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  • Day 31

    J’ai un peu pleuré

    April 14, 2022 in Peru ⋅ ⛅ 18 °C

    Alala, le 14 avril, une journée riche en émotions, et c’est le moins qu’on puisse dire.
    Nous nous réveillons après 10h de profond sommeil pour petit déjeuner dans notre cabane Alcanaise. Dernier réveil avant une séparation pour vos lamas (gardez vos mouchoirs, nous nous revoyons dans 10 jours), nous fêtons ce doux réveil avec un petit déjeuner à l’anglaise (pain, fromage et les deux premiers œufs durs de la journée). Sur-proteinés et bien reposés, nous préparons nos petits sacs pour aller rendre visite au roi de Cotahuasi, j’ai nommé Felix Pepe, le directeur de l’association. Je tartine Meli de Biafine puis nous sortons de la chambre. Notre maman du moment nous regarde surprise, car nous n’avons pas nos gros sacs. On comprend alors qu’il fallait TOUT empaqueter car nous n’allons PAS repasser par Alca. Il est 8h50 et le bus part à 9h de la place. Nous voilà transformés et guerriers du sac à dos, 4 tornades bien rodées qui ont pris le coup de main. Meli et moi qui avons l’habitude de tout étaler sommes en mode panique pendant que les 2 autres qui gardent tout rangé sont pressurés tranquilles. La fourmilière s’active avec Marcia en cheffe d’orchestre, un gros câlin devant le bus et nous faisons coucou de la main depuis le bus à cette femme bienveillante qui nous a plus que chouchoutés. Ouf. Une mission rondement menée.

    Nous arrivons dans l’humble demeure de Félix où loge toute sa famille mais également 2 volontaires françaises. Elles ne sont là que depuis 2 jours alors on se la raconte un peu et on joue les connaisseurs en leur expliquant toutes nos aventures devant leurs yeux écarquillés. Ça fait du bien de parler français, et je me dis que Meli et Tom qui vont rester avec elles encore 1 semaine seront bien accompagnés (ils perdent un peu au change mais c’est acceptable). On range rapidement l’idée d’une sieste car nous avons une commande uber eats à satisfaire : récolter 50kg de carottes dans le champ de Félix. Après des énormes fous rires, on estime selon la technique ancestrale de la balance au bras qu’on a assez de carottes. Félix et son neveux portent chacun 25kg comme si j’en portais 1 seul, jusqu’à la maison.

    Après une belote d’adieux, je serre fort dans mes bras mes 2 lamas, rendez vous dans 10 jours pour de nouvelles aventures ! Après mille et une conversations philosophiques avec ma chère Emma, nous arrivons en lieu sain : la maison de la famille de Cotahuasi. Évidemment, ils nous servent un dernier repas (empanadas, avocats et Alfajor, soit la meilleure pâtisserie que je n’ai jamais mangée et qui vaut largement son apparition ici) puis je retiens mes larmes. Oui cette fois ci je les retiens, mais ce matin, lorsque Marcia nous a appelés après qu’on soit partis, la voix tremblante en nous disant qu’on allait lui manquer, je dois reconnaître que j’ai lâché une petite larme. Nous écrivons un long mot d’au revoir dans le cahier de Meylin, la maman.

    Armando et Leonardo, nos deux amis, nous accompagnent jusqu’au bus car ici, tout le monde il est beau tout le monde il est gentil. Sur le trajet, nous avons rencontré un petit garçon qui m’a beaucoup touchée. Il est venu nous voir sans aucune timidité en nous demandant si nous pouvions parler dans notre langue, d’où nous venions, et plein d’autres questions dont les réponses l’époustouflaient plus les unes que les autres.

    Fin du chapitre Cotahuasi pour Emma et moi qui rejoignons Fabienne, Capucine et Agnès dès demain ! Et nous avons un cadeau pour elles…une tarte aux pommes faite maison !

    S’en est suivi 8h de bus ou plutôt de cauchemar, odeur de vomi, grosse envie de pipi et pleurs à tout va…une nuit magique s’annonce.
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