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  • Day 12

    Kyoto

    March 25, 2016 in Japan ⋅ ⛅ 9 °C

    Mes premières impressions de cette ville furent l’étonnement et la déception. Après pas mal de lecture, je m’attendais à trouver une ville historique intacte. Sauf qu’à notre arrivée, que ce soit au quartier de la gare ou un peu plus au sud de la ville, où se trouve notre auberge, cela ressemble plus a une ville industrielle sur le déclin. Pour faire simple cela ressemble plus à Charleroi qu’à Florence. Le facteur de l’auberge où nous dormions à peut être joué un peu. Pour reprendre l’expression d’un américain qui y séjournait en même temps que nous : “on est tous ici par défaut, car toutes les autres sont pleines”.

    Cela ne nous décourage pas pour autant et nous décidons d’attaquer aux aurores notre première journée pour assister à un office bouddhiste. Nous nous rendons au temple Nishi-Honganji, l’une des plus grandes écoles du bouddhisme japonais. L’Office débute à 6h00, nous nous y rendons un peu à l’avance pour l’ouverture du temple, comme c’est recommandé … sauf que les portes ne se sont jamais ouvertes.

    Nous profitons quand même de notre balade matinale en passant par un autre temple bouddhiste To-ji qui lui était bien ouvert et en activité. Nous avons pu entendre la fin d’un office, ce qui était très sympa et donnait une tout autre atmosphère à la visite du temple classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.

    Ensuite direction Nishiki market, un des marchés les plus sympa que l’on ai vu, avec celui d’Osaka. On y trouve un peu de tout, mais majoritairement des kimonos et autres figurines en tissus.

    Nous continuons avec le Nijo castle, construit en 1603. Le plus beau château que l'on ai visité, également classé par l’UNESCO. Il servait à accueillir les nobles féodaux. Les différentes pièces sont décorées de magnifiques peintures murales et de panneaux sculptés.
    Une des caractéristiques de ce château est son « plancher rossignol » qui fait chanter les lattes de bois sous chaque pas. Ce plancher était construit pour détecter tout intrus ou assassin.

    Nous finissions notre première journée par le Ginkaku-ji ou le pavillon d’argent, construit en 1482. Il servait de lieu de retraite zen au Shogun Yoshimasa (équivalant à la seigneurie chez nous). Le lieu est tout simplement somptueux, le pavillon sobre est entouré d’un magnifique jardin zen, au pied de la montagne. Nous l’avons visité en fin de journée, où la lumière donnait les différents tons de vert de la mousse et des arbres. Certainement ma plus belle visite du Japon.

    Le lendemain nous débutons avec le Chion-in Temple, nous profitons de ce temple au pied de notre hôtel, dés son ouverture. Nous pouvons assister ainsi à l’Office bouddhiste. Ce très joli temple, construit en 1175, a la plus grande porte Sanmon du Japon et une très grosse cloche en bronze.

    Nous poursuivons par une des curiosités autour de Kyoto le Bambou grove. Il s’agit d’une forêt de bambous géants sur peu de km, avec un passage au travers. L’atmosphère y est vraiment particulière, mais le site est ultra prisé par les touristes. C’est donc assez dur de se frayer un passage entre les perches à selfies.

    Nous continuons notre bain de foule avec le Kinkakuji Temple ou le Temple d’or. Construit en 1397, il est aussi classé au patrimoine mondial. Il servait également de lieu de retraite au Shogun de l’époque (le père de celui qui à construit le Pavillon d’argent). Comme son nom l’indique ce temple est recouvert de feuilles d’or, ce qui en fait un temple très clinquant adulé par les touristes chinois et délaissé par les japonais.

    Nous finissons notre journée par quelques emplettes sur un marché-brocante qui se tient une fois par mois. Nous continuons notre exploration culinaire avec un bâtonnet d’omelette japonaise sur laquelle est disposée un oeuf au plat et de la sauce. Nous testons une autre de leur pâtisserie, que l’on a beaucoup vue, en forme de poisson. Ils versent une pâte, un peu plus épaisse que la pâte à crêpe, dans un moule et mettent au milieu un coeur de pâte d’haricot rouge légèrement sucré. Les deux étaient très bons. A notre plus grand bonheur nous avons pu trouver des kimonos de seconde main, bien plus accessible pour notre budget. Le prix moyen d’un kimono est plus d’une centaine d’euros, et moins d’une dizaine d’euros pour les secondes mains.

    Pour notre dernière journée sur Kyoto nous tentons la visite du Kiyomizu-dera. Un temple classé UNESCO, célèbre pour sa pièce principale à flanc de coline, soutenue par une structure en bois. Traditionnellement les visiteurs de ce temple se jetaient du haut du balcon, à 15m du sol. La légende voulait que les vœux des survivants se réalisent. Le temple jouissait d’un bon score de 85% de survivants, sur 234 sauts comptabilisés. Malheureusement cette pratique a été interdite depuis. Cela nous aurai peut être permis de visiter ce temple, qui était bondé de touristes.

    Du coup nous décidons de visiter le sanctuaire shintô Fushimi Inari taisha, bien au sud de la ville, en esperant qu'il y ait moins de monde. Il n’y avait pas forcement moins de touriste, mais le deplacement en valait la peine. Le sanctuaire fût fondé en 711, en hommage aux divinités de l'agriculture. Il pocède des milliers de torii vermillon formant un passage jusqu'au temple, situé en haut de la montagne. Ces toriis sont pour la plupart des dons faits par des particuliers, ou des entreprises. Le nom des donateurs figure sur les montants du torii. Le coût d’un torii varie entre 1 400 et 10 400 euros en fonction de sa taille. Il reste encore de la place pour quelques toriis si vous vous sentez l’envie d’en offrir un!

    Après cette balade nous regagnons le quartier de la gare, pour attendre notre bus de nuit qui nous ramènera à Tokyo.
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