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  • Day 9

    Le long du Rio Uruguay

    July 12, 2016 in Argentina ⋅ ⛅ 13 °C

    C'est parti pour deux semaines de voyage à 3, et comme plus on est de fou plus on rit, nous accueillons un quatrième compagnon de route pour quelques kilomètres. Un jeune chilien, qui a démissionné de son travail de pompiste pour voyager en stop en Amérique du sud. On fait un premier arrêt dans une région ultra marécageuse, véritable sanctuaire pour les oiseaux. Le paysage est peu commun notamment avec ses habitations les pieds dans l'eau. On poursuit la route jusque Gualeguachu, où nous nous posons dans un camping lui aussi marécageux. On renoue avec une de nos activités préférés, le BBQ ! Bon par contre l'endroit est un peu trop humide pour que cela marche du premier coup, heureusement notre voisin un peu étrange vient à la rescousse avec une bouteille d'alcool, forcément ça marche mieux. Le lendemain nous visitons el Patio del maté qui, comme son nom l'indique, fabrique des matés, ainsi que les thermes de la ville. En route nous nous embourbons deux fois! Et pendant qu'on galère à sortir la voiture, des paysans nous narguent en passant tranquillement dans leur calèche. On est content d'être à trois pour s'en sortir, surtout qu'il y a une voiture abandonnée, embourbée jusqu'à mi roue, sur le bas côté. Après cette séance de sport, on profite d'autant plus des thermes. L'endroit est très relaxant, avec plusieurs piscines.

    On prend ensuite la direction de Colon ville frontalière avec l'Uruguay. C'est la rivière Uruguay qui forme une frontière naturelle entre les deux pays. Au passage de frontière, le contrôle dure plus longtemps que d'habitude. Ils tiquent sur nos deux bidons de 25L d'essence et nous les confisquent. Raison officielle, c'est dangereux de circuler avec autant d'essence dans le véhicule. Ils ne sont pas franchement sympathique avec nous mais se radoucissent illico quand ils voient nos passeports français. Là ils nous proposent de consigner les bidons pour que l'on puisse les récupérer au retour. La douanière reste super étonnée que l'on ai pu acheter un véhicule au Chili, et nous explique qu'ici c'est impossible pour des étrangers. Ce qui est bien dommage car à peine de l'autre c'est un véritable bal de Kombi. On en a jamais vu autant dans une ville. Nous visitons Paysandu puis Salto plus au nord. La première est assez grande, certains quartiers abandonnés sont pris d'assaut par des chevaux sauvages. Salto et ses alentours sont tournés vers l'activité thermale. Nous testons d'autres thermes, cette fois ci beaucoup plus familiales et accessibles à tous. Cela ressemble un peu à nos piscines municipales. Entre les deux villes le paysage est plat avec de nombreux champs cultivés.

    Nous repassons la frontière à Colon et récuperons nos jerricans, sans aucun problème. On poursuit notre route vers le nord, toujours le long du Rio Uruguay, sur la route argentine 14. On a vu beaucoup d'alertes pour cette route sur l'application iOverlander. Beaucoup de gens rapportent des mauvaises expériences avec des policiers corrompus. Et nous n'y échappons pas, encore moins avec nos plaques chiliennes. Il y a un poste de contrôle tous les 50km, et nous sommes arrêtés à chaque fois. On comprend vite que l'on ne repartira pas sans une prune, ils nous trouvent toujours quelque chose qui ne va pas. Comme d'habitude ils sont très peu aimables et se radoucissent quand on leur dit qu'on est pas chilien mais français. Ils veulent nous aligner pour l'usure de nos pneus, et nous n'avons pas trop le choix, soit nous payons en cash et pouvons repartir, soit nous devons laisser le véhicule sur place... Même pas une heure de route plus tard, c'est le même cirque, nouveau contrôle, cette fois-ci c'est pour un autre motif. On leur explique que l'on a déjà été aligné 70km plus haut, on leur montre le papier, et ils nous laissent repartir comme si de rien n'était. Nous poursuivons donc notre route, en étant toujours systématiquement arrêté par la police, jusqu'à la ville frontalière avec le Brésil. Nous avions repéré un camping, mais arrivé sur place on se rend compte par le nombre de chevaux sauvages que celui-ci n'est plus en activité. Les bâtiments sont squattés par des gens et on préfère poursuivre notre chemin pour un coin de nature désert de toutes habitations dans la village suivant.
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