Bolivie

August - September 2016
A 36-day adventure by Helene Read more
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  • Day 1

    Missions jésuites

    August 23, 2016 in Bolivia ⋅ 🌙 26 °C

    Nous poursuivons l'aventure vers la Bolivie. Le passage de douane ne se fait pas aussi facilement que nous le pensions. On nous demandent une copie de certains documents, mais surtout une plaque sur laquelle figure le numéro de châssis du véhicule. On leur montre celle qui se trouve derrière le siège chauffeur, mais ils nous rient au nez car elle est cassée. Ils nous demandent d'en voir une autre. On cherche pendant 45min, en leur montrant à chaque fois les numéros que l'on trouve au niveau du moteur, et des portes, mais rien à faire, cela ne leur va pas. Sans cette fichue plaque ils ne nous laisseront pas rentrer ! On finit par en trouver une autre sous le siège du passager. Cette fois c'est bon, ils nous délivrent les papiers et on peut continuer.

    On décide de passer la nuit à Puerto Suarez, qui a une très jolie vue sur lac Caceres. Là notre véhicule, garé seul, avec des plaques chiliennes, attire l'attention de la police qui tape à la porte en pleine nuit. Ils nous demandent nos papiers, et ce que l'on fait là. Quand on leur répond, "ben on dort", ils sont un peu décontenancés, et nous répondent qu'il y a des hôtels très bien ! Mouais sauf qu'à une heure du matin c'est un peu compliqué ! Ils nous indiquent aussi qu'il faut qu'on fasse un papier de plus pour circuler en Bolivie. Ça c'est une bonne info car on n'arrivait pas à en avoir des fiables jusqu'ici. Nous allons donc le lendemain au commissariat de police pour faire un "orden de translado " qui nous sera demandé tout au long de la Bolivie aux différents postes de contrôle.

    On continue la route, dans les règles, vers l'ouest en faisant une pause à Aguas Caliente. Il s'agit d'un tout petit village traversée par une rivière d'eau cristalline, naturellement chaude. Nous trouvons un endroit où nous pouvons nous baigner pour seulement 10 bolivianos par personne, soit 1,20€. L'endroit est tellement agréable que nous décidons d'y passer la nuit. Cela tombe bien, le camping est gratuit. Là on découvre un peu plus la Bolivie et ses habitants, quasiment toujours équipés d'une machette ou d'un fusil. Le papi qui tient l'entrée du site est d'une gentillesse extrême. Il nous raconte qu'un autre Kombi est venu il y a quelques temps, pendant deux semaines !

    Toujours plus à l'ouest, on s'arrête à Santiago de Chiquitos, pour profiter d'une magnifique vue sur la Vallée de Tucavaca. Ce village fut une des dernières missions jésuites construites dans la région Chiquitana. L'extérieur de l'église est pourvue de trois belles cloches en bronze. Ce jour-là l'école attenante à l'église était en fête, tous les enfants portaient le même uniforme coloré et on nous a invité à partager la collation servie à toutes les personnes du village. C'était très marrant.

    Nous visitons ensuite San José de Chiquitos et sa magnifique mission restaurée. Elle est composée de quatre bâtiments et d'une tour donnant sur la place principale. Sa construction a débuté en 1740, et l'église est toujours en activité, un enterrement avait lieu le jour où nous y sommes allé. Malgré que ce soit un évènement triste, c'était intéressant de voir leur cortège funèbre accompagné d'un orchestre de cuivre.

    On poursuit la visite des missions avec le village de San Raphaël plus au Nord. La route n'est vraiment pas bonne, et extrêmement poussiéreuse. Mais cette mission vaut vraiment le détour, elle est encore plus belle que San José, et complètement délaissée par les touristes. Elle a été achevée en 1748, et est continuellement restaurée, notamment au niveau de la fresque extérieure peinte à base de pigments naturels. Nous avons d'autant plus de chance qu'un concert de musique classique y est donné le soir même. Le chef d'orchestre a suivie ses études en France et il a donné un concert à Toulouse !

    Nous repartons sur San José de Chiquitos, et souhaitons poursuivre vers Santa Cruz. Malheureusement 30km après San José le voyant de batterie s'allume, la voiture fume, bref on a un gros pépin mécanique. On fait du stop jusqu'en ville, et on trouve quelqu'un pour nous aider à la remorquer. Quelques jours auparavant nous avions rencontré Mario, propriétaire d'un Kombi, à la station essence. Nous avons échangé nos numéros, et il nous avait invité à le contacter en cas de besoins ! Grâce à lui nous avons le contact d'un mecano, Alanoca, chez qui nous passerons quelques jours. Bon en résumé, car ce post est déjà long, Alanoca était un très bon mécano, il nous a réglé un problème en une journée (roulement et poulie) mais il y avait aussi un problème électrique (le générateur). Et là pour le coup cela été beaucoup beaucoup plus long grâce à l'incompétence de Moïse, son acolyte électricien. Ils ont démonté entière le moteur deux fois, et après trois longs jours et plusieurs sachets de coca, Moïse a finalement eu une bonne idée pour résoudre le problème !!
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  • Day 10

    Santa Cruz et Samaipata

    September 1, 2016 in Bolivia ⋅ ⛅ 26 °C

    Libéré de nos ennuis mécaniques on peut enfin mettre le cap vers Santa Cruz. Il s'agit de la plus grande métropole de Bolivie. On y est resté seulement deux jours, car cette ville est chaotique. Elle a été construite en 8 anneaux successifs autour du centre historique. Nous dormons plus à l'écart de ces anneaux, dans un camping tenu par un allemand. Là nous y rencontrons un charmant couple d'Australien avec qui nous partagerons deux soirées. On décide de ne plus bouger la voiture et de se rendre en bus en centre ville. L'aller est super facile, on marche 10min pour rejoindre une grande artère, et toutes les deux minutes un bus passe en direction du centre. Là on visite le coeur historique avec sa belle Basilique. Il n'y a pas grand chose d'autres à voir, on flâne un peu avant de reprendre un bus pour rentrer. Enfin pas un bus mais deux bus, puis un taxi! Leur système est incompréhensible, on avait noté tous les numéros de bus qui passaient près du camping. On tente un premier mais celui-ci va en sens inverse. On descend, prend le même de l'autre côté de la rue. Le bus bouscule littéralement les piétons qui sont sur la chaussée, et avance un peu malgré une ville ultra saturée. Et puis ça devient la cata, il se dirige vers le sud est, alors que l'on veut aller au nord ouest ! On arrête le bus pour descendre, oui parce qu'il n'y a pas d'arrêts, on le prend n'importe où en faisant signe dans la rue et il s'arrête s'il a envie, et pour descendre il faut crier au chauffeur "parada". Bref, on descend un peu au milieu de nulle part, en espérant pouvoir trouver un taxi. Heureusement il y en a un, juste au coin en train de taper ses tapis! On négocie le prix de la course et c'est parti pour une session "apprend à conduire comme un pilote une Suzuki". La conduite en Bolivie n'est pas très compliqué, il faut tenir compte des klaxons. Dans les petites villes un coup de klaxon pour prévenir que l'on arrive dans un croisement, en montagne pour prévenir qu'on est au milieu de la route dans le virage, et sur l'autoroute (entendons par autoroute, une fois deux voies asphaltée) pour prévenir que l'on va doubler.

    On lève le camp en direction de Samaipata, décrit par le routard comme un petit village de hippies et d'expatriés. La route pour s'y rendre est magnifique, en longeant une partie du parc national d'Amboro. On dort dans un camping où l'on rencontre des argentins qui font de l'artisanat pour voyager, un truc de hippies quoi (1 point pour le routard). Et il est tenu par une française (2 points pour le routard). Quasiment tous les commerces sont tenus par des expats (italien, brésilien, espagnol, allemand, suisse). On croise en ville de curieux personnages : deux femmes accompagnées de leurs enfants, vêtues de peaux de bête en guise de manteau demandant de la nourriture à un petit commerce bio. L'une d'elle est française, cela fait un an qu'elle est installée à Samaipata, et elle a l'air carrément illuminée. Bon bé là jackpot pour le routard, pour une fois qu'il donne une info fiable!

    À Samaipata on visite une petite bodega, nommée 1750, en référence à l'altitude du vignoble. On fait aussi une balade en cheval sur les hauteurs du village. Enfin on visite el Fuerte, un immense rocher sculpté, à 1990 mètres d'altitude. Il s'agissait d'un site religieux, habité successivement par les Chane venus d'Amazonie, les Guaranis, puis les incas. Le site est majestueux, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO.

    Prochaine étape la ruta del Che.
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  • Day 18

    La ruta del Che

    September 9, 2016 in Bolivia ⋅ ☀️ 21 °C

    La ruta del Che est le circuit touristique qui retrace les derniers mouvements du commandant Che Guevara, au moment de sa capture et de son assassinat. On commence par la triste ville de Vallegrande. Triste car il nous est impossible de trouver un lieu pour boire une petite bière à notre arrivée. On est plus chanceux avec les vendeuses de pains. Elles sont présentes dans toutes les villes de Bolivie. Installées en file indienne avec leurs grands paniers ou leurs brouettes, elles vendent leurs pains "casero" (fait maison), en fin de journée.

    Le lendemain on visite le musée et différents lieux de la ville. Le tour est encadré par l'employé de l'Office du tourisme. Le musée retrace la vie du Che, et brièvement l'engagement et la lutte armée de Cuba. On va ensuite à l'hôpital de la ville, où se trouve le lavoir. C'est ici que le corps du Che fut exposé à la presse internationale puis à la population. Il y avait à l'époque beaucoup de désinformation, et la mort du Che avait déjà été annoncée un bon nombre de fois, il fallait donc une preuve. Les touristes avec qui nous sommes se prennent en photos tout sourire devant le lavoir, ce qui finit de me déprimer. On visite ensuite le mémorial qui se trouve sur une partie de l'aéroport. Dans la précipitation, l'ordre avait été donné aux militaires boliviens d'enterrer le corps en secret, là où personne ne pourrait le trouver. Ce n'est que bien plupart, qu'un des militaires dévoilera à un journaliste du Times, le choix de l'aéroport. À l'intérieur il y a une plaque pour le Che et ses camarades, ainsi que des photos de lui tout au long de sa vie. On finit par la fausse commune des autres guérilleros fusillés lors de la capture, eux se trouvent dans l'ancienne décharge de la ville.

    On prend ensuite la route vers La Higuera, plus dans les montagnes, village où le Che a été capturé. Le chemin est assez dur, quatre heures de route non asphalté en pleine montagne, mais les paysages sont magnifiques. En route on perd un bout de la voiture, la barre de stabilisation, et oui .... encore! On fait une pause dans un joli village, en quête de nourriture pour le déjeuner. Il est tellement petit que c'est mission impossible, par contre tous les habitants nous préviennent que c'est week-end de fête à La Higuera. Arrivée sur place on découvre la communauté de français qui réside ici, et on se posons dans le camping du télégraphiste, tenu par une française et une belge. Elles possèdent un panneau solaire pour l'électricité, pas de frigo ni de congélateur car en saison des pluies elles peuvent ne pas avoir de courant pendant plusieurs jours. Pour le ravitaillement, car elles proposent la pension complète, elles doivent partir en course sur une journée entière à Vallegrande, la belle route de montagne, bien difficile ! Le village de la Higuera est tout petit avec une énorme statut du Che en son centre. On visite l'ancienne école, où le Che fut exécuté, qui aujourd'hui est plus un mémorial où les gens peuvent déposer objets et messages. Dès la tombée de la nuit, c'est parti pour la fête, avec un orchestre qui jouera non stop pendant 3 jours. Leur secret pour tenir, beaucoup d'alcool à 98°C, et des musiciens qui se relaient jour et nuit!

    On laisse le village à sa fête et on met le cap vers Sucre.
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  • Day 20

    Sucre

    September 11, 2016 in Bolivia ⋅ ⛅ 8 °C

    C'est parti pour deux jours de route de montagne. Les paysages sont toujours aussi magnifiques, et on commence à croiser des Cholas en habits traditionnels dans les minuscules villages traversés. On s'arrête plusieurs fois pour prendre des auto-stoppeurs, un petit couple qui ne parlait que Quechua :s c'est un peu compliqué pour communiquer, un adolescent peu bavard, et une professeur d'école. C'est courant dans tout le pays que les personnes partagent les véhicules, pour autant c'est différent du stop car les passagers participent aux frais.

    On coupe la route en dormant à Villa Serano, où l'on recroise des touristes hollandais qui étaient au même camping que nous à la Higuera. On partage avec eux et un expatrié allemand un café, et nous discutons longuement de la Bolivie et de l'Amérique du Sud.

    En arrivant sur Sucre on découvre que la ville est également en fête. Pendant 3 jours les habitants de toute la Bolivie viennent célébrer la Vierge Guadalupe, patronne de la ville. Cela ressemble à un grand carnaval, où hommes et femmes défilent en costumes traditionnels, accompagnés d'orchestre de bandas. Les costumes sont différents selon les régions et le type de danse. Ces trois jours sont de vraies prouesses physiques, car ils dansent non stop sur un parcours de 4 km, qui se termine devant la Vierge.

    Sucre est vraiment une ville très agréable, classée au patrimoine mondial de l'UNESCO, comme la Ciudad Blanca. Son centre historique abrite de nombreux bâtiments coloniaux peints dans leur couleur originale, le blanc. On profite de sa riche offre culturelle pour visiter pas mal de musées. On commence par la Casa de la libertad, où la déclaration de l'indépendance fut signée. Ce musée nous permet de comprendre l'histoire politique de la Bolivie.
    On visite ensuite le musée Charcas, qui accueille à la fois une partie anthropologique, archéologique et folklorique ainsi qu'une galerie d'art moderne. La partie moderne m'a particulièrement intéressée, et on a notamment pu découvrir le travail de Walter Romero Solon, célèbre muraliste bolivien.
    On a aussi visité le musée ASUR, tenu par la fondation Anthropologique du Sud Andin. Il s'agit d'une association à but non lucratif qui travaille avec les communautés indigènes du centre sud bolivien. Le musée présente l'art indigène de ces commutés, chants, danses, habits, offrandes, et une grande partie et consacré aux textiles. Ce musée est fascinant et explique beaucoup plus dans le détail la symbolique de certaines pratiques folkloriques.
    Et on finit par le très décevant parc Cretacico. Il s'agit d'un site détenu par la Fabrique Nationale de Ciment, où des empreintes de dinausores ont été découvertes. Aujourd'hui le site a été transformé en un musée où l'on apprend pas grand chose. Le point d'orgue de la visite est bien entendu les empreintes des dinausores, qui sont malheureusement peu visibles. Il faut faire appel à son imagination et aux cartes postales constamment présentées par le guide pour suivre.

    Enfin nous séjournons chez Maria, professeur d'espagnol, qui loue des chambres à ses étudiants et aux Overlanders. C'est là où nous rencontrerons Eva et son compagnon Juan Carlos Ramos! Elle est barcelonaise et lui mexicain. Ils voyagent avec leur trois chats dans leur Kombi jaune depuis deux ans. On rencontre aussi Hannah et Hamish, deux néo zélandais, avec qui nous passerons pas mal de temps car nous avions le même jour rendez-vous chez le même mécano. L'ambiance de ce lieu était vraiment bien, on a pu bien échanger autour d'une soirée pizza sur la politique, et la culture bolivienne.
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  • Day 36

    Potosi

    September 27, 2016 in Bolivia ⋅ ☀️ 15 °C

    Prochaine destination, Potosi, à seulement 150km de Sucre, mais à 4 000m d'altitude.
    Cette ville est célèbre pour son Cerro Rico, une montagne de minerai d'argent, encore largement exploitée de nos jours.

    Au XVIe siècle la ville et sa région prospérèrent de manière significative suite à la découverte des plus importants gisements d’argent du monde. Potosi devient le principal fournisseur d’argent de l’Espagne à l’époque coloniale. Mais les conditions de travail ne sont pas glorieuses, les espagnols ayant détournés le principe de la mita. Il s'agissait, dans l'Empire Inca, d'un système rotatif de travail obligatoire, principalement pour des projets d'intérêt général. Pour les espagnols c'est un bon moyen de s'assurer une main d'oeuvre gratuite et permanente. Ils obligent le travail dans la mine sur une période de 3 à 6 mois. Pas besoin de payer le mineur car il décède généralement avant la fin de son service !
    Vers 1800 les ouvriers se mirent à travailler en coopérative, aujourd’hui chacun est à son compte. Les mineurs exploitent les mines de façon artisanale et dangereuse pour trouver un peu de plomb, de zinc et d’argent.

    Un mois avant notre visite un fait marquant a bouleversé le pays. Pendant plusieurs jours des mineurs ont bloqué un axe routier important pour demander une réforme du droit du travail et le droit de se réunir en syndicats. La grève prend un tournant dramatique quand des mineurs enlèvent, séquestrent et battent à mort le ministre adjoint de l'intérieur venu pour ouvrir le dialogue.

    On a longtemps hésité à faire ou non la visite des mines pour des raisons étiques. Et puis on est rentré dans le bureau de l'agence Big Deals, tenu par des anciens mineurs. Ils nous parlent franchement des conditions de travail, et de comment se passe la visite. Une partie du ticket d'entrée et reversée à une association d'aide aux familles de mineurs, pour acheter des produits de premières nécessités. Toutes les personnes de cette agence (sauf la secrétaire) sont des anciens mineurs qui ne peuvent plus travailler pour des raisons de santé. Ils ont tous leur propre histoire avec la mine qu'ils partagent avec passion. La première personne qui nous accueille à commencer à travailler quand il était enfant, aujourd'hui il a de grave problèmes pulmonaires. Rien n'est mis en place en terme de santé, pas de centre de soins spécifiques, rien. On fait la visite un samedi, jour où peu de mineurs travaillent. La visite commence par le marché où ils viennent petit déjeuner et acheter ce dont ils ont besoin pour travailler : de la coca (car une fois dans la mine ils ne prennent aucune pause repas), et de la dynamite. On est assez surpris du prix de leurs "outils" de travail, qui représentent quasiment 1/3 de ce qu'ils gagnent. C'est pourquoi les agences incitent à acheter quelques bâtons de dynamites, pour les donner pendant la visite. On a aussi été surpris par les salaires, bien supérieurs au salaire moyen en Bolivie. Mais ce n'est pas vrai pour tous les mineurs, car comme chacun travaille à son compte ils se "partagent" l'exploitation du Cerro. Certains coins sont plus ou moins riches en fonction du type de minerais qui s'y trouve.
    On visite ensuite un des centres où les minerais sont traités. Enfin direction la mine. On y reste quasiment une heure, ce qui est largement suffisant pour nous! À l'intérieur c'est un véritable labyrinthe, il y a des galeries partout, en haut, en bas et dans toutes les directions. Il y a peu près 80 entrées différentes. Avant de prendre une direction notre guide écoute longuement d'où proviennent les bruits. On rencontre deux mineurs, qui sont contents de nous voir car ils savent qu'on ne vient pas les mains vides. Cela tombe bien un des mineurs avait besoin d'un bâton de dynamite pour continuer. On discute très brièvement avec eux, mais on ne s'éternise pas pour les laisser travailler tranquillement. On poursuit la visite quand on entend un des mineurs crier, puis quelques minutes après la détonation de la dynamite. Ils crient pour prévenir les autres, puis font péter le bâton. Ils ont environ deux minutes après avoir allumé la mèche pour se mettre à l'abri. Ils sont super rapides à l'intérieur, nous on avance lentement en se cognant un peu partout, eux sont comme des ninjas, et passent d'une galerie à une autre avec une agilité surprenante. Avant de sortir on va voir El Tio, le protecteur de la mine, à qui les mineurs font des offrandes de tout type. On goûte leur alcool à 98°C qu'ils boivent durant les offrandes. Étonnamment cet alcool n'est pas si mauvais que ça. Quand la visite prend fin, je suis contente de voir la lumière du jour et la sortie de la mine, et nous ne sommes resté qu'une heure ! Nous n'avons pas croisé d'enfants travaillant dans la mine ce jour là, mais ils estiment qu'il y a 800 enfants sur les 14 000 mineurs.

    On visite ensuite la Casa de la Moneda, construit 1572 par la couronne espagnole. Toute les chaînes de production industrielles, des mines à la Frappe royale, ont été conservées. La visite est vraiment très intéressante, et on peut apprécier
    les avancés technologiques et mécaniques.
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