Semaine 17

18/02/2020 : Semaine 17
2770 km : un Bout du Monde

Je pense que le moment parfait est arrivé pour parler non pas de kilomètres, de paysage, ou d'activité qui croisent notre route, mais des personnes rencontrées. On dit souvent que ce qui fait le voyage, c'est les rencontres. Je ne suis pas prêt à dire ça, peut être que ça changera un jour, et ceux qui me connaissent savent comme j'apprécie la solitude et le nomadisme. Mais il est vrai que bon nombre de petits êtres humains, sédentaires ou pas, ont beaucoup apporté au voyage. Je pense que ça a vraiment commencé à Toulouse, ou je suis passé rendre une visite, prévue par avance, à des amis de longue dates. Cette réunion a permis une parenthèse entre la vie un peu bancale que je vivais avant de partir, et le gros des kilomètres que l'on mange aujourd'hui.
Je me souviens très bien d'un homme venu m'apporter un repas chaud et bien complet, membre du "circo de mouse" dans la province de Valence. Il m'a transformé la journée sans que notre rencontre ne dure plus de trois phrases! Un peu avant l'entrée en Andalousie nous avons vu les "mieux routard que jamais". 9 français à vélo autour de l'Andalousie. Discussions de cyclonomades à la clé. On a passé deux jours de tempête avec deux autres cyclonomades. Espagnols cette fois. Nous étions arrêtés dans une maison abandonnée avec vu sur la mer déchaînée. Puis les néerlandais Dreams on wheels ont croisé notre chemin, en route pour l'Afrique à vélo. Je me souviens, peu de temps après, du village d'Albondon. Où régnait l'ambiance la plus accueillante vue jusqu'alors. Puis c'est au tour de la famille de me rendre visite, une semaine durant, autour du nouvel an. Une bonne coupure qui recharge les batteries avant de repartir. Le gros épisode Teba à bien sûr impliqué des échanges humains. Déjà avant de rencontrer l'école de parapente, je me mélais aux locaux qui m'ont indiqué le bon endroit pour dormir, et se baigner. J'ai joué du saxophone en duo pour la première fois. Une improvisation timide sur des accords de guitare andalouse. Nous avons avec le musicien en question partagé un moment de slackline également. C'est à ce même endroit que venait discuter un vieil homme chaque jour. Puis sont apparus Alexandro et Carina, de Air-Born Parapente. A qui je dois désormais beaucoup pour l'accueil chaleureux, la progression énorme en pilotage, en plus des photos et vidéos qui participent aux souvenirs de ces moments. Après Teba les rencontres parapente ne se sont pas arrêtées. On a entre autre retrouvé les français qui était garés au décollage de Teba. J'espère bientôt voler comme ce que j'ai vu le jour où on s'est envoyé l'ascension jusqu'au décollage à pied. J'ai également reçu mon premier cours de saxophone au même endroit. Après une rencontre au hasard d'une étudiante et professeur de cet instrument.
Après tout ça je me suis trouvé dans un endroit où se mélangent nationalités et personnalités. Une occasion pour rencontrer de nouveaux amis, dont un, russe, m'invite chez lui. Alors que d'autres me proposent logements et conseils. Ou encore me font réfléchir au sens de ma vie et de mon voyage. Avec même une éventuelle allusion à rouler un peu avec moi.
Je n'oublie pas tous ceux qui m'ont pris en photo. Aussi ceux qui ont dit bonjour à Véga sans même me regarder. Un Hermite encore plus sauvage que moi rencontré au dessus des 1500m dans la montagne andorrane. Quelques agents de la guardia civil plus ou moins aimables. Et tous les sourires à travers les pare-brises et sur les trottoirs.
Véga aussi à fait ses petites rencontres dont elle vous parlerait mieux que moi… mais je peux vous dire que ça inclu des chiens de toutes tailles, des animaux de toutes formes. Beaucoup d'insectes qui n'existe plus depuis la rencontre. Et quelques amoureux puisque Véga est actuellement en chaleur !

Pierre, Maxime, Sarah, "El circo de Mouse", Mieux routard que jamais, Juan, Miguel, dreams on wheels, Albondón, Florence, Nicolas, François, Meshair, Jean-Michel, Françoise, Paco, Manu, Alejandro, Carina, Saul y los otros Air-Born, Greg, Michael, Míriam, Alex, Sandra...
Et tous les autres que je ne peux nommer ou qui sont restés anonymes !Read more