Satellite
Show on map
  • Day 240

    Yanaphaqcha - Jour 3

    July 14, 2018 in Peru ⋅ ⛅ 13 °C

    Aujourd’hui c’est le grand jour, après une première expérience lors de l’ascension de l’huayna potosi près de la Paz, c’est tout excité que je m’apprête à renouveler l’expérience sur l’Yanaphaqcha à près de 5400m d’altitude. Réveil à 2h du matin, le ciel est un peu couvert, nous apercevons tout de même quelques étoiles en appréciant un café/thé, dehors prêt des tentes. Nous sommes environ une dizaine de tentes sur le camp de base, seuls trois groupes prendront le départ ce matin. Chaque groupe se lève, les lampes frontales s’allument et chacun se prépare à monter. Nous veillons également à ne rien oublier car pas de retour en arrière possible (crampons, harnais, casque, mousquetons et ligne de vie, crème solaire, lunette de soleil, snack, drone, go pro). Nous serons les derniers à partir sur les coups de 3h30, nous avons une demie heure de retard sur nos prévisions mais ça n’est pas bien grave. Nous avons de nouveau 30 minutes de route pour atteindre le glacier. Là nous nous équipons et c’est parti pour le début de l’ascension. Nous sommes tous les 3 encordés, je suis en queue de ligne, c’est moi qui clôture la cordée. Nous apercevons les frontales des autres groupes au loin qui forment comme des petites étoiles filantes. J’aime cette sensation de marcher dans la neige de nuit, ne pas savoir se situer dans l’espace, tout en évitant les crevasses, séracs et champignons. Nous rattrapons peu à peu les autres groupes jusqu’à les dépasser ! Notre rythme est soutenu mais l’ascension est pour l’instant moins physique que celle de la Paz. Le parcours est en revanche plus technique avec des petites crevasses à enjamber et le brouillard n’arrange rien. Le vent balaye les cristaux de neige, nous sommes couverts de blanc. J’ai vraiment l’impression d’être dans un film type « Everest ». plus l’on monte plus le brouillard est épais, malgré le jour qui se lève, on ne distingue pas le sommet. Notre progression se fait de plus en plus lente car nous arrivons sur un mur de 150 mètres de haut, nous faisons un stop et Agrid commence seul l’ascension pour poser les « snow stick », il parcourt donc 60 mètres puis nous le rejoignons et je récupère les éléments laissés. Après quelques mètres éprouvants nous arrivons au sommet, celui ci n’a rien à voir avec celui de la paz, pas d’arêtes tranchantes mais un dôme assez plat. D’en haut, on distingue à certains moments la montagne Huascarán, plus grand sommet du Pérou avec 6700 et quelques mètres. Le trajet retour sera plus technique encore, nous longeons une crête puis descendons en rappel entre deux impressionnants séracs, ils ne faudrait pas qu’ils tombent sinon c’est la fin. Nous poursuivons comme cela plusieurs rappels pour descendre cette pente ardue et passer quelques petites crevasses. Nous mettrons finalement presque plus de temps à descendre qu’à monter mais c’est génial, ça change d’une marche classique ! A mi distance nous nous arrêtons pour manger un morceau, le temps commence à se découvrir et comme pour nous narguer le décor se dévoile peu à peu sous nos yeux ! Nous découvrons ainsi l’environnement qui nous entoure, notamment la Cordillère blanche et ses nombreux monts enneigés. Nous en profitons pour faire un peu de drone et rentrons aux tentes pour remballer le campement !! Après une petite heure on prend la route avec nos gros sacs direction le mini bus qui nous attend sur les pentes abruptes de la route qui mène au départ du trek de Santa Cruz. Le conducteur, inquiet de ne pas nous voir arriver après une heure de retard, vient à notre rencontre. Un petit papy charmant avec ses deux petits enfants attendant dans la voiture. Nous rentrerons après 2h30 de route sur huaraz et nous ferons offrir une bière par le propriétaire de l’agence « Dario ». Nous débrieferons donc de cette fabuleuse aventure tous les 4 en terrasse. Agrid clôturera les débats en vantant l’expérience de l’israélien (notamment aux noeuds) et mes prédispositions physiques pour l’alpinisme. Nous sommes donc tous deux ravis, nous nous quittons enthousiastes et déterminés à poursuivre cette discipline peu commune. Je retourne à l’hostel dans lequel j’avais laissé mes affaires afin d’y prendre une douche et irai tester une crêperie tenue par un français. Cette crêperie tenue par Patrick le gérant est une véritable institution car celui-ci l’a ouverte il y a maintenant 32 ans. Après une rude négociation, me voyant affamé, il me prépare une raclette, réservée logiquement pour deux personnes. Cette raclette, après 3 jours de soupe, riz et thé sera un véritable enchantement. L’établissement est plein, les crêpes font un véritable carton, je ne peux donc quitter cet endroit sans en tester une. J’en prendrai finalement deux, une au Nutella et une au caramel au beurre salé. Après un excellent repas il me faut à présent prendre la route pour rejoindre les deux loustiques à Lima. Je prends donc le bus de nuit à 22h30 pour arriver demain à 6h30 pour le match qui se tiendra à 10h.Read more