Transat Aller - Le bilan

Nous ne sommes plus qu'à 9 miles de la marina du Marin. La Martinique nous tend les bras depuis le lever du jour... il est 8h locales et nous arrondissons la course de Zanzibar pour présenter celui ci dans le chenal de la large baie du Marin, au sud de l'île.
10h locales, l'ancre touche le fond ! Quelle joie ! 15 jours pour traverser, on est conforme aux routages initiaux. La vitesse moyenne 6nd. Zanzibar ne semble pas avoir souffert de cette traversée. Nous plongeons rapidement sous la coque : elle est propre, lessivée de tout parasite pendant 15 jours. Excepté le paquet de sargasses expulsé à la mise en route du moteur (mise en rotation de l'hélice ) aucune saleté sous la coque.
Les voiles n'ont pas souffert non plus. Il me faut vérifier la ralingue de génois qui présente une amorce de déchirure. Rien de grave, il suffit de décaler la voile dans le profilé. J'ai déjà effectué ce décalage durant la navigation mais ça ne me semble pas suffisant. Nous profiterons d'une période sans vent pour l'affaler et tout repasser propre avec la deuxième ralingue de secours. Nous vérifierons par la même occasion l'état de la drisse qui a dû s'user là haut. Autre point notable, c'est le pilote automatique qui perd de l'huile hydraulique lorsque la mer est formée et que celui ci est très fortement sollicité. Je dois trouver un ou plusieurs joints en spare. Le soucis est quand même bien moindre quand la mer est plus calme, comme constaté sur les dernières 48h de la traversée. Le régulateur d'allures est la bonne surprise de cette transat, puisque nous avons réussi à l'exploiter durant 4 jours. La nouvelle fixation est dans l'étau, prête à être mise en place sur la jupe arrière. J'ai pu bricoler ça pendant la transat.
Hormis le matériel, l'équipage est en super forme, galvanisé par cette traversée et reposé malgré tout car Zanzibar n'a pas été très exigeant, encaissant sans broncher l'importante houle rencontrée en conservant son cap. Nous avons du empanner de nombreuses fois mais c'était le choix : conserver une route directe (la plus courte) , aidé par la houle et appuyée tantôt babord, tantôt tribord amure. Pas mécontents d'être à présent au mouillage sur un bateau qui ne bouge plus du tout... ce n'est pas Pirate qui me contredira, enroulé entre deux sacs en toile sous la couchette avant tribord, lieu privilégié pour son habituelle sieste de l'après-midi.Read more