Har Nuur

Le Lac Noir n’est pas noir du tout. Au contraire, il est d’un bleu très profond. Bordé de dunes de sable dévalant les coteaux de sommets enneigés, on a l’impression d’assister à la collision des différents ensembles géographiques de la Mongolie: steppe, désert, montagne… Manque la taïga.

Pour atteindre les rives du lac, nous traversons une tempête de neige. Anecdote amusante, c’est au même endroit qu’une tempête d’une intensité légèrement supérieure avait frappée la piste exactement 4 ans auparavant. William s’y trouvait alors en compagnie de ses deux collègues Tugii et Khaliunaa, et tous avaient dû faire demi-tour, vaincus par la météo… Heureusement, cette année nous parvenons à passer et le Lac Noir se dévoile quelques kilomètres plus loin dans toute sa splendeur.

Afin de ne pas dormir sous tente par ce froid, nous demandons asile à deux pêcheurs vivant sur la rive nord du lac. Ils y séjournent jusqu’en janvier, et pêchent sur leur barque tous les jours de 5h à 10h du matin afin de faire divers comptages et mesures des poissons présents dans le lac. Accueillant parfois scientifiques et étudiants, ils ont une yourte à disposition pour nous héberger. Ouf!Read more