• Yanaphaqcha - Jour 1

    12 Julai 2018, Peru ⋅ ⛅ 3 °C

    Aujourd’hui le réveil sonne à 4h45, rendez vous à 5h30 à l’agence pour 3 jours de cours d’alpinisme sur la montagne Yanaphaqcha. Nous embarquons dans un mini bus et empruntons la même route que pour le trek de Santa Cruz. Le paysage est magnifique et le ciel bien dégagé. Nous avons 4 brésiliens avec nous qui vont visiter la laguna 69, on retrouve la bonne humeur avec l’accent chantant de ce beau pays (même si c’est un peu dur de bon matin). Une fois arrivé au point de chute avec le mini bus on se partage les vivres. Contrairement au sommet de la Bolivie nous dormons en tente et non en refuge, ce qui implique de ramener beaucoup plus d’équipements et de se partager les vivres. Le guide lui porte en plus l’équipement d’alpinisme, deux grosses cordes de 60m, les mousquetons etc. Nous portons bien sûr nos chaussures d’alpinisme, nos harnais, nos crampons, notre casque, nos piolets, ainsi que quelques mousquetons, bref nous sommes tous 3 chargés comme des mules. J’oubliais, je partage cette excursion avec un israélien, tout comme moi il n’a pas d’expérience et ne paie pas de mine mais il a fait l’armée pendant 3ans, c’est la base làbas. Nous commençons donc l’ascension, heureusement le camp de base se trouve à 2h de marche et le dénivelé est bien moins important qu’en Bolivie. En revanche le dépaysement est beaucoup plus marqué, j’ai l’impression d’être à 6000m une fois en haut. Le temps n’arrange rien, le ciel est très couvert, on ne distingue pas le sommet de la montagne. Le seul versant visible est couvert de séracs et crevasses, choses que je n’avais pas vu ou presque à Huayna Potosi. Le camp de base est dans une cuvette, on y accède en longeant un petit lac, c’est très charmant et l’esprit alpin est vraiment sympa, tous les guides se connaissent, l’ambiance est détendue. On commencera par monter notre campement, il fait vraiment froid et commence à neiger. Une fois nos tentes montées on prendra un déjeuner en mode sandwich avant de commencer l’entraînement à deux pas de nos tentes. Nous apprenons comment s’auto-sécuriser pour descendre un rappel. Il y a deux possibilités, soit quelqu’un nous assure en bas soit on s’auto-sécurise, il nous apprend donc la technique employée. On fait deux fois chaque exercice afin de bien le mémoriser. Le vocabulaire en Anglais est très technique, je suis un peu perdu même si je m’en sors pas trop mal. L’israélien est, il faut le dire, plus agile sur le sujet, il a déjà des notions avec l’armée, notamment pour les noeuds et l’équipement utilisé. Le deuxième exercice consistera à réussir à monter un mur sans équipement, simplement avec des cordes et des systèmes pour se hisser. Pour le coup c’est vraiment bluffant, pas ultra complexe mais physique ! Le cas d’école qu’il nous explique pour nous projeter est le suivant. Nous sommes avec un guide ou un ami, celui ci est devant nous et est sensé nous assurer. Mais pas de réponse, il est derrière une crevasse et semble être malade ou blessé. Il nous faut donc lui venir en aide, il sécurise la corde en haut mais il nous faut monter par nos propres moyens. Je ferai la chose 3 fois tellement c’est intéressant ! On finira par un petit cours sur les noeuds avant de se reposer une petite heure avant le dîner. Le dîner est sommaire mais très bon, nous sommes avec d’autres guides et clients dehors à côté de nos tentes et nos réchauds. L’ambiance est vraiment sympa, c’est toujours intéressant de les entendre partager leurs expériences. Notre guide a connu plusieurs accidents, il est même tombé dans une avalanche et à failli y laisser sa vie, il a d’ailleurs vu plusieurs de ses collègues y laisser la leur. C’est un monde passionnant mais au combien dangereux, sans forcément tenter les monts les plus dangereux, la nature est vraiment imprévisible même si notre guide connait vraiment bien son métier. On ira se coucher vers 19h30 pour un cours pratique plus intensif le lendemain, en condition réelle sur des murs de glace et de pierres. Bref ravi de cette première journée, le guide est très bien et prend son temps, le cadre est magique et l’expérience vraiment enrichissante.Baca lagi