Capo Ceraso

Mardi , météo prise, on décide de monter pour aller voir Porto cervo et éventuellement les îles de la Madalena, juste avant les bouches. Ils est prévu que le vent soit un peu plus fort au nord mais 15/ 20 nds, pas de soucis.
On part donc, le plein d’eau et nourriture fait, pour deux jours/ 1 nuit, bref pas grand chose, mais de belles choses à voir.
Sortie de la baie d’Olbia sans soucis , vent tranquille mais on sent bien que derrière la petite montagne à contourner au nord, là, il doit souffler un peu plus. On se retrouve dans du 15 20 nds de nord ouest ,donc au près, ce qui permet de tester Va Veloce et sa trinquette. On monte donc et la cote est très belle. Plus on monte , plus ça souffle, plus je m’essouffle, bien vite me direz vous. Certes mais je ne connais pas encore bien ma monture et ,comme pour Jacci , il faut un moment pour que confiance soit donnée.c’est ainsi. a quelques 6 milles au près de porto cervo , on revient donc vers la côte et on prend un mouillage dans la cala di clope , sous la pointe de capriccioli.Au passage , on apprécie les nombreuses magnifiques villa, censées être cachées et fondues dans la masse, ce qui est plus vrai que sur la Côte d’Azur certes ,mais quand même.les jardins sont d’un vert immaculé, les crépis choisis pour se fondre avec l’épaisseur couleur des nombreux cailloux , beaucoup d’arbre. Beaucoup de petits quais privés aussi ,de superbes voiliers de 20 , 30m voire plus, de grosses vedettes ( maritimes, hein, on n’a pas vu jenna ici).
Mouillage tranquille mais venteux jusque tard dans la soirée, je me met la pression , et je dors mal et peu. Le lever est magnifique et on finit par faire plouf. Vers 9 h , départ sous génois vers porto cervo , le vent est bien remonté et forcit dès que l’on quitte le fond de notre cala.il y a quasi 30 nds dehors. On monte sur porto cervo au moteur, en longeant la côte.c’est là que l’on apprécie que georgio est mis l’option gros moteur de 40 cv .
Grosse vedettes, gros voiliers, jolis cailloux, jolies montagnes. On atteint porto cervo aisément et on entre dans ce port ou la vie est multiplié par trois ou quatre,en prix, par rapport au reste du monde. Berceau de la jet-set, le port est encore un peu vide et le calme règne. Bon il y a 30 nds….. quelques très grosses vedettes, mais globalement l,architecture ne m’emballe pas . Le site est certes fantastique mais c’est démesuré. Et le mouillage ou j’espérais que l’on puisse aller ‘mettre l’annexe à l’eau et tester son moteur , est tout petit et seulement 2,5 m d’eau ( on cale 2,05). On fait donc un tour de visite et on ressort. Agnès voulait monter vers les îles mais je le sens pas . On monte un peu et 35 nds, j’imagine dans les bouches .
J’essaye un mouillage dans une petite cala mais c’est vraiment risqué. On redescend donc vers Olbia , tranquille sous trinquette puis génois, le vent redescendant au fur et à mesure du sud fait. On va retourner à cala banana mais côté mer . Lorsque l’on contourne le cap Aranci , juste avant d’arriver donc, le vent chute derrière la montagne puis monte soudain terriblement par effet venturi . Je crie à Agnes que l’on enroule le génois, comme c’est très dur , j’y fonce , Agnes prend la barre et je lui demande de démarrer le moteur. Tout à coup elle me crie que l’écoute de génois est partie. Je comprends mal et elle n’arrive pas à démarrer le moteur. Je m’énerve et en fait…..l. L’écoute est prise dans l’hélice. Stupeur ! Larmes prêtes à couler ,comme le bateau. On remet la trinquette , on va vers la tour qui marque le début du chenal du port . Ça va, on se calme . Mais en arrivant proche, le vent refuse et on ne peut plus avancer. Entre-temps, j’ai fait un panne- panne et appelé le port au tel. Eux au moins , ils savent, mais ils ne peuvent intervenir en dehors du port lui même. Quand aux services italien de sauvetage: bof! A part me demander mon MMSI , être imprécis et rester sur le 16 de façon à ce que le monde entier entende les événements, ils ne font rien. Bon , on est en panne panne et pas mayday. On fait donc demi-tour avec pour objectif de ressortir du golfe vers le sud et aller se cacher sous une montagne pour faire plouf et dégager l’hélice. Ça ne m’enchante pas mais le choix. Arrive presque à la sortie, le vent tombe totalement ………… et aucun bateau autour de nous et pas de moteur et des cailloux sous le vent…….c’est bien connu , tout est écrit mais celle ( jenna? ) qui a écrit ce scénario ne me fait pas rire du tout. On attend un peu le vent semble revenir mais non. Et au bout d’un temps qui nous a semblé long et stressant, un voilier se dirige vers nous, voit mes signes, enroulé sa gv et se rapproche. Un jeune couple d’Allemand avec un bébé et un tout jeune garçon. Ils nous prennent en remorque , très bien d’ailleurs et nous emmènent tranquillement vers le port. Là les marinerons nous accueillent alors que pour rentrer dans le port on est obligé d’être vent arrière. Or celui ci rebuffle a tout va ! Le bateau va à 200 à l’heure, je longe un cata à 50 cms de lui et il faut se garer après et il y a plus loin un autre cata. ………je me rapproche du quai , lance l’amarre arrière tribord au marinero qui fait de suite un tour sur la grosse bite ( j’y peu rien , c’est son nom) et là bateau s’arrête brutalement, le taquet tenant. Ouf ! On s’amarre, on se détend un peu , velo , aller vois les allemands, remerciements, invitation mais ils vont faire des courses, donc on va nous se boire un sprinte bien mérité. Bilan une facture pour qu’un marinero plonge dans le port ( l’eau est trop trouble pour moi et je ‘n’aurai pas le souffle suffisant, bon dieu d’années qui passent). L’équipage n’a rien , le bateau non plus. Au pire un joint spi d’embase, rien d’urgent ni grave. Du moins, j’espère car le marinerons à débauche et est en congé demain . Intervention donc vendredi. A suivre……….Read more