Blarney

Cette journée de train est aussi l'occasion de comparer ce qui a été fait au projet. Dans ce dernier, il y avait une dimension de saut dans l'inconnu. J'avais déjà voyagé à vélo, mais une semaine maximum. Alors un voyage de deux mois et demi, c'était largement hors de mon expérience. L'incomplétude était dans le projet. Ce soir, le voyage a déjà duré presque huit semaines. Je suis très content d'avoir tenu cette distance, d'avoir su adapter mes efforts à mes capacités du moment (la plupart du temps) et d'avoir modifié mon parcours quand c'était nécessaire. Par contre, je n'avais pas mesuré ce que les effets conjugués de la durée diurne en été autour du 50e nord et de l'inconfort des nuits sous tente répétées allait avoir sur ma récupération. De fait, la fatigue accumulée (qui s'est accentuée depuis l'arrivée de la pluie il y a deux semaines) m'a mis clairement dans le rouge... Je me devais de le prendre en compte. Dans mes écrits préparatoires à ce voyage, j'avais noté "Maintenant que la préparation de ce voyage est faite, trois mots vont présider à sa réalisation : constance, lucidité et adaptation". C'est à ce moment que j'en suis.
Pour ce bilan provisoire, je reste fier de ce qui a été accompli, enrichi de ce que j'ai vécu et heureux de l'avoir partagé avec vous tous.Read more