Beach pour poser nos affaires dans notre campement et aller nous rincer dans la piscine (on commence à avoir nos habitudes !). Olivier et Johanne nous rejoignent pour le dîner, on passe un très bon moment.
À 23 h, nous retournons vers notre campement pour installer nos hamacs. On s’est davantage couverts car, lors de notre dernière nuit en hamac, les moustiques avaient réussi à nous atteindre malgré la moustiquaire — on ne se fera pas avoir cette fois-ci ! La nuit est belle, pas de pluie à l’horizon. Bonne nuit ! ✨️Read more
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- Day 180
- Friday, October 24, 2025 at 8:44 AM
- ☁️ 27 °C
- Altitude: 15 m
ColombiaGuachaca11°16’21” N 73°50’45” W
J155, Costeño beach
October 24 in Colombia ⋅ ☁️ 27 °C
Ce matin, après notre café, nous nous préparons à partir surfer.
Nous devons marcher 20 minutes, puis prendre 1h30 de bus, avant de marcher encore 30 minutes.
Avec nos deux planches, on réfléchit à un montage pour pouvoir les porter à deux. Une housse, deux planches et deux sangles : le tour est joué !
En partant, nous croisons nos voisins de ponton : ils sont arrivés la veille et ont été bien secoués par le vent — une grande voile déchirée et une annexe perdue. Ça a bien soufflé : environ 30 nœuds.
Allez, on part pour la Plaza del Mercado, là où beaucoup de bus partent. Chacun sa sangle, à la file indienne, c’est parti !
On arrive dans le brouhaha du marché et on trouve notre bus. On parvient à glisser les planches comme on peut, et on prend trois sièges car nous sommes un peu encombrants 😅
Après une bonne heure de route, nous descendons juste après le parc Tayrona, à Costeño Beach.
Après avoir acheté de l’eau fraîche et un petit casse-croûte, nous arnachons nos planches et empruntons le chemin vers la plage.
Un sentier en terre nous conduit jusqu’à une grande plage de sable gris et blanc. Nous devons payer une assurance de 6 000 pesos pour y entrer.
Nous découvrons une jolie plage bordée de cocotiers, qui semble interminable. Semblable à celle de Palomino, mais bien plus tranquille : c’est agréable. Quelques restaurants et hostels sont installés sur la plage.
Les vagues ne sont pas énormes, mais nous ne perdons pas de temps : on enfile les maillots et on saute à l’eau !
Pendant presque quatre heures, on profite du surf. J’ai un peu de frustration car les vagues ferment rapidement et peuvent projeter assez fort. Malo me remotive, et ça repart ! C’est sympa de se défouler un peu.
En sortant de l’eau, nous allons boire une limonade fraîche dans un des petits bars.
Nous demandons si nous pouvons laisser nos sacs et nos planches le temps d’aller repérer un lieu pour notre campement. Pas de souci !
Nous partons donc en longeant la plage pour trouver le bon spot. Nous finissons par dénicher un petit bosquet avec de jolis palmiers et une vue sur la mer. C’est parfait, nous reviendrons ce soir pour installer nos hamacs.
Nous entendons de la musique un peu plus loin ; intrigués, nous allons voir. C’est un hostel (costeño beach) sur la plage, magnifique : piscine, musique, cours de sport… Les gens sont beaux, jeunes, font du surf et du yoga — c’est marrant. L’ambiance est sympa. On se décide à aller récupérer nos affaires pour les amener vers notre campement, puis nous viendrons dîner ce soir à l’hostel.
Après nos 30 minutes de marche, nous déposons nos planches à l’abri et repartons vers l’hôtel.
C’est royal : on prend un verre, puis on se baigne dans la piscine pour enlever le sel. On ne se plaint pas : l’endroit est vraiment incroyable. C’est un camping de luxe — nos hamacs juste à côté, et nous pouvons profiter d’eau douce et d’un bon repas. On ne l’avait pas prévu, mais c’est plutôt sympa 🤩
Après un bon dîner, un chanteur accompagné de sa guitare donne un petit concert.
On passe une belle soirée au son de la musique. À la fin du concert, nous repartons à notre campement, nous montons les hamacs et c’est parti pour une bonne nuit sous les palmiers !
À 5h30, j’ouvre les yeux sur de belles couleurs rosées.
Je réveille Malo pour aller profiter des premières lueurs du jour sur la plage.
C’est très joli. On se fait un peu embêter par les petites mouches — il faut aller dans l’eau !
Il y a un peu moins de vagues qu’hier, mais on y va quand même. Les planches sous le bras, c’est parti. Le cadre est splendide, le cerro Kenedy (plus haut sommet de la Sierra Nevada) est découvert on voit ces pics enneigés 🗻 Incroyable avec la plage et les cocotiers en premier plan !
Je sors de l’eau à 7h30 pour aller faire une session de yoga proposée à l’hôtel (on profite vraiment 😅). Finalement, c’est une séance de méditation tantrique — c’est marrant !
Malo sort de l’eau, on se retrouve pour prendre un petit-déjeuner sur la plage.
Ça nous donne envie de rester une nuit de plus, mais nous avons prévu de naviguer demain à la journée avec Stefan et Mario : il faut qu’on teste le moteur avant le vrai départ.
On verra si on reviendra la semaine prochaine — ce n’est pas si loin !Read more
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- Day 176–178
- October 20, 2025 at 10:41 PM - October 22, 2025
- 2 nights
- ☁️ 25 °C
- Altitude: 22 m
ColombiaPerímetro Urbano Santa Marta11°14’54” N 74°12’1” W
J156, On re démarre !
Oct 20–22 in Colombia ⋅ ☁️ 25 °C
Ce matin, nous nous réveillons sous un ciel gris, mais nous gardons bon espoir que le temps s’éclaircisse au niveau de notre mécanique ! Après le petit déjeuner, Pedro arrive avec un technicien et nos injecteurs. Ils ont été révisés, place au remontage. On les remonte : le moteur ne vibre plus et tourne bien, cependant une petite fuite persiste. On le prend avec le sourire 😅 Pedro nous dit qu’ils vont changer une des rondelles et que tout devrait rentrer dans l’ordre. Ok, allez, on y croit ! Ils sont efficaces, il faut le reconnaître. Ils reviennent en début d’après-midi.
Le moment du verdict : Malo préchauffe le moteur, appuie sur le bouton d’allumage… ça tourne, et sans fuite ! La victoire ! On n’y croit presque pas. Ça commençait à devenir routinier !
On paye et on remercie les mécaniciens. La pluie commence à tomber très fort, ça gronde. On reste à l’abri et on en profite pour se pencher sur les outils de cartographie.
Un couple belge, sur le même ponton que nous, a donné à Malo des cartes marines pouvant être intégrées à une application (Open CPN) sur nos ordinateurs, pour avoir plus de précision sur les fonds aux San Blas. En effet, Navionics (notre application de cartographie habituelle) n’est pas très précise dans ces zones. Ce sont de petites îles avec de forts courants et des remontées ; il faudra donc idéalement arriver de jour et rester vigilants sur les fonds.
On dirait qu’il y a une petite accalmie, alors on se décide à sortir le nez dehors. La nuit est tombée, les rues sont inondées, c’est impressionnant. C’est presque une rivière qui dévale la rue principale ! Les gens semblent habitués. La sururbanisation de la ville a de grosses conséquences sur la gestion des eaux.
De retour à bord, Malo prépare un bon repas et nous nous installons devant un petit film.
Le lendemain, c’est mission « grand centre commercial » que nous avons repéré pour faire nos courses avant notre départ. Les San Blas, Cuba et la Jamaïque ne seront pas si bien approvisionnés, il faut donc anticiper au maximum. En quittant le bateau, nous faisons quelques photocopies de nos passeports, souvent utiles pour les formalités d’immigration dans nos prochaines destinations. Puis nous prenons un bus de ville, de couleur bleue, très nombreux à sillonner toutes les artères de la ville. Pour 5 000 pesos, nous arrivons au centre commercial Buena Vista. Ça a l’air gigantesque, le temple de la consommation !
Mais avant, nous avons vu que la maison où est décédé le Libérateur Simón Bolívar, la Casa Quinta de San Pedro Alejandrino, est juste à côté. Nous marchons une dizaine de minutes pour y arriver. C’est également un musée d’art contemporain et un jardin botanique. Ça fait du bien d’avoir un espace vert au milieu de cette jungle urbaine de Santa Marta, qui ne dort jamais.
La chaleur nous accompagne toujours : quelques cactus, des bassins, des palmiers… Le musée d’art ne contient pas beaucoup d’œuvres, mais nous remarquons quelques beaux tableaux, tous issus de peintres d’Amérique du Sud. Nous terminons par la visite de la finca où Simón Bolívar est mort, assez jeune, de maladie. C’est une finca typique de l’époque, simple, avec des lieux pour distiller la canne à sucre afin d’en faire du rhum. Celui-ci était plutôt utilisé comme monnaie d’échange lors des transactions commerciales que comme boisson.
Nous terminons notre balade, puis direction le centre commercial. En route, nous nous arrêtons pour un almuerzo — ça faisait longtemps ! — toujours aussi copieux.
Ça faisait aussi longtemps qu’on n’avait pas vu un centre commercial aussi grand ! Il y a de tout ! C’est tentant, mais on reste raisonnables : juste le nécessaire 😇
Nous reprenons ensuite le bus pour rentrer à la marina.
Le lendemain, nous commençons un grand nettoyage du bateau. Avant je développe une pellicule, on improvise un tournage vidéo. J'aimerai bien faire une vidéo pour expliquer comment je developpe pour partager sur le compte de l'asso.
On nettoie les fonds de cale, bien sales à cause des différents ateliers mécaniques. Je termine également de travailler sur Vag’abond (agrément pédagogique et reconnaissance d’utilité publique). On s’active bien, la journée s’enchaîne. Le bateau est propre, ça fait du bien. Le vent est très fort aujourd’hui dans la marina, sûrement à cause de la tempête en cours dans la mer des Caraïbes…
Pour le coucher du soleil, nous allons nous balader en bord de mer, on tombe sur un superbe spectacle de marionetiste. Puis nous finissons par craquer pour une pizza 😋
Demain, jeudi, nous pensons partir pour Costeño Beach pour surfer et nous organiser un bivouac. Nous ne lèverons les voiles que la semaine prochaine (on espère partir le 1er novembre), car la tempête Melissa est en cours sur la mer des Caraïbes. Cette tempête risque de faire énormément de dégâts sur la Jamaïque et Haïti. Même si elle passe plus au nord, son ampleur amène un peu de houle jusqu’ici. On surveille la météo de près : Melissa semble s’annoncer très forte, avec une prévision d’ouragan de force 4, voire 5… On pense aux populations qui savent que le danger arrive dans les prochains jours.Read more
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- Day 170–176
- October 14, 2025 at 11:24 AM - October 20, 2025
- 6 nights
- ⛅ 30 °C
- Altitude: Sea level
Colombia11°14’32” N 74°13’3” W
J154, Moteur, moteur, moteur !
Oct 14–20 in Colombia ⋅ ⛅ 30 °C
Au réveil, des sons d’avions faisant des allers-retours au-dessus de ma chambre me tirent du sommeil.
Je me demande s’il s’agit d’aspersions de pesticides sur les plantations de bananes ou d’autre chose ?
Je prends le petit-déjeuner en travaillant un peu sur Vag’abond, puis je pars pour la plage.
En chemin, je m’arrête dans les boutiques pour trouver une chemise en coton pour Malo, fabriquée ici à Palomino. La Guajira, région de Palomino, est imprégnée de la culture indigène. Ici, le tissage est un art de vivre et de pensée, souvent pratiqué par les femmes, qui réalisent vêtements, sacs et chapeaux en fibres naturelles.
Chemise trouvée, je pars m’installer sur la plage pour lire !
Sur le chemin, des pêcheurs remontent un énorme filet : je les suis pour les photographier. Ils posent fièrement devant l’objectif, c’est amusant. L’opération dure longtemps : le filet est tiré petit à petit, à la force des bras de ces hommes, et traverse toute la plage.
La pêche est encore très traditionnelle ici. L’un des pêcheurs me donne son numéro ; une fois les photos développées, je lui enverrai ! ✨️
Je profite d’une dernière baignade avant de retourner vers le village. Je m’arrête dans un petit café qui fait également école de « cupping », la dégustation de café. Ils me servent un excellent café cultivé dans la Sierra.
Allez, il est l’heure de repartir pour Santa Marta ! Je mets mon sac sur le dos, me passe un peu d’eau fraîche sur le visage (la chaleur est intense), et c’est parti.
En chemin, je croise Andrés : il m’accompagne jusqu’au bus.
À bientôt, amigo !
Je monte à bord pour deux heures de route. J’arrive vers 18h sur la place du marché de Santa Marta. C’est toujours animé : fin de journée, les gens remballent leurs marchandises.
Les odeurs remontent avec la chaleur — c’est l’un des points négatifs de Santa Marta, les évacuations d’eau et les effluves parfois fortes ! J’achète quelques fruits et légumes, bien moins chers qu’ailleurs, puis je retrouve Malo à la piscine.
Nous allons dîner dans un bon restaurant asiatique pour nous retrouver et profiter de la soirée !
Au réveil, des sons d’avions faisant des allers-retours au-dessus de ma chambre me tirent du sommeil.
Je me demande s’il s’agit d’aspersions de pesticides sur les plantations de bananes ou d’autre chose ?
Je prends le petit-déjeuner en travaillant un peu sur Vag’abond, puis je pars pour la plage.
En chemin, je m’arrête dans les boutiques pour trouver une chemise en coton pour Malo, fabriquée ici à Palomino.
La Guajira, région de Palomino, est imprégnée de la culture indigène. Ici, le tissage est un art de vivre et de pensée, souvent pratiqué par les femmes, qui réalisent vêtements, sacs et chapeaux en fibres naturelles.
Chemise trouvée, je pars m’installer sur la plage pour lire.
Sur le chemin, des pêcheurs remontent un énorme filet : je les suis pour les photographier.
Ils posent fièrement devant l’objectif, c’est amusant.
L’opération dure longtemps : le filet est tiré petit à petit, à la force des bras de ces hommes, et traverse toute la plage.
La pêche est encore très traditionnelle ici.
L’un des pêcheurs me donne son numéro ; une fois les photos développées, je lui enverrai !
Je profite d’une dernière baignade avant de retourner vers le village.
Je m’arrête dans un petit café qui fait également école de « cupping », la dégustation de café.
Ils me servent un excellent café cultivé dans la Sierra.
Allez, il est l’heure de repartir pour Santa Marta.
Je mets mon sac sur le dos, me passe un peu d’eau fraîche sur le visage (la chaleur est intense), et c’est parti.
En chemin, je croise Andrés : il m’accompagne jusqu’au bus.
À bientôt, amigo !
Je monte à bord pour deux heures de route.
J’arrive vers 18h sur la place du marché de Santa Marta.
C’est toujours animé : fin de journée, les gens remballent leurs marchandises.
Les odeurs remontent avec la chaleur — c’est l’un des points négatifs de Santa Marta, les évacuations d’eau et les effluves parfois fortes !
J’achète quelques fruits et légumes, bien moins chers qu’ailleurs, puis je retrouve Malo à la piscine.
Nous allons dîner dans un bon restaurant asiatique pour nous retrouver et profiter de la soirée.
Le lendemain, nous continuons de bricoler sur le bateau : Malo recolle l’annexe et se penche sur le frigo, qui court-circuite de plus en plus souvent…
Finalement, nous décidons de faire venir un technicien.
Il retire la sonde de température, la nettoie, mais nous explique que c’est sûrement la carte mère du frigo qui commence à dysfonctionner.
Vu le prix de la pièce, il vaut mieux racheter un frigo neuf… Bon, on va se débrouiller avec ce demi-frigo pour le moment ! 💪
José, le mécanicien, passe pour remonter les injecteurs qu’il a soi-disant révisés, afin de vérifier s’il n’y a plus de fuites.
Il nous dit avoir poli les bases pour limiter les fuites. Une fois remonté, Malo pompe manuellement le diesel, mais… la fuite est toujours là. José malmène un peu les injecteurs pour tenter de la réduire.
On lui demande d’arrêter.
En y regardant de plus près, on voit qu’une des rondelles d’étanchéité à la base des injecteurs est abîmée : il faudrait la changer. José propose de s’en occuper, mais on préfère gérer seuls.
On a l’impression que c’est pire à chaque fois qu’il intervient ! 🤯
La frustration monte, mais on garde espoir.
Je pars courir en fin de journée le long de la mer : ça fait du bien de se défouler un peu !
Le lendemain, nous avons une visio avec Lola, responsable d’un projet de sciences citoyennes consistant à équiper des voiliers de kits de prélèvement de plancton. L’objectif est de corréler les données de couleur collectées par les satellites avec la quantité de plancton en mer. Nous sommes en contact avec elle depuis longtemps et devions être équipés d’un kit, mais le projet a pris du retard (en partie à cause des restrictions budgétaires de l’ère Trump sur la NASA).
C’est un projet porté par le CNRS, la NASA et l’ESA.
Nous cherchons donc à savoir si cela reste pertinent de s’équiper maintenant, et si oui, comment recevoir le kit.
Le projet nous enthousiasme, mais rien n’est encore sûr. Lola nous recontactera dans les prochains jours.
L’après-midi, nous visitons le musée de l’Or de Santa Marta.
C’est un petit musée, mais la première partie est passionnante : les pièces sont magnifiques.
L’orfèvrerie réalisée par les peuples indigènes avant la colonisation est d’une finesse incroyable, les techniques très élaborées.
Vendredi, c’est le grand jour !
Pedro et son équipe de mécaniciens doivent venir dans l’après-midi pour remonter les nouveaux silent-blocs.
En parallèle, nous continuons de chercher des rondelles pour résoudre la fuite.
Sur internet, elles coûtent 15 €, mais la livraison dépasse 120 € ! On se dit qu’un atelier pourrait sans doute nous en usiner.
Nous partons donc à pied, et finissons par trouver un atelier qui nous en recommande un autre.
Finalement, nous tombons sur un grand atelier qui semble fabriquer de tout : le bon endroit ! Le technicien nous dit qu’il faut voir la pièce avant de confirmer.
Ok, nous reviendrons cet après-midi.
À midi, nous retrouvons Stéphan et Mario, nos copains de Minca, pour déjeuner au petit restaurant de la marina.
Stephan a travaillé pendant plusieurs années à la marina. Il a co fondé ce restaurant, il termine actuellement des travaux de rénovation.
Mario nous invite à venir chez lui à Minca le soir-même — avec plaisir ! Mais peu après, une administratrice de la marina nous apprend qu’ils inaugurent le restaurant rénové ce soir et qu’il y aura du bruit.
Comme le jour de notre arrivée en Colombie, la marina nous offre une nuit gratuite dans leur hôtel partenaire, avec petit-déjeuner inclus. Difficile de refuser ! 😅
Nous repartons ensuite à l’atelier déposer la pièce.
Le technicien nous dit qu’il fabriquera les trois rondelles pour demain.
Ça avance !
Pedro nous annonce qu’il ne pourra finalement pas venir installer les silent-blocs aujourd’hui. Tant pis, ce sera demain.
Le soir, nous préparons nos affaires et partons à l’hôtel. En chemin, nous croisons trois jeunes rencontrés en Guadeloupe : ils ont acheté un bateau récemment et viennent de traverser depuis Grenade.
Eux aussi profitent d’une nuit gratuite à l’hôtel !
Notre chambre est superbe, avec un lit gigantesque et une belle vue sur la ville.
Nous profitons de la piscine, rejoints par Mario pour un verre.
Il nous parle de sa grand-mère, une femme incroyable qui a élevé douze enfants et enseigné la lecture et l’écriture à de nombreux enfants dans le Chocó.
Elle est décédée il y a quelques semaines, à 104 ans !
Mario travaille aussi à la création d’une fondation visant à récupérer le plastique sur la côte pour en faire des briques et construire des maisons pour les « recycladores », ces personnes qui ramassent les déchets pour survivre.
Son idée est belle !
Le soir, nous dînons dans un restaurant raffiné qui revisite les saveurs locales avec créativité, on se régale 😋
Nous retrouvons ensuite les jeunes de la marina pour danser un peu avant de rentrer dormir. Le lendemain, nous savourons le petit-déjeuner buffet gigantesque, puis partons récupérer nos rondelles.
Elles semblent bien. On croise les doigts !
De retour au bateau, Pedro et deux techniciens remontent les silent-blocs, puis nous testons les injecteurs.
Et là… ça fuit encore plus !
Malo craque, découragé.
Pedro comprend et nous rassure : « Tranquillo, Malo, tranquillo. »
Il pense que les surfaces des injecteurs sont abîmées et doivent être resurfacées.
En plus, un tuyau semble fissuré.
Ils repartent avec les pièces pour les réparer et promettent de revenir demain, dimanche !
Nous décidons de souffler un peu : direction Minca.
Mario envoie son chauffeur nous chercher. C'est le luxe !
Une heure de route plus tard, nous arrivons, accueillis par Sara, qui s’occupe de la maison. Nous montons ensuite à Casa Loma, l’hostel de Stéphan, perchée sur les hauteurs.
Les deux accolytes ! Mario et Stéphan nous attendent déjà au bar, un verre à la main.
Malo a apporté le calvados de Robert, son grand-père pour leur faire goûter.
On passe une soirée joyeuse, on rigole et on danse !
Le lendemain, nous repartons pour Santa Marta après avoir acheté quelques fruits et légumes au petit marché de Minca, organisé par Stéphan pour proposer des produits abordables malgré la montée du tourisme.
Sous une chaleur écrasante, nous retrouvons le bateau. Pedro revient avec un autre technicien.
Ils remontent les injecteurs, testent… plus de fuite !
Mais un bruit étrange persiste : une mauvaise combustion, sans doute due aux injecteurs à revoir...
Ils repartent avec les pièces et reviendront demain.
Nous terminons la journée calmement : balade, piscine, puis un film.
Demain, peut-être, nos galères de moteur seront enfin derrière nous. On se rapproche du départ pour le Panama…
Que d’aventures !Read more
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- Day 169–170
- October 13, 2025 at 10:02 PM - October 14, 2025
- 1 night
- ⛅ 25 °C
- Altitude: 23 m
ColombiaDibulla11°15’3” N 73°33’32” W
J147, Palomino
Oct 13–14 in Colombia ⋅ ⛅ 25 °C
Je me réveille dans ma petite chambre en bois bâtie 🫶
Je prends mon temps pour émerger et faire mon yoga quotidien. Ma nuit a été un peu agitée : le générateur a tourné à plein régime jusqu’à une heure du matin, car il n’y avait plus d’électricité. Le bruit était assez fort, mais j’ai du mal à me plaindre, car les coupures d’électricité que subissent, chaque semaine, les habitants de Palomino sont bien plus pénibles…
C’est malheureusement la face cachée de nombreux villages de Colombie ! Malgré leur affluence touristique, ils sont souvent oubliés des pouvoirs publics, avec des maires souvent corrompus. Palomino connaît ainsi de gros problèmes d’assainissement, de traitement des déchets et d’accès à l’électricité… Tout n’est pas si joli quand on retourne la carte postale, parfois.
Je vais prendre mon petit-déjeuner dans la cour de l’hôtel : huevos pericos et arepas ! J’ai du mal à boire mon café, il est bien amer… je commence à devenir difficile. Malo m’appelle : il est avec les mécanos (un nouvel épisode !). Je l’aide pour la traduction. Diego, qui pensait n’avoir besoin que d’un seul support pour usiner le caoutchouc et faire l’amorti, a finalement besoin du deuxième.
Mais… surprise ! En retirant le deuxième support, celui-ci se désolidarise. Bon, maintenant, ce n’est plus une option : il faut remplacer les 2 supports arrières. Retour au point de départ, à la recherche de pièces… Diego prend quand même le deuxième bloc et va voir ce qu’il peut trouver.
Allez, je décide d’aller découvrir le village. Les ruelles sont tres boueuses car la pluie etait forte hier et les rues de terre n'aide pas ... Mais personne ne se plaint, les claquettes éclabousse les jambes, allez c'est bon pour la peau !
Je m’arrête dans un petit café pour savourer un bon café de la Sierra, et j’en profite pour appeler Julianne. Ça fait du bien de prendre du temps avec les bonnes copines 🥰
Une fois l’appel terminé, direction la plage ! Je longe le rivage et prends en photo les mangroves qui s’étendent jusqu’à la mer :
les palétuviers et leurs racines échasses, des crabes bleus, de beaux lézards qui déguerpissent à mon passage…
Il y a du monde sur la plage. Je prends un petit sentier, et un monsieur m’interpelle depuis sa cabane : « Un ceviche, señora ? »
Je lui réponds non merci, mais il commence à discuter. Il a grandi ici, c’est un pêcheur passionné. Il a appris à pêcher avec les anciens, à douze ans. Il pêche aussi beaucoup le poisson-lion en bouteille, mais il me dit qu’ici, le matériel coûte cher. Mais ils se débrouillent toujours !
Trois garçons d’à peine douze ans, je pense, lui amènent des petits poissons et du poulpe qu’ils ont pêchés. « Allez, je vous prépare un ceviche ! »
Il se met au travail : oignons, coriandre, un peu de piment, citron… 🥒 Tout cela est servi dans de petits bols qu’il offre aux garçons, puis il m’en tend un, offert par la maison ! Le tout accompagné d’un jus de lulo et de maracuyá, un vrai régal.
Je profite de la mer pour me baigner dans les petits roulis. Je continue de marcher le long de la plage et atteins l’endroit où la rivière rencontre la mer. On peut s’y baigner, entre l’eau plus fraîche de la rivière et celle, salée, de la mer.
Il y a du monde, mais c’est agréable. Je suis abordée par un Colombien de Cali qui veut m’accompagner pour ma balade, je préfère refuser gentiment. Décidément, pas simple de trouver la solitude ici, mais c’est sympathique 😅
Je reprends la route du retour en fin de journée. Puis j’entends : « Camille ! ». C’est Andrés et Laura, les deux Colombiens que j’avais rencontrés à l’arrêt de bus. Ils boivent un verre ; je me joins à eux. Laura doit partir, mais je reste avec Andrés.
Il est psychologue à Bogotá, d’une grande sensibilité. On parle de tout, beaucoup de sujets psychologiques, de développement personnel (c’est un adepte), de perception de la vie… C’est un beau moment.
La nuit est tombée. On rentre chacun à notre hôtel pour se rincer de l’eau de mer. Je retrouve des voyageurs à l’hôtel : Allemands et Français.
Malo me donne des nouvelles : notre mécano a trouvé un atelier qui pourrait nous usiner deux silent-blocs neufs, ce qui nous évite d’en commander et d’attendre la livraison. Allez, c’est vendu, on part sur cette option 🙏 Il devrait revenir pour les installer vendredi.
On croise les doigts pour enfin sortir de cette impasse mécanique !
Je pars ensuite dîner dans un restaurant de lasagnes recommandé par Lucy (notre co-bateau-stoppeuse). C’est à quinze minutes à pied, dans une ruelle non éclairée, j’ai presque peur de m’être trompée. Mais finalement, je suis superbement accueillie par une charmante dame.
Une seule petite table, où un homme termine de manger. Les lasagnes sont l’unique option, avec une version végétarienne tout de même.
Je m’assieds à la table, le temps que le jeune homme finisse, encore un Allemand !
Il part, et la restauratrice vient s’asseoir avec moi. Elle est vénézuélienne et est arrivée en Colombie il y a une dizaine d’années. Elle habitait auparavant sur l’île de Margarita.
Arrivée ici, elle a dû se débrouiller petit à petit. À Palomino, elle a inventé un concept autour de sa passion : la cuisine et le partage. Avant la pandémie, elle vendait vingt tickets sur la plage, en abordant directement les gens.
Les clients arrivaient, s’installaient tous autour d’une grande table, elle leur servait entrée, plat et dessert, et à la fin, chacun payait le prix qu’il souhaitait : prix libre.
Le concept a bien marché, les gens revenaient, le bouche-à-oreille fonctionnait, ce qui lui a permis d’acheter petit à petit du matériel, des tables, des ustensiles… Puis le COVID est arrivé : ça a été la fin. Mais elle a su se réinventer, et ce sont les lasagnes qui l’ont sauvée !
Elle s’est mise à en vendre à emporter, et depuis, elle ne s’est plus arrêtée.
Une sacrée femme, forte, drôle et indépendante. C’est inspirant. Je quitte ce lieu spécial avec le sourire. Elle me dit qu’il y a une fête ce soir, un peu plus loin.
Andrés m’écrit pour boire un verre. Je le retrouve dans la petite rue principale. On s’installe dans un petit bar un peu déglingué, Maria Mulata, mais très sympa, et on passe une jolie soirée, c’est marrant. Les barmans sont le sourire aux lèvres, la musique assez international comme sa clientèle !
Retour à l’hôtel : cette fois, il y a de l’électricité, et pas un seul bruit. Ça fait du bien. La nuit va être bonne 😴Read more
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- Day 168–174
- October 12, 2025 at 6:47 PM - October 18, 2025
- 6 nights
- ☁️ 27 °C
- Altitude: 5 m
Colombia11°14’30” N 74°13’2” W
J145, Ça bricole à Santa Marta !
Oct 12–18 in Colombia ⋅ ☁️ 27 °C
Ellyn et Chris se lèvent aux aurores pour attraper leur avion. C’était chouette de les avoir avec nous ces quelques jours 🩵
De notre côté, nous nous réveillons tranquillement. Je pars faire mon yoga — j’ai trouvé un petit carbet parfait pour ça.
À mon retour, Malo a préparé le café. Nous avons investi dans un moulin à main pour avoir du bon café et mieux le conserver à bord : notre petit plaisir. Il va falloir en faire un bon stock avant le départ !
Pendant le petit-déjeuner, on commence à se repencher sur le moteur. En effet, malgré le changement des injecteurs, on a remarqué qu’il y a encore des fuites de gasoil. José, le mécano qui avait travaillé sur le moteur en notre absence, semble avoir bâclé le travail — et ça ne nous plaît pas. Malo est méticuleux : il remarque tout de suite les détails, une pièce manquante, une fuite…
On le rappelle : il repassera demain.
En plus des fuites, le moteur continue de beaucoup trembler, notamment quand on passe la marche avant ou arrière. On s’interroge sur les causes et décidons de faire venir un autre mécano, celui qui travaille avec la marina. Il passera demain.
On espère avoir des réponses, car nous aimerions partir bientôt pour le Panama — mais pour cela, il nous faut un moteur fiable.
On part se balader pour me trouver de bonnes lunettes de soleil : on en trouve enfin ! On tombe aussi sur une petite boutique tenue par une dame qui fabrique des vêtements. Je pensais recoudre un de mes vêtements à la main, mais finalement, elle me le fait en cinq minutes à la machine pour 1 €. Je lui donne le double, car je trouve que c’est vraiment trop peu payé pour son travail.
Le lendemain, nous attendons les mécanos au bateau. Les horaires ici ne sont pas toujours très respectés ! On prend notre mal en patience et on avance sur le traitement et le développement photo 😇 Je fais un peu de macramé pour suspendre notre nouvelle plante, offerte par Ellyn et Chris.
José arrive, vérifie les fuites, et Malo observe dans son dos, tel un inspecteur ! Heureusement d’ailleurs : car il pousse un peu José pour lui faire demonter un injecteur et on remarque qu’une rondelle est abîmée, d’où la fuite partielle. Il repart donc avec les injecteurs pour trouver la rondelle adéquate.
Pendant ce temps, Diego — l’autre mécanicien que nous avons contacté en parallèle — vient avec un collègue. Verdict : c’est un problème de silent blocs ! (Attachez vous car c'est que le debut de l'aventure silent blocks 😅).
Ce sont les quatre supports moteur fixés sous le bloc, qui absorbent les vibrations et les chocs entre le moteur et la structure du bateau grâce à un système de gros caoutchoucs.
Nous avions déjà interrogé d’autres mécanos à ce sujet, souvent cause de vibrations, mais ils avaient écarté cette piste.
Bon, ça change un peu les choses ! Ce ne serait donc pas lié à une mauvaise injection de diesel via les injecteurs...
Ils reviennent demain pour prendre les mesures et nous expliquent que l’idéal serait de démonter les blocs un à un pour les remplacer.
Nous passons le reste de la journée à faire quelques recherches sur le sujet. Malo sort la documentation du bateau et commence à chercher où commander les pièces. Ca risque de prendre du temps et pas mal d'argent !
Diego nous a dit que ce serait moins cher si nous les commandions nous-mêmes, et qu’ils reviendraient ensuite les installer.
Il faut maintenant trouver les bonnes références. Malo trouve un site bien fait qui explique la marche à suivre et semble vendre le kit correspondant à notre moteur. Cependant, la forme semble différente des blocs arrière : on verra de plus près une fois les mesures prises 💪
Le lendemain, une fois les mesures faites au pied à coulisse, Diego nous demande si nous voulons passer directement par eux sans la marina pour économiser un peu.
Ok, on fait comme ça — sinon la marina prend une commission sur la prestation.
Ils repartent, et nous replongeons dans la quête des pièces.
De mon côté, j’avance sur l’asso : nous avons pas mal de choses à faire pour la fin d’année, notamment la préparation de notre première assemblée générale, le contact avec de nouvelles écoles, le tri des photos et la relance des partenaires…
Malo, lui, planche sur la mécanique. Et plus il avance dans sa réflexion, plus il remarque des choses étranges sur nos silent blocs.
Les références sont bien des Volvo, mais pas celles adaptées à notre moteur — la personne que j’ai contactée chez Volvo me le confirme.
Bon, ça ne s’annonce pas simple de commander les bonnes pièces. Nous ne devons pas nous tromper, car il y en a pour près de 500 € juste pour l’achat.
En parallèle, nous écrivons à Diego pour avoir confirmation, mais on se rend compte qu’on commence à mieux connaître le sujet.
Heureusement que Malo pousse la réflexion et les détails : ça nous évite de suivre aveuglément certains avis et de finir avec de mauvaises pièces. Il faut garder l’œil !
Le soir, nous allons dîner dans un petit restaurant très sympa, histoire de s’aérer un peu. On assiste a un petit concert de rue, très sympa.
Le lendemain, c’est journée Vag’abond !
Nous avons une visio avec une dame de l’Office français de la biodiversité pour discuter d’appels à projets et d’aires marines éducatives.
Nous pourrions nous inscrire dans plusieurs démarches, peut-être l’année prochaine, mais ça nous motive bien. À voir comment les choses évoluent d’ici là.
En début d’après-midi, nous avons une réunion avec l’équipe Vag’abond : Léa et Élise en Guadeloupe, et nous ici en Colombie.
Les filles ont organisé un atelier cyanotype pour faire découvrir la mer par l’art et présenter l’asso — un vrai succès !
Elles commencent les ateliers dans l’une de nos écoles partenaires en novembre. Il faut donc coordonner tout ça, surtout que nous ne serons plus là.
Mais elles assurent à fond !
Ça motive : nous aimerions organiser une exposition photo à notre retour en Guadeloupe pour continuer à utiliser nos images afin d’émerveiller et d’éveiller les curiosités. 📷✨️
Nous arrivons au week-end, entre réflexions moteur, échanges constants avec les mécanos, re-réflexions, Vag’abond, traitement photo, discussions avec les voisins de ponton…
On ne sort pas beaucoup la tête du bateau !
Le samedi, Malo regarde à nouveau une vidéo du moteur en fonctionnement. Quelque chose l’interpelle : la pièce qui relie le moteur au silent bloc n’est pas serrée ! Pas étonnant que les vibrations soient fortes.
Peut-être qu’en resserrant ces pièces, nous n’aurions pas à racheter tout le bloc ...
On envoie l’info au mécano : c’est possible, mais il faut vérifier 🤯
Ils devaient passer aujourd’hui, mais finalement non (cette semaine, on a passé pas mal de temps à attendre les gens, ahah). Allez, ils viendront demain.
Je sors me balader dans les rues de Santa Marta : j’ai besoin de prendre l’air. Les rues sont toujours très bruyantes ici, et les grandes marées ont ramené beaucoup de déchets… C’est un peu triste mais malgré tout c'est sympa, l'ambiance colombienne du week-end !
De retour à bord, Malo me dit : « J’ai passé deux heures à discuter avec ChatGPT ! »
Et même si mes valeurs écolos sont un peu tiraillées, je dois bien admettre qu’il nous aide beaucoup. Malo lui a demandé de passer en mode expert mécanique et a engagé une vraie conversation avec son ordinateur (on dirait un fou qui parle à sa machine !) 😅
Ils ont bien bachoté le sujet des silent blocs.
Si nous devons acheter de nouvelles pièces, Malo a cherché des équivalences possibles pour éviter de payer trop cher, tout en vérifiant les critères de rigidité, de poids, etc.
Bon, on avance pas à pas. En fin de journée je monte au mat de Noam, nous avons des supports a installés au niveau des barres de flèches afin de protéger la voile lors des navigations au près ou lors des changements de bord. La vue au coucher du soleil vue de la haut est magnifique 🥰
Le lendemain, dimanche, Diego revient avec son technicien. Ils démontent un silent bloc arrière. Les quatre ne peuvent pas être retirés en même temps, sinon le moteur risque de se désaligner.
L’idée est d’en enlever un pour prendre des mesures précises et être sûrs de la commande.
Mais en le retirant, on constate qu’il n’est pas si abîmé que ça.
Allez, on se décide : on va ajouter un caoutchouc sur la pièce reliant le moteur au silent bloc pour mieux le caler, puis faire un entretien et un traitement anticorrosion afin d’éviter d’en racheter un neuf. Diego le prend avec lui pour aller faire un patron dans un atelier, il pense qu'avec un seul il peut faire le modèle pour les 2 supports arrières.
Bon, il n’y a plus qu’à attendre.
De mon côté, je profite de ce moment d’accalmie pour partir deux jours à Palomino, un petit village situé à deux heures de Santa Marta, connu pour son ambiance plage, repos et hippie 🌊
Malo, lui, reste au bateau. On se retrouve mardi !
Je pars en direction de la place du marché pour prendre mon bus. Le bus est bien rempli, l’ambiance est sympa. Les gens viennent discuter : un Colombien, puis un Australien persuadé de m’avoir déjà croisée en Australie !
Sous la pluie, j’arrive à Palomino. J’enfile mon K-way et me mets en route par une petite piste en terre jusqu’à mon hébergement.
Je croise pas mal d’étrangers et de petites boutiques à gauche et à droite. Ça semble petit, mais bien vivant.
Une fois mes affaires posées, je descends vers la plage, en suivant la rue commerçante.
La route boueuse mène jusqu’à la mer, connue aussi pour le surf (mais ce n’est pas la saison).
L’ambiance est sympa, même si pas très authentique — bon, ça ira bien pour deux jours ! 🥰
Quand tu voyages seule, les gens t’abordent très facilement.
Je me pose dans un café, un gars me propose une partie de billard : c’est sympa. Je déguste une superbe empanada argentine.
Le soir, en rentrant à l’auberge, je rencontre des Allemands et des Français qui me proposent une partie de Uno — allez, c’est parti !
Je ne tarde pas trop à aller me poser dans ma chambre : je suis venue ici aussi pour prendre un peu de temps tranquille, en solo.
Pendant ce temps, Malo continue de creuser le sujet mécanique… et commence à devenir plus expert que les mécanos eux-mêmes, ahah !
La suite demain.Read more
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- Day 158–162
- October 2, 2025 - October 6, 2025
- 4 nights
- ☁️ 29 °C
- Altitude: 12 m
ColombiaPerímetro Urbano Santa Marta11°13’19” N 74°14’18” W
J139, Retour sur l’eau à Santa marta
Oct 2–6 in Colombia ⋅ ☁️ 29 °C
Ce matin, nous nous réveillons à bord de Noam : le retour à la maison !
Ellyn et Chris dorment dans la pointe avant, et nous, comme à notre habitude, dans le carré avant. Le bateau est toujours ouvert pour laisser passer l’air, qui peut vite devenir étouffant à Santa Marta.
Avec Malo, nous nous dirigeons vers l’hôtel des parents pour partager un dernier petit-déjeuner ensemble. Isabelle et Stéphane ont été inondés dans la nuit ! Heureusement, l’hôtel leur trouve une autre chambre pour qu’ils puissent au moins se doucher le matin. Ce n’était pas l’hôtel le plus qualitatif du séjour, mais il était situé juste à côté de la marina, donc très pratique.
Une fois le traditionnel œuf périco, les arepas, les fruits et le café avalés, tout le monde prépare les dernières affaires. Nous allons marcher un peu le long de la mer avant de retrouver la chauffeure qui doit conduire les parents à l’aéroport. Les yeux un peu humides, tout le monde se serre dans les bras, les aurevoirs sont toujours un peu émouvants.
« Vous ferez attention ! »
« Oui, ne vous inquiétez pas ! »
Une fois les parents montés dans le taxi jaune, nous repartons au bateau. Nous avons quelques préparatifs à faire, car nous partons aujourd’hui dans une des baies du parc Tayrona, mais cette fois-ci avec Noam ⛵️
Ellyn et Chris vont faire les courses, et nous mettons en place la routine de pré-navigation : les réflexes reviennent vite ! Il y a un peu de vent et de houle. Nous devons faire une déclaration à la marina (le zarpe) afin de signaler notre départ. Normalement, nous n’avons pas le droit de dormir au mouillage… Bon, on fera les ignorants, on compte bien profiter d’une nuit sur l’eau quand même !
Allez, il est l’heure de partir. Nous levons les amarres, et c’est parti ! Ça fait du bien de sentir Noam bouger. Pour Chris, c’est la première fois sur un voilier ; Ellyn lui explique les bases. Nous pensons faire deux bords, car dans ce sens, le vent est au près.
Nous tirons un premier bord vers le large : le bateau est bien réglé, mais il gîte pas mal avec le vent et la houle. Chris est un peu malade — normal, c’est un peu sportif comme première navigation ! Une fois que notre angle nous semble cohérent, nous virons de bord, cap sur Bahía Concha. Nous voulions aller dans une autre baie, mais le vent et le temps ne sont pas vraiment favorables, donc nous restons sur Bahía Concha.
Nous arrivons dans cette jolie baie et jetons l’ancre sur la droite, sur un fond sablonneux. En arrivant, on voit des vaches se promener tranquillement sur la plage ! Et avec les couleurs de fin de journée, c’est digne d’une carte postale 🌴 Je saute à l’eau pour vérifier l’ancre : l’eau est très verte. C’est la saison des pluies, et l’eau qui descend de la chaîne de montagnes empêche d’avoir des eaux transparentes. C’est bon, nous sommes bien accrochés. On coupe tout, et on saute à l’eau !
On passe une belle soirée. Ça roule un peu, la nuit tombe, et on voit quelques éclairs au loin. Ils semblent lointains, mais on garde un œil dessus : c’est un joli spectacle, toujours un peu stressant quand on est à bord. Finalement, la nuit se passe très bien.
Le matin, Chris nous prépare des arepas costeños (arepas au fromage) : nous nous régalons ! Puis nous partons nager avec Ellyn. La plage est belle, mais malheureusement il y a pas mal de déchets plastiques, comme souvent sur cette côte… Malo emmène Chris plonger : malgré la couleur de l’eau et la faible visibilité, il est ravi. C’est sa première plongée en bouteille ! On se rappelle nos premières immersions — c’est vrai que ça a toujours quelque chose de magique.
Nous ne tardons pas trop à lever l’ancre pour repartir vers Santa Marta. Cette fois, nous avons le vent dans le nez : nous mettons quand même la grand-voile, mais sommes obligés de garder le moteur. Après trois heures de navigation, nous arrivons à la marina ! Nous rangeons le bateau, puis partons à la piscine pour nous prélasser un peu 🤩
Le soir, nous nous baladons dans les rues de Santa Marta. Le lendemain, nous retournons à la piscine — le rituel rafraîchissement ! Malo reste un peu au bateau, Chris lit au bord de l’eau, et avec Ellyn nous allons faire quelques boutiques et nous faire chouchouter. Nous retrouvons Chris dans l’après-midi pour manger un bout, puis Malo à bord en début de soirée. Nous nous préparons pour sortir : direction un bar très sympa pour danser. Salsa, reggaeton… ça chante et ça danse !
Le lendemain, un peu fatigués mais bien décidés à bouger, nous décidons d’aller découvrir la Playa de los Amores, située à l’ouest de Santa Marta. Pour cela, nous prenons un taxi jusqu’à Rodadero, la station balnéaire des Colombiens ! Il y a énormément de monde, de musique, de couleurs… la Côte d’Azur colombienne.
La conductrice du taxi est très rigolote : une petite dame au tempérament de feu ! Elle conduit même de gros camions (ils appellent ça des tracto-mulas). Elle raconte sa vie à Chris, installé devant, en riant à gorge déployée. Elle nous dit que la route à pied est compliquée, surtout avec cette chaleur, et qu’il vaut mieux y aller en lancha (bateau).
On se consulte… Allez, c’est parti ! Nous y allons donc en bateau (50 000 pesos pour nous quatre). Il y a énormément de monde, des lanchas à perte de vue ! Après quelques minutes de traversée, nous arrivons sur la plage. C’est rigolo, j’aime bien cette ambiance de vacances : on pourrait rester là à regarder les gens, il y a de quoi faire !
Malheureusement, les déchets sont encore trop nombreux…
On alterne entre pique-nique et baignade. Tout à coup, Malo pointe l’horizon du doigt : des dauphins ! En fait, il y a un delphinarium juste à côté, et l’après-midi, les soigneurs sortent avec les dauphins pour faire des numéros près des plages. C’est étrange : ils sont en liberté, mais suivent les ordres — ils sautent, applaudissent des nageoires, récompensés par des petits poissons. Je crois qu’ils ont le syndrome de Stockholm ! 🐬
Vers 16 h, nous plions les serviettes et faisons le retour à pied. À peine une heure de marche sur un sentier escarpé, avec une superbe vue sur les plages qui, malgré la foule, restent magnifiques. Nous reprenons ensuite un taxi pour Santa Marta (17 000 pesos).
Nous dînons à bord un bon plat de pâtes aux légumes. Nous ne tardons pas trop, car Ellyn et Chris partent de bonne heure demain !Read more
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- Day 156–157
- September 30, 2025 - October 1, 2025
- 1 night
- ☁️ 28 °C
- Altitude: 21 m
ColombiaSanta Marta11°17’45” N 73°53’28” W
J135, Tayrona, Capo San Juan/Barlovento
Sep 30–Oct 1 in Colombia ⋅ ☁️ 28 °C
Après notre nuit bercés par les orages mais réveillés par le son des vagues, nous nous retrouvons pour le petit-déjeuner !
Les batteries sont rechargées, maintenant nous devons rejoindre Cabo San Juan à pied depuis Playa Brava.
Un peu moins de route que la veille, mais nous avons quand même près de 3 h 30 de marche. Monter la montagne et redescendre de l’autre côté ! 💪
Nous avons à peine marché dix minutes que Malo se rend compte qu’il a oublié son bob à l'hôtel et repart en courant.
Je l’attends pendant que les parents continuent devant : « Vous allez vite nous rattraper ! »
Allez, rapidement on se retrouve tous et c’est parti pour cette jolie randonnée.
Le parc est vraiment magnifique ; nous continuons d’entendre les cris des singes hurleurs autour de nous.
Nous arrivons tranquillement sur la plage après avoir bien crapahuté, et là, surprise : nous voyons tout un tas de petits singes capucins qui nous observent et jouent dans les branches.
Ils sont trop marrants, et on voit cette intelligence malicieuse dans leurs yeux.
On reste les regarder un petit moment !
La plage est superbe : du sable blanc, des palmiers et… des gens nus 😅
C’est une plage naturiste, plutôt sympa comme endroit !
On arrive à Cabo San Juan, c’est la plage la plus touristique du parc Tayrona.
Il y a du monde et plein de tentes, car beaucoup de gens viennent y camper.
Mauricio nous a dit que nous devrions trouver une lancha (bateau) pour aller directement à Barlovento, notre prochain hôtel situé en bordure du parc, au bord d’une rivière.
Nous allons donc nous renseigner avec Malo : ce n’est pas aussi simple que prévu, et nous devrions attendre pas mal de temps pour prendre le bateau.
On trouve donc l’option cheval !
En deux heures de cheval, nous devrions rejoindre l’entrée du parc.
Tout va très vite : à peine avons-nous le temps d’admirer la jolie plage (certes très fréquentée) que nous sommes déjà à cheval.
Papa a à peine le temps de monter que les deux hommes qui s’en occupent mettent une claque sur les fesses du dernier cheval, et nous voilà partis !
Tous les six, avec deux guides qui nous suivent… à pied !
C’est marrant, on a l’impression de gérer seuls la balade.
Le chemin commence doucement, puis devient plus étroit, avec des sillons et de la boue.
Pour maman, qui est la moins expérimentée, c’est quand même un peu sportif mais ça va, elle trouve même que son cheval ne va pas assez vite !
Bon, elle se perd quand même toute seule sur la plage avec son cheval 😅 Heureusement, un des guides vient la récupérer !
On se balade sous une végétation toujours aussi luxuriante et on voit encore des singes : capucins et hurleurs ! Les chevaux sont en mode automatique. Avec Isabelle, Stephane et Malo nous arrivons même à se faire des petites échappées au galop.
On finit par arriver à l’enclos des chevaux, en fait, c’est un vrai garage à chevaux ! Il y en a plus de 80 !!
Ils ne bougent pas, tous alignés, attendant les touristes… mais ils sont en bon état et semblent bien nourris.
Papa descend (sur un beau montoir) avec une belle douleur aux genoux, mais sinon nous sommes tous entiers et contents de notre balade.
Nous marchons jusqu’à un petit bus qui nous emmène jusqu’à notre hôtel, situé à une dizaine de minutes du parc.
Nous découvrons un très bel endroit, avec vue sur la mer et la rivière, parfaitement intégré dans la nature.
Malo et moi dormons avec Stéphane et Isabelle, papa et maman ont leur chambre à côté.
Nous sommes accueillis avec un jus de goyave dans notre piscine privée vue mer/rivière : c’est royal ! 🤩
Nous passons une belle soirée avec un magnifique coucher de soleil, les couleurs se reflètent parfaitement dans la rivière.
Le lendemain, nous prenons notre temps à l’hôtel : un superbe petit-déjeuner avant d’aller nous baigner en contrebas, dans la mer.
Mauricio vient nous chercher en début d’après-midi pour rentrer à Santa Marta : c’est le début de la fin. Les parents repartent le lendemain ... 😢
Ellyn et Chris sont à bord de Noam quand nous arrivons, ils sont venus passer quelques jours avec nous !
Le soir, apres avoir bu un verre tous ensemble à bord de Noam nous allons manger un bon restaurant. Demain, c’est le grand départ !Read more
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- Day 155
- Monday, September 29, 2025
- ☁️ 29 °C
- Altitude: 14 m
ColombiaSanta Marta11°19’43” N 73°57’52” W
J133, Tayrona - Playa brava
September 29 in Colombia ⋅ ☁️ 29 °C
Ce matin, nous quittons Minca. Nous montons en voiture avec Marciella et Mauricio. Nous commençons à prendre nos habitudes de conduite : les deux voitures se suivent et nous prenons la route du parc Tayrona, situé à l’est de Santa Marta.
Nous nous arrêtons à Calabazo, la seconde des trois entrées du parc. La chaleur, plus sèche qu’à Minca, nous accueille. Nous laissons quelques affaires à Mauricio afin d’être un peu plus légers. En effet, nous partons pour deux belles journées de randonnée dans le parc.
La première étape consiste à rejoindre l’entrée jusqu’à la plage de Playa Brava. Nous avons environ 8 km à parcourir : il faut monter la montagne puis redescendre jusqu’à la plage. Avant de commencer notre randonnée, un homme vient nous saluer. Attablé à une table dans le bar d’à côté, il a déjà bu quelques bières. Il nous dit gentiment que nous devrions nous arrêter dans le restaurant tenu par sa compagne, un peu plus loin sur le chemin : El Top de Tayrona. Il paraît même qu’ils y ont recueilli des singes. Affaire à suivre 🙊
Nous payons un premier droit d’entrée de 5 000 pesos par personne, qui revient aux communautés locales chargées de l’entretien de la première partie du trajet, puis 70 000 pesos pour l’entrée officielle dans le parc. Ça y est, c’est le début !
Nous avions le choix entre la moto, le cheval ou la marche. Nous optons pour la randonnée sur l’ensemble du trajet — comme dit Isabelle, « ça nous fait du sport ! ».
La première partie du sentier n’est pas encore dans le parc à proprement parler. Nous marchons tranquillement sur une route en terre. Nous sommes parfois dépassés par des motos-taxis, mais sinon, nous sommes tranquilles.
Nous entendons bientôt les premiers cris des singes hurleurs, qui vont nous accompagner pendant les prochains jours. Une employée du parc nous a expliqué qu’ils étaient en période d’accouplement et qu’ils criaient beaucoup. En effet, ils hurlent ! C’est impressionnant.
Après une heure de marche, nous arrivons au sommet de Tayrona, où nous sommes accueillis par une femme qui vend de l’artisanat : des sacs traditionnels et des objets fabriqués en pierre, originaires de la région. Papa et Maman craquent pour une petite figurine en pierre. Cela nous donne l’occasion de monter plus haut.
Nous hésitons, mais Malo insiste : « Il y a des singes ! » Nous y allons. Nous grimpons les quelques marches qui nous mènent dans une petite cour et à un point de vue. Perchés sur une branche, nous observons deux magnifiques aras. Ici, ils recueillent des animaux qui étaient détenus par des particuliers, pour tenter de leur redonner une vie sauvage. La femme nous parle de ses animaux avec amour : les perroquets ont presque retrouvé l’usage de leurs ailes, qui leur avaient été coupées.
Depuis le point de vue, nous observons un petit hameau indigène, composé de maisons en torchis blanc avec un toit en palmes.
La femme nous raccompagne et, sur le chemin, nous montre quelques plantes médicinales ainsi que les palmes utilisées pour fabriquer les sacs.
Nous continuons notre chemin. La route se rétrécit, nous traversons un lit de rivière, accompagnés de temps en temps par les cris des singes. C’est très joli, mais quand nous apercevons la plage, je sens que les troupes ont hâte d’arriver !
Nous entamons la descente parmi les rochers avant de découvrir notre petit coin de paradis pour la nuit : un écolodge à Playa Brava, Teyukamake. Le sable est fin, la montagne en arrière-plan, les vagues se cassent sur la plage. Nous ne nous faisons pas prier pour aller tous piquer une tête dans l’eau !
Après avoir joué dans les vagues — où Papa a pris quelques leçons de body-surf 😅 —, nous allons faire un peu de snorkeling avec Malo. De grosses roches sillonnent le fond ; nous apercevons un grand barracuda gris et quelques petits poissons.
Nous savourons ensuite une petite bière dans notre cabane avant d’aller dîner tous ensemble : riz, plantain, salade et protéine ! Nous jouons à un jeu, mais on sent une petite fatigue générale. Entre-temps, la nuit est tombée, accompagnée d’une pluie battante. De gros orages grondent — c’est impressionnant ! Nous courons jusqu’à nos cabanes pour admirer le spectacle avant de fermer les yeux.
Demain, une nouvelle journée nous attend ! 💪Read more
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- Day 154
- Sunday, September 28, 2025 at 10:26 PM
- ⛅ 23 °C
- Altitude: 641 m
ColombiaMinca11°8’33” N 74°6’60” W
J132, Santa Marta et Minca
September 28 in Colombia ⋅ ⛅ 23 °C
Ce matin, nous nous réveillons à bord du bateau. L’air est déjà chaud et lourd, on s’active rapidement : un peu de lessive, deux ou trois bricoles à vérifier avant de reprendre la route. Au moment de démarrer le compresseur de plongée pour tester son bon fonctionnement, le lanceur lâche ! Malo se penche aussitôt sur le problème, décidé à le réparer avant le départ. Entre-temps, les parents arrivent sur le ponton. On sue à grosses gouttes ! On prépare nos sacs pour quatre jours de vadrouille. Stéphane aide Malo à remettre le lanceur en état, les voisins nous prêtent un bout… et finalement, victoire : le moteur peut être relancé 💪
Direction la piscine de l’hôtel de la marina. Sous cette chaleur, le bonheur ! Avec maman et Isabelle, nous partons ensuite à la recherche de lunettes de soleil, sans succès, avant de retrouver les garçons dans un petit restaurant où l’on déjeune. Nous récupérons nos affaires et retrouvons Mauricio, notre chauffeur, pour prendre la route vers Minca. En chemin, il me raconte sa vie et la Colombie. Une heure plus tard, nous arrivons à Minca — notre petit village de cœur avec Malo.
La saison des pluies bat son plein, et on s’en rend vite compte ! Nous enfilons nos k-ways, hissons nos sacs sur le dos et entamons la montée jusqu’à Casa Loma. Stefan, le gérant, nous accueille avec le sourire. Nous découvrons nos cabanes : rustiques, mais avec une belle vue sur la vallée… un peu cachée, ce soir-là, par les gros nuages. Le soir, un DJ met l’ambiance à l’hostel. Après le dîner, on part danser. Le DJ passe du Abba, les parents se lancent aussi sur la piste ! 💃
Le lendemain matin, nous partons pour la cascade Marinka. En chemin, nous flânons dans les petites boutiques de Minca. Le ciel est gris, mais notre volonté résiste. La balade jusqu’à la chute d’eau est belle et verdoyante. Arrivés à la cascade nous nous y baignons, mais à peine avons-nous le temps de sortir de l'eau qu’un rideau de pluie tropicale s’abat sur nous. Tout le monde court se réfugier dans le petit restaurant voisin de la cascade. Nous sommes trempés de la tête aux pieds, comme tout le monde d’ailleurs. C’est sûrement la meilleure journée du restaurateur ! Depuis la terrasse, nous voyons la cascade grossir à vue d’œil. C’est impressionnant. On se demande même si nous pourrons repartir… Finalement, la pluie se calme, et les escaliers, auparavant inondés, laissent un passage. On nous explique que pour traverser les rivières sur le chemin du retour, il suffit d’observer : si les motos passent, c’est que nous pouvons y aller aussi. Main dans la main, nous avançons prudemment, les pieds dans l’eau, et nous arrivons à regagner enfin le village, trempés mais heureux.
Nous passons à nouveau dans quelques magasins : Malo cherche un petit sac indigène. La Sierra Nevada est un haut lieu des peuples autochtones : les Arhuacos, les Kogis, les Wiwas et les Kankuamos. Ces commissions tissent depuis des générations de magnifiques sacs appelés mochilas. Ces sacs, confectionnés à la main à partir de fibres naturelles comme le coton, la laine ou la fique portent une profonde symbolique : leur forme ronde représente l’utérus, symbole de vie. Les motifs géométriques traduisent le lien entre la Terre et l’univers, l’identité du peuple et l’équilibre entre les forces féminines et masculines... Chaque sac est unique. Malo mets donc du temps à trouver le sien, finalement toute la famille achète aussi un sac.
Nous rentrons ensuite à l’hôtel et passons une belle soirée entre dîner et jeux de société. Le lendemain, nous finalisons nos achats de souvenirs, puis retrouvons Stefan pour un déjeuner tous ensemble à Burukaré. Malgré la barrière de la langue on passe un bon moment. On trinque, et le repas se termine dans la bonne humeur autour d’un petit shooter de tequila en guise de digestif 😅 Nous savourons un dernier café avant quelques ultimes boutiques. Décidément, Minca aura rimé avec pluie, artisanat et bons repas. Un dernier repas, un coucher de soleil sur les montagnes, et nous regagnons nos cabanes. Demain départ pour le parc Tayrona. 🤩Read more
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- Day 150–151
- September 24, 2025 - September 25, 2025
- 1 night
- ☁️ 31 °C
- Altitude: 7 m
ColombiaCarthagène10°25’36” N 75°32’39” W
J130, Cartagena
Sep 24–25 in Colombia ⋅ ☁️ 31 °C
Après le petit-déjeuner partagé à l’hôtel, nous rencontrons notre guide pour la matinée, Jorge. Il nous accueille avec une voix douce. Ancien marin colombien, il a découvert la France en y arrivant par la mer. Il parle très bien le français et est passionné d’histoire.
Nous débutons notre visite sous un soleil de plomb, dans les ruelles de Getsemaní. Nous traversons différents quartiers et arrivons sur les murailles de la ville. Les fondations, faites en pierres coralliennes, laissent apparaître des traces de coraux. Nous nous arrêtons devant quelques fresques, symboles de résistance et de paix. Assis sur les remparts, Jorge nous raconte l’histoire de Carthagène : la résistance de la ville face aux Anglais (aidée par les moustiques), la lutte des classes populaires pour l’indépendance, ou encore Simón Bolívar, qui, selon lui, n’était pas aussi beau qu’on le décrit…
Nous continuons de flâner dans les ruelles en l’écoutant. Il évoque aussi la corruption qui gangrène le pays, mais rappelle l’importance de la connexion entre l’esprit et le cœur — ce qui, selon lui, manque aujourd’hui. « Les gens agissent mais ne réfléchissent pas », dit-il.
Notre balade se termine dans le quartier historique, où nous allons manger un morceau dans la chaîne colombienne Crepes and Waffles. Très connue ici, elle a une forte politique sociale : elle n’emploie que des mères célibataires. Nous ne sommes pas déçus, le repas est délicieux. Le ventre rempli, nous reprenons la route vers l’hôtel.
Mauricio, notre chauffeur, nous attend. Recommandé par notre ami de Minca, Stéphane, il est très arrangeant. Nous partons donc à deux voitures pour Santa Marta, retrouver Noam ! Cinq heures de route nous attendent. Nous passons devant des chantiers ; Mauricio nous explique que c’est le « nouveau Cartagena », une ville en construction destinée à prolonger la cité actuelle.
Sur la route, Mauricio, que nous avions déjà rencontré lors de notre dernier séjour à Tayrona, me parle un peu de lui. Peu à peu, je comprends qu’il a été pilote dans le narcotrafic.... Aujourd’hui repenti, il se bat contre les "narcopolitiques", comme il les appelle. Il a même écrit un livre et me promet de me le transmettre. Je suis curieuse !
La route est longue, car une manifestation bloque le passage : les habitants protestent, car ils n’ont pas d’électricité. Finalement, nous arrivons à bon port. Nous déposons les parents à leur hôtel puis allons retrouver Noam 🥰. Il sent un peu le renfermé, mais tout va bien ! Nous rangeons rapidement nos affaires avant de nous coucher : demain, départ pour Minca !Read more
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- Day 149–150
- September 23, 2025 - September 24, 2025
- 1 night
- ☁️ 17 °C
- Altitude: 3,666 m
ColombiaSanta Rosa de Cabal4°50’51” N 75°32’3” W
J129, Termales San Vicente
Sep 23–24 in Colombia ⋅ ☁️ 17 °C
Nous nous retrouvons pour le dernier petit-déjeuner à Tukawa. Encore une fois, on mange bien : des pancakes et des œufs. À 8h, notre jeep nous attend. Nous arrivons dans le bourg de Filandia, où nous achetons nos billets de bus pour Pereira (11 000/personne).
Après une heure de bus, nous voilà dans la capitale du Quindío. J’ai réservé en amont une jeep avec un chauffeur, Fabio, qui doit nous conduire jusqu’aux thermes de San Vicente. Allez, on se remet en route : Stéphane garde sa place à l’avant et nous cinq montons à l’arrière. Nous mettons un peu de temps à quitter la ville, puis nous passons par Santa Rosa de Cabal avant de commencer la route montagneuse jusqu’aux thermes. Après avoir respiré les pots d’échappement, nous respirons la poussière de la piste : l’aventure en jeep 😅.n
Fabio nous confirme que ce sont les meilleures thermes du monde, vous allez voir ! Ces sources chaudes sont connues depuis longtemps dans la région. Situées au cœur de la cordillère centrale, elles proviennent d’une activité volcanique ancienne et jaillissent naturellement à haute température. Des colombiens et quelques étrangers y viennent en nombre pour profiter de leurs vertus thérapeutiques : amélioration de la circulation, détente musculaire, soulagement des douleurs articulaires et bienfaits pour la peau grâce aux minéraux présents dans l’eau et la boue...
Nous arrivons en effet dans une vallée luxuriante où nous apercevons des bains fumants... Après avoir négocié notre déjeuner, nous nous installons à table pour un nouveau repas "léger" 😋. Une fois repus, nous enfilons nos maillots et allons rapidement dans les bains car, malgré le soleil, la température extérieure n’est pas très élevée. Et là, nous sommes servis : l’eau sort de la source volcanique à 67 degrés, puis mélangée à l’eau froide de la rivière, elle atteint entre 39 et 41 degrés. On est détendus ! Il faut régulièrement se rincer à l’eau fraîche pour ne pas finir déshydratés. On se prélasse et on se fait plaisir en s’offrant massages, bains de boue et de sable. On comprend vite pourquoi cet endroit est considéré comme l’un des plus beaux complexes thermaux de Colombie.
Le soir, nous dormons directement aux thermes : nous avons une cabane pour nous six. Comme à la colo, dans des lits superposés : c’est sympa ! Le lendemain matin, nous profitons des thermes jusqu’au bout. Recouverts de sable de rivière chauffé aux vapeurs d’eau thermale et enduits de boue, nous avons la peau toute douce !
Fabio vient nous chercher à midi. Il est très sympa. Il habite à Santa Rosa, où la spécialité est le chorizo. Il nous propose donc de nous arrêter pour en goûter. Petite pause gourmande, puis c’est reparti. Nous traversons les rues très animées de Pereira et arrivons à l’aéroport. Aujourd’hui, nous partons pour Carthagène !
À l’aéroport, je travaille un peu sur Vag’abond. Nous avons le temps car notre avion a du retard. Allez, ça y est, nous décollons ! C’est superbe : l’avion ne monte pas trop haut et nous apercevons les Andes, puis la mer des Caraïbes qui se dessine. À l’arrivée, après 1h15 de vol, le changement de température est flagrant : 28 degrés, ça fait du bien. Nous trouvons une camionnette pour rejoindre notre hôtel, situé à Getsemaní, l’un des quartiers de Carthagène. Pour 60 000 pesos, nous arrivons à bon port. Le chauffeur est sympa et me montre la vieille ville entourée de murailles. Il y a trois quartiers principaux dans l’enceinte fortifiée.
Getsemaní est un ancien quartier populaire devenu à la mode ; notre hôtel s’y situe. La ville est dense, pleine de vie. Nous découvrons notre petit hôtel sympa avant d’aller dîner en ville. Il y a énormément de restaurants et de bars, tout est pensé pour les touristes. Les ruelles colorées, les boutiques, les bars affichant des promotions sur les cocktails… Nous mangeons à Arrabal Gastrobar et nous nous régalons. Ensuite, nous allons boire un verre et faisons un jeu tous ensemble. Nous rentrons à l’hôtel : demain, découverte de cette ville !
Nous n’y restons qu’une seule nuit : on nous a recommandé Carthagène car c’est une ville historique et belle, mais aussi très touristique et un peu trop "lissée". Une nuit nous a semblé suffisante avant de continuer notre route vers Santa Marta et retrouver Noam ⛵️Read more
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- Day 147–149
- September 21, 2025 - September 23, 2025
- 2 nights
- ☁️ 19 °C
- Altitude: 2,347 m
ColombiaSalento4°39’43” N 75°32’23” W
J128, Carbonera
Sep 21–23 in Colombia ⋅ ☁️ 19 °C
Ce matin, on se réveille sous le soleil. Un petit déjeuner tranquillement avalé, et c’est l’heure de la jeep. On est yous encore un peu enrhumé mais ça va mieux pour Malo. Notre Willys nous attend ! 🛻 Aujourd’hui, nous allons découvrir le village de Filandia. Nous sommes dimanche : il y a plein de monde dans les rues et sur la place de l’église. Des maisons colorées, des boutiques et des jeeps ! Nous faisons quelques emplettes pour trouver des souvenirs. La famille m’offre de jolies boucles d’oreilles en émeraude pour me remercier de l’organisation du voyage : ça me touche. Ici, c’est l’une des pierres emblématiques du pays. Bon, ce ne sont que des éclats de roche, plutôt que de véritables pierres (leur prix varie selon la transparence et la pureté), mais elles sont déjà très jolies 🥰
Nous nous arrêtons ensuite à Helena Adentro, un restaurant qui nous a été recommandé. En effet, il y a du monde ! Nous nous installons avec une jolie vue sur la vallée. Nous avons froid alors que les gens autour de nous sont en t-shirt : nous ne sommes pas encore habitués au climat montagnard, changeant et frais. Il nous faut un peu de temps pour comprendre la carte, assez longue, mais finalement nous dégustons un bon repas coloré. Avec Malo, nous nous laissons tenter par un cocktail !
Nous reprenons ensuite la jeep pour rentrer dans l’après-midi : 50 000 pesos, car nous la partageons avec d’autres hôtes. Nous profitons d’un superbe coucher de soleil en arrivant. Le dîner savouré, nous faisons un Dixit tous ensemble avant de nous coucher !
Les cuisiniers nous ont préparé un petit déjeuner enveloppé dans du papier alu car nous partons de bonne heure ce matin (comme pour une sortie scolaire 😅 !).
À 7h, nous grimpons dans la jeep, direction Samento. Après 1 h 30 de route, nous rencontrons Daniel, notre guide. Lui et son frère sont vénézuélo-colombiens. C’est lui qui va nous faire découvrir La Carbonera, une vallée située à deux heures de Cocora. Ces deux vallées sont réputées pour leurs immenses palmiers de cire. Mais La Carbonera est bien moins connue : la zone a longtemps été occupée par les guérilleros, et la route pour y accéder est assez sportive 🌴
Pendant deux heures, nous sommes secoués dans le 4x4 de Daniel, mais heureusement, il s’arrête régulièrement pour nous raconter un peu d’histoire. On apprend entre autre que l’école de la zone a été le lieu du meurtre d’un enseignant devant ses élèves par des guérilleros... Il nous parle aussi du conflit armé, mais également de la richesse du pays, aussi bien culturelle que naturelle. L’air est frais, mais le ciel est bleu. En montant sur la route caillouteuse, nous voyons apparaître petit à petit les premiers palmiers. C’est magnifique : d’immenses silhouettes dominent la vallée.
Ces palmiers sont les plus hauts du monde : ils peuvent atteindre 70 m et vivre jusqu’à 200 ans ! Autrefois, leur cire était utilisée pour fabriquer des moules servant aux sculptures en or des indigènes. Aujourd’hui, ils sont menacés d’extinction à cause de l’exploitation humaine, de la disparition des forêts nécessaires à leur germination, du bétail, des maladies… Mais à La Carbonera, ils sont bien mieux préservés qu’à Cocora ou le tourisme de masse n'aide pas à leur préservation. Et en effet ici, nous sommes seuls dans ces paysages magnifiques !
Daniel nous explique aussi que sous nos pieds, il y a de l’or ! C’est en partie pour cela que le gouvernement ne souhaite pas faire passer cette zone en parc protégé, afin de garder la possibilité de l’exploiter un jour. Daniel ajoute en riant :
« Je sais que les Français sont d’éternels revendicateurs, c’est pour ça que je vous amène ici : si un jour il y a un projet d’extraction d’or et donc un risque pour ces palmiers, je sais que vous protesterez ! » 🇨🇵
Nous marchons pendant une heure dans la vallée, dans la bonne humeur, et nous arrivons dans une petite finca pour le déjeuner : un traditionnel almuerzo avec une soupe aux pâtes et une viande froide. Pas incroyable, mais ça nourrit ! Malo sort son drone : les images sont superbes.
Après le déjeuner, nos chevaux nous attendent : eh oui, nous remontons à cheval ! Tout le monde est ravi. Maman, la moins expérimentée, appréhende un peu, mais finalement les chevaux sont en « pilote automatique » : tout se passe bien. Stéphane et Isabelle, eux, sont enchantés de monter à cheval en Colombie. Ici, l’équitation n’est pas la même : c’est du style western, sur nos petits chevaux. On monte et on a même droit à une jolie galopade !
Contents de notre journée, nous remontons en voiture. Il nous reste deux heures jusqu’à Salento. Avec Isabelle et Stéphane, nous voyageons à l’avant, tandis que le reste du groupe est installé dans la benne. Malgré les secousses, ils ne se plaignent pas. La pluie en fin de trajet les met un peu à l’épreuve, mais finalement nous arrivons tous à Salento.
Daniel nous invite à partager une bière et une partie de tejo pour terminer la journée. C’est sympa, et notre équipe gagne ! On est contents. Allez, on grimpe de nouveau dans la jeep pour rentrer à l’hôtel. Le coucher de soleil est magnifique ! Nous discutons longuement avec le couple qui a fait la sortie avec nous : des Français aussi. Lui est pilote et pratique le planeur, c’est passionnant. Le voyage amène toujours de jolies rencontres et discussions.
Un peu fatigués mais heureux de notre journée, nous filons à la douche avant de partager notre dernier dîner à Tukawa. Demain, nous quittons les lieux pour nous rendre aux thermes de San Vicente ✨️Read more
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- Day 145–149
- September 19, 2025 - September 23, 2025
- 4 nights
- ☁️ 24 °C
- Altitude: 1,491 m
ColombiaQuimbaya4°36’55” N 75°43’2” W
J126, Tukawa
Sep 19–23 in Colombia ⋅ ☁️ 24 °C
Il est 6 h quand nous sortons de l'hôtel, chargés de nos sacs à dos. Même les parents sont devenus des backpackers ! Nous sommes six, donc les déplacements doivent être un peu plus anticipés. Nous avons trouvé un chauffeur qui nous conduit à l'aéroport en van.
Une fois à l'aéroport, nous croisons les doigts pour que nos sacs bien gros passent les contrôles. Malgré un petit supplément de 10 euros, ça y est, tout le monde passe ! L'avion est plein : ici, les gens voyagent beaucoup en avion pour les déplacements nationaux. Finalement, le bus ne coûte pas beaucoup moins cher. Bon, je dois avouer que ma conscience écologique n'est pas très fière, mais on se rattrapera sur le reste de l'année ! Allez, on ferme les yeux et nous voilà à Pereira, capitale du département du Quindío, dans la zone du café.
Nous prenons deux taxis pour rejoindre le terminal de transport de la ville. Pour 11 000 pesos, nous montons dans un bus direction Filandia, une petite ville située à une heure de Pereira. Nous quittons la ville et ses téléphériques suspendus dans les airs pour emprunter des petites routes de campagne.
Nous arrivons dans le joli village de Filandia. La place est colorée et l’on aperçoit de nombreuses "Willys", ces jeeps qui sillonnent les routes de la région caféière. Avant de poursuivre notre route vers notre hôtel, nous allons déjeuner. Un almuerzo typique dans un petit restaurant du village : on se régale de produits simples, avec des assiettes toujours aussi généreuses ! Nous flânons ensuite dans les nombreuses boutiques des rues – il y en a partout. C’est une petite ville très touristique.
Allez, il est temps de prendre notre première Willys ! Nous retrouvons notre chauffeur, Daniel, et sa jeep bleue. Nous nous installons à l’arrière, les sacs sur le toit. Stéphane, sujet au mal des transports, prend place sur la banquette près du chauffeur. C’est parti pour quarante minutes de route plus ou moins cahoteuse ! La dernière portion est sportive mais superbe : nous sommes entourés de plantations de café et de bananiers accrochés aux pentes des montagnes.
Nous arrivons à Tukawa, un hostel créé par trois Français. Nous nous y sentons immédiatement bien, en pleine nature. Une piscine surplombe la vallée, une jolie terrasse permet de boire un verre et de manger, les chambres sont charmantes et un coin hamacs complète l’ensemble. Nous déposons nos affaires puis place à la baignade 😍 ! L’eau est un peu fraîche – les températures ne sont pas encore celles de la côte caraïbe – mais ça fait du bien. Le coucher du soleil est superbe ! Nous prenons l’apéritif avant notre premier dîner.
Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de mariage d’Isabelle et Stéphane : 33 ans ! Nous commandons un bon dessert pour l’occasion. L’hôtel est aussi une ferme de café et de cacao : le brownie au chocolat de la finca est à tomber 😋. Chaque soir, l’hôtel propose une activité. Ce soir, c’est chamallows grillés autour du feu de camp, la Fogata ! Malgré des chamallows pas terribles, l’ambiance est excellente. Bien emmitouflés dans des plaids, nous discutons avec les autres hôtes : Français, Colombiens, Allemands…
Le lendemain, nous nous réveillons sous une légère pluie. Malo est malade, un gros rhume. Isabelle et Stéphane traînent aussi ça depuis quelques jours : ça semble contagieux. Je croise les doigts, mais je sens que je ne vais pas y échapper ! Avec maman, nous faisons un peu de yoga avant un bon petit-déjeuner, puis nous retrouvons Fabian, notre guide du jour. Nous partons visiter les plantations de la ferme attenante à Tukawa.
C’est passionnant. Fabian parle en espagnol, mais doucement pour que tout le monde comprenne ; je traduis et la famille suit bien. Il nous explique le café, ses spécificités, ses maladies et parasites (principalement la rouille et la broca). Nous dégustons des tomates de árbol, des lulos, des plantains, des clémentines, des grains de café, des fèves de cacao, de la coriandre… tout cueilli sur place. Tukawa s’approvisionne un maximum localement pour cuisiner pour ses hôtes.
Nous découvrons ensuite le beneficiadero, le lieu où arrivent les cerises de café pour être transformées. Des ouvriers agricoles récoltent les fèves sur les pentes abruptes. Fabian nous explique que certains ont plus de trente ans d’expérience et cueillent jusqu’à 300 kg de café par jour (par petits paniers de 8 kg). Il les appelle "las bombas" (les bombes). Ils sont payés au rendement, mais ici la qualité prime : pas question de ramasser des cerises vertes, sous peine de pénalité. Leur finca mise tout sur un café de première qualité, d’où cette exigence.
Fabian poursuit avec les étapes : la récolte, le dépulpage des cerises, le lavage, le séchage solaire, puis l’expédition et la vente à la coopérative. Le café "pergamino" (vert) sera ensuite exporté et souvent torréfié en Europe (l’Allemagne étant n°1 du toastage !). Malheureusement, en Colombie, le café consommé est souvent le moins bon, les meilleurs partant à l’exportation.
Nous finissons la visite par une dégustation de chocolat maison : un vrai régal, surtout pour nous tous, grands amateurs de cacao ! De retour à l’hôtel, Malo va directement se coucher : il est épuisé.
L’après-midi se déroule tranquillement. Je travaille sur le rapport d’activité de Vag’abond Expéditions. Les parents, eux, profitent du terrain de pétanque : les Gardins gagnent (la revanche ne devrait pas tarder !). En fin de journée, nous faisons une balade jusqu’à la rivière en contrebas : c’est magnifique.
À 18 h 30, place au cours de salsa ! C’est rigolo : maman et papa me font rire. Maman se décourage un peu mais finit par s’y remettre. Stéphane et Isabelle se souviennent de leurs cours en Guadeloupe, et tout le monde s’applique pour danser en rythme. Tous les hôtes jouent le jeu. Nous avons même droit à un petit shot d’aguardiente (alcool anisé local) !
Le soir, Malo sort quand même partager le repas avec nous, mais ne tarde pas à aller se coucher. Je sens aussi les premiers signes d’un rhume… Malgré la bonne ambiance, je reste tranquille avec lui pour prévenir la maladie. Les parents, eux, prolongent la soirée avec l’équipe de Tukawa : au programme, beer pong ! L’ambiance est au rendez-vous.Read more
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- Day 142–145
- September 16, 2025 - September 19, 2025
- 3 nights
- ☁️ 14 °C
- Altitude: 3,240 m
ColombiaZona 3 La Calera4°39’18” N 74°1’37” W
J124, Bogotá en famille
Sep 16–19 in Colombia ⋅ ☁️ 14 °C
Il est 7 h quand nous arrivons à Bogotá. Nous prenons la direction du laboratoire pour faire un test de paludisme pour Malo. Il va déjà beaucoup mieux, mais nous préférons être prudents (le test est négatif!). Nous prenons un taxi pour nous rendre à l'hôtel où les parents nous retrouvent ce soir. Situé sur les hauteurs de la Candelaria, quartier historique de la ville, c'est une jolie bâtisse coloniale, faite de vieux bois qui grince, avec une décoration soignée et une belle literie !
Nous repartons chez Ellyn et Chris pour faire nos machines et récupérer nos affaires, merci les copains 😍 On en profite pour boire un café et rencontrer une amie de Chris, elle aussi colombienne et réalisatrice de films. Elle travaille sur des films collaboratifs réalisés avec les peuples indigènes.
Allez, nous reprenons le chemin de l'hôtel où nous attendons patiemment les parents. Nous recevons un message de maman : ça y est, ils ont atterri. On espère que ça ne va pas être trop compliqué pour eux de prendre le taxi avec la langue et le changement de devise ! Ça y est, nous apercevons le traditionnel taxi jaune et nos quatre parents qui en sortent, fièrement vêtus de leurs sweats Vag'abond 🥰 Après une petite discussion avec le taxi, qui nous annonce un prix un peu plus élevé que la normale, chacun découvre ses habitations. On partage un petit verre et on grignote un bout, tous contents de se retrouver mais un peu fatigués par les trajets respectifs !
Le lendemain, nous prenons un petit déjeuner à l'hôtel : des œufs pericos et des arepas préparés par nos soins. Malo nous quitte pour un cours d'escalade avec Chris, et nous partons tous les cinq découvrir le centre de Bogotá. Les ruelles commerçantes et la bonne humeur des vendeurs marquent nos parents. Il y a plein de jolies choses. Sur la place Bolívar, un marché expose de nombreux bijoux, vêtements et cosmétiques. Nous partons en quête d’une carte SIM pour Stéphane, le papa de Malo, afin qu’il reste connecté pour gérer ses gîtes à distance, et d'une pharmacie pour Isabelle, la maman de Malo, qui est un peu enrhumée. Nous nous arrêtons auprès d'un vendeur ambulant qui propose, dans sa petite carriole, des cartes SIM et des protections de téléphone. Pour 10 €, Stéphane équipe son téléphone : carte SIM, protection et écran ! Un nouveau téléphone ! Un tour à la pharmacie et nous voilà équipés.
Nous arpentons tranquillement les rues. Papa et Stéphane trouvent deux superbes ceintures chez un vendeur vénézuélien spécialisé dans le cuir. Il est adorable et nous raconte des histoires sur son pays. À midi, nous nous arrêtons dans un petit café où nous sommes bien accueillis. Malo nous rejoint, ainsi que Luisa, notre guide, qui va nous accompagner pour découvrir plus en profondeur la capitale colombienne.
J'avais trouvé le contact de son agence sur un blog, et nous ne sommes pas déçus : pendant près de quatre heures, Luisa, colombienne mais francophone, nous fait découvrir l’histoire et les rues de la ville. Nous commençons directement au café où nous dégustons un café accompagné d’une almojábana. Puis nous allons jusqu’à la place des Journalistes (Plaza de los Periodistas), renommée depuis quelques années place Gabriel García Márquez, mais les habitants continuent de l'appeler par son ancien nom. C’est une place importante, qui offre en un coup d’œil le centre historique, le centre urbain et ses grands buildings, ainsi que le Monserrate, célèbre montagne sacrée de la ville.
Nous continuons notre balade et goûtons aux fameux fritos (empanadas frites, arepas frites, etc.). Pas chers, bien garnis et bien gras, ils sont parfaits pour les étudiants qui fréquentent le quartier, nous dit notre guide ! Puis nous nous rendons dans une petite ruelle étroite, la carrera de los grafitis. Cette ruelle, qui à première vue peut sembler peu sûre, l’était autrefois vraiment. Mais depuis, elle a été réappropriée par des jeunes et des artistes locaux pour devenir un lieu d’expression artistique. Les murs entiers sont couverts de murales (peintures murales) et de street art.
Luisa nous raconte l’histoire du pays : la libération par Simón Bolívar, la Grande Colombie, les conflits entre conservateurs et socialistes qui ont dégénéré en guerre armée entre guérillas (plutôt socialistes) et paramilitaires (issus des conservateurs), et aujourd’hui la puissance du narcotrafic. Tout cela en rappelant la complexité culturelle, marquée par l’héritage colonial espagnol mêlé aux traditions indigènes, longtemps ignorées et reconnues très tardivement. Les accords de paix signés entre les guérillas et le gouvernement restent fragiles : celui avec les FARC en 2016 a mis fin à plus de cinquante ans de conflit armé, mais une partie des anciens combattants a repris les armes et d’autres groupes continuent de sévir. Malgré tout, cet accord a permis au pays d’ouvrir davantage ses portes au tourisme et d’amorcer une nouvelle page ✨️
Malgré cette histoire complexe et violente, Luisa nous montre toute la beauté et la résilience du peuple à travers les rituels et les connaissances indigènes, l’appropriation des espaces publics par l’art, la cuisine, les échanges... Nous arrivons dans le centre de la Candelaria et nous nous arrêtons devant un mural représentant le páramo, l’eau, la jungle et les montagnes : Bogotá avant son urbanisation. L’eau est omniprésente ici, et les terres sont fertiles aux abords de la capitale. On retrouve aussi le mythe de l’El Dorado : les colons vidaient les lacs pour trouver l’or que les indigènes y déposaient en offrandes aux dieux.
Nous terminons notre visite par le marché, où nous dégustons des fruits tropicaux : lulo, tomate de árbol, guanábana, multiples variétés de fruits de la passion... Luisa nous parle aussi de la chicha, boisson indigène de maïs fermenté utilisée dans les rituels, mais aujourd’hui proposée à tous les coins de rue. Son nom a été changé par les colonisateurs (car “chicha” signifie diarrhée dans une langue indigène), afin de la discréditer auprès de la population. Nous quittons notre guide en la remerciant chaleureusement : c’était un très beau moment. Tout le monde est un peu fatigué par la journée (et le décalage horaire !), mais nous poursuivons avec la visite du musée Botero. L’artiste a fait don de sa collection privée à la ville pour rendre l’art accessible à tous. Le musée est une jolie bâtisse coloniale, avec de magnifiques patios et fontaines typiques de l’Andalousie.
Nous nous dirigeons ensuite vers un restaurant qui propose le jeu du tejo, sport national colombien ! Le but : lancer des palets en fonte sur un parterre d’argile et faire exploser de petits sachets remplis de poudre explosive ! C’est très drôle : les Gardin contre les Creignou. Et nous finissons par l’emporter, pas peu fières ! 💪 Nous mangeons un bout au restaurant (pas le meilleur) avant de rentrer, tous bien fatigués.
Pour notre dernier jour à Bogotá, nous nous réveillons tôt et partons pour le Páramo de las Moyas. À 6 h 30, notre chauffeur nous attend pour nous déposer au départ du sentier. Après 40 minutes de route, nous y arrivons. Nous commençons la marche à 2 700 mètres : l’altitude se fait sentir. Chacun monte à son rythme. Les paysages urbains s’éloignent progressivement et nous découvrons les premiers frailejones, ces grandes plantes aux feuilles couvertes d’un duvet argenté. Elles sont essentielles à l’écosystème du páramo, car elles captent l’humidité des nuages et la transforment en eau, alimentant ainsi rivières et lacs. Le páramo est d’ailleurs considéré comme l’un des réservoirs d’eau douce les plus importants de Colombie, un trésor écologique unique au monde. Les paysages sont splendides. On sent un peu de fatigue chez les parents, on espère ne pas les entraîner dans quelque chose de trop difficile 😅 Mais tout va bien : nous arrivons tous en haut, à 3 300 mètres, avec une vue magnifique !
La redescente se passe bien, un peu plus lentement pour Isabelle, qui a glissé sur une pierre et s’est fait mal à la cuisse, heureusement sans trop dd gravité. Après cinq heures de marche, nous arrivons en bas, où notre chauffeur nous attend. Il nous dépose au restaurant La Nativa, un végétarien qui propose une cuisine ancestrale. On se régale : un almuerzo avec soupe, jus et plat. Repu·e·s, nous reprenons la route de l’hôtel, avec un arrêt à la boutique La Linterna pour montrer les belles affiches découvertes à Cali. Puis nous allons nous reposer. Malo part faire son dernier cours d’escalade.
Le soir, nous profitons d’un bon restaurant tous ensemble. Demain, nous prenons l’avion de bonne heure pour Pereira, dans la zone du café !Read more
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- Day 139–141
- September 13, 2025 - September 15, 2025
- 2 nights
- ☁️ 29 °C
- Altitude: 938 m
ColombiaPerímetro Urbano Santiago de Cali3°27’56” N 76°31’18” W
J120, Cali
Sep 13–15 in Colombia ⋅ ☁️ 29 °C
Alejo arrive nous chercher, le trajet se passe rapidement, fidèle à lui-même ! Nous arrivons à Cali à midi. Une bonne douche s’impose 🚿 Place à la découverte de la ville. Nous nous rendons à La Linterna, une imprimerie qui a conservé ses anciennes machines et utilise encore la technique de linogravure pour réaliser de magnifiques affiches colorées. Nous restons plus d’une heure dans la boutique, émerveillés devant les machines en action et les graphismes. Il y en a même une qui vient de Paris et qui date du XIXᵉ siècle ! Nous discutons avec un monsieur qui nous explique la technique : il travaille ici depuis 50 ans. On a envie de tout acheter 🤩
Ensuite, nous continuons à nous balader dans les rues de Cali. Le barrio de San Antonio est très sympa avec ses maisons colorées et son street art omniprésent. Ça monte et descend, avec de nombreux escaliers entre les rues. Nous faisons une pause café puis décidons de chercher un prof de salsa. Au détour d’une rue, nous tombons sur une école de danse – il y en a à foison ici. On questionne le professeur : c’est OK, rendez-vous pris pour ce soir à 19h30 ! En attendant, il nous conseille d’aller admirer le coucher de soleil depuis le parc Loma de la Cruz.
Nous y arrivons, l’ambiance est conviviale : de nombreuses petites boutiques vendent des souvenirs et les gens s’installent sur les murets pour observer les couleurs rougeoyantes du ciel sur la ville. L’heure arrive : c’est parti pour deux heures de salsa ! "1, 2, 3, suave (doucement), 5, 6, suave"… On s’applique, ce n’est pas évident, mais nous réussissons à enchaîner quelques pas. C’est vraiment sympa ! Nous reprenons deux heures de cours pour le lendemain, après tout nous sommes dans la capitale mondiale de la salsa 💃🕺
Il est déjà tard quand nous sortons du cours. Nous mangeons un burger dans un petit restaurant avant de partir pour une salsothèque : une discothèque dédiée uniquement à la salsa. Impressionnant ! Nous payons 30 000 l’entrée et découvrons une énorme salle remplie de danseurs. La musique résonne. Nous allons danser sur la piste mais Malo commence à se sentir barbouillé et faible, alors nous ne restons pas trop longtemps. Et ça ne loupe pas : dans la nuit, Malo a un pic de fièvre… Nous appelons le médecin de notre assurance, qui recommande de faire un test pour le paludisme par précaution et surtout de bien s’hydrater. Malo parvient à dormir et le lendemain, mission pharmacie. Heureusement la fièvre est redescendue, il se sent mieux, même s’il reste faible. Peut-être un coup de chaud ou une indigestion ?
C’est dimanche et difficile de trouver un laboratoire ouvert, on verra demain pour le test. Aujourd’hui, repos pour Malo. Dans l’après-midi, je décide tout de même de partir découvrir cette jolie ville. À pied, je rejoins le Río Cali et sa promenade qui longe la rivière. J’aime l’ambiance des rues et les peintures murales. On me demande encore une photo – on ne passe décidément pas inaperçue 😅 J’arrive au parc del Gato del Río, symbole artistique de la ville : un grand chat en bronze entouré de dizaines de sculptures de chattes colorées, toutes différentes. Ce lieu est un emblème culturel et une balade incontournable à Cali. Le matin, j’étais passée devant le parc de los Perros, rempli de sculptures de chiens!
Les habitants profitent du dimanche pour se promener le long de la rivière. Je repars ensuite vers l’hôtel en passant par le parc du Peñón, petit mais animé par de nombreux peintres qui exposent leurs toiles. Je termine ma balade au parc San Antonio, un vaste espace où familles et promeneurs se retrouvent. Je rentre ravie : cette ville continue de me charmer !
Au vu de l’état de Malo, nous annulons notre cours de salsa. De retour à l’hôtel, il semble aller un peu mieux, même si son système digestif reste tres fragile ! Nous préférons rester tranquilles et regarder un film, malgré un cabaret de salsa qui nous faisait de l’œil. La nuit se passe heureusement mieux. Le lendemain, un autre médecin prescrit un antibiotique. Pendant que je vais à la pharmacie, j’en profite pour passer chez une esthéticienne avec qui on discute bien : elle m’explique que la société colombienne reste très machiste, puis nous parlons d’éducation, de voyages et de partage... Un moment simple mais comme j'aime en voyage.
Malo reprend peu à peu des couleurs, mais la fatigue est toujours là. Impossible de trouver un labo qui fait les tests nécessaires à Cali, mais nous savons qu’à Bogotá ce sera possible. Nous décidons quand même de sortir pour qu'il profite un peu : retour à La Linterna, que nous adorons décidément. Puis nous nous arrêtons deguster un pan de bono, une petite brioche moelleuse au fromage typique de la région de Valle del Cauca : un vrai délice dont je raffole 😍 ! Nous passons ensuite par le parc des Chats, puis par une librairie avant de rejoindre le quartier historique. Il est minuscule, presque noyé dans l’urbanisation moderne, mais conserve encore de superbes bâtisses coloniales.
En taxi, nous regagnons l’hôtel pour préparer nos affaires. Direction le terminal de bus : départ à 20h pour Bogotá, où nous retrouverons nos parents respectifs le lendemain. Mais à peine sortis du terminal, le bus heurte quelque chose et son pare-brise se brise… Tout le monde descend ! Nous changeons de bus, finalement avec une heure de retard. Cette fois, c’est parti pour de bon : cap sur la capitale.Read more
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- Day 136–138
- September 10, 2025 - September 12, 2025
- 2 nights
- 🌧 29 °C
- Altitude: 13 m
ColombiaBuenaventura3°52’57” N 77°2’55” W
J118, ¡ Adios el Pacífico !
Sep 10–12 in Colombia ⋅ 🌧 29 °C
Il est temps d'entamer le chemin du retour ! Dans l'ambiance matinale du village, nous prenons un café entourés des habitants qui amènent leurs enfants à l'école. Ils portent des uniformes et je dois dire qu'ils sont très mignons, à peine réveillés, en petits carreaux et chaussettes hautes 🥰
Nous buvons notre café sans vraiment l’apprécier car, dans la majorité des petits cafés et restaurants locaux, il n’est pas très bon : trop sucré, trop infusé… Malgré le fait que les Colombiens soient producteurs d’excellent café, ils ne savent pas toujours bien le préparer !
Il pleut de nouveau. Nous sommes destinés à faire notre trajet en lancha sous la pluie 😅 On nous appelle : c’est l’heure ! Nous traversons la place, on enlève les tongs, les pieds dans l’eau, on donne notre sac au conducteur, il le glisse dans un sac plastique et c’est parti, on grimpe à bord. La lancha est bien chargée, nous payons tout de même 150 000 pesos pour le trajet. À côté de nous, un petit chiot tremble, secoué par les vagues. Il appartient à une famille ; finalement, le petit garçon le prend dans ses bras. Dans le bateau, malgré la pluie et le peu de place, les gens ne se plaignent pas ✨️ Après une bonne heure de lancha, nous arrivons à Nuquí !
Nous allons sur le port pour nous renseigner sur les bateaux à destination de Buenaventura. Les gens nous disent que le prochain ne part pas avant samedi… Mince, ça va être juste pour nous ! Option 2 : l’avion. On regarde, mais c’est tout de même plus cher et l’option bateau nous convenait bien. Bon, on va voir... Nous nous dirigeons vers Iracas del Mar où nous retrouvons Daisy. Elle nous accueille et nous dit qu’il y a un bateau qui devrait partir vendredi ; elle va s’en charger. Notre super Daisy à la rescousse ! Et en effet, après quelques coups de fil passés, nous avons un bateau pour vendredi. On est contents, ça va nous permettre de découvrir Cali deux jours avant le retour à Bogotá pour accueillir nos parents 🥰
La fin de journée se passe tranquillement. Il pleut, nous nous reposons un peu avant de profiter d’un bain malgré la pluie. Dans le village, nous tombons sur un monsieur qui fabrique des bijoux avec du fil de fer et des coquillages. J’ai trouvé un joli coquillage en me baignant à Playa Blanca et je voudrais en faire une bague. Nous allons donc le voir pour lui demander s’il peut la réaliser. « Avec plaisir », nous dit-il. Il nous propose un design et c’est parti. Il propose aussi à Malo de résiner deux graines de son bracelet, car son poignet commence à s’abîmer. Parfait.
Le lendemain, après le petit-déjeuner, nous retrouvons donc notre bijoutier de rue pour récupérer notre commande. On est contents, ça rend bien ! En discutant, il nous dit qu’un ami à lui fait un DJ set ce soir sur la place : « Venez, ça va être sympa ! ». Allez, pourquoi pas.
Nous allons ensuite manger des empanadas qu’on nous a conseillés, concoctées par Inès. Nous sommes accueillis par une dame qui parle fort et nous appelle, comme beaucoup ici, mis amores (= mes amours). Malheureusement, son stock d’empanadas est déjà épuisé, mais il lui reste des almuerzos ! Nous mangeons donc une soupe de poisson et le plat du jour. Repus, nous prenons la route du bateau pour acheter nos billets : 200 000 pesos, comme à l’aller. Le bateau semble plus grand et plus récent que le Pablo David. Avec le capitaine Marcelo, nous convenons d’un départ à 6h le lendemain, couplé à la marée haute. Nous pouvons dormir ce soir à bord pour être sûrs d’être sur place pour le départ.
Après de chaleureux au revoir à Daisy, sacs sur le dos, nous allons donc au bateau déposer nos affaires. Nous découvrons notre cabine. Les membres d’équipage, toujours assez taciturnes mais bienveillants, nous montrent notre chambre. Les lits sont un peu plus larges que sur le premier bateau, mais cette fois installés sur trois étages ! On choisit nos places et on repart pour la soirée.
Nous nous dirigeons vers le parc où, après un peu d’attente, un petit groupe de jeunes voyageurs et Colombiens installe des enceintes et lance la musique. Nous passons une belle soirée, à danser et à discuter. C’est chouette ! Nous rentrons de nuit au bateau, enjambons les gens qui dorment par terre en essayant de rester discrets (ça ronfle déjà, et pour certains, bien fort 😅). Bonne nuit !
Le lendemain, je n’arrive pas à sortir du lit pour voir le bateau quitter le bras de mer, mais Malo y va. À 6h, nous sommes partis. Nous nous arrêtons à Termales pour charger des cargaisons : cette fois, ce ne sont pas des caisses de bières pleines mais des caisses de bières vides, elles sont consignées ici. La journée se déroule tranquillement entre sieste, admiration du paysage et discussions avec nos voisins de chambrée. La nuit tombe, le bateau continue de ronronner. La mer est un peu agitée mais nous avançons sans encombre.
Nous arrivons vers 4h du matin à Buenaventura. Nous attendons 7h pour débarquer. Nous appelons notre fidèle pilote Alejo, qui vient nous chercher d’ici 1h30. En attendant, nous allons prendre un café au bord de la route. Un peu fatigués mais contents d’aller découvrir Cali ! Il faut quand même avouer que le Pacifique va nous manquer. On y serait bien restés des semaines, dans ce coin de paradis 🌊Read more
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- Day 134–136
- September 8, 2025 - September 10, 2025
- 2 nights
- ☁️ 27 °C
- Altitude: 6 m
ColombiaBahía Solano (Mutis)6°6’15” N 77°25’36” W
J116, El valle et les grenouilles
Sep 8–10 in Colombia ⋅ ☁️ 27 °C
Après une nuit bercés par la pluie ruisselant sur le toit en tôle, nous nous dirigeons vers le centre du village. Nous nous arrêtons dans une petite boulangerie qui semble être le point de rassemblement. Tout le monde y prend son café accompagné d’un petit palito de queso frit. Nous suivons le mouvement!
Nous déambulons dans les ruelles où les maisons, largement ouvertes, laissent voir leur intérieur : souvent très peu de choses, mais presque toujours une télévision trônant au milieu.
Nous approchons du Parc national naturel Utría, au cœur du Chocó. Nous arrivons sur une superbe plage de sable noir qui s’étend sur plusieurs kilomètres. Nous sommes seuls ! La marée basse permet aux motos de rouler sur la plage, nous en croisons quelques-unes. Nous profitons des belles vagues pour nous baigner et nous sauter dans les rouleaux.
Le parc fait partie de l’un des endroits les plus humides et riches en biodiversité au monde. Ici, la forêt tropicale descend directement jusqu’à l’océan Pacifique. On y trouve une mosaïque d’écosystèmes : plages de sable volcanique, mangroves denses, forêts de collines couvertes de fougères géantes et de palmiers, ainsi que des récifs coralliens. C’est un endroit où se croisent baleines à bosse, tortues marines, grenouilles tropicales aux couleurs vives, toucans et singes.
Le retour se fait sous une chaleur écrasante. Un petit pont perché au-dessus de l’eau nous permet de regagner le village. Nous allons acheter des fruits et légumes frais pour le déjeuner. J’en ai assez de manger frit, et il n’est pas facile de trouver de simples salades ici. Ça nous fait du bien ! 😅
Repus, nous retournons à la plage. Les vagues sont grosses aujourd’hui. Un peu fatiguée, je reste sur le sable tandis que Malo se met à l’eau pour surfer. Il en ressort ravi. En route maintenant pour la sortie « grenouilles » !
Nous retrouvons Mailer à l’hébergement. Nous lui montrons les vidéos de drone : il est content, tout comme sa sœur qui tient le logement. Nous enfilons des bottes et c’est parti. L’organisation n’est pas très carrée : nous ne savons pas vraiment où nous allons, mais nous commençons à être habitués à l’organisation colombienne 😅 Nous sommes un groupe de dix. Nous longeons la plage en escaladant les rochers, car la mer est bien montée. En même temps, nous profitons des superbes couleurs du coucher de soleil.
Puis, nous pénétrons dans la selva (jungle). L’air est extrêmement humide et la chaleur étouffante. Nous montons sur des chemins boueux, les yeux grands ouverts. La nuit tombe, et nous marchons quatre heures à travers la jungle. Nous observons des serpents, des grenouilles, des insectes. Nous avons même la chance d’admirer de minuscules champignons photoluminescents. La nature est magnifique.
La balade se termine en pirogue dans la mangrove. Le Chocó est d’une richesse incroyable en biodiversité, ses écosystèmes marins et forestiers sont spectaculaires : océan, mangrove, forêt tropicale humide. Nous remontons la rivière jusqu’au village. Nous avons passé un superbe moment, même si nous aurions aimé recevoir des explications un peu plus approfondies de la part de notre guide.
Fatigués, nous cherchons de quoi grignoter. Mais à 21h30, ce n’est pas simple. Malo trouve des fritos (empanadas et buñuelos à la viande), et moi quelques fruits. En rentrant, nous tombons sur un bar de jeux. On entend les dominos claquer et les cartes frapper les tables. Malgré la fatigue, cela nous intrigue. Nous nous arrêtons et découvrons un superbe jeu où il faut faire tomber cinq billes métalliques dans des trous et dans des bouches de grenouilles, el juego del sapo ! Le premier joueur à atteindre 2000 points gagne. Je remporte la première manche et Malo la seconde ! 💪
Nous rentrons nous coucher. Demain, retour à Nuquí avec la lancha de 7h.Read more





























































































































































































































































































































































































































































































































































































