• J28, Cap sur Canouan

    June 13 in Saint Vincent and the Grenadines ⋅ 🌬 28 °C

    On se réveille sur un mouillage toujours aussi venté ! 💨 On hèle le water guy, il s'approche de nous, s'amarre à Noam et nous fait les pleins de gasoil et d'eau.

    On part vers la terre pour faire deux ou trois dernières courses et prendre un bon petit déjeuner avant le départ. On en profite pour avoir un peu de connexion internet, appeler les parents, les copains et gérer quelques trucs au sujet de Vag'abond.

    Ça y est, nous sommes prêts, nous repartons à bord. Le ciel est gris, mais nous devons partir car nous avons 20 milles nautiques à parcourir et nous voulons arriver avant la nuit à Canouan. Il est temps de lever l’ancre ⚓

    Au moment de partir, Malo hisse l’annexe à bord, mais la filière qui entoure le bateau casse. On prépare une réparation avec une colle qui rigidifie le tout. Dans le même temps, un monsieur s'approche de Noam avec sa petite embarcation à moteur. Il vend des dents de baleine et d'orque qu'il achète aux pêcheurs, et sur lesquelles il dessine. Malo craque et achète deux belles dents — une vraie dégaine de pirate !

    Allez, il est temps ! 18 nœuds de vent nord-est établi, des rafales à 30 nœuds et de nombreux grains en prévision 🌧️ Nous prenons trois ris dans la grand-voile et un dans le génois. Nous partons sous une pluie torrentielle. On navigue presque à l'aveugle, mais le vent reste relativement stable. On enfile nos k-ways !

    Au bout de deux heures de navigation, le pilote automatique commence à avoir un comportement illogique. On le remplace, on espère que ce ne soit pas trop grave. Il nous soulage quand même pas mal à la barre sur les longues navigations...

    Ça y est, nous apercevons le nord de Canouan. Cette petite île (moins de 8 km²) présente de nombreux reliefs, et une végétation assez aride 🌿 On pose l'ancre à 18h. On reste à bord pour un peu de rangement du bateau et du traitement de photos.

    En sortant sur le pont, Malo s’émerveille : de nombreuses carangues tournent autour du bateau ! En effet, c’est impressionnant, il y en a énormément 🐟 Il sort sa petite ligne avec un hameçon. À peine le temps de frôler l'eau qu'il en attrape une première ! Ça le surprend, il en laisse deux s’échapper, mais la troisième ne lui résiste pas ! On la cuisine directement — difficile de faire plus frais.

    Le lendemain, nous observons de jour notre environnement. Je prends le paddle et vais sur la petite plage non loin du bateau. J’observe un petit bassin où il semble y avoir une récolte d’algues. Ici, ils en utilisent pour faire une boisson fermentée, le Seamos. Nous n’en avons pas encore goûté, mais il semblerait que ce soit très bon pour la santé.

    De retour à bord, on gonfle les blocs et partons pour une plongée 🤿 : 70 minutes à 16 mètres. Il y a de la vie : des balistes grises font les belles devant nos objectifs. Trois d'entre elles nous accompagnent tout au long de notre immersion, sûrement intriguées par un élément (le flash ?) ou peut-être dans un instinct de protection territoriale.

    Je ressors de l'eau frigorifié ! Il va falloir penser à une combinaison plus épaisse...

    À peine remontés à bord, on relance le compresseur pour regonfler les blocs. On profite d'une accalmie du vent. Un bloc gonflé, et nous mettons le moteur de Noam en route : nous souhaitons changer de mouillage ce soir car nous avons envie de découvrir une autre partie de l'île, plus accessible depuis le second mouillage. En dix minutes, nous y sommes. On termine de gonfler la dernière bouteille, on se prépare et nous allons à terre.

    C’est vendredi soir, la rue principale de Canouan est très animée. La musique résonne fortement, les gens sont assis de part et d’autre, boivent du rhum (c’est un rhum à 84° !! Ils n'ont même pas le droit de l’exporter), du Campari et des bières. On discute avec des locaux toujours très accueillants et sympas, mais on sent que l’alcool et le cannabis imbibent bien certains d’entre eux. Ils deviennent quelque peu difficiles à comprendre 😅

    On commande une pizza qui nous a été fortement recommandée par un équipage dud mouillage. En effet, nous ne sommes pas déçus : les pizzas sont très copieuses, on se régale 🍕

    On continue de discuter, on remarque les rues propres, avec de jolies peintures sur les murs. On comprend rapidement que tout a été reconstruit : Beryl a fortement impacté l’île. Tous nous en parlent...

    De retour à bord, on sécurise bien le bateau, car nous avons eu vent d’un voleur qui aurait tendance à visiter les bateaux pour dérober quelques billets 💸
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