• Tom NGUYEN KIM
  • Emma Ška Le Naingard
  • Méli Bernard
  • Julie Lombart
Mar – Jul 2022

On se Pérou

Voyage voyage de Emma Meli et Tom aux fins fonds de l'Amérique du Sud Baca selengkapnya
  • Awal trip
    15 Maret 2022

    Le jour de gloire

    15 Maret 2022, Peru ⋅ 🌧 9 °C

    Les glorieux étudiants grenoblois sont arrivés dans Paris, depuis quelques jours un peu d'appréhension, un peu d'excitation, et beaucoup d'inconnues pour nous 3.

    Aujourd'hui c'était concours de sac à dos le plus lourd. Méli s'impose haut la main avec un sac à 14 kilos. Tom et Emma les pros du voyage n'ont des sacs que de 11,8 kilos (fastoche). Après beaucoup de détente petit coup de stress car nous avons embarqués en dernier.

    Préparez vous, la smalama vous emmène vers Lima, arrivée 17h20 durée de vol 12h, pensez à attachez vos ceintures.
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  • Lima nous voilà

    15 Maret 2022, Peru ⋅ ⛅ 22 °C

    Arrivés à l'aéroport, nous avons directement pris un taxi (dédicace a notre chauffeur Eduardo, fan d'Ariana Grande) en direction de notre hôtel Pariwana dans le quartier chic de Lima: Miraflores.
    Pendant le trajet, on a aussi eu le droit à un coucher de soleil magnificooo sur le Pacifique ☀️
    Pas de minute à perdre a l'hôtel, on pose les bagages et on part arpenter les rues.
    En voiture, ça klaxonne dans tous les sens et les chauffeurs indiquent leurs directions par des signes de main. Dans le quartier, on nous salue et on nous invite dans les restaurants, il faut avouer que nos dégaines de touristes ne trompent pas 🥲
    On se décide pour un restaurant à côté du parc de Miraflores, on organise le lendemain puis on rentre a l'hôtel.
    Ce soir, c'était fiesta sur le roof top mais c'est bien la première fois que les trois lamas n'étaient pas de la partie pour festoyer. On part plutôt se mettre dans nos lits très heureux et motivés pour attaquer la journée de demain 💪
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  • Première journée péruvienne

    16 Maret 2022, Peru ⋅ ⛅ 23 °C

    Malgré une courte nuit (tout le monde debout à 7h avec le décalage), nous sommes tous bien reposés. Le voyage a été fatiguant pour nos petits corps d'enfants.
    Nous décidons de nous rendre sur la terrasse commune de l'auberge, étonnamment calme. Il fait déjà très beau et chaud.
    Nous partons ensuite destination le parc des amours. En ville c'est grand soleil mais sur la côte il y a un épais brouillard, Emma la météorologue de l'équipe nous explique que c'est dû au choc de température entre le continent et l'océan. Le parc longe la côte, on y trouve de nombreuses mosaïque très colorées.
    On repart en ville pour ne pas rater l'heure de restitution de nos clés à 11h.
    Ensuite nous partons direction le bus pour Paracas. On traverse Lima avec nos gros sac à dos car la station est à 1h de marche de l'auberge. C'est le premier vrai test des sacs sous le soleil et ils pèsent bien leurs poids ^^
    On traverse divers quartiers (résidentiels, commercial, économique et des parcs).
    On arrive finalement au point de rendez-vous avec quelques litres d'eau en moins. On monte dans le bus qui n'ont rien à voir avec les bus français (QUEL CONFORT).
    Le paysage sur la route de Paracas est très désertique, on peut voir quelques passages de verdure mais globalement le climat semble très sec. D'un côté du bus, on peut voir la cordillère des Andes et de l'autre le Pacifique, de quoi ravir tout le monde.
    Sur la fin du trajet on se rend compte que certains ont la peau un peu rougi. Étrange ? Serait-ce les premiers coups de soleil ? Oui oui ! Tom s'en sort sans aucun coup soleil quel champion !
    On arrive sans encombres à Paracas et on rejoint notre auberge Kokopelli (qui est très sympa) pour apprécier un coucher de soleil sur la plage.
    Aujourd'hui très peu de repas la peur est là, on se regarde les yeux dans les yeux qui va attraper la tourista en premier. Vous le saurez très prochainement.
    Ce soir, les lamas se réveillent : c'est parti pour une soirée pisco sour et karaoké ! 🎤
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  • Ballestas sans angoisses

    17 Maret 2022, Peru ⋅ 🌙 20 °C

    A la nuit tombée, nous nous sommes donc laissés séduire par l’ambiance sympathique de l’Hostel « Kokopelli ». Au programme : dégustation de Pisco, tissage de lien avec un serveur très loco ainsi que le show de notre binôme internationales du karaoké Tomeli. De quoi glousser quelques minutes. De petits extraits soignés vous serons communiqués.

    Aussitôt levés, nous voilà entourés par un petit déjeuner au delà de nos espérances. Ensuite on se met en route pour la première activité de la journée. Ce fut l’occasion de vivre notre première entourloupe Péruvienne. Un charlatan aux cheveux longs nous ayant vendus des places pour aller visiter les fameuses îles Balletas (Gallapagos du pauvre pour les non sachants) avait omis de nous préciser une partie du prix. Mais la Smalama ne se laisse pas abattre par ce premier bizutage et apprécie pleinement tout ce qu’a à offrir ce lieux : méduses de l’envergure de nos coups de soleil de la veille, un cours de natation de maman Otaries à son bébé, un crew de pingouins et biens d’autres oiseaux dont nous n’avons pas pu retenir les noms.

    De retour sur la terre ferme, nous décidons de nous enfoncer dans les quartiers les moins touristiques de la ville sous les recommandations de notre ami de Paracas, Emanuel. Ceviche a gogo, poulet au four, salade d’avocat locaux... tout ça pour le modeste prix de trois euros et peut être une bonne tourista en cadeau. RAS pour le moment. On prend goût à l’ambiance loin des touristes alors on se perd dans la ville durant une bonne partie de l’après midi. Des quartiers très pauvres du coté des terres, et des villas paradisiaques au bord de l’eau. Les dures conséquences des tsunamis qui ont touché la cotes.

    L’équipe termine sa journée par un petit smoothies après toutes ces émotions. On rencontre alors un deuxième serveur de l’Hostel très sympathique, Christopher Colomb, décidément beaucoup de personnalités dans cette petite ville de Paracas...
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  • Entrée plat désert 🏜️

    18 Maret 2022, Peru ⋅ ☀️ 24 °C

    Deuxième jour à Paracas, c'est l'heure de participer à la deuxième activité touristique de la ville: el Parque natural sur la presqu'île. Attention: les lamas vont se transformer en chameaux aujourd'hui 🐪
    On abandonne nos fidèles sacs à dos dans un local ouvert à tous, est ce qu'ils seront toujours là ce soir? Réponse dans le prochain épisode.
    On choisit l'option la plus aventurière dirons-nous et on part dans le désert avec trois vélos et 4 litres d'eau. Que dis-je des vélos, des vrais bolides : des pneus usés, une fourche rouillée, des freins qui couinent et des vitesses qui ne passent pas en bref le rêve de tout bon cycliste 😍
    Anecdote : Vicsi la loueuse de vélos nous a pris pour des frères et soeurs. Apparemment, avoir tous les trois le même sac à dos Decathlon est signe de fraternité. 👫
    Première étape : le poste de garde, on se demande quelle sera l'entourloupe cette fois-ci ! 4 hommes nous arrêtent, on les salue comme a notre habitude avec notre fameux : "Hola" (celui qui trahit le plus vite nos origines). La tension disparaît tout d'un coup et les gardes sans hésiter nous parlent de Mbappé. Tom qui a potassé le football péruvien enchaîne directement sur un joueur de l'équipe nationale, ce qui a l'air de les enchanter.
    Et c'est parti pour 30 km sous le soleil (on a mis de la crème solaire papa maman ne vous inquiétez pas). On admire le paysage désertique, les eaux turquoises et le sable rouge de la Playa Roja.
    Emma avec ses yeux perçants repère même des dauphins en train de se régaler dans un banc de poissons. 🐬
    Plus qu'une grosse montée qui nous vaut quelques litres de sueur et nous voilà arrivés à la Playa de la Mina. Beaucoup de monde sur le plage mais on profite tout de même d'une baignade bien méritée et d'un pique nique dont Cyril Lignac serait fier : chips de patate douce, petits pains, avocats locaux et thon
    Sur le chemin du retour, on a le droit à deux petites chutes : Tom et Emma qui ont voulu goûter au goudron péruvien. Rien de cassé, pas de panique.
    On rentre a l'hôtel Kokopelli, nos sacs sont toujours bien au chaud étonnement. On a rendu les clés ce matin mais on passe quand même incognito dans l'hôtel pour une petite baignade dans la piscine avant de partir.
    Au Pérou, c'est tranquilloooo, il ne vaut mieux pas être pressé. On monte dans notre bus pour Ica avec 1h de retard. Direction Huacachina, l'oasis réputée de la région. 🏝️ On en profite pour faire sécher les maillots dans le bus.
    Et on signe ce soir la première négociation de l'équipe : un taxi pour 10 soles au lieu de 15, on est pas peu fiers 👌 Le chauffeur Luis est devenu notre bestie.
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  • Pisco salto dodo

    19 Maret 2022, Peru ⋅ ⛅ 27 °C

    Ce matin nous sommes donc à Huacachina. C'est un minuscule ville aux portes du désert de sable et au coeur d'immenses dunes. Pour ce premier samedi péruvien on se permet un réveil plus tardif, histoire de récupérer de cette folle première semaine.
    A Huacachina le changement d'ambiance est assez brutale, la ville est très touristique et a une vie nocturne agitée (sûrement parce que c'est le week end). D'ailleurs on dort dans une auberge très festive il y a beaucoup de chambres, une grande piscine, un DJ et un tatoueur derrière un des bars (assez cocasse). On a même droit à des tubes français : bande organisée, Angela et j'en passe (coucou papa et maman pour les références). On décide de quitter assez vite cet endroit parce que nous on est des vieux râleurs.

    On prend donc à reculons un taxi assez douteux. Je prends la plaque d'immatriculation en photo et je lance l'itinéraire sur Google Map histoire de vérifier le trajet. On doute un peu de tout pour le moment. Au final le taxi se révèle gentil on discute de ses enfants de foot (merci le ballon rond) et je lui apprends quelques phrases de lover qu'il me demande ("tu es l'amour de ma vie" "je t'aime à la folie"), très intéressés par la séduction ces péruviens.
    On a rendez-vous dans la ville de Ica pour une dégustation de pisco y vino offerte par un péruvien, Christian, rencontré sur internet. On doute un peu de cette proposition mais il est recommandé par des voyageurs. Au pire on est 3, on a des gros muscles (surtout Méli) et on sait se battre (surtout Emma), moi je suis juste le cerveau de l'équipe ^^

    Quelle rencontre ! Il nous amène dans un bar où il est serveur et apporte différents pisco et vin.
    On passe un super moment il présente les différents pisco et vin, les cépages, et nous apprend comment dire santé en espagnol et en quechua (Tomaiquay !). Le pisco c'est un alcool fort de raisin entre 35 et 40 degrés, le vin n'a rien à voir avec le vin français il est de couleur marron et est très sucré avec un goût de fruits secs et de miel (MIAAAAM)
    Avec Emmanuel on discute beaucoup de ses rencontres, des différents étrangers qu'il a pu héberger ou aider. C'est super on rigole bien il a l'air passionné et est très protecteur envers nous.

    En sortant du bar on est un peu groggy (merci l'alcool à midi) on déambule dans la ville sous la chaleur écrasante de Ica. On se pose à l'ombre dans un parc et là un mouvement de révolte frappe alors le groupe. On décide de se remotiver direction Huacachina et ses dunes. En 30 min on fait des courses pour manger le soir on recontacte le taxi de la veille Luis qui a un plan pour nous et qui nous amène gratuitement à Huacachina et on se retrouve à bord d'un buggy dans le désert.

    On rencontre alors Javier le conducteur et ça a pas l'air d'un rigolo. On s'accroche avec de solides ceintures sans trop comprendre pourquoi et c'est parti. On se met traverser le désert de long en large, à monter les dunes et à les descendre à toutes vitesses, c'est fort en sensation ! Crois moi mon pote ça dépote. On mange plein de sable c'est super.
    On s'arrête en haut d'une dune avec un super point de vue. Javier sort alors des snowboard. C'est parti pour une session de sandboard. On descend des grandes pentes allongés sur une planche. On mange encore plein de sable ça croustiiiiille.
    On finit ensuite par s'asseoir pour observer le coucher de soleil.

    Maintenant direction Ica pour prendre le bus. Petit coup de stress quand on se rend compte que la réservation n'a pas fonctionné. Au final il reste pile 3 place dans le bus. On monte dans le bus il est quasiment vide ahah.
    Dans le bus une véritable chaîne de production de sandwich se met en place. On coupe l'avocat à droite, on tartine le thon à gauche on lave les carottes dans le fond. Des vrais fourmis.

    Après ce bon repas on s'endort et on se réveille à Nazca. À l'arrivée on erre de fatigue jusqu'à l'auberge. On se retrouve dans une quartier sombre. Une large porte en métal s'ouvre et là un mamie, sa fille et sa petite fille nous attendent. Elles nous amènent dans notre chambre où on profite d'une douche bien méritée pour se désabler. Il est déjà minuit et c'est l'heure d'aller au lit.
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  • Dépaysement puissant 🏺

    20 Maret 2022, Peru ⋅ ⛅ 27 °C

    Après une bonne nuitée dans cet hostel familial de Nasca, Maribelle nous explique toutes les possibilités pour pouvoir observer les fameuses lignes de Nasca. Pendant ce temps c’est sa petite fille de 8ans, Eila, qui s’occupe de photocopier nos passeport comme une cheffe. Une ambiance très réconfortante dans se quartier assez pauvre mais typique. Cet ambiance nous intrigue alors on décide d’aller se promener dans la ville. La ville est très pauvre, beaucoup de maisons sont encore en construction mais malgré tout les habitants semblent joyeux. On passe à côté de maisonnettes où des locaux festoient. D’autres traversent le fleuve en voiture et même en scooter !! Décidément ces Péruviens n’ont peur de rien... Nous sommes bien loin du tourisme de masse de Huacachina. La chaleur accablante nous pousse à nous diriger vers le musée archéologique Antonini où on y découvre de premières informations sur les lignes mais aussi une momieee. On en apprend un peu plus sur les cultes des peuples incas.

    Après tant de sérieux, nos estomacs crient famine. On peine à trouver un petit coin de verdure pour s’abriter du soleil. La chaîne du sandwich reprend de plus belle. On sent néanmoins que nous ne sommes pas forcément les bienvenus ici. Un vieux péruvien nous fait gentillement signe qu’il faut partir. Un jeune nous propose de la drogue. La poubelle sent le vieux phoque. On se remet en chemin pour rejoindre notre guide de l’après midi Royère, un fan de musique Reggaeton pas très bavard. Nous voule en tuktuk de luxe. On traverse alors des déserts, des zones très vertes, on s’arrête pour grimper des miradors et également dans la maison de Maria Reich, une chercheuse qui a dédié 40ans de sa vie aux mystères des lignes de Nasca. On finit la journée par un petit tour au planétarium dans un très bel hôtel de la ville. Edgard nous amène alors dans une salle où il nous projète de façon très artisanale un film expliquant les différentes théories des géologues. Ensuite on sort pour observer le ciel étoilé avec lui. On apprend de nouvelles constellations et on voit la grande ours, beaucoup plus grande qu’en Europe ! Pendant la visite, on rencontre un Français, Charlie, qui a déjà voyagé au Chili avant de venir et Pérou et qui est très surpris par le tourisme depuis qu’il est arrivé. On partage un repas et un Pisco Sour avec lui. On parle beaucoup de cinéma puisqu’il est cadreurs à Paris. On a même le droit à quelques ragots sur Daniel Auteuil, Nicolas Bedos Doria Tillier, Guillaume Canet. Ça croustille ! Méli nous livre que ça a toujours été son rêve de travailler dans le cinéma.

    On se dirige ensuite tous les quatre vers le bus de nuit pour Arequipa. 11h de bus nous attendent. Tom n’a pas fermé l’œil, notre première victime de la tourista semblerait-t-il... :( Méli n’a pas non plus vécu sa meilleure nuit, la pire de sa vie me dit-t-elle au réveil. Pour ma part une nuit plutôt qualitative, quand même interrompue par les sursauts du bus qui prend des virages à toute vitesse. La Smalama n’est pas au summum.

    Nous voilà à 2400m ! Les 10 marches de l’hostel nous ont vite calmés. La ville semble très différente de Nasca et Ica...
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  • Aussitôt vu, aussitôt mangé 👀

    21 Maret 2022, Peru ⋅ ⛅ 19 °C

    Que dire d'une journée après une nuit de 10h dans un bus? On pourrait croire qu'elle ne soit pas productive mais détrompez vous les loulous! L'équipe a encore de l'énergie à revendre. Malgré un genou à terre pour le soldat Tom, nous avons poursuivi nos découvertes péruviennes dans notre nouvelle étape : la ville d'Arequipa.
    Pendant que Tom récupère sa nuit et concocte un petit montage vidéo de notre première semaine, Emma et moi décidons de partir arpenter les rues de la ville blanche du Pérou. On l'appelle comme ça pour les bâtiments qui sont construits avec les pierres blanches volcaniques de la région.
    On se balade à la recherche de bons plans pour nos deux prochains jours dans la ville. L'objectif : faire des petites activités autour de la ville pour s'acclimater à l'altitude et on repassera par Arequipa plus tard pour faire un trek. On a une réputation de lamas à tenir !
    On est pas peu fières de nos petites trouvailles avec Emma. Au programme des deux jours : rafting, las Salinas et la ruta del sillar. Ne vous inquietez pas vous découvrirez bien vite ce qui se cache derrière ces noms barbares.
    On continue notre petite balade à la recherche de (roulements de tambour) un fil pour tendre le linge! Visiblement c'est un trésor encore plus difficile à trouver que l'or inca parce qu'on a demandé environ 4 fois notre chemin pour en trouver avec pour indication à chaque fois : "c'est à deux blocs en bas". Alors soit on a vraiment pas compris le concept d'un bloc de maison soit on nous a menti à chaque fois. Je pencherais pour la première option je vous avoue 😬
    On croise aussi dans les rues de la ville notre premier lama avec Emma! Un bébé lama blanc avec une dame en habits typiques, on ne s'attarde pas trop car on sait bien qu'on devra payer pour prendre une photo ou caresser la bête, un peu étrange comme première rencontre de lama.
    Sur le retour vers l'hôtel, un monsieur m'a proposé de me nettoyer les chaussures, il a beaucoup insisté jusqu'à se baisser vers moi. ça aurait presque pu me vexer (elles sont si sales que ça mes chaussures?!) Mais la scène était quand même cocasse, on a bien rigolé.
    Bien errintees de notre aprem, on s'est accordé un petit goûter avec Emma, des pâtisseries péruviennes plutôt très bonnes 😋
    De retour à l'hôtel, on prend une boooonne douche bien méritée et on file au bar pour prendre nos verres de bienvenue offerts (on allait pas rater ça !). Tom reste raisonnable avec un petit thé 🍵
    Et nous voilà finalement avec notre nouveau copain Charlie dans un (très) bon resto d'Arequipa spécialiste de la viande cuite sur de la roche volcanique. Au menu, de l'alpaga (et oui il est temps de s'aventurer hors des sentiers battus). On s'est ré-ga-lé. On vous laisse admirer les "accessoires" auxquels on a eu le droit
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  • Des lamas propres mais sur le flanc 😴

    22 Maret 2022, Peru ⋅ ⛅ 15 °C

    Bonjour à tous, l'enfant prodigue est de retour. N'écoutez pas les on dit des derniers articles j'étais seulement en retraite spirituelle. Mes chakras sont maintenant parfaitement alignés avec mon moi intérieur (par moment mon ventre n'est pas totalement alignés🤮).

    Jamais 1 sans 3 comme dit le fameux proverbe. Je me lève ce matin et mes deux amies semblent avoir elles aussi un mal de ventre. On décide donc d'être plutôt calme pour cette journée. Au petit déjeuner on tente avec Emma l'infusion de maté de coca. Elle aurait des vertus pour le mal de l'altitude et les maux de ventre. C'est assez doux.

    Les filles me proposent un tour de ville digne des meilleurs guides inca et tout ça pour la modique somme de 0 sole. ¡Que suerte! (Quel chance pour les non hispanophone). La ville est beaucoup moins chaude et je dois dire que c'est plutôt agréable

    On se rend en fin de matinée au monastère Santa Catarina en plein coeur de la ville. Fondé en 1579, c'est le plus grand monastère du monde (2 hectares), tellement grand qu'il y a même des rues. C'est une vraie ville dans la ville. On arpente les rues et les patios peints tantôt en rouge tantôt en bleu, un véritable spectacle pour nos petits yeux (je vous laisse admirer les photos). On visite les différents pièces de vie des nonnes : leur chambre, le lavoir, les cuisines, le réfectoire... Les filles sont à la limite de vouloir s'engager pour rester. J'arrive à les raisonner et on repart vers l'auberge pour une étape laverie.

    En attendant la fin de notre machine, on décide d'aller manger. Il est 15h30. À la bonne heure ! On cherche donc un petit restaurant assez simple avec du riz pour les ventres fragiles. On trouve notre bonheur : petite assiette de riz avec galette de lentilles et de quinoa pour les filles et poulet pour moi. Simple mais très bon. Les filles reprennent une infusion à la coca. Ça y est on est accro.

    Après ce menu qui ferait rougir les chefs étoilés français (coucou Philippe Etchebest) on part se balader autour de la plaza de Armas (la place centrale dans les villes péruviennes). Les bâtiments en pierre volcanique blanche sont magnifiques. On souhaite rentrer dans l'église la plus connue de la ville. Vous me connaissez je suis un peu dévergondé et mon short aguicheur ne plaît pas aux vigiles qui me refusent l'entrée. Misère c'est encore plus dur que de rentrer en boîte de nuit à Lyon, qui l'eut cru ! Les filles visitent rapidement et me rejoignent. Elles me disent que je ne rate rien, elles savent me rassurer.

    La mission séchage est lancée. Je répète la mission séchage est lancée. On se retrouve avec tout notre linge mouillé et à devoir le faire sécher dans l'auberge car on a décidé de ne pas le faire sécher à la laverie. On tend alors un fil entre 2 portiques. C'est un peu l'attraction tous les gens qui passent nous remarquent. Mais à cette heure, plus de soleil plus de vent on est un peu dépité ...

    Avec Meli on part faire des petites courses pour le soir et pour la journée de demain.

    C'est la première fois qu'on cuisine au Pérou au menu du soir : petite salade de céréales d'Asie accompagné de son poisson océanique et brocoli, en bref riz thon brocoli (pour les ventres vous suivez toujours ?)
    je n'ai pas trouvé le moyen de rendre gastronomique le brocoli.

    On part ensuite ranger nos affaires et au lit demain réveil à 5h45 pour découvrir les alentours de Arequipa.
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  • Julio l’escroc au grand coeur 🦩🦩🦩

    23 Maret 2022, Peru ⋅ ⛅ 25 °C

    La chambre de la team rocket est assez agitée en ce petit matin de mars. Certains de nos compagnons de nuit partent pour le canyon de Colca, d’autres pour le trek du volcan Pitchu pitchu. Pour notre part nous pensâmes avoir opté pour une option tranquila à basse altitude. Mais que nenni, nous voilà embarqués pour une ascension à 4500m. Erreur de la part du binôme ouvreuses. Youp.

    Nous montons dans le 4x4 de Julio un peu agacé par notre retard. On rencontre alors nos amigos du jour deux Français partis trois semaines à l’assaut des terres Péruviennes du sud. A peine rentrés dans la voiture Julio me demande un peu agacé de le payer. Je sens rapidement que ce personnage va être difficile à défroisser. On sort rapidement d’Arequipa pour découvrir des paysages verdoyants. On s’arrête à un premier point de vu pour observer le volcan Misti, dégagé à souhait de tout cumulus. Merci au levé anticipé à 5h30.

    Vu qu’on ne passe pas deux jours sans se faire biquouner, au premier stop, Julio s’approche de nous. Apparement il manque une partie du payement. Comme nous avons vérifié deux fois avec ma compatriote de galère Mélich, nous nions cet affront. Un peu effarouchée pour ma part par cette ultime truanderie, c’est notre avocat traducteur Tomish qui prend le lead de l’échange. Nous avons alors droit à un strip tease, digne du fameux tube « You Can Leave Your Hat On », censé nous démontrer qu’il n’a pas caché le billet dans ses chaussettes. La tension monte un peu. Heureusement notre force douce, que dis-je, notre Bouddah entre en scène. Mélish dis à Julio qu’il doit y avoir un malentendu mais qu’on veut passer un bon moment donc nous verrons ça plus tard.

    On repart de plus belle pour découvrir le fameux lac « Las Sallinas » et ses flamenco à gogo. Julio nous dit que d’ici un mois ce lac sera asséché et l’étendue sera assimilable au fameux désert de sel d’Uyuni. Whaouuu ! On se ballade pendant une heure tous les trois dans le calme de la plaine. C’est magnifique et apaisant.

    On retourne dans la voiture pour se diriger vers un troupeau d’Alpaga qu’on pouvait apercevoir au loin. Julio nous aide à différencier les Lamas des Alpagas avec les formes de ces mains (Cf photos 🤌🏼 ) Il nous apprend que les Lama et les Alpaga sont des animaux domestiques et ne vivent jamais de façon autonome. Finalement ce sont un peu nos moutons Européens. Nous avons pu observer des Vigognes, c’est un peu comme des lamas mais sauvages. Leur laine est très convoité puisqu’un poncho de leur pelage coûte 400€. Et oui messieurs dames, on se les arrache au portillon. On reste bouches bées quelques dizaines de minutes avec nos amis les Français face à ce spectacle de camélidés. Ils ne semblent pas dérangés par notre présence (les alpagas, pas les Français).

    Vous l’aurez compris, malgré nos différents avec ce bon vieux Julio, il nous donne les anecdotes les plus croustillantes de la région. Des secrets de mamies concernant les plantes médicinales les plus secrètes jusqu’à la vie intime de chaque Alpaga. Il a une sacré culture. Hop hop hop pas une minute à perdre, on grimpe dans el coche et on entame le retour. Méli échange avec Julio. Ils parlent du danger des taxis dans les villes très touristiques du Pérou. Julio nous raconte que beaucoup de taxis n’ont pas de permis. Il arrive même que certains taxis amènent des touristes dans les Favélas les laissant « sin zapatos ni cellular ». C’est la « Rolleta Russa » d’après Julio. C’est rassurant. On traverse des quartiers très pauvres à l’entrée de la ville.

    Nous avons à peine le temps de se faire des sandwichs que nous voilà déjà repartis pour la visite de la carrière de pierres volcaniques ainsi qu’un très beau canyon rojo. On sympathise avec le jeune guide Franco avec qui on chante des musiques locales. Méli nous fait une pirouette dans le canyon, rien de cassé. Des Péruviens nous aident à remonter la bête.

    On finit la journée par la construction de cairns sous un beau couché de soleil. Méli fait le voeux que la tourista nous quitte. Tom souhaite ne plus se faire arnaquer par les Peruvianos.

    PS1 : Pour les curieux de l’estomac, ça ira mieux demain comme on dit.
    PS2 : Finalement on a pas payé la différence de prix !
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  • Retraite montagnarde

    24 Maret 2022, Peru ⋅ ⛅ 21 °C

    Les lamas se réveillent de bonne heure aujourd'hui pour accueillir un nouvel élément dans la troupe : le lama Julie Lombart qui nous vient tout droit de Nice ☀️
    Avec Emma, on récupère le colis à l'aéroport d'Arequipa, petit plus pour la vue magnifique sur les volcans de la ville. Notre chauffeur est super gentil! Tellement gentil qu'on en a oublié de lui demander son prénom, on l'appelera le chauffeur de taxi gentil. Vous avez compris il était gentil et surtout bavard. Sur la route du retour, on papote de tout et de rien. Il adore voyager et se prélasser dans l'herbe le midi pour manger. Il nous avoue aussi avoir un faible pour les brésiliennes qui sont d'après lui très sociables 🤫 on quitte le chauffeur de taxi gentil et on prend le temps de se poser a l'hôtel.
    Et oui le grand départ pour Cotahuasi c'est déjà ce soir ! Oui oui vous avez bien compris, encore une nuit dans le bus, prions pour que le dieu du roupillage soit clément avec nous 🙏
    Avant de partir, la fourmilière s'active, d'un côté Tom boucle un dossier de candidature pour l'école (toujours très sérieux le petit), on se concerte pour retirer le cash nécessaire pendant un mois dans la cambrousse, je bataille avec ma banque pour avoir accès à mon identifiant bancaire.
    Finalement, on part dans les rues d'Arequipa pour retirer l'argent dont on vous taira le montant 💸
    Un monsieur à l'air plutôt intrigué par les retraits de Tom aux distributeurs mais heureusement il s'enfuit bien vite quand la sécurité arrive pour ouvrir le deuxième distributeur (ma carte bleue avait été avalée 🙄)
    Julie, soucieuse de ne pas subir les mêmes déboires que nous avec une tourista, est très précautionneuse. Elle prend le temps de faire son baptême de fabrication d'eau : une pastille, 1L d'eau, 30 min et hop finie la déshydratation.
    Après des courses de dernière minute, on rentre a l'hôtel. Toujours pareil, repos et bouclage des détails pour partir serein à Cotahuasi.
    Un mystère rôde néanmoins. Toute la journée, on croise des gens avec un curieux accoutrement : un t shirt de foot blanc et rouge. Nos petits cerveaux de lamas finissent par comprendre qu'un match se profile ce soir et pas n'importe lequel! Pérou vs Uruguay pour savoir qui participera à la coupe du monde 🏆
    On dit au revoir au petit bougre Gaby qui a été très accueillant durant tout notre séjour et on prend le taxi direction le bus et une nuit de rêve on espère 😍
    Pendant un mois, on va avoir treees peu de réseau et pas de wifi 😬 on vous donnera des nouvelles dès qu'on peut les amis 😉
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  • Cristian, 3 ans.

    25 Maret 2022, Peru ⋅ ⛅ 18 °C

    Réveil dans le bus à 3h du matin, ça picote les yeux après cette nuit sous le chauffage à 30 degrés et les virages de la montagne. Néanmoins il y a des fauteuils convertibles en lit dans le bus, on a donc fermé l’œil 1 ou 2 secondes. Juan le valeureux est venu nous chercher à l’arrêt de bus et nous a emmenés à pied chez lui, une maison avec une grande cour intérieure et beaucoup de plantes. Pour le moment les doudounes sont bien rangées, ici vos 4 lamas préférés sont en mode crème solaire, chapeau et t shirt. Tom a sa propre chambre avec une déco jeu vidéo et grosses voitures. Emma, Meli et moi sommes dans une autre chambre avec une déco sur le thème de maquillage : vous l’aurez compris, la mixité c’est pour plus tard. On dort très très bien.
    Petit déjeuner à 9h, c’est le festin : gâteau au chocolat, fromage, pain traditionnel, et surtout des avocats excellents. C’est Dieu qui donne comme dirait Felix Pepe.
    On retrouve d’ailleurs Félix Pepe la star du canyon et aussi le directeur de l’association avec qui nous étions en contact en France. Ses premiers mots ? « Tom, tu es moins gros ce que je pensais! ». On a bien rigolé avec lui et une mamie qui habite dans la maison. Il nous a raconté le programme des futures semaines pendant qu’on s’accrochait bien fort pour comprendre leur espagnol plutôt rapide. En gros : on va aller chaque semaine dans un village différent. Apparement, tous les dimanches il y a match de foot (la deuxième religion) et on va aller supporter les enfants, on a déjà hâte de voir l’ambiance.
    Après une douche chaude (Grâce aux panneaux solaires) on va se balader dans le village. Dans les rues de Cotahuasi déambulent les femmes en vêtements traditionnels et tout le monde nous regarde. Pas de doute sur le fait qu’on soit 4 touristes.
    C’est la sortie des classes, les enfants nous disent bonjour timidement et on leur fait de grands sourires.
    On rencontre Jessica, une maman qui nous remarque et nous propose tout de suite d’entrer chez elle pour voir sa terrasse et sa maison. C’est en travaux mais la vue est à couper le souffle, la nature entoure le village et est prépondérante. Elle nous explique beaucoup de choses sur la ville et on retient dans les grandes lignes qu’il y a un point de vue. Je pense qu’on a dit « oui » à beaucoup de ses questions sans les comprendre. Elle nous ouvre la porte vers le jardin et l’aventure commence.
    D’abord on croise deux chevaux qui ne bougent pas d’un seul poil à notre arrivée. On doit traverser la rivière pour retourner sur la route principale du village depuis le jardin. On marche dans de hautes herbes toutes douces, c’est paradisiaque. Enfin paradisiaque jusqu’à ce qu’on tombe nez à nez avec deux chiens visiblement pas d’accord pour qu’on empiète sur leur propriété. Personnellement, j’ai agi avec beaucoup de réflexion : une course rapide en arrière ! Tom Meli et Emma ont eux pris leur temps et ont reculé doucement, ce qui nous a sauvés. Demi tour, puis après un âne et un autre chien, on retrouve notre chemin.
    Lorsqu’on rentre à la maison, on tombe sur Cristian, le fils de 3 ans, à croquer. Il fait le timide environ 15 secondes puis ne nous lâche plus, pour notre plus grand plaisir. Tom a joué à Mickey pendant de longues (voire très longues) minutes, et je dois dire que l’imitation était d’un réalisme exceptionnel.
    On commence à se demander si ils vont nous préparer à manger pour le midi. Les minutes passent puis les plats arrivent : il ne s’agissait pas d’un repas mais d’un autre festin! Bouillon aux pâtes, frites, poulet, concombre et tomates, on repart en roulant.
    On a difficilement marché jusqu’au fameux point de vue dont on a pas été déçus. En rentrant on a rencontré des femmes qui vendaient des gâteaux dans la rue, mais ceux ci n’ont pas fait l’unanimité parmi nous…
    Emma a pris une douche froide, mais uniquement parce qu’elle ne savait pas régler l’eau chaude.
    Enfin, on est rentrés et notre pote Cristian de 3 ans nous attendait pour jouer. Vers 19h30, du thé et des morceaux de gâteau nous attendaient sagement sur la table, accompagnés d’énormes empanadas. Nous n’arrivons même plus à rouler alors nous allons ramper de la table à nos lits.
    Bonne journée et bonne digestion à tous !

    Signé le dernier lama

    PS : peut être pas de nouvelle demain à cause du possible manque de réseau
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  • Je suis passé à la radio

    26 Maret 2022, Peru ⋅ ☁️ 9 °C

    Aujourd'hui j'ai 23ans. Par où commencer je ne sais pas trop.

    Cette année pas de fête ni de dizaine de messages.

    Quel drôle de jour pour se couper de tout réseau et de toutes relations extérieures que le jour de son anniversaire. C'est un peu comme le premier jour du reste de ma vie (même si je vais rentrer en France ahah). On se rend compte de l'amour qu'on porte à nos proches et de tout ce qui est futil. Preuve en est, le petit message d'anniversaire de ma mère que j'ai reçu dans le bus m'a fait versé des petites larmes. A cet instant je me suis senti vraiment loin de mes proches. Heureusement je suis avec 3 vraies amies.

    Mais quelle journée d'anniversaire ! Le cadre est posé on se retrouve au fin fond d'un canyon (qu'on ne sait même pas placer sur une carte) après avoir fait 1h de cheval avec 2 locaux Juan et John. Cet instant équitation est une première pour moi et quelle première fois (la peur était présente mais on s'habitue vite). Nous voilà dans deux familles Emma et Julie chez Juan et Meli et moi chez John. Quel dépaysement ! Les commodités sont très sommaires et on se sent vraiment à la campagne. Pas de réseau pas de douche et pour la cuisine c'est casserole sur feu de bois. Il y a un enclos avec des cochons des poulets des chevaux des dizaines de cochons d'Inde et des milliers de mouches dans la maison qui est très très simple (murs en pierre toit en tôles)
    Pourtant les gens sont adorables John a une petite famille charmante. On mange (en quantité astronomique) et on rigole beaucoup. J'utilise l'expression "de puta madre" ça a l'air de les faire beaucoup rire. Au programme c'est travail puis en fin d'aprem c'est direction les baños pour se baigner
    On va après manger, jouer au volley avec Jennifer la fille de John sur le terrain du village. C'est assez original il y a des moutons sur le bord et le père tond les chevaux de l'autre côté.

    Ensuite direction les taureaux avec Meli pendant que Emma et Julie vont récolter des kilos et des kilos de patates. Je me retrouve à tenir un taureau par les cornes avec une corde dans un champ pendant que John le traite contre les mouches. A tout moment j'ai l'impression que le taureau peut m'arracher les bras ou venir me chatouiller avec ses cornes. On leur donne ensuite à manger puis on rentre direction les baños qui se révèle être l'heure de la douche. On marche avec John et Meli sur un petit muret pendant 15 min. C'est peu rassurant à notre droite c'est un rivière avec beaucoup de courant. Nous voilà au baños on retrouve nos sudistes préférées. Il y a en plein milieu d'un canyon un bain avec de l'eau très chaude qui descend de la montagne c'est assez irréel. On se savone les aisselles en ayant une vue digne des meilleurs kohlanta. On se rend compte de la chance qu'on a.
    La nuit tombant on rentre tous chez John qui a invité les filles pour mon anniversaire.

    C'est parti pour une folle soirée. John qui a l'air d'avoir un profond amour de la cerveza nous ramène quelques bouteilles de bières. On arrose le sol de bière (c'est la tradition) et la soirée est lancé on mange on boit et on rigole beaucoup les deux parents ont l'air très amusé par notre petit quatuor. Tout semble si sincère si honnête il n'y a vraiment aucune arrière pensée comme si 6 bons amis se retrouvaient. La radio locale tourne en fond et il vient une idée à la maman. On va annoncer mon anniversaire à la radio au début j'y crois très peu puis ils ont l'air d'être très sérieux. 10 min plus tard mon nom passe à la radio la prononciation est hasardeuse (NEUGUYEN) mais on rigole encore beaucoup. Ensuite la radio passe la chanson que j'avais choisi et on se met à danser avec Emma et Julie sous les rires de la famille. Quel soirée d'anniversaire !
    On raccompagne ensuite les filles chez elles qui m'offrent un cadeau que je n'avais pas anticipé, un petit bracelet avec une boussole pour ne pas perdre le nord.
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  • Une goulée et passe à côté

    27 Maret 2022, Peru ⋅ ⛅ 20 °C

    Le lendemain matin, Juan est Veronica sont levés à 5h. Pour leur défense, ils se sont couchés à 20h30. A 8h, c’est parti pour un petit déjeuner d’enfer mais quand vous lisez « petit déjeuner », vous pensez mal. Au menu riz, frites, tomates, et poissons. Tout ça dans la même assiette Olééé. Les estomacs post tourista on du mal à suivre la cadence. Pour vous donner une idée c’était un peu ambiance du film de « L’aile ou la cuisse » où la dégustation matinale devient une sorte d’épreuve, pour ne pas dire torture.

    On part ensuite rejoindre Tom et Méli sur la place du village. On a à peine le temps d’échanger sur nos festins respectifs qu’un curieux monsieur nous alpague en nous disant qu’on va aller récolter des « Tunas ». Nous n’avons même pas le temps d’accepter que le gus engage déjà le pas dans un petit sentier du village. Sans trop hésiter on le suit, pensant qu’il voulait nous montrer comment pêcher. Notre españolo brancolo nous a encore joué des tours. Les « Tunas » sont enfait des fruits très goutu situés au sommet de cactus. Je vous laisse voir dans les vidéos le majestueux déhanché d’Eduard pour ramasser ces fruits.

    De retour sur la place, c’est parti pour une heure de bus. Et quand je dis bus, vous pensez mal. Bref ne pensez pas trop. Ce tuktuk de compet et voué à nous amener aux Olympiades du dimanche où tous les villages du canyon se rencontrent. Pas sûr que l’on y arrive vivant... Hoplé, toute l’équipe de foot est avec nous. Les paysages sont magnifiques, on monte en altitude.

    On arrive sur le terrain et on se fait accoster par tout un tas de personnages, vieux comme jeunes, nous proposant de l’Arequipeña, la bière locale. La tradition est de boire, puis de passer la bouteille. Très buracho friendly. On croise Félix Pépé, le directeur de l’association, qui nous présente sa famille et nous sert un cocktails constitué de Pisco et de fruits. Un délicieux breuvage je dois dire. On croise un deuxième locale qui, lui, ne semble pas vouloir nous laisser nous échapper ainsi sans avoir goûter sa bière. On lui demande s’il pratique un quelconque sport cette après midi. Il nous répond fièrement que c’est un joueur de foot et qu’il occupe plus précisément le poste de « boracho  ». Vous l’aurez compris, le post de celui qui a plus d’un coup dans le nez. Les équipes cubis de l’E3 n’ont qu’à bien se tenir.

    Ça chatouille les narines. C’est mon indicateur pour savoir que l’on est a plus de 4000m. Eh oui rien que ça. Veronica nous fait visiter le village et nous passons un moment chez sa marraine qui nous sert de la chicha de mais blanc. Non recommandé pour vos papilles. Le sevrage des appareils électroniques se passe à merveille néanmoins nous ne pouvons pas en dire de même pour le sevrage des « Dulces ». Julie et moi sommes cruellement en manque de choses sucrées à se mettre sous les « chicos », comme le dirait notre bon vieux coloc (Gauthier salaud on sait que tu ne lis pas nos findpinguins). On se fait alors un petit plaisir lors d’une courte halte. Le nombre de gâteaux a perdu notre marchande péruvienne, on l’aide alors à calculer la note. Il y a désormais plus de dulces dans notre sac que dans le le village entier de cotahuasi ohoho.

    On retourne ensuite supporter l’équipe de notre village. Roulades de joueurs à gogo qui nous valent le gloussement de toute la plaine. Très moqueurs ces spectateurs Péruviens. Pendant ce temps on discute avec la fille de la famille de Tom et Méli. Elle a un bébé de deux ans. On lui demande son âge, elle hésite un bon moment, puis nous dit qu’elle a 18ans.
    Ici ils ne savent pas trop où est la France, quelle langue on y parle, on est bien dépaysés. Ils ne voyagent pas dutout, ils sont allés dans peu de villes du Pérou.

    Il est 18h. Nous voilà embarqués dans le bus retour avec l’équipe du village qui a gagné son match. Autant vous dire que l’ambiance est au rendez-vous. Tom et moi faisons la connaissance avec un certains Luis beaucoup trop buracho pour notre nivel d’espagnol. Mais on rigole bien. Pendant ce temps un péruvien s’endort sur Méli, d’alcolemie. On rigole encore bien. Il est 18h30. Nous croisons un cheval au galop sur la route. Le bus s’arrête au beau milieu de nul part. Certains descendent mais le bus ne redémarre pas. Quelques minutes dans le noire dans le silence puis les voilà de retour avec des litres d’Arequipeña à la main. C’est reparti !

    De retour au village, on mange avec la famille. On passe un moment très sympa, Juan veut écouter des musiques Françaises. On lui fait écouter des morceaux d’Indochine, seuls morceaux encore disponible sur nos téléphone. Notre famille part se coucher à 20h30. On décide alors de rejoindre Tom et Meli. Nous voilà embarqués dans des ruelles où à chaque porte sort une horde de chiens. Heureusement la famille nous a appris la technique du ramassage de cailloux qui les effraie. Ça en dit long sur leur traitement des chiens dans le village. Au dessus du lit de Tom et Meli, de petits animaux circulent. Selon Tom c’est un Cuye en mission secrète pour sauver les autres cochons dindes emprisonnés.

    Bilan de la journée : ajout au CV du skill sait interagir avec des chiens Péruviens très vilains. Avec plus de sérieux, je crois que l’on se trouve dans l’un des rêves les plus fous de mon grand frère. Une vie très simple en autosuffisance totale où l’on mange les produits que l’on cultive, où l’on construit les maisons en pierre et en terre, où l’on produit zéros déchets (oui oui le chien mange même les os du poulet. Crack crack) et le clou du spectacle où la douche se fait dans des bains naturels collectifs en pleine nature. C’est magnifique et je crois que nous nous sommes accoutumés aux milliers de mouches qui nous entourent.
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  • Ciment et féculents

    28 Maret 2022, Peru ⋅ ☁️ 12 °C

    Antabamba, 7h58, un petit déjeuner tout en légèreté comme d'habitude : des pâtes accompagnées de leurs patates et de leur riz avec quelques haricots pour la verdure. Un plat "tourista friendly" qui nous donne quand même mal au ventre tellement les assiettes sont chargées.🤰
    D'ailleurs, petit point intestin. Le transit de tout le monde est régulé 🥳
    Après ce petit dej de vainqueur, on part aider Emma et Julie chez Juan pour l'atelier construction de mur en pierres. On a clairement pas l'expertise du chef qui sait exactement où vont les pierres. On s'applique, on y met de l'énergie et surtout on rigole. Juan nous prend en photo au travail, il a l'air content de nous.
    11h, c'est la pause, on se sépare pour aller manger. Plus rien ne nous étonne, sur le chemin du retour, on croise un taureau noir sur la place du village qui se balade tranquillement.
    Notre maison s'est vidée pour la semaine : Lili la maman et Jennyfer la fille sont parties dans le village du Puyca pour travailler à l'école. Après manger, on s'accorde une "power nap" comme dirait Tom, histoire de se remettre d'aplomb. 😴 On retourne chez Juan et on remet nos gants qui sont déjà bien usés après seulement une matinée de travail.
    Les filles nous disent que Juan comptait sur Tom pour portait une pierre qui doit peser le triple de son poids. Certes c'est le macho (ici ça signifie "le plus fort") du groupe mais bon quand même on aimerait bien qu'il reste parmi nous le bougre.
    Et c'est parti on s'active! A gauche, on a Tom la betonneuse qui nous mélange la boue et l'eau bien comme il faut. A droite, Julie l'experte eau du groupe remplit des sceaux au ruisseau, Emma la déclouteuse arrache un a un les clous des planches comme si c'était du beurre. Trop fastoche! Et moi l'éponge du groupe je lave les planches dans le ruisseau.👷🏻👷🏻‍♀️
    Julie se tente à la betonneuse mais envoie de la boue dans l'oeil de Tom, on désinfecte au plus vite. Décidément, aujourd'hui tout le monde lui en veut.
    On doit mettre fin à la construction à cause de la pluie. Ça fait trois semaines qu'on en avait pas vu et je dois dire que ça commençait presque a manquer à la nordiste que je suis.
    On se motive à aller aux banos pour une douche bien méritée. On est seuls là bas, on peut profiter à 4 de ce moment de détente avec la pluie et la forêt brumeuse en vue. On rentre au village dans nos familles respectives. Avec Tom sur la route de notre maison, une musique se met en route. Le genre de musique qu'on entend dans les films d'horreur et qui fout les petoches. Alors tels de courageux torreadors, on accélère et on rentre au pas de course dans la maison de Jon.
    On passe une petite soirée bien tranquille avec Vieri, le fils de 1 an qui s'occupe de l'animation.
    Comme tout bons retraités, dodo à 21h après une bonne petite soupe 👴🏻👵🏻
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  • Pas de poissons pas de poissons

    29 Maret 2022, Peru ⋅ ☁️ 29 °C

    Oyé oyé ! Chers tous, grande nouvelle aujourd’hui dans la commune d’Antabamba. Emma et moi avons eu le privilège, que dis-je, l’honneur, de manger un petit déjeuner NORMAL ! J’ai cité : pas de riz, pas de pâtes et pas de patates. Messieurs dames, des petits pains avec de l’avocat, du fromage, et du café !
    Et tenez vous, la suite de la journée n’est pas moins exceptionnelle.
    Vers 8h00, grand départ pour une nouvelle activité, la colonie de vacances s’essaie à la pêche ! Il faut noter que Juan et Veronica demandent souvent si Tom vient participer lorsqu’on va travailler, Emma et moi. De plus en plus chaque jour, nous constatons qu’il y a une marge de progression concernant la vision de la femme, même si chez nous Juan cuisine très souvent. Néanmoins cela ne les empêche pas de nous donner du travail difficile! Bref. D’abord, une heure de marche pour arriver à la cascade qui nous fait de l’œil depuis notre arrivée ici. Nous sommes tous époustouflés par ce paysage indescriptible, et pour l’occasion nous prenons même des selfies avec Juan avec qui nous sommes de plus en plus proches. Sous le soleil et la bonne humeur, on commence à pêcher dans un endroit paradisiaque. Il ne manquait qu’une chose pour que ce soit parfait : des poissons. Apparement un pêcheur plus matinal que nous est passé par là. Persévérant, Juan le boss utilise un grand filet et nous arrivons à choper 9 poissons, nettement moins qu’espéré. Ah non, 8 poissons parce que le chien en a dévoré un. Sur le retour, nous devons retirer nos chaussures pour marcher dans l’eau glaciale, j’ai cru perdre mes pieds de la même façon que Tom a cru perdre sa gourde dans le fleuve (spoiler alerte Meli l’a récupérée). A ce moment, ce ne sont pas mes pieds qui choisissent les pierres, mais bien les pierres qui choisissent mes pieds. Un peu d’équilibrisme et beaucoup de rire plus tard, on arrive à la casa.
    En début d’après midi, Tom et Meli apprennent qu’un petit taureau de Jon s’est noyé à cause de la pluie. Nous séchons nos larmes et allons nourrir les vaches de Veronica. Luna et son petit, Camilla et la vache sans nom nous permettent de vivre un moment des plus romantiques, entre vue sur les montagnes et grosses bouses bien fraîches. Mmmh…
    En rentrant, le vrai travail commence. Nous sommes missionnés depuis plusieurs jours de cuisiner un gâteau. Veronica et Juan ont tout prévu et sont minutieusement allés chercher les ingrédients, eux qui ne savent pas pâtisser ni utiliser leur four. Nous commençons à cuisiner sous l’œil attentif de Veronica qui a prévu de nous faire un gâteau à son tour dans les prochains jours. Le gâteau cuit 1h45 à la place de 45min comme indiqué dans notre recette, le four n’étant pas particulièrement performant. Nous nous retrouvons à 6 (vos 4 lamas, Juan et Veronica) autour de la table avec un gâteau comme seul repas du soir. Oui, nous mangeons du poisson frit au petit déjeuner et du gâteau au dîner. Le gâteau à la banane est accompagné d’un jus violet avec 20% de maïs et 80% de sucre qui nous coupe le foie en deux. Ce soir a toute son importance pour les péruviens dont l’équipe de football dispute un match décisif pour la participation à la coupe du monde. Ils ont gagné et nous avons bu du vin. On se rend compte que nos hôtes sont très généreux et font tout pour nous faire plaisir. On mentionne le fait qu’on apprécie le pain et le lendemain nous en mangeons. Plus les jours passent et mieux nous nous sentons dans cette maison qui nous paraissait trop rustre au début.

    PS : Emma a perdu son chapeau mais le voisin l’a rapporté, elle était très très contente.
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  • La chance sourit aux audacieux

    30 Maret 2022, Peru ⋅ ⛅ 8 °C

    En cette veille de jour saint, le soleil est au rendez-vous. Aujourd'hui avec Meli c'est mission se débarrasser des centaines de mouches dans notre chambre. C'est un franc succès.

    Après cette bataille direction les courses, mais attention on est loin des courses françaises. Pour acheter un paquet de levures et des bananes accrochez vous bien c'est 2h de marche. La joyeuse troupe accompagnée de Verónica, alias Vero pour les intimes, s'en va donc en direction d'Alca un village plus gros. On découvre sur la route le stade de Antabamba je vous laisse apprécier la photo.

    Sur le chemin Julie se sent pousser des ailes et dans un élan d'incompréhension remet sa carte sim française dans son téléphone. Ne me demandez pas pourquoi je ne peux toujours pas vous expliquer. Grand bien lui fasse puisqu'au fin fond du Pérou il y a du réseau free. Malheureusement dans toute cette agitation elle en perd sa carte péruvienne mais ne s'en rend pas compte. Je pose le décor la carte est perdue, on ne sait où, sur un chemin en Cailloux, au creux d'un canyon, où les seules habitants sont des vaches et des moutons.

    Arrivés dans Alca c'est mission trouver un peu d'internet pour charger un max de séries et trainer sur Instagram euh pardon...pour rassurer les proches (foutu correcteur d'orthographe). À notre plus grand désarroi aucun péruvien n'est prêt à nous aider sur ce coup là pourtant on ne passe encore pas inaperçu (je commence à me prendre pour une star). Les filles partent acheter les quelques articles dont nous avons besoin. Au même moment ma grande audace me chatouille. Je tombe sur un wifi avec code (dénommé 123456) je tente au hasard le code 123456. Alléluia le code est bon ! Je transmets l'info aux collègues on échange rapidement avec tout le monde (désolé ceux à qui j'ai pas pu répondre).

    C'est parti pour le retour avec pour mission chercher un carte sim dans un canyon péruvien (je remixe les expressions). Décidément la chance semble être de notre côté aujourd'hui puisque Véro retrouve la carte alors qu'on commençait à désesperer.

    Après manger Julie et Emma se lancent dans la finition du mur. De notre côté c'est écossage de haricots séchés pour les cochons. On met bien 2h pour tout faire en compagnie de Grace la belle fille de John. Sois disant elle met 30 min elle, nos mains usées ont du mal à y croire.

    On part ensuite couper de l'herbe pour les cochons d'Inde. En tant que bon gentleman je me propose pour ramener le sac énorme d'herbes. Quelle idée ! Le sac pèse un âne mort. On redescend par des petits chemins en cailloux. Dans un élan de confiance c'est la chute. Vous me connaissez je suis un vrai chat, aucune égratignure même pas dépeigné. Heureusement le sac a amorti ma chute. Grace est plié de rire et se cache même pour rigoler pensant que je suis gêné. Si seulement elle savait...

    Ce soir c'est banoooos. Ça commençait à sentir le cochon français dans les chambres. Tout le monde est bien heureux de cet instant savonette.
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  • 👀 Œils pour œils, cornes pour cornes 🌘

    31 Maret 2022, Peru ⋅ ⛅ 21 °C

    Ici, on ne sait jamais trop quel jour on est. Pourtant ce matin, lorsque je me réveille à 4h30 (pour des raisons de petites commissions, ne pensez pas que je me suis acclimatée au lever type agriculteur) je sais pertinemment que nous sommes le 31 mars 2022. Un très beau spectacle étoilé s’offre à moi pour ces premières minutes d’anniversaire. Je pense ensuite à ce que font mes proches à cet instant. Rapide calcul, 4h30+7, il est 11h30 pour eux. Eh oui 2 ans de prepa scientifique pour ce genre de prestation.

    On se réveil à 8h sous le doux timbre de voix de la galina, la poule. Il y en a une qui est bien décidée à me faire ma fête aujourd’hui. Veronica m’a préparé mon petit déjeuner préféré d’ici : galettes de quinoa sur leur lit d’avocat.

    Tom et Méli nous rejoignent dans la cuisine quelques temps après puisque nous sommes missionés de réaliser des cookies pour ce soir. On rend nos hôtes un peu accros aux sucres parce qu’on en a marre d’être les seuls camés du village. Tom et Méli me souhaitent un joyeux anniversaire youpi. Méli me connaît bien et sait que je fais parti de la FFG (Fédération Française des Gourmands). J’ai donc la joie de découvrir des friandises toutes droit venues de France dans ses poches. Quel régal. Trêve de bavardages. C’est parti pour un ultime combat contre l’armée de mouche. Tom et Méli se font piquer par une drôle de bête. Mais notre troupe est coriace. On s’en sort indemnes et avec trois sortes de cookies à la clé : certains à la banane, d’autres au chocolat et d’autres bananes choco.

    À midi, on mange que toutes les trois avec Julie et Véronica. C’est l’occasion d’avoir une discussion très intéressante sur le machismo. Elle semble avoir beaucoup de recule comparé aux autres personnes du village avec qui on a pu discuter. Elle regrette de ne pas avoir eu une présence féminine dans son enfance.

    L’après-midi, on partage un moment dans la famille de Tom et Méli. Ils racontent qu’un peu plus tôt, ils sont allés traire là vache Negrita. Au vu de la vidéo, je peux vous dire que c’est un... franc succès. Ne manquez surtout pas cette performance. Au milieu du ramdam du petit Vieri, on écoeute des pois tout l’après midi, pour le plus grand plaisir des cochons qui se regalerons avec. Dans un élan de bonté, Grace me prête son téléphone pour quelques minutes afin de pouvoir appeler la France. Quelques courtes minutes d’échanges avec ma Maman et mon Frère. Malheureusement, mon papa et ma sœur sont de sortie à l’étranger, je ne pourrai pas discuter avec eux... ni avec mes grands parents et mes amis d’ailleurs. On se rattrapera dimanche. 🌸

    Au plus grand étonnement des villageois d’Antabanba, nous partons pour une 4 ème douche de la semaine. En arrivant, on constate que les bains sont presque vides. Aïe caramba. Ayant investi 15min de marche, on décide de quand même se trempouiller dans le peu d’eau qu’il y a. Le bain est beaucoup plus chaud que d’habitude, c’est dur d’y rester, notre pouls s’emballe.

    Les palpitations de nos cœurs n’étaient pas au bout de leurs peines. En avant pour le retour, nuit noire, frontales greffées aux fronts (Merci Papa pour ce super spot que dis-je phare de noël). Après quelques minutes de marche, des yeux brillants se dessinent dans la nuit, un peu trop écartés à mon goût pour deviner un visage humain. Des cornes se dessinent. Nous voilà face à un torro en bon point. Une seconde plus tard, nous voilà plus que deux avec Tomish la biche. Nos deux acolytes ont détalés dans la pampa. Mon petit doigt me dit que c’est là que l’on voit les vrais Cotahuasiens. En réalité, nous avons affaire à deux mal voyantes qui n’avaient aucune idées de la posture du torro hormis notre cri « oh pu*** un torro ». Nous ne leur en tiendrons pas rigueur par conséquent. D’autant plus que je n’ai pas eu une grande utilité dans la suite des évènements. Tom a sorti le fameux « Ch ch ch » de Yon qui dompte des torro toute la journée. Et hoplé le tour était joué. C’est dessuite moins impressionnant.

    De retour à la maison, on s’étonne du repas qui nous est servi. Ce soir ce n’est pas repas sucré mais bien un entrée plat dessert. On mange une très bonne viande autour de beaucoup de rigolades, de vins et de bières. Ici, ils ne boivent jamais de l’eau pure. C’est la course à la boisson sucrée. On a d’ailleurs goûté à un fameux mélange dont ils étaient très fière, préparer bien vos papilles, coca bière. C’était pas si mauvais je dois avouer. Pendant la soirée on échange notamment sur les traditions de noël qui se révèlent plutôt dures à expliquer. In fine, ils pensent que l’on mange un tronc d’arbre en dessert et du gras d’oie en entrée. Je ne suis pas sûr qu’ils viennent passer un noël en France un jour...

    On termine la soirée dans la chambre de Julie et moi avec Tom et Méli. A travers des devinettes alambiquées, je comprends que je vais être gâtée par ces trois zigotos et que cette année, mon anniversaire risque de se prolonger sur quelques jours. Quelle drôle de journée pour un anniversaire.
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  • Rapatriement

    1 April 2022, Peru ⋅ ☁️ 14 °C

    Mauvaise nouvelle aujourd'hui, une nouvelle qu'on ne souhaitait pas vous annoncer. Malheureusement, c'est le genre de choses qui peuvent arriver quand on part comme ça a l'autre bout du monde. On se rend compte qu'on était peut être pas prêts pour cette expérience. Mais un accident est vite arrivé... Oui oui, ça nous fait mal de vous l'annoncer mais Meli n'a déjà plus de dentifrice.
    On vous laisse le temps de digérer cette triste nouvelle, nous avons déjà contacté nos assurances qui ont tenté de tout mettre en place pour un rapatriement express.
    Nous sommes donc navrés de vous souhaiter un joyeux "Poisson d'avril" ou plutôt "Pescado de abril" puisqu'on commence a être bilingue. On va enchaîner tout de suite avec le vrai Pingouin du jour comme dirait Sylvia, la maman de Julie. 🐧
    Journée classique a Antabamba aujourd'hui. Ce matin, c'était session éceutage des haricots dans les deux maisons. Après le repas du midi, Emma et Julie ont suivi l'atelier "pâtés de sable" enfin plutôt "pâtés de ciment" pour la construction du mur de Juan et Veronica. 🧱 Voyez plutôt la beauté de l'oeuvre. Elles en sont très fières et pensent même à ouvrir leur propre entreprise de BTP qui s'appellera "BTP bras cassés"
    Pour Tom et moi, c'était randonnée touristique. Yon nous a montré les coins parfaits pour des posts instagram imbattables et des photos de profil dont tout le monde rêve. Il nous a laissé sur un rocher et a continué de crapahuter tel un chamois pour récupérer des vaches un peu trop aventurières qui risquaient de tomber dans la montagne.⛰️
    Pris d'un élan de courage (on a grandi depuis la frayeur horreur de la fois dernière)💪, on décide de redescendre seuls à Antabamba. On s'est un peu perdu c'est vrai, et Yon devait bien rigoler en nous voyant d'en haut passer par des chemins impraticables mais on est arrivé à bon port.
    C'était une journée finalement normale jusque là mais c'était sans compter Alexis, le fils aîné de notre famille et ses acolytes qui ont ramené ce soir un chevreuil.🦌 Pendant qu'on mangeait innocemment notre gâteau a l'orange avec Tom, les machos étaient en train de dépecer l'animal. Âmes sensibles s'abstenir, on vous épargnera les quelques photos que Tom a prises. Emma et Julie nous ont rejoint et on a observé cet étrange tableau : 4 hommes se partageant la viande et Vieri (le fils de 1 an on le rappelle) jouant avec son camion à 1m de là🧸Un jouet a même eu la chance de goûter au sang du chevreuil. Miam
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  • Hymne aux légumes

    2 April 2022, Peru ⋅ ☁️ 15 °C

    Jour de transition pour les ex-citadins et nouveaux agriculteurs. Un retour à la ville que certains attendaient. Non pas que nous n’en puissions plus des patates et des taureaux, mais un peu de changement nous fera le plus grand bien après ces jours de grand calme. Et quelques légumes aussi.
    Ce matin, nous nous sommes levées tôt pour jouer au volley avec la fille de John, qui nous a posé un lapin (l’expression, je précise parce qu’ils ont aussi des lapins)
    Pour clore le chapitre Antabamba, une anecdote : j’ai nettoyé l’unique miroir de 10cm carrés posé en équilibre sur l’unique point d’eau de la maison. Je le mentionne à Veronica et Juan, puis quelques heures après, plus de miroir. Cela restera un mystère non résolu. Peut être n’aiment-ils pas le propre ?

    Trêve de nettoyage, nous avons pris le bus pour revenir à Cotahuasi. Avec Meli, nous nous lançons dans des parties endiablées de Sudoku, ce qui me permet d’avoir une pensée émue pour mon pépé qui m’a appris à jouer. Arrivés à Cotahuasi, l’endroit qui nous paraissait très simple la semaine dernière a maintenant des airs de 4 étoiles pour nous, une bonne définition de la subjectivité. Je file acheter une carte pour avoir du réseau la semaine prochaine au milieu des lamas, puis nous courrons, volons, glissons vers l’agence de tourisme pour retrouver notre Dieu à tous, j’ai nommé : WIFI.

    La suite, c’est que nous avons passé 3h à vous appeler et à geeker sur Instagram. Au cas où, on a téléchargé quelques épisodes à regarder dès lundi avec les alpagas.

    Autre grand retour de la journée, les légumes ! Jamais une carotte n’aura eu telle saveur. Nous finissons nos plats pour la première fois, il est 19h20 et les retraités vont se coucher.
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  • On est devenu chef étoilé et de chantier

    3 April 2022, Peru ⋅ ☁️ 10 °C

    Après une belle nuit (je devrais dire une hibernation) d'une durée de 10h on se régale d'un bon petit déjeuner comprenant des avocats du pain et des oeufs. Un delice après cette semaine riche en patates !
    On profite du peu de temps qu'on a pour faire une lessive qu'on espère faire sécher en 1 journée (la tension monte vous sentez ?).

    À 9h on rencontre Leonardo et Armando les deux neveux de la propriétaire de la maison. Deux jeunes de 23 ans qui étudient à Lima. C'est les premières jeunes de notre âge avec qui on discute. L'objectif initial est de se rendre à une lagune proche pour nettoyer les lieux et peindre une maison. Je n'ai pas besoin de vous dire que nos talents d'artistes étaient déjà en train d'enfiler leurs bleus de travail. On arrive finalement à la lagune.
    C'est alors que Leonardo demande à ma plus grande surprise si un de nous fait bien des études d'architecture car il a besoin de conseils et d'aide pour construire una cancha (un petit terrain de foot avec des gradins). Vient alors un petit blanc accompagné du chant des oiseaux, avec les filles on se regarde puis on comprend que notre architecte nationale n'est autre que Emma LE NAGARD. Nous voilà rassurés avec Julie et Meli, la pression n'est pas pour nous.
    On commence alors avec Emma a mesuré les dimensions du terrain et à délimiter son contour à l'aide de pierres pendant que Julie et Meli les bavardes s'adonnent à leur passe temps favori. Leonardo a l'air satisfait. Notre travail est terminé plus rapidement que prévu. L'architecture c'est facile finalement.
    On marche ensuite quelques minutes pour se rendre à un pont piéton en bois vieux de 70 ans qui enjambe le canyon. C'est assez impressionnant ! Abstenez vous de regarder les images si vous êtes à tendance cardiaque.

    Ce dimanche après midi à cotahuasi c'est concours du meilleur pâtissier comme sur M6 d'ailleurs. La maman de la cuisine nous explique différentes recettes de desserts péruviens, enfin moi je suis puni parce qu'elle ne me donne pas de tablier, regardez ma tête triste (c'est pas grave je me charge des images). Le restaurant vous propose : apple pie et alfajor
    Tout le monde suit avec attention et les filles mettent même la main à la pâte. La recette est notée précieusement. Peut être aurez-vous la chance de goûter dans 4 mois ? Qui sait ?
    Ça sent la pomme à droite, le dulce de leche à gauche et les bouches salivent en haut (surtout les filles parce que moi je ne peux pas manger de lait mais ne vous en faites pas chers internautes). Après plus de 4h de cuisine tout est prêt et je vous le donne en mille, tout va être mangé ce soir par vos 3 héroïnes péruviennes.

    Au repas du soir donc empeñadas de bœuf (très très bonnes) et douceurs péruviennes. Tout le monde a l'air de se régaler même si certains mets se révèlent être très sucrés à la longue.

    On teste après le repas quelques jeux de cartes péruviens avec Leonardo et Armando, qui s'ajoutent à la liste des jeux que je connais (contactez moi en message privé je peux animer vos anniversaires et mariages).

    On va vite se coucher car demain le réveil est à 2h15 (du matin oui oui, ils sont fous ces péruviens). On se couche plein de doutes mais aussi de curiosité quant à notre prochaine destination, Lauripampa. Toute la journée les gens n'ont pas tenu beaucoup d'éloges de ce lieu d'après eux très froid et rustre. On nous charrie même sur le fait qu'on ne va pas tenir 2 jours. Chiche !
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  • Rendez-vous en terre inconnue

    4 April 2022, Peru ⋅ ☁️ 8 °C

    Dois-je utiliser le mot soir ou matin pour ce lever ? Je suis confuse. Aujoud’hui c’est à 2h que les 4 alpagas ont pointé le bout de leur nez. Plus ou moins près à affronter les nombreux dires des habitants de l’union de Cotahuasi, le dortoir se fait bien silencieux.

    Nous voilà sortis de l’hôtel ****, en pleine attente du big E, soit Elsa, une femme très typique, venue toute droit de Lauripampa pour nous accompagner durant ce périple. Ne voyant pas le personnage débarquer après quinze minutes d’attente, l’équipe décide de partir en solitaire rejoindre la station de bus. Nuit noire dans la métropole de Cotahuasi. Deux personnes se battent en duel sur le petit banc de l’arrêt de bus. Après quelques minutes à se tourner les pouces, on voit notre héroïne débarquer au pas de lama dans le plus grand des calmes. Vous comprendrez vite que la communication n’est pas le fort des Lauripampois.

    On réalise rapidement que le bus initialement prévu ne sera pas de la partie ce matin. On remercie la montée des prix du carburant. Décidément Poutine enquiquine la terre entière jusqu’à l’autre bout du globe. Heureusement les Cotahuasiens on plus d’un tour dans leur sacoche. Trente minutes plus tard, nous voilà embarqués dans un rodéo intense à bord d’un bus de compète. Record du décollage de fesse détenu par Méli : 11cm. Julie me demande si le conducteur esquive la route. Tom lèche plus d’une fois le pare brise. Il a bon goût me dit il. On a bien rigolé.

    Première halte à Alca où l’on doit changer de bus. C’est alors qu’une frénésie emporte le quatuor. Elsa se transforme en mini tornade. Je dis mini parceque c’est une personne toute petite mais j’estime la tornade à une force 5 selon mon baromètre. Nous sommes effectivement soudainement sollicités de tous les côtés par des tapotements d’épaules. Tous les prétextes sont bons pour le big E. A l’arrivée du second bus, nous voilà confrontés à l’Apogée du tumulte, Elsa ainsi que tous ses petits camarades Péruviens se lancent dans une course jusqu’à l’entrée du bus. On trottine derrière en gloussant à abasourdis par cette scène cocasse. Les bus est immense, il y a largement la place pour chaque péruvien ainsi que leur colonie de lama personnelle. On se sent comme dans un rêve face au manque de sens de toutes ces péripéties. Mais tututut. Nous ne sommes pas au bout de nos peines, à chaque bus sa stupéfaction. On rentre dans une réelle discothèque alimentée par les meilleurs tubs de la contrée de cotahuasi.

    Il est 4h30, la troupe ferme l’œil malgrès les décibels qui dansent. La nuit est parfois interrompue par de magnifiques cascades et d’autres fois par une horde de péruviens debout dans le couloir principal. On comprend à l’odeur que plus l’on s’enfonce dans le canyon, plus la fréquence de toilette de chat diminue. Ah oui j’ai oublié de vous dire, Elsa l’embrouille nous a lâché à Alca. Avant ça, elle nous a montré du doigt notre nouveau mentor : une locale vêtue de façon très typique. Un peu comme tout le reste du bus finalement.

    On entend les locaux qui rigolent de notre présence dans ce bus bondé de travailleurs péruviens. Un peu par hasard on descend au bon endroit. La dame locale engage le pas. On découvre un paysage magnifique. Méli vainc comme une cheffe son mal de l’altitude. Après trente minutes de montée, nous voilà dans le centre du hameau. La locale s’échappe. Notre présence ne semble pas interpeler les passants qui nous parlent pour la plupart en quechua. Ça semble bien les faire rire qu’on ne puisse pas les comprendre. On rencontre alors un jeune homme qui travail à la mine d’or du coin et qui nous dirige vers l’une des familles qui nous accueille. Cette dernière ne semblent pas être au courant qu’Elsa ne reviendra que demain matin. Finalement Tom et Méli sont conviés par Miladi Iodi et Julia et moi même allons chez Juana.

    Aussitôt notre soupe du midi finit, Moises (fils de Juana) nous traîne sous les trombes d’eau Lauripampoises. On toque alors chez Méli et Tom mais ces deux là semblent dormir sur leurs deux oreilles... On monte ensuite dans là montagne à travers des vaches, des chiens, des lamas... On entend même un pumas au loin selon Moises qui nous décrit parfaitement les lieux. On atteint un beau point de vue dégagé sur le canyon. On continue derrière la montagne et Moises nous montre son troupeau de lamas et les chakras (champs) de sa famille. On rebrousse chemin car les trombes d’eau commencent à infiltrer nos organes. Moises siffle alors pour ramener le troupeau de lamas (une vingtaine) avec nous proche du village. C’est un beau spectacle.

    De retour à la maison, nous sommes ravies de vanter les mérites de ce petit guide que l’on nomme le meilleure guide de l’union de Cotahuasi. Je dis petit parceque Moises n’a que huit ans. Mon petit doigt me dit qu’il savait discerner un lama d’un alpaga avant même de savoir épeler son prénom. Nos deux acolytes favoris ont terminé leur somme et nous voilà partis pour une fin d’après midi à jouer aux cartes, Moises comprit.

    Sans trop tarder on mange une seconde délicieuse soupe concoctée par Juana. Juana est très joviale. Pour contrer cette jovialité, ici il n’y a pas de baños ni de douche. Pas usuel pour la troupe.

    Sur ce, je vous laisse admirer les paysages de cette belle journée. Pour ma part, je vous parle depuis mes chaussettes en laines de mérinos, mes deux pull, mon bonnet, mes sept couvertures en laine de lama, mon duvet et mon drap de soie. Wouu c’était long. Dans le cas où c’était pas clair, ici il fait très froid et nous nous trouvons à 4300m d’altitude !
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  • Nouveau look pour une nouvelle vie

    5 April 2022, Peru ⋅ ⛅ 9 °C

    Un réveil plein de doutes ce matin a Lauripampa. Le froid, la pluie, l'absence de douche mais surtout la fin des gâteaux et de avocats de Cotahuasi. On en a lourd sur la patate (sans mauvais jeu de mots). 🥔 Le covid repointe aussi le bout de son nez au fin fond du Pérou: des rumeurs disent qu'il faut trois doses pour voyager dans le pays. Emma et Tom qui n'ont pu faire que deux doses en France ayant déjà eu le covid ont besoin d'une réponse sûre rapidement. Mais le mot "rapidement" ne rime pas avec Lauripampa. Il faut bien compter une matinée pour réussir la mission : un test PCR négatif devrait suffire pour nos deux lamas, selon Olivier (on lui fait confiance)
    De notre côté avec Tom, c'est l'heure du déménagement. On retrouve notre chère Elsa qui nous avait paru surexcitée dans le bus mais qui est finalement plutôt calme et surtout compétitrice. Accrochez vous bien, elle a gagné le concours de patates d'Arequipa avec le plus grand nombre de variétés différentes. Le diplôme est affichée fièrement dans le salon. 👩🏾‍🎓 Elle est aussi la seule, je dis bien la seule, à avoir une douche dans le village. 🚿 Serait-ce la récompense du concours ? On se demande.
    Pendant que les hommes sont a la mine d'or, les femmes (et Tom, on ne l'oublie pas notre macho) sont à la mine de patates. Le soleil est avec nous et ça ça fait vraiment plaisir. Mais hophophop, pas si vite. Hors de question de partir aux champs sans des habits convenables. Elsa et Juana nous forcent à enfiler les vêtements traditionnels.👒🇵🇪 Je ne sais pas comment vous décrire la scène, les photos parlent d'elles mêmes, des jupons colorées attachées avec des ceintures, les couvertures sur les épaules mais surtout les chapeaux melons bien trop petits pour nos grosses têtes. On se croirait dans un film. Sur le chemin, a chaque fois que nos regards se croisent, on explose de rire. On arrive aux champs de patates, les fous rires continuent de plus belle et dès qu'on essaie d'être sérieux on perd toute crédibilité avec ces déguisements. Nouvelle aventure, la pause pipi pour Julie en plein milieu des hautes herbes avec son jupon qui descend jusqu'aux mollets.
    Le pompom pour réellement se sentir comme des locaux, on récupère un troupeau de 30 lamas sur la route pour les ramener au village. 🦙 Ils passent tous a moins d'un mètre de nous. On se croirait dans un rêve tellement cette scène nous paraît absurde.
    En rentrant, on se retrouve à 4 dans la chambre d'Emma et Julie pour jouer et manger quelques dulces (gâteaux) qu'on a achetées avant de partir (oui on est très prévoyant pour ce genre de choses) 🃏. On finit le moment jeux en beauté avec une partie endiablée de bataille corse entre Julie et Tom. Je rigole beaucoup de leur compétitivité mais j'admire aussi leur rapidité il faut dire. Julie sort vainqueur du tournoi, on peut l'applaudir bien fort 👏
    C'est l'heure du repas. Julie et Emma ne quittent plus leurs jupons (voyez plutôt), je les soupçonne même d'avoir dormi avec.
    Chez nous, on a enfin la chance (oui je dis bien la chance) d'aider à la cuisine! Alléluia ! Depuis le début du volontariat, les familles ne nous laissent pas vraiment les aider malgré toutes nos tentatives. Au menu, galettes d'oeufs, farine et fèves accompagnées de riz. 🍽️
    Et pour finir cette journée on ne peut plus cocace et incongrue, avant d'aller nous coucher, Elsa prend soin de nous donner un pot de chambre, que dis-je un sceau terreux, pour les petits besoins dans la nuit. J'espère bien que Tom saura se retenir.
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  • C’est la patate de trop

    6 April 2022, Peru ⋅ ⛅ 12 °C

    Frites riz, une bien belle façon de débuter une journée, du moins pour ceux qui ont l’estomac bien accroché.
    La première épreuve à Lauripampa (avant d’avaler la tonne de féculent qui nous est servie), c’est d’enfiler les vêtements qui ont quasi gelé pendant la nuit. A peine réveillés, il s’agit de se recroqueviller pour passer la porte de la chambre qui mesure 1,50m tout au plus. Aïe, je me suis encore cognée! Le point positif, c’est que c’est bien la première fois que je suis parmi les « grands ».

    Hors de question de sortir en pantalon, nous sommes obligées de ressortir les tenues traditionnelles. Au delà d’être imperméables, chaudes, et de permettre de s’assoir parterre, il parait qu’elles sont aussi indispensables pour coudre. Font-elles aussi le café ?
    Nous nous dirigeons vers la casa de Elsa où nos deux lamas préférés sont en train d’étendre du linge. Les chanceux me direz-vous ! Oui, sauf que non. Infestés par des puces (de cochon), il n’ont eu d’autre choix que d’exposer leurs affaires au soleil, il parait que c’est une très bonne technique, technique dont nous doutons tous les 4 très fortement. Si ça peut au moins faire disparaître l’odeur du feu de bois qui nous suit comme notre ombre…
    On prend donc l’odeur des locaux mais aussi leur savoir faire, Emma a réussi à traire une vache ! Youhou

    C’est grosse boîte de nuit dans le jardin d’Elsa qui a sorti l’enceinte pour l’occasion. On passe les quelques musique qu’on a téléchargées pendant qu’elles nous supplient de danser en se marrant. On ne saurait pas vous dire si elles ont le rire facile ou si elles se moquent ouvertement de nous. Nous penchons plutôt pour la deuxième solution compte tenu de la suite des événements.
    Elsa et Juana sortent les pelotes de laine et la course commence. Elles nous montrent plus que vaguement comment faire et nous sommes censés continuer. A chacun sa couleur, on est en file indienne dans le jardin tous en train de coudre, c’est irréel et beau. Le meilleur arrive. Nos 2 hôtes arrivent avec des énormes métiers à tisser aux milles couleurs, et Meli est mise à contribution. Son rôle, c’est d’agiter ses petites patounes sur le fil jusqu’à la fin des temps. Emma et moi sommes sommées de nous asseoir à côté avec le même style d’instrument (une image vaut mille mots, je vous laisse admirer la bête). On est un peu impressionnées jusqu’à ce qu’on comprenne qu’elles nous ont mis en scène pour prendre leurs petites photos et rigoler de voir des blanches costumées traditionnellement en tissant. Vexées mais pas abattues, Emma et moi rentrons car il est l’heure d’aller manger 2kg de patates.

    Et là, c’est la descente émotionnelle. Peut être que ce sont toutes les bosses qui me font perdre la tête, ou bien les bouses qui parsèment l’entrée de la maison. Néanmoins, je suis braquée pendant quelques heures sur le négatif et le manque de confort. Je commence à rêver de légumes et de douche, puis je me rappelle que nous sommes là depuis 4 jours alors qu’eux vivent là depuis des générations. S’en suit une crise de rire nerveux qui se transforme en rire sincère grâce aux trois personnes extraordinaires avec qui je suis. En plus je me suis fait un copain, Pelusa, le chien de Juana que je suis la seule à caresser. Après j’éternue je sais je suis allergique mais elle est trop mimi. Prenons du recul, je ne pensais pas qu’on s’adapterait aussi bien à leur mode de vie, surtout moi pour qui cette expérience est la première dans ces conditions. J’aime énormément le fait d’avoir plus de temps pour moi et de laisser mon écran hypnotiseur de côté. La meilleure vie c’est définitivement celle qu’on vit en vrai.

    Cet après midi, nous sommes allés chercher des tonnes de pois (encore eux, saletés) tout au FOND du canyon. Les fous rires qu’on a eu en ramassant les pois nous ont coûtés quelques presques-entorses et nos poumons à la remontée.

    Avec Meli, on a commencé un géant sudoku et je me suis douchée grâce à Elsa la reine de la patate, tout pour passer une bonne soirée.

    Allez, je file bouffer de la patate.
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  • Les actions Zara et H&M chutent

    7 April 2022, Peru ⋅ ☁️ 7 °C

    Rira bien qui rira le dernier ! Meli s'est bien amusée dans le dernier fond penguins à m'imaginer utiliser le pot de chambre. Ô merci toi grand roi appelé karma. Je vous le donne en mille la jeune nordiste fragile de la vessie s'est permis un petit soulagement à la belle étoile cette nuit. Je dois dire que j'ai commencé la journée avec un bon fou rire.

    Ce matin c'est à nouveau atelier textile à 4. Aux dernières nouvelles Zara s'inquiète déjà du rythme de production de notre quatuor. Les premières collections arrivent pour cette été. On aura droit à du bracelet et à du tour de chapeau en laine d'alpaga. Du bordeaux, du rouge, du bleu, du vert, c'est coloré même si nos hôtes veulent à chaque fois rajouter une peu de vert FLUOOO ou de jaune PÉTAAAANT, tout en sobriété bien entendu. On travaille en plein soleil. Ce petit épisode vaudra quelques rougeurs le soir venu. Ici soit on est trempé soit on est brûlé.

    Après manger les filles vont se reposer. Je décide d'accompagner Elsa pour vérifier que toutes ses vaches sont bien dans les champs. La pluie se rapproche, il va falloir faire vite. J'emporte avec moi un habit traditionnel en laine d'alpaga qui est censé me protéger de la pluie. On se dépêche dans notre dos on voit la pluie arriver au fond du canyon, c'est assez impressionnant. On arrive au sommet d'une crète. De là elle compte ses vaches parmis tant d'autres similaires. Soit, je lui fais confiance à la jeune Elsa. Oh mince... Ça y on est sous l'averse, j'enfile le tissu péruvien par dessus mon kway et on file vers la maison. Incroyable la pluie glisse sur le tissu bleu, je dois avouer que je doutais fortement mais j'arrive à la maison parfaitement sec.

    Après la pluie on décide d'aller rendre visite à Emma et Julie. Enfin je devrais dire à nos deux larves nationales, les deux sont enfouies sont des montagnes de couette au fond de leur lit. Attention c'est du glandouilage sportif, avec l'altitude tout demande un effort, ne pensez pas qu'elles se la coulaient douce devant une série (toute ressemblance avec la réalité serait fortuite).

    Cette petite pause nous donne envie d'aller nous balader une dernière fois dans Lauripampa capitale des raves party (les gens adorent mettre de la musique à fond dans leurs jardins). Les paysages sont à couper le souffle comme depuis le début de la semaine. Après un petit tour à la tienda, qu'on découvre le dernier jour et qui ferait rougir les grandes surfaces françaises, on rentre.

    Au repas ce soir c'est massa mora un plat typique inca. De la farine, de la crème, de la cannelle et un peu d'eau c'est littéralement une assiette de béchamel fade à la cannelle qui nous est servie. Je suis intolérant au lactose pour moi pas de lait de vache, vous l'aurez compris ce soir pour moi ce n'est pas le banquet de Platon (je vous laisse aller réviser vos classiques). Depuis le début du voyage les péruviens ont du mal à saisir mon allergie. Ils essayent de faire des efforts mais c'est difficile on me sert du fromage, du beurre... Encore une fois ce soir, Elsa soutient que la crème du magasin n'est pas du lait de vache mais du "lait de magasin" selon ses propres mots, alors que sur le pot est écrit en énorme lait de vache.

    Après un épisode de telenovela endiablé (est ce que Maria va se réconcilier avec Diego ? J'en doute), on file avec Meli se coucher après une dernière bise à Luna le mouton domestique de Elsa.
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