Chavín de Huantar

Dernier jour du trek, je me réveille épuisé mais cette journée est plus courte donc ça va le faire. Je pars et encore une fois impossible de trouver le sentier, je dois sauter les trous d’eau et faire gaffe à pas me tremper. Je récupère le chemin bien plus vite cette fois-ci et comme hier c’est large et plein d’herbe donc facile pour avancer vite. Je croise pas mal de monde, en cheval, à pied ou avec leurs moutons. Le sentier se transforme vite en petite route de montagne, pas goudronnée bien évidemment, mais ça rend quand même le chemin moins intéressant. Je passe par des petits villages et je croise des motos et des voitures, ça fait quand même plaisir de retrouver un peu la civilisation après deux jours seul. Après presque une heure sur la route je bifurque sur un petit sentier adjacent. Je manque de me faire croquer par un chien qui a semble-t-il pas l’habitude de voir du monde passer par ici. Le sentier est plus agréable, beaucoup d’arbustes et de fleurs c’est apaisant. Le truc moins cool c’est qu’il ne fait pas que descendre contrairement à ce que je croyais, et chaque montée est un peu plus dure que la précédente, je n’en peux plus. J’arrive dans le dernier village avant la fin, il y a un petit mirador qui a l’air très sympa mais mes jambes m’interdisent de monter encore ne serait-ce qu’un seul mètre. Je descend donc vers mon objectif par la route et j’arrive enfin à Chavin de Huantar après environ 3h de marche. Exténué je m’arrête dans le premier restaurant sur lequel je tombe, bien évidemment bondé car c’est la fête des mères, j’avais oublié. Ils réussissent à me trouver une table et je m’envoie un sauté de bœuf avec riz et frites en plus d’un litre de coca, j’étais assoiffé et affamé. En sortant du restaurant, j’ai un gros coup de barre. Le plan de base était de chercher un hostel pour passer la nuit et aller voir le site archéologique de la ville qui est apparemment incroyable. Malheureusement la fatigue a pris les décisions, et les mauvaises. Je décide de ne pas du tout m’en tenir à mon plan et de rentrer à Huaraz car je me sens trop fatigué pour faire quoi que ce soit. Je pose mes fesses dans le bus et au bout de 10 minutes je regrette mon choix mais bon on est partis, c’est pas grave je reviendrai une autre fois. Je profite des deux heures de route pour dormir un peu et apprécier le paysage. On arrive finalement à Huaraz après deux heures et demi, je prend une bonne douche bien chaude et je vais me coucher, complètement éteint et lessivé.Leia mais