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  • Day 17

    La course folle

    January 25, 2018 in Singapore ⋅ ⛅ 27 °C

    Traverser les douanes est toujours intéressant. Chaque pays a sa façon de faire. Parfois, c'est le chaos total, d'autres fois ça ne pourrait être plus simple. Pour certains, c'est stressant, pour d'autres une banalité. Jusqu'à aujourd'hui, nous ne savions pas que ça pouvait aussi être un sport...

    On vous explique.

    De Bali, nous avons atterri à Singapour, où nous nous sommes dirigés vers le terminal d'autobus pour nous rendre jusqu'en Malaisie. Une quinzaine de personnes, tous des Malaisiens, sont du voyage. Aucun d'entre eux ne parle vraiment l'anglais, mais on réussit à comprendre qu'on est dans le bon autobus, donc on s'installe et on se prépare pour les 4 heures de route qui nous attendent.

    Une heure après le départ, nous arrivons aux douanes de Singapour. L'autobus est à peine immobilisé que tout le monde se précipite en dehors et se met à courrir vers l'immeuble où nous attendent les douaniers. Impossible qu'ils aient tous autant envie de pipi. Sans trop comprendre pourquoi on court, on se met à courrir nous aussi, passeport dans la main.

    Dans moins de 10 minutes, tout le monde est à bord et c'est reparti. On se regarde, étonnés de la rapidité et de la facilité avec lesquelles ça s'est fait. Fiouf, on peut maintenant s'installer et relaxer...

    EH NON! 30 minutes plus tard, on arrive aux douanes de la Malaisie. On n'y avait pas pensé à celles-là!

    Encore une fois, tout le monde à bord cours vers la sortie. On prend nos passeports et on se dirige dans la même direction jusqu'à ce qu'une dame nous dise : '' NO. NO. Everything! Bring everythinhg! ''

    Quoi? Il faut tout amener? '' FAST. FAST. HURRY! ''.

    On ramasse nos choses du mieux qu'on peut et se met à courrir parce que, encore une fois, tout le monde cours. Pourquoi? On ne le sait pas encore, mais on sent l'urgence alors on suit le courant.

    Nos 15 amis Malaisiens passent sans grande difficulté. Dotés du passeport local, ils ont droit à une ligne express alors on les voit tous courrir (encore) vers la sortie dans l'espace de 5 minutes. Malheureusement, ce n'est pas notre cas. Dans la ligne des passeports internationaux, il y a près d'une centaine de personnes. C'est donc clair dès le début que l'attente va être longue.

    En ligne, on se met à jaser avec un Malaisien maintenant doté du passeport australien (la Malaisie ne permet pas à ses citoyens d'avoir plus d'un passeport - il a donc dû y renoncer le moment où il a obtenu sa citoyenneté australienne). On lui demande pourquoi les gens sont aussi pressés. Question à laquelle il répond : '' OH! Why they run? Because the buses only wait for 20 minutes. If you stay longer, they leave. It happened to me three times! ''

    20 minutes?! Avec la quantité de gens devant nous et le rythme auquel ça avance, nous en avons au moins pour 30 à 40. Ayaye!

    On regarde l'heure passer : 10, 15, 25, 35 minutes... 45 minutes plus tard, on franchit la sortie, courant comme des fous et cherchant du regard l'autobus jaune dans lequel on est arrivés. Un rouge. Un bleu. Un autre rouge. AH! Un jaune... non, ce n'est pas celui-là! Est-il parti?

    Enfin, on voit notre chauffeur qui nous fait signe au fin fond du stationnement. Alleluia! Ils nous ont attendus! On est en sueur, mais au moins on est certains de se rendre à destination.
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