• Camille Risler
  • William Gosselin
Juli 2022 – Jan. 2023

YesWiCam

Ein 190-Tage Abenteuer von Camille & William Weiterlesen
  • Beginn der Reise
    11. Juli 2022
  • Derniers préparatifs

    8. Juli 2022 in der Schweiz ⋅ ☀️ 19 °C

    Tri du matos, essai vélos, nettoyage de chaîne: le grand départ approche !

  • Aéroport de Zurich

    11. Juli 2022 in der Schweiz ⋅ ⛅ 14 °C

    1h30 d’emballage des vélos, et un magnifique décollage au dessus de Zurich. Istanbul, here we come!

  • Samarcande I - Registan

    13. Juli 2022 in Usbekistan ⋅ ☀️ 33 °C

    Après une nuit blanche passée dans l’avion depuis Istanbul à cause d’une vingtaine de bébés pleurant pendant les 4h30 de vol, nous débarquons à Samarcande. Nous assemblons nos vélos qui sont arrivés intacts, puis posons nos roues sur le bitume ouzbek: il est 6h.

    Nos affaires déposées, mais notre fatigue toujours en bandoulière, nous partons re-découvrir le joyeux le plus célèbre de la ville: le Registan datant du XVe siècle…

    Nous aimons bien cette ville: Camille l’avait découverte en hiver 2017 et William en automne 2019.
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  • Samarcande II - Bibi Khanum & Co

    15. Juli 2022 in Usbekistan ⋅ ☀️ 37 °C
  • Premiers kilomètres vers Penjikent

    16. Juli 2022 in Tadschikistan ⋅ ☀️ 35 °C

    Premiers kilomètres à vélo: nous quittons Samarcande dans la fournaise en direction de la frontière tadjik et de Penjikent. Cette première étape, ainsi que la suivante en direction des Fann Mountains, mettent nos corps directement à l’épreuve à cause des températures étouffantes et d’un soleil écrasant. De midi à 15h, on est au bord de l’apoplexie et ce sont les chaïkana de bords de route qui nous servent d’oasis providentielles. A chaque fois, on est accueilli avec douceur, et on nous offre même une bouteille de vin tadjik qu’on boira à la fin de journée du 2e jour, après une grimpette de 450m de dénivelé!Weiterlesen

  • Trek dans les Fann Mountains - Kulikalon

    18. Juli 2022 in Tadschikistan ⋅ ☀️ 23 °C

    On laisse les vélos chez une famille tadjik qui a accepté d’héberger notre tente dans leur jardin la nuit précédente. On n’a aucun vocabulaire commun (français+anglais vs. tadjik+russe) mais le contact passe bien et on leur fait confiance. On part donc pour une longue montée à pied de 1000m de dénivelé vers le premier lac de cette région des Fann Mountains. C'est éprouvant mais magnifique et ce n’est que le début…Weiterlesen

  • Trek dans lesFann Mountains -Lac Alaudin

    20. Juli 2022 in Tadschikistan ⋅ ☀️ 25 °C

    On poursuit notre trek en passant le col Alaudin à près de 3800m d’altitude pour arriver au lac du même nom. On commence l’ascension à 6h du matin pour éviter de cramer, et passons deux guets à l’eau gelée pour nous réveiller. L’ascension est longue, et la descente cassante: on n’est pas encore très fit et l’altitude nous donne une grosse migraine qui ne nous permet pas trop de profiter de l’eau incroyable du lac, ni de la vue sur les sommets voisins culminant à plus de 5300m. On se couche à …18h!

    Heureusement, le lendemain on se sent mieux pour l’ascension du col permettant de revenir dans la vallée précédente. En route, on se fait même interviewer par la télévision locale. On passe notre troisième nuit auprès d’un petit lac en compagnie de deux autres voyageurs et de leurs guides autour d’un feu de camp.
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  • Hospitalité tadjik

    21. Juli 2022 in Tadschikistan ⋅ ☀️ 33 °C

    Pendant toute la durée du trek, nous avons laissé les vélos chez une famille tadjik. En passant en fin de journée devant une maison peuplée d’enfants avec quelques femmes palabrant devant, nous leurs avons demandé pour planter la tente dans leur jardin. Plus que de simplement accepter, elles nous ont même offert un magnifique plov que nous avons dégusté devant la tente avec Sadik le mari. Au matin nous leur avons demandé pour stocker nos vélos et nos sacoches chez eux pendant nos 4 jours de treks.

    A notre retour, impossible de récupérer nos affaires et de repartir comme ça! Nous avons été expressément invités à rester nous reposer pendant la chaleur de la mi-journée et à déjeuner avec eux. Au menu: des Barakas: de petits raviolis faits à la main pendant deux heures par notre hôte. De quoi nous donner plein d’entrain pour la descente de 15km qui a suivi.

    En fin de journée, nous avons fait du stop + pris un taxi pour rejoindre Dushanbe avant le week-end…
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  • Pause à Duchanbé

    24. Juli 2022 in Tadschikistan ⋅ ☀️ 39 °C

    Notre visa étant limité à 30 jours, nous devons faire des choix: nous décidons donc de zapper les 3 jours de vélo entre les Fann Mountains et la capitale en prenant un taxi fou. Le chauffeur, visiblement bien arrosé, manque de nous envoyer valdinguer dans le ravin et évite deux collisions frontales avec des camions in extremis. Nous arrivons finalement à Duchanbé, nos cœurs encore palpitants en milieu de soirée.

    Durant tout le week-end, c’est Quentin, un ancien de Mongolie, qui nous ouvre ses portes. Au programme: lessive, couture, recharge des batteries, tri des photos, …
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  • Pamir 1 - Rushan -> Khorog

    26. Juli 2022 in Tadschikistan ⋅ ☀️ 23 °C

    1ère étape de notre voyage à vélo: la Pamir Highway

    De notre périple à vélo, nous avons quelques points de référence ici et là qui guident notre itinéraire. Nous laissons le voyage et les rencontres faire le reste.

    Le premier « objectif » était la Pamir Highway, cette route mythique construite par les Russes au début du siècle passé (en 1935), la 2ème plus haute route au monde (la 1ère étant la Karakoram Highway au Pakistan) qui relie le Kirghizistan avec le Tadjikistan. Beau challenge pour le premier voyage à vélo de Camille et réalisation d’un rêve avorté pour William (qui, pour des raisons de visa, n’a pas pu la pédaler lors de son tour de monde à vélo il y a 10 ans).

    L’arrivée dans les Pamirs est en soi un périple: il nous faut obtenir le GBAO permit (signifiant Gorno-Badakhshan Autonomous Province), laisser passer délivré par Douchanbé afin de garantir son emprise sur cette région au statut spécial d’autonome. Nous devons pour cela nous rendre à l’OVIR, sorte de Ministère de l’Intérieur hérité de l’ex-URSS et caractérisé par des démarches administratives longues et manuscrites. Nous obtenons le fameux sésame dans la fournaise de Douchanbé, mais malheureusement que pour 8 jours ! Nous essayons d’expliquer au fonctionnaire que pédaler la Pamir Highway en 8 jours est un exploit digne du Tour de France, et celui-ci nous répond que nous pouvons étendre notre permis directement dans les Pamirs, dans les bureaux décentralisés de l’OVIR.

    Il nous faut maintenant arriver à cette région des Pamirs. Nous n’y pédalerons pas, contraints par la chaleur de la plaine tadjik (plus de 45C à l’ombre!) et notre visa (nous n’avons que 30 jours au Tadjikistan). Le seul moyen d’y arriver par « transport public », ce sont ces taxis partagés qui effectuent la liaison Duchanbé-Khorog (capitale des Pamirs). Si les premiers 300km, la route est bonne, asphaltée, à l’arrivée dans les Pamirs, les graviers et les nids de poule remplacent l’asphalte et réduisent considérablement la vitesse du véhicule. Résultat, un trajet qui dure en moyenne 16h. Ce sera notre première réalisation du fossé entre les édifices replendissants de Douchanbé et la négligence de l’Etat central pour cette région des Pamirs. Nous décidons de nous faire déposer à Rushan, ville qui se trouve à 70 km de Khorog, pour commencer à pédaler sur du plat. Saradbegim nous y accueille pour la nuit.

    Le lendemain nous commençons notre périple a vélo jusqu’à Khorog. Dès lors, et pour encore plusieurs centaines de kilomètres, nous allons longer la Pandj, frontière naturelle entre le Tadjikistan et l’Afghanistan. La première étape est « facile », mais c’est quand même 70 km sur une route non asphaltée. Tout de suite, nous sommes exposés à la générosité des pamiris et leur très grande hospitalité : nous nous arrêtons dans une épicerie de bord de route en quête de légumes et de pain pour notre déjeuner, mais cela n’est pas trouvable car chaque maison pamiri a son propre potager et fabrique son pain. Immédiatement, la tenancière de l’èpicerie nous invite chez elle pour nous donner des concombres tout droit sorti de son potager et du pain frais du matin. Elle nous installe dans son patio où nous préparons notre salade à l’ombre, et celle-ci nous ramène un délicieux plat composé de pommes de terre fondantes pour le plus grand bonheur de William. Elle nous invite ensuite à dormir chez elle, mais il n’est que midi et nous souhaitons arriver à Khorog avant la fermeture de l’OVIR pour étendre notre permis. Régulièrement au cours de notre séjour, nous devrons réussir à refuser sans blesser les invitations de gîte et de couvert!

    Les derniers kms pour arriver à Khorog sont éreintants, car nous ne nous accordons aucune pause ni ralentissement. Nous réussissons toutefois à arriver avant la fermeture de l’OVIR, pour nous entendre dire que oui nous pouvons étendre notre permis et que non, nous ne pouvons pas le faire aujourd’hui. Les procédures administratives tadjikes impliquent d’aller payer une taxe dans une banque puis de revenir avec la preuve du paiement de cette taxe pour effectuer la démarche voulue. Nous repartons donc bredouille mais avec la certitude de pouvoir régler notre affaire le lendemain.

    Le soir nous rencontrons d’autres voyageurs, dont un à moto qui revient de la Wakhan, et qui nous fait sérieusement douter sur notre capacité physique à l’emprunter. La piste est si mauvaise que régulièrement il faut descendre et pousser son vélo ou sa bécane dans le sable. L’itinéraire est également plus long que d’emprunter la M41, d’une centaine de km, et cela n’est pas négligeable quand il s’agit de les parcourir à vélo! Après moult tergiversations, nous choisirons finalement la Wakhan, au grand bonheur de William!
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  • Pamir 2 - Pish

    27. Juli 2022 in Tadschikistan ⋅ ☀️ 24 °C

    Pour voyager dans cette région du monde, il faut s’encanailler avec toute sorte de devoirs administratifs. Nous passons donc une partie de notre journée à courir entre diverses administrations afin d’obtenir notre extension de « GBAO permit » et de « Tourist Registration ». Ces corvées enfin réglées, nous quittons Khorog, la capitale régionale assez cosmopolite pour continuer notre périple dans la Wakhan Valley. Nous longeons la tonitruante rivière Panj avec, toujours, l’Afghanistan juste en face, à la fois si proche et si lointaine… Le soir, nous plantons la tente dans une chaïkhana, où nous dégustons une bonne soupe de viande.Weiterlesen

  • Pamir 3 - Avi

    28. Juli 2022 in Tadschikistan ⋅ ☀️ 20 °C

    Cette troisième journée le long de la rivière Panj nous permet d’apercevoir quelques fragments de vie afghanes, par-delà le chaos de ses flots.
    La route/piste se couvre parfois de sable et nous force à pousser nos bécanes, ce qui nous prépare pour la suite. Et bien sûr, ça monte toujours !
    Le soir, nous plantons notre tente dans le jardin d’un sanatorium à Avi. Ce lieu est réputé pour ses sources d’eaux chaudes qui soulagent les maladies oculaires. Nus dans des bains séparés, nous sympathisons avec quelques mal-voyants venus en cure.
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  • Pamir 4 - Darshey

    29. Juli 2022 in Tadschikistan ⋅ ☀️ 18 °C

    Nous arrivons au niveau du coude de la vallée de la Wakhan où se trouve la ville d’Iskashim. Nous ne le savons pas, mais c’est ici que nous aurons pour la dernière fois le droit à un « restaurant » ( on ne mange que 4 mantis, ces raviolis d'Asie Centrale) et à un bon réseau internet. Après ça, ce ne sera que quelques messages WhatsApp pour nos proches qui pourront passer.

    Après avoir traversé cette petite ville, nous nous retrouvons en plein milieu d’un exercice de tirs de tank de l’armée tadjik: à gauche, les tirs de missiles, à droite, les missiles qui ratent assez largement la cible de pierre sur la montagne… rassurant! Nous passons aussi devant un poste frontière avec quelques afghans louches et le drapeau taliban flottant au-dessus de celui-ci. Bien qu’aux confins du pays, la Wakhan côté afghan a malheureusement été prise par les talibans en 2018…

    Le soir, après 70km et 740m de dénivelés positifs cumulés, nous dormons dans un homestay chaleureux. Heureusement, car sans le savoir, nous disions aussi adieu à l’asphalte et à partir de ce jour, nous ne roulerons que sur de la piste de plus en plus sableuse et grossière….
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  • Pamir 5 - Vrang

    30. Juli 2022 in Tadschikistan ⋅ ⛅ 16 °C

    On sent qu’on s’enfonce de plus en plus dans la vallée: les villages sont plus petits et espacés, et la piste devient de plus en plus difficile. Les montagnes côté afghan sont plus acérées, couvertes de neige et de glaciers, et la rivière plus sauvage. Toutefois, une fois les longs tronçons de piste en « tôle ondulée » franchis, nous atterrissons dans des villages charmants, verdoyants et accueillants. Telle une oasis, le village de Vrang nous offre l’écrin de verdure bienvenu pour planter la tente. Surplombant la vallée, un stupa bouddhiste du VIè siècle nous offre un panorama grandiose sur les cultures entourant le village.Weiterlesen

  • Pamir 6 - Langar

    31. Juli 2022 in Tadschikistan ⋅ ⛅ 15 °C

    Depuis Khorog, nous vons adoptés notre rythme de « croisière » sur la Wakhan: réveil tôt pour éviter les grosses chaleurs (entre 6h et 7h), rangement des sacoches et du matos de camping (William systématiquement plus rapide que Camille, mais du coup c’est lui qui range la tente :p), petits déj' rapides (quelques gâteaux ou graines, et parfois, pas toujours, on s’offre le luxe de chauffer de l’eau pour un thé ou café instantané), et en selle! Au début, nous sommes dans une vallée assez étroite, et nous voyons très proche le côté afghan. Le paysage est très minéral, sec, parsemé de villages ça et là installés au bord des rivières qui descendent des hautes montagnes que nous longeons.

    Nous croisons souvent des grands sourires, des « atkuda » (d’où viens tu en russe) et des invitations à manger et à dormir chez les gens que nous croisons. Les pamiris sont d’une hospitalité incroyable: c’est un honneur pour eux que de croiser un étranger, et une fierté que de leur venir en aide. Régulièrement, on nous offrira des fruits, du thé, des repas, etc. Les pamiris parlent généralement mieux anglais que les tadjiks, grâce à leur éducation largement sponsorisée par la fondation Aga Khan, le 49e émir des ismaéliens. Nous découvrons étonnés l’histoire de cette homme né en Suisse et vivant à Paris, descendant d’Ali - beau-frère du prophète Mohammed (on se trouve donc dans un courant du chiisme) -, milliardaire, que les gens d’ici vénèrent au plus haut point.

    Niveau vélo, si les premiers jours sont gérables, vite l’asphalte disparaît et la progression devient beaucoup plus lente. Là ou nous pouvions avancer d’une 60 de km par jour, nous faisons des étapes d’une trentaine de km seulement! Et avec peine! Cependant, telle la tortue, nous avançons doucement mais sûrement et arrivons au bout de la vallée tadjik de la Wakhan, à Langar (2900m). Ici, la route bifurque vers le col de Kashgar à 4'344m. Le plus dur nous attend!

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    Ces 6 journées intenses de vélo nous ont cassées. On a rarement dépassé les 50-60km/jour, mais la piste et le dénivelé cumulé pour monter à 2900m d’altitude nous imposent une grosse journée de pause. Heureusement, pour nous accueillir, nous pouvons compter sur Odil, un pamiri rencontré dans les sources d’eau chaude il y a quelques jours. Il nous propose de le rejoindre chez un ami à lui qui habite une magnifique maison pamiri traditionnelle. Les deux hommes étant professeurs d’histoire islamique à l’institut ismaéliens d’Agha Khan, la conversation est passionnante!

    Le lendemain, nous nous baladons sur les hauteurs du village pour admirer des pétroglyphes, ou du moins ce qu’il en reste…
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  • Pamir 7 - ça commence à monter!

    2. August 2022 in Tadschikistan ⋅ ⛅ 15 °C

    Nos deux nuits de pause à Langar, le dernier village de la Wakhan, se terminent. On a fait le plein de provisions, Camille s'est remise de son rhume, et on profite du passage de deux autres cyclos pour se lancer à leur suite (on ne les rattrapera pas) et d’entamer l’ascension de 100km qui nous attend.

    On nous a prévenu, les kilomètres qui arrivent sont sauvages, désertiques et fastidieux. La piste y est mauvaise, et la pente parfois très raide. Les voitures qui y passent sont rares (on n’en croisera que 3 le troisième jour) et les rivières potables espacées de longs kilomètres. La piste culmine à l’endroit du col à plus de 4’300m d’altitude.

    Nous avons pédalé une semaine dans la Wakhan Valley en étant conscients de ce qui nous attendait. Autant vous avouer que Camille faisait de gros cauchemars depuis plus d’une semaine lorsque le « col Kargush » était évoqué avant de dormir…

    Afin d’abréger nos souffrances, on se lance dans les premiers lacets acérés de cette ascension en fin de journée. En 2h, nous gravissons plus de 750m de dénivelé cumulé, et plantons notre tente à la première rivière susceptible de remplir nos gourdes. Nous sommes à 3350m d’altitude….
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  • Pamir 8 - ça monte toujours!

    3. August 2022 in Tadschikistan ⋅ ⛅ 12 °C

    40km avec un réveil à 6h, c’est pour donner une idée du combat journalier qu’on doit mener pour hisser nos corps et nos bécanes au sommet du col. Malgré le vent de dos qui nous pousse, la fatigue cumulée et le coup de froid de Camille d’il y a quelques jours nous forcent à faire des pauses régulièrement.

    Heureusement, les paysages restent magnifiques. Depuis que nous avons bifurqué vers le nord-est, nous ne sommes plus dans une vallée relativement fertile mais dans un paysage rocailleux et désertique surplombé par des montagnes nues. La végétation se limite à quelques rares bords de rivières. De l’autre côté de la tumultueuse rivière Pamir se profile un des coins les plus reculés d’Afghanistan. Les sommets Marco Polo et Pamir culminent à 6500m, et les sommets de l’Hindu Kush, plus au sud, à 7000m. Parfois nous apercevons des troupeaux de chameaux (sauvages?), et ce sont les seuls âmes que nous rencontrons en cette journée.

    Nous décidons de planter la tente à 3600m d’altitude, proche d’une rivière. Camille, KO, s’inquiète pour la journée du lendemain: sera-t-elle en mesure de se lancer dans les derniers kilomètres d’ascension? Devrons-nous faire du stop et demander à ce qu’une jeep nous dépose en haut du col? Peut-être, mais encore faudra-t-il en croiser, des jeeps!
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  • Pamir 9 - Kargush pass, 4’344m

    4. August 2022 in Tadschikistan ⋅ ☀️ 13 °C

    Comme quoi, rien ne sert de s’inquiéter! Ces deux derniers jours, notre forme, ainsi que l’état de la piste, nous ont fait imaginer tous les scénarios: et si nous n’arrivions pas à monter au col? Et si nous étions contraint de faire demi-tour? Nous commençons la journée conscients que nous en avons pour un bout de temps avant d’arriver à portée de pédale du col, pourtant, tout s’enchaîne parfaitement. Les premières bosses sont franchies sans broncher, malgré les essaims de moustiques qui nous accompagnent.

    Nous arrivons finalement à midi au baraquement militaire de Kargush, situé à 3900m. Désolé et désolant, ce site marque toutefois un tournant: nous quittons la frontière afghane pour mettre cap plein nord, en direction de la route M41, à une 30aine de kilomètres. La M41 et son asphalte soviétique nous fait rêver: nous n’en pouvons plus de cette satanée tôle ondulée qui nous fait vibrer depuis des jours…

    Dès lors, la vraie montée commence: en 12km, nous passons de 3900 à 4’300m. Malgré le souffle court à cause de l’altitude, nous gravissons cette dernière bosse relativement facilement et avec le sourire. Il est 15h, la bête noire de cette partie du voyage semble vaincue, et nous nous élançons avec entrain dans la descente.

    Mais voilà, le plus compliqué reste à venir! Notre hôte de Duchanbé, Quentin, nous avait prévenu: « faites attention à l’eau lors de cette étape, remplissez vos gourdes au lac juste avant le col. » Seulement voilà, l’eau de ce lac est salée, ainsi que celle du suivant. Nous pédalons avec une gorgée de secours dans nos gourdes et soudainement, la descente ne nous fait plus tant sourire, d’autant plus que celle-ci est en réalité constituée d’incessantes nappes de sable et de tôle ondulée.

    Nous arrivons finalement à rejoindre cette fameuse route M41 à la tombée du jour. Nous ne profitons alors ni du retour de l’asphalte sous nos roues, ni de l’incroyable panorama qui se dévoile sous nos yeux. Nous sommes à 4000m d’altitude, le haut-plateau parsemé de lacs (salés…) s’ouvre à 360 degrés sous nos yeux, mais notre gorge sèche nous obsède. Seul un camion émergeant à l’horizon nous tire de notre torpeur et lorsque celui-ci s’arrête et nous offre une bouteille d’eau, nous réalisons enfin de la beauté du lieu.

    Finalement, après encore une douzaine de kilomètres d’efforts, à la nuit tombée, nous trouvons une petite rivière pour nous désaltérer correctement et cuisiner nos pâtes. Nous plantons donc la tente ce soir-ci à plus de 3900m d’altitude, après une journée de 70km pour +1000m de dénivelé. Nous sommes heureux d’avoir franchi cette étape qui nous faisait angoisser, et savourons le bonheur de disposer d’une quantité infinie d’eau! C'est au tour de William de ne pas se sentir bien, au point de ne pas finir son repas du soir (du jamais vu!). Camille, elle; est revigorée par l'idée que le plus dur est derrière nous!
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  • Pamir 10 - Murgab, set et match

    5. August 2022 in Tadschikistan ⋅ ⛅ 19 °C

    Journée magnifique, le kiff absolu. On se réveille tranquillement, buvons notre café (instantané) au bord de la petite rivière dénichée la veille et nous mettons en route sur un beau ruban d’asphalte qui serpente dans l’immensité du plateau. Tout est magnifique, rien n’est difficile: notre moral est à son zenith!

    Au programme du jour, atteindre le col Nayzatosh à 4’137m, mais ce n’est qu’une formalité tant le vent de dos et l’asphalte nous font oublier le faible dénivelé. Une fois au sommet vers midi, nous avons déjà pédalé la même distance que la veille (70km), et nous nous élançons à tout allure dans les 40kms de descente qui permettent de rejoindre Murgab, notre terminus. La route se faufile entre des mastodontes de roches noires, rouges et oranges et atterrit dans une immense prairie verdoyante à 3’600m.

    Nous voici à Murgab, ville kirghize perdue au fin fond du Tadjikistan. La frontière entre les deux pays étant fermée, nous sommes contraints de faire un long détour pour rejoindre Osh à seulement 400km de là. La suite induit donc plusieurs jours de jeep pour rentrer à Duchanbé et rejoindre Khujan dans la vallée de la Fergana…
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