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  • Day 11

    Étape 10 : Budrio - Padova

    May 25, 2022 in Italy ⋅ ⛅ 24 °C

    Distance : 123 km
    Dénivelé : 99 D+
    Temps de déplacement : 4h26
    Tracé GPS : https://strava.app.link/rnUugZnrqqb

    Par Olivier,

    Aujourd'hui l'objectif est d'atteindre la ville de Padova, à proximité de Venise. Au programme, un tracé pour les sprinteurs avec moins de 100m de D+ sur 130 km.
    C'est la première étape de plat depuis le départ et à vrai dire nous redoutons cette étape, qui peut être monotone. De plus, Davide, qui nous a hébergé, nous a confirmé que ce n'était pas le plus intéressant de l'Italie.

    Départ vers 11h après avoir réglé quelques problèmes techniques et logistiques. Fort heureusement, les différents événements de la journée vont rendre la journée non ennuyeuse :

    - km 8 : le t shirt de Armand
    Il faut savoir que Armand a perdu un t shirt en soirée 2 jours avant de partir. Déjà que nous sommes minimalistes, ce fut une perte importante.
    Ensuite, la veille de cette étape, il se rend compte qu'il a laissé un autre t shirt chez notre hôte à Florence. La situation commence à être critique, il me dit qu'il faut qu'il soit plus attentif sur ses affaires.
    Au bout de 8 km, je reçois un appel de Davide qui me dit que sa femme a retrouvé un t shirt dans la salle de bain. Bingo, c'est Armand qui signe le troisième t shirt perdu. Il choisit donc de faire l'aller retour pendant que je continue à la prochaine ville pour faire une réparation sur mon porte bagage.

    - Km 10 : le klaxon
    Me voilà reparti à fond la caisse pour rejoindre une ville à 40 km du point de départ. Je suis seul à rouler sur le bord de la route et comme bien souvent en Italie, une voiture me klaxonne. Il n'y a aucune raison mais c'est courant là bas. Je me retourne et la voiture vient à côté de moi, le conducteur me parle en Italien, je ne comprends rien.
    Avec l'habitude des derniers jours en Italie, j'ai l'impression qu'il est énervé mais comme je ne comprends rien, je lui répète juste les derniers mots de ses phrases pour rester correct.
    Après le passage d'une voie de chemin de fer, il insiste, je ne sais pas quoi dire, mis à part les deux phrases que je connais en Italien : "Come ti chiami?" "Mi chiamo Olivio". Je me dis que c'est une bonne alternative pour le calmer tout en étant correct.
    Finalement, il me montre l'arrière du vélo et je vois que je n'ai plus ma housse de protection de mes bagages. Elle s'est envolée juste avant et je me sens très con quand je comprends pourquoi il insistait. Tellement con que la seule phrase que je trouve à lui dire quand il part c'est "no habla Espagnol"... Il me reste plus qu'à faire demi tour pour aller chercher ma housse.

    - Km 20 : les cyclotouristes
    Un événement emblématique se produit, c'est la première fois que je vous des gens en vélo voyage depuis que je suis parti. Ce sont 2 hollandais retraités qui s'arrêtent au village d'après. Ils prennent leur temps et ont déjà voyagés en Europe du Nord à vélo, ce qui me permet d'avoir pas mal d'infos sur les endroits où aller.

    - Km 40 : la carrosserie
    J'ai une soudure de mon porte bagage qui a lâchée. Je me dis donc que le meilleur moyen est d'aller dans un garage automobile pour la refaire. Je trouve une carrosserie à Ferrare où on a prévu de se retrouver avec Armand. Ils ne parlent pas un seul mot d'anglais, mais c'est assez simple d'expliquer ce que je veux. J'attends donc le boss de la soudure qui me fait ça proprement. Il adore le vélo et me dit que ça lui fait plaisir de m'aider. C'est un plaisir pour moi aussi d'avoir affaire à quelqu'un de simple et arrangeant.

    Pour la suite, on prend le temps de bien manger à Ferrare étant donné que nous avons fait les 40 premiers kilomètres presque à jeun. On repart à 15h30 et nous n'avons fait que 40 km sur les 130. C'est peu productif mais au moins les problèmes mécaniques sont réglés et Armand pourra se balader avec un t shirt les prochains jours.
    Les paysages changent complètement par rapport à ce qu'on a vu avant. Ici c'est très agricole et nous passons par des petites routes sympathiques. Toutefois, les 60 derniers kilomètres seront essentiellement sur des grandes routes avec beaucoup de circulation, ce qui est moins agréable.

    À 10 kilomètres de l'arrivée, Armand dérape lors d'un demi tour et retombe au même endroit que la veille. Rien de grave mais ce n'est jamais agréable, surotut après 120km et 40° de ressenti.

    Enfin, à 1 km de l'arrivée, c'est rebelote avec le klaxon. Une voiture veut nous doubler par la droite en ville, elle n'y arrive pas et le conducteur vient exprimer sa haine envers les vélos. Cette fois ci pas de doute, c'est bien de l'énervement. Je lui réponds donc de nouveau mes 2 phrases fétiches en Italien. Il hausse la voix crie et met un coup d'accélérateur pour nous doubler. Je pense qu'il ne voulait pas faire connaissance.

    Pour le soir, nous sommes accueillis chez Anna et Mathéo. C'est nos copains de "Pékin sans stress" qui étaient allés chez eux en octobre et nous ont donné le contact.
    C'est exactement le type de rencontre qu'on apprécie particulièrement en voyage. Ils sont hyper accueillants et ont beaucoup voyagés dans le passé, ce qui permet d'avoir des anecdotes sympathiques. En plus de ça, ils nous font découvrir des produits italiens tous plus excellents les uns que les autres.
    Nous voulons aller à Venise le lendemain donc nous passons qu'une soirée chez eux mais nous aurions volontier passé plus de temps.
    On leur donne rendez-vous au Danemark puisqu'ils prévoient d'aller passer leur vacances en vélo là bas avec leur fille de deux ans, Liberia.

    Demain, ça sera encore du plat au programme mais avec la visite de Venise qui divisera l'étape en deux.

    Ciao !
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