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- Day 127–129
- September 1, 2025 - September 3, 2025
- 2 nights
- ☁️ 33 °C
- Altitude: 507 m
ColombiaVillavieja3°13’31” N 75°6’33” W
J109, Desert du Tatacoa
Sep 1–3 in Colombia ⋅ ☁️ 33 °C
Ce matin, le réveil sonne aux aurores. À peine le temps d’avaler un café que nous sautons dans une jeep. Nous partons pour Neiva. La jeep est pleine à craquer, mais nous réussissons à nous faufiler pour trouver notre place.
Depuis Neiva, nous reprenons un bus pour Villavieja, la petite ville aux portes du désert de Tatacoa. Malo, qui vient de Bogotá au nord du pays, s’arrête à Aipe où il prend une barge pour traverser le río Magdalena. Il fait chaud, une chaleur sèche, désertique !
Villavieja est mignonne, assez calme, nous sommes en basse saison. Rapidement, des conducteurs de tuk-tuk nous abordent. Après une rude négociation, nous partons pour Pisiloma, une piscine de boue et de sources naturelles. De l’eau en plein désert, c’est étrange, mais les nappes souterraines permettent d’alimenter de belles réserves 🤩
Après 30 minutes de tuk-tuk sur des routes caillouteuses, nous arrivons. Le paysage désertique commence à se dessiner : roches et cactus ! En arrivant, j’aperçois le bob rose (orange passé) de Malo : il barbote déjà dans l’eau en nous attendant ! Nous sommes ravis de nous retrouver 🩵 Ellyn passe l’après-midi avec nous avant de repartir pour Bogotá. Nous profitons de ces heures pour nous couvrir de boue, sécher au soleil et nous baigner. De vrais cochons ! Mais aujourd’hui, une fine pluie vient se joindre à nous, surprenante dans un tel endroit. Nous quittons Ellyn avec un grand câlin : à bientôt copine !
Avec Malo, nous poursuivons notre route. Nous avions négocié avec le chauffeur de tuk-tuk pour qu’il nous emmène jusqu’à notre hôtel : le Qi Bio Hotel. Pour 80 000 pesos car c’est très loin. Et en effet, la route est longue, nous allons vraiment au bout du désert. Nous traversons les deux zones : le désert gris, riche en phosphore, et le désert rouge, dû à sa forte teneur en fer. Les paysages sont lunaires, splendides.
Nous découvrons notre lieu de séjour pour les deux prochains jours. Nous sommes de nouveau très bien accueillis. Alexander tient cet endroit depuis 4 ans : avec un ami, il a construit des cabanes. Ici, pas d’électricité classique : uniquement du solaire. L’eau est traitée par phytoépuration et il a replanté beaucoup d’arbres pour améliorer le terrain. Fait de bric et de broc, mais avec beaucoup d’amour.
Notre cabane a même un filet pour observer les étoiles. Le désert de Tatacoa est réputé pour l’astronomie, on croise d’ailleurs plusieurs observatoires en se baladant. Grâce à l’absence de pollution lumineuse, le ciel est unique. Malheureusement, ce soir il est couvert. Mais la soirée reste belle : notre hôte est aussi cuisinier, il nous prépare un dîner superbe !
Le lendemain matin, après un excellent petit-déjeuner agrémenté d’un bon pan a bano (petit pain au fromage), Sebastián nous propose de nous descendre jusqu’au désert rouge de Cuzco. Il doit se rendre à Neiva pour un problème de batteries solaires, nous acceptons volontiers. En chemin, il nous raconte qu’il y a deux ans, il n’a pas plu pendant... deux ans ! La région, qui élève bovins et chèvres, a perdu plus de 15 000 bêtes à cause de la sécheresse.
Il nous explique aussi que son hôtel est situé en zone protégée : malgré ses efforts écologiques, il doit le déplacer ailleurs dans le désert. Un vrai défi. Mais il ne regrette pas : quitter son ancien travail de bureau à Bogotá pour ce projet fait sens pour lui. Ici, il est tour à tour constructeur, cuisinier, chauffeur… Il ne s'ennuie jamais !
Une fois déposés au désert rouge, nous commençons notre balade quand, tout à coup, je me rends compte que ma gourde s’est ouverte dans mon sac... de l’eau sur le drone de Malo ! Catastrophe ! Nous passons une heure, en plein soleil, à l’ouvrir, le sécher... et miracle, il repart. Ouf ! À peu près remis de nos émotions, nous découvrons ce désert magnifique : des cheminées rouges parsemées de cactus.
Après la marche, nous négocions la location d’une moto. Banco : une belle 125 jusqu’à demain midi ! Malo a le sourire jusqu’aux oreilles. Aucun de nous ne sait conduire, mais ici les routes sont vides, parfait pour apprendre. L’après-midi se passe à s’entraîner et à explorer le désert gris. Nous rentrons à l’hôtel en moto, fiers de nous. Malo est plus à l’aise que moi, j’appréhende encore un peu les routes caillouteuses 😅
Le soir, un nouveau repas délicieux nous attend. Le ciel, encore voilé, s’éclaircit un peu. Nous installons couette et oreillers sur le filet et passons la nuit à la belle étoile. Magique.
Le lendemain, dernière journée. Nous préparons nos sacs et partons en moto pour une dernière balade dans le désert gris. Nous croisons un vrai cowboy ramenant ses chèvres à l’enclos. Ici, chèvres et moutons s’adaptent bien à l’aridité. Le désert gris, un peu moins spectaculaire que le rouge, n’en reste pas moins superbe.
À midi, nous rendons la moto et allons déjeuner. Malo avait repéré un restaurant qui sert du cabri... et il n’est pas déçu ! La viande est excellente, même si les accompagnements laissent à désirer. Repu, il valide l’expérience.
Notre hôte vient ensuite nous récupérer pour nous ramener à Villavieja. Nous reprenons le bus pour Neiva en fin d’après-midi. En attendant, nous visitons le musée paléontologique. On y découvre de nombreux fossiles, dont une tortue de plus de 3 mètres ! Avant, le désert de Tatacoa était une lagune et une forêt tropicale. Difficile à imaginer. La zone est très prisée des paléontologues.
Le soir, nous prenons le bus de nuit pour Cali, capitale de la salsa ! Trois heures d’attente au terminal. Nous en profitons pour préparer notre itinéraire vers la côte pacifique. Je trouve un bel hôtel sur internet avec un numéro associé. Le propriétaire nous propose un bon plan : hôtel + bateau depuis Buenaventura. La plupart y vont en avion, mais nous voulons profiter de la route en bateau.
Cela nous tente bien, nous réservons. Mais pour payer, l’homme nous demande un transfert via la plateforme bancaire nationale. Nous avons déjà utilisé ce système pour d’autres paiements, alors nous faisons confiance. Mais peu après, il prétend n’avoir rien reçu et insiste pour qu’on recommence. Ça m’inquiète.
Pendant que Malo garde nos sacs au terminal, je retourne dans un bureau bancaire. La dame qui m’accueille comprend vite la situation : « Il essaie de te voler, il faut bloquer la transaction. » Elle appelle les services bancaires et nous réussissons à tout stopper ! Nous déposons une plainte pour récupérer notre argent. Jessica, cette employée, nous aide énormément. Nous devons maintenant attendre 5 jours pour espérer un remboursement 🤞
Quelle histoire ! Nous relativisons : ce n’est pas une énorme somme, mais on se sent bêtes. L’arnaqueur avait piraté le numéro de l’hôtel, avec photos et infos réelles… seul son contact était faux. Heureusement, nous avons réagi à temps.
Encore un peu secoués, nous montons dans notre bus de nuit. Onze heures jusqu’à Cali. C’est parti, à demain pour la suite des aventures !Read more

































