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  • Day 7

    Remy, seul touriste de Kampong Chhnang

    March 29, 2023 in Cambodia ⋅ 🌙 27 °C

    Resumé : ma journée était tout simplement INCROYABLE émotionnellement, culturellement et gustativement. Même si je râle un peu au début 😂

    Réveil après une nuit difficile ou la température dans ma chambre tournait autour des 30 degrés n’ayant pas la climatisation. Je finis quelques affaires, prends mon sac et me dirige vers la station de bus. Première chose le bus est en retard de 20 minutes, bref pas si grave on a l’habitude en Asie maintenant. Je me réjouis quand même de partir et d’avoir ma place. Le bus est là, je pose mon sac et je vais pour m’installer. Seul petit bémol mon siège n’a pas de place pour les pieds. Oui oui pas de place car il est posé sur la roue du bus donc on peut dire que ça fait comme un transat mais beaucoup trop court et dont le dossier est très droit. J’ai donc le choix d’être en boule ou de me mettre les pieds dans le couloir. Enfin bon ça s’est passé et j’arrive à Kampong Chhnang le village que je devais rejoindre. J’avais lu que c’était un village assez traditionnel et que peu de gens s’arrêtaient ici.

    Très bonne surprise à l’arrivée, je pensais qu’un tuktuk aller me sauter dessus et non j’ai vu quelqu’un arriver vers moi tout tranquillement et me dire « t’es Rémy et tu vas dans cette guesthouse, je suis le gérant je t’emmène » et je n’ai rien payé. Je fais donc la rencontre de « Vanille » le gérant de mon logement qui a totalement refait ma journée. En voyant les retards fréquents des bus je lui demande si mon prochain itinéraire est possible sachant que j’avais un changement de bus et une heure pour changer. Il me dit que c’est bien trop court et appelle ma compagnie du deuxième bus pour décaler mon horaire. Dans la minute je recevais un nouveau ticket sur ma boîte mail. Ensuite il me demande gentiment ce que je veux faire ici et je lui ai juste dit, seulement des choses traditionnelles qu’on ne peut pas voir ailleurs. C’est la que mon super périple au cœur du Cambodge commence.

    Stop n·1 : La montagne (plutôt colline au final) au bord de la ville avec le temple en haut.
    Sur la route pour y aller et en arrivant là-bas je me rends compte d’une chose, il n’y a pas beaucoup voir pas du tout de touriste. Je monte donc seul dans la montagne pour rejoindre le temple. En fois en haut les seules personnes que je croise sont des moines bouddhistes qui avaient l’air très content de me voir. La vu est sympa, il y a un super sanctuaire en extérieur avec un arbre au milieu mais je n’ai pas pu y rester longtemps car des chiens m’ont fait comprendre qu’il fallait que je parte 😂. Enfin on aurait dit qu’ils n’aboyaient pas car il voulait jouer. Je redescends alors de ma petite montagne pour rejoindre Vanille.

    Stop n·2 : le village de poteries
    On commence à se balader dans le village en tuktuk et il y avait littéralement des pots partout. Il m’amène dans un petit endroit avec d’immense four et m’explique que c’est là qu’ils cuisent les pots une fois fait. Ce n’est pas des fours de cuisine hein c’est des fours au feu de bois qui forment des grosses chambres de chaleur pour les poteries. Ensuite une dame arrive et commence par faire un pot. Puis il me demande si je veux essayer alors je me lance. Avec des explications et un peu d’aide je confectionne le pot que vous verrez en photo. Je trouve m’en être pas trop mal sorti 🙃. Tout ça était fait avec une machine qui fait tourner la terre sur sois même. Ah oui au fait, ce sont des poteries circuit court car la terre vient de la montagne que j’ai gravi auparavant♻️. C’était très sympa de faire une activité avec une locale très souriante et « qui n’était pas là pour ton argent » si je puis me permettre. Ça change vraiment de ce que j’ai vu avant car les locaux de ce village t’accueillent avec le sourire et sont heureux que tu t’intéresses à leur vies. Ensuite 40 mètres plus loin mon chauffeur m’emmène voir une dame qui fait des poteries traditionnelles sans machines. Elle a donc un ustensile en boit pour taper contre l’argile et sa main qui fait renfort à l’intérieur. Elle tourne en tapant et en poussant de l’intérieur autour de la poterie ce qui forme petit à petit le pot. Ça avait l’air laborieux comme travail et il doit falloir des années d’expériences pour ne pas casser la poterie en tapant dessus. A titre de comparaison Vanille m’a dit qu’avec la machine ils faisaient environ 90 pots à la journée alors qu’en utilisant la méthode traditionnelle c’était 5 pots à la journée.

    Stop n·3 : un collègue grimpeur, mais de palmiers !
    Plus sérieusement on s’arrête vers un fermier de palmier s’il fallait décrire son métier. On arrive pile pendant sa récolte de jus de palmier. Alors il descend de son arbre pour m’expliquer. En fait en coupant le bas des fruits du palmier, qui de sortes de longue tiges assez dur, et en les pressants ensuite du jus coule au goutte à goutte. Le palmier possède un autre fruit qui se mange et qui a une sorte d’eau à l’intérieur qu’il faut boire. Maintenant place à la dégustation. Le jus fait un peu penser à une eau sucrée, ça a vraiment bon goût et ce n’est pas écœurant en sucre pour moi en tout cas. De cette eau l’artisan fait du sucre de palme. Il ressemble un peu à une pâte à tartiner et c’était assez surprenant. Ça avait un peu la texture du beurre de cacahuète mais juste un petit goût de sucre. Enfin le fruit était assez bon, en fait on boit juste l’eau à l’intérieur et mange un petit bout comme on le ferait dans une noix de coco mais pas beaucoup plus. Le producteur récolte environ 90 litres de jus avec 30 Palmiers à la journée. J’ai trouvé ça assez impressionnant. Il pousse sa récolte jusqu’au bout puisque quand les palmiers sont trop vieux et ne font plus de fruits, il fait des ustensiles type cuillères ou baguette avec le bois du palmier. Le monsieur qui m’a accueilli était très sympa et ne faisait que rigoler c’était top.

    Stop n·4 : boui-boui au bord de la route et d’un petit point d’eau pour le couché du soleil
    Enfin Vanille m’arrête chez un de ces amis pour grignoter un bout et me faire goûter la spécialité d’ici enfin les spécialités. La plus grande étant le vin de palme. Il m’explique que le jus que j’ai goûté tout à l’heure sert soit à faire du sucre soit à faire du vin. L’odeur me fait assez penser à du crémant de très bas de gamme. Mais au final c’est plutôt bon, c’est gazeux et ça ressemble un peu à du cidre car la palme ajoute un côté sucré comme le jus de tout à l’heure finalement. Et pour accompagner l’apéro, attention aux âmes sensibles, sauterelles, grenouilles et mini crevettes. Les grenouilles sont toutes petites par rapport à chez nous si bien qu’on peut tout manger. De même pour les crevettes, on ne retire que la tête et le reste se mange. Pour les sauterelles, elles avaient surtout un goût grillé et salé mais c’est pas si dégueulasse.

    Enfin bon je suis pas encore prêt à demander la nationalité cambodgienne mais dans cette super journée j’ai appris et goûter les us et coutume de cette ville.
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