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  • Day 133

    Medellin

    June 28, 2018 in Colombia ⋅ 🌧 25 °C

    Après Salento, je voulais me rendre à Jardin. Mais pour ça, il faut prendre quatre bus et compter 12h de trajet. Alors que de Medellin, il y a un bus direct de 4h. Le choix est vite fait et me voilà à Medellin. La ville était il y a une vingtaine d'années la plus dangereuse du monde. Aujourd'hui, les choses ont bien changé. Même si quelques coins reste à éviter comme dans toute ville de cette taille, je ne me sens pas en danger.
    La grande fierté des habitants, c'est le métro. D'abord parce qu'il a été construit quand la ville connaissait ces heures les plus sombres. Mais surtout parce qu'il n'y a pas de métro à Bogotá. C'est donc le lieu le plus respecté de la ville. Pas de tags, pas de déchets, tout est clean. Un vrai plus pour ce déplacer.
    Le Free Tour de la ville est génial pour connaitre l'histoire de la ville et découvrir la plus grande force des habitants : tourner la page et vivre le moment présent. Tous ont été affectés par les horreurs commises, mais la buena onda est la seule chose qui transpiaraît. Partout, les locaux me saluent, s'invitent dans les conversation pour faire connaissance et font part de leur plaisir de voir des étrangers visiter leur ville.
    Sur toutes les places que j'ai traversée, une seule reste déserte. La seule où les habitants doivent faire face à leur histoire. Une bombe placée sous une sculpture avait explosé lors d'un concert. Botero, fameux sculpteur colombien originaire de la ville, a lutté pour que l'oeuvre reste en place et a créé une copie de l'orignal. Aujourd'hui, ces deux oeuvres côte-à-côte rappellent le passé de la ville et la volonté de revivre. Mais, seule trace de l'histoire récente, elles sont évitées par la population.
    Ce n'est pas la seule sculpture de Botero. Il a fait dont de dizaines des ces oeuvres que l'on peut voir dans la ville et au musée. Dans les rues, elles ont créées une attraction qui a transformé certains quartiers autres fois dangereux en lieux touristiques. Le musée lui est remplis de sculptures et de tableaux de Botero et d'oeuvres offertes par l'artiste.
    Comme le Graffiti Tour de Bogotá m'avait passionné, je me rend à celui de Medellin. Celui-ci se trouve dans la Communa 13, qui, début 2000, comptait plus de 400 meurtres par ans. C'est aujourd'hui l'un des quartiers, si ce n'est le quartier, le plus sûr de la ville. Niveau graffitis et explications, j'ai connu mieux. En revanche, l'histoire de la communa racontée par une personne l'ayant vécue est bouleversante.
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