Les Îles-de-la-Madeleine

Toute bonne chose a une fin ! On se réveille vers 4 h 50 heure atlantique (HA). À 5 h 5 on est dans l’auto et on quitte la Grande-Entrée.

On arrive à 5 h 50 au terminal du traversier. On se place en fil, on a droit à un lever de soleil un peu timide.

Le bateau arrive, il fait ses manœuvres d’accostage. Il y a avait un bateau de nuit cette nuit. C’est donc dire que le bateau vogue sans arrêt depuis au moins hier (jeudi) 8 h.

Nous y entrons dans les premiers, encore, dus à la hauteur du camion avec la boite sur le toit. On a donc le choix des places dans le bateau et nous pourrons sortir dans les premiers. Ce n’est pas banal parce que ça veut dire qu’on a moins de monde à suivre jusqu’au Nouveau-Brunswick, là où nous croiserons la première autoroute à 2 voix.

On s’installe, on dort, on lit, les gars écoutent ce qu’ils ont chargé sur leur tablette. La mer est un peu plus mouvementée qu’à l’aller, mais c’est très supportable.

On arrive à Souris. On sort du bateau et c’est ainsi que débute les 1172 km qui nous sépare de notre home, sweet home ! Isa prend la roue pour le premier segment.
Mon ami m’a prêté le livre de l’équipementier du Canadiens de Montréal qui vient de prendre sa retraite après 44 ans de métier. Je l’ai dévoré et terminé avant d’arriver à St-Hyacinthe. C’est le retour sur l’histoire du CH depuis 1986, c’est très cool.

On s’arrête pour ravitailler la voiture en sortant du Pont de la Confédération. Je prends le volant. Ça ne marche pas mon affaire. Dès les premiers instants, je sens la fatigue qui s’empare de moi. Je me dis que ça n’a pas de bon sens, que j’ai dormi un peu sur le bateau, que j’ai dormi un peu pendant que nous étions encore sur L’Île-du-Pince-Édouard. Donc, je combats un peu, je me prends une gomme, je change de position, rien à faire !

Au bout d’une heure, je laisse tomber la serviette et Isabelle recommence son shift bien trop tôt à mon goût. Mais c’est l’avantage d’avoir deux chauffeurs. Je reprends ma place du côté passager, je me couche et je m’endors presque aussitôt. 40 minutes plus tard, je me réveille et tout va bien. Je ne ressentirai plus la fatigue pour le reste du voyage. C’est tout ce dont j’avais besoin.

Je reprends la conduite éventuellement. Les kilomètres s’entassent, on revient au Québec. Je peux enfin voir l’ampleur des travaux sur la 185 (85). Le gouvernement a entrepris de rendre la route entre RDL et Dégelis à deux voix. Un projet d’un demi-milliard qui a débuté en septembre 2022 et qui devrait se terminer en décembre 2026. C’est très impressionnant.

Depuis l’arrivée en sol québécois, nous avons retrouvé l’heure avancée de l’Est. Vers 20 h 30 (HAE), on arrête à Rivière-du-Loup pour casser la croute. Isa nous avait préparé des muffins pour le déjeuner et des sandwichs pour le diner, nous avions des légumes, des fruits, des noix et d’autres grignotines. Il y a une limite à ce que Super Maman peut faire ! Il nous manquait le souper et, avec deux gars en pleine adolescence, ça en prend de la bouffe ! On se gâte avec du McDo.

Il nous reste 3 h 30 de route à faire. Isabelle prend la route. Je termine le livre de Pierre Gervais écrit par Mathias Brunet. Ce sont de courtes histoires, ça se lit vraiment bien. À Québec je reprends le siège du conducteur pour le dernier bout, celui qui parait le plus long ! Au niveau fatigue ça va, c’est le corps qui n’en peut plus. On arrive finalement 20 heures après être parti de Grande-Entrée. On dépaquete le minimum, j’aurai bien le temps demain après une bonne nuit de sommeil.

Ça y est, la boucle est bouclée, après 2002, 2012 et une saucette de deux nuits en 2013, l’édition 2023 d’un trip aux Îles se conclut. Il y en aura d’autres, car malgré ces 4 occasions, il y a encore des choses que je n’ai pas faites et des points de vues que je n’ai pas photographiés.Leer más