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  • Day 1–5

    Carthagènes des Indes

    January 1 in Colombia ⋅ 🌬 29 °C

    Le transport des vélos s’est fait sans aucun problème, ni à l’embarquement, ni à l’arrivée. Nous sommes soulagés, rien n’est brisé ni manquant! Nous prenons un transport vers notre Airbnb. Une fois les boites montées dans le logement, nous repartons vers la vieille ville, à environ 20mn de marche, en direction d’un resto.

    Le lendemain, nous achetons des cartes SIM et repérons les lieux. Nous nous acclimatons autant que possible à la suffocante chaleur de la côte caribéenne. Cartagena me fait ressentir des sentiments partagés : les quartiers de la vieille ville sont en effet très beaux, du colonial bien conservé, mais tellement touristique (pensez Vieux-Québec), bondé, et commercialisé que c’en est désagréable. Au delà des apparences riches, voire occidentales, de la ville, on voit très vite la grande pauvreté. Le premier soir nous observons deux hommes noirs, faméliques, manger des restes dans des poubelles juteuses sur le trottoir. Nous reverrons à plusieurs reprises des gens manger dans des poubelles, et pouvons voir que les inégalités sociales ici sont fortement marquées par les inégalités raciales. Cartagena fût un important (sinon le plus important?) port commercial de Colombie, les esclaves y étaient importés par bateau et ont contribué à la richesse de la cité. La grande mixité et les métissages de la population de Cartagena sont d’ailleurs très présents et visibles.

    Nous découvrons vite certaines caractéristiques des Colombiens de la côte. La première est l’amour de la musique très très très forte. Dans un même segment de rue, il n’est pas rare que plusieurs maisons/dépanneurs/bars blastent de la musique à fond, et les habitués écoutent assis dans des chaises de plastique. La musique joue d’ailleurs très tard dans la nuit… Plus tard, on apprend que c’est spécifique à la côte caribéenne, on se sent rassuré pour la qualité de nos nuits! La seconde est la manière pour le moins chaleureuse dont les gens s’adressent les uns aux autres, ou à nous : “mis amores divinos, mi reina, mi amor” pour proposer divers services, prendre une commande au resto, répondre au téléphone.

    Nous goûtons à toutes les limonades, tous les jus de fruits et glace “rapée” aromatisée au jus de fruit (raspao) que nous trouvons sur notre chemin. Brève visite du musée de l’or de Cartagena. On profite aussi des restos de poissons et cevichés, puisque notre temps sur le bord de l’océan est limité.

    Au 3ème jour, nous optons pour un tour de bateau. Grand mal nous a pris! Le tour, évidemment commercial, nous a fait visiter des plages bondées dont Isla Cholon, plage de party avec des bars dans l’eau (probablement pleine d’urine…) avec des drinks de 20 à 60$... Nous découvrons que les plages colombiennes sont plus souvent qu’autrement bondées, excessivement bruyante (musique forte des restos, loueurs de parasol, et des divers groupes de vacanciers), et privatisées à coup de parasol et de chaises à louer.

    Nous remontons les vélos, partiellement désassemblés, et faisons quelques réglages en vue du grand départ. Nous testons les vélos par une brève sortie à la plage. Tout est beau, on prépare les sacoches, et c’est parti!
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