• Ventisquero

    October 6, 2024 in Chile ⋅ ☁️ 14 °C

    J125

    67km
    Ascension / descente
    Temps actif 5h41 sur temps total 10h
    Température min 6C (à l’arrivée à 20h30) / température moyenne 15C (très très agréable de rouler en T-shirt)

    Une autre journée de ciel bleu et beau soleil, et je suis enrhumée depuis 4 jours. Disons que je perds ma capacité d’émerveillement avec ma capacité à respirer par le nez.

    Les jambes sont lourdes, nous sentons que la fatigue commence à s’accumuler, surtout que ça fait plusieurs nuits que nous dormons en tente, donc pas forcément si bien (froid, ou autre).

    Encore très vallonné, beaucoup de montées et descentes, ce qui ralentit un peu le rythme, mais rend la journée plus active et moins monotone, comparé à du plat. Il y a beaucoup de pâturage, les prés sont d’un vert tendre et quasi fluo! On sent que c’est le printemps : dans tous les enclos de bétail, il y a des bébés, des veaux, agneaux, chevreaux, certains ont l’air d’avoir à peine quelques jours et tous sont adorables.

    Nous longeons un grand lac fait sur le long, encaissé dans une vallée. La forêt est très belle, il y a des cascades partout. Par contre, le lac et la vallée créent un corridor de vent qui joue contre nous. En fait, la plupart du temps aujourd’hui nous avions le vent de face.

    Nous descendons ensuite la vallée vers le petit village pittoresque de Puyuhuapi. Le village a l’air niché sur le bord étroit d’un long lac, mais en fait il s’agit d’un fjord. Nous nous y arrêtons pour faire l’épicerie et des réserves pour au moins deux jours (100$… Aoutch). Nous prenons un goûter sur le bord de l’eau, où un jeune chilien backpacker vient nous parler pour pratiquer son anglais.

    Nous poursuivons pour environ 20km, il est déjà tard (18h) et le soleil commence à descendre. Devant nous, les sommets enneigés de la cordillère prennent des teintes rosées et bleues avec le soleil couchant. Derrière nous, le fjord reflète les derniers rayons du soleil. C’est une magnifique fin de journée. Nous roulons environ 5km sur du ripio (route de gravier), ça ralentit et ça fait voler de la poussière quand les camions nous doublent, mais ça ne dure pas.

    Comme nous sommes fatigués (surtout moi avec mes sinus congestionnés), nous allons dans un petit hôtel, d’où on entend un coassement de grenouilles digne d’un spectacle de maracas.

    Notre but est de continuer jusqu’à Coyhaique (encore 220km) pour profiter des jours de beau temps, car après cette exceptionnelle accalmie de plusieurs jours on annonce un déluge pendant plus d’une semaine (dont 75mm en 1 journée!).
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