• Huayna Potosi

    April 25, 2017 in Bolivia ⋅ ⛅ 6 °C

    Dadou et Lucie... challenge relevé ! On l'a fait, le fameux Huayna Potosi, 6088m.
    Pour nous guider dans cette aventure, nous avons choisi l'agence Altitude 6000 et son guide Juancho, il nous avait été chaudement recommandé par Dadou et Lucie ayant fait l' ascension un an auparavant. Ayant lu le blog nous savions que cela ne serait pas une partie de plaisir, mais il fallait relever le challenge.
    Nous avons choisi de le faire en trois jours, pour avoir plus de temps pour l'acclimatation.
    Jour1
    Nous voilà parti, pas moyen de faire marche arrière, le resto cubain de la veille nous fait mal au ventre ou peut être est-ce l' appréhension du 6000m. Nous rencontrons David qui fera l' ascension avec le 2eme guide Herman. Au dépôt nous prenons tout le matériel: crampons piolet casque .. toute la panoplie, puis en voiture pour le premier camp de base à 4300m d'altitude . La première journée est une initiation sur le glacier. 2h de marche pour y arriver puis entraînement avec les crampons, pas en canard de côtés, pas John Wayne. .On fait même un petit mur de glace avec deux piolets puis descente en rappel. Heureusement nous n' aurons pas besoin de faire cela dans le ascension réelle. De retour au camp de base Juancho nous explique qu'il faut boire énormément car on pert jusqu'à 3 litre d'eau par jour en altitude :1 par la respiration, 2 par la sueur. Pendant ces trois jours nous n aurons jamais autant bu de maté lol!
    Jour2
    Nous faisons les sacs avec tout le matériel, direction le camp alto. Les sacs sont plus lourd car on transporte tout le matos mais la ballade est vraiment belle. On sent l' altitude qui nous fatigue plus rapidement, mais le beau temps est au rendez-vous. Nous arrivons vers 12h30 au camp. Nous sommes à 5300m d'altitude et cela se sent. Le Diamox et la coca nous aide à gérer les maux de tête, et l' appétit est là, Ariane à toujours quelques problèmes gastriques (faute au cubain). Après une soupe et un secundo, plus 4 ou 5 tasses de matés c' est le heure de la sieste, car apparemment en journée il y a plus d'oxygène donc c'est plus facile de dormir. Avec tous ces matés de bus nous avons envie de faire pipi toutes les 15 minutes ..dur de dormir. Réveil 16h, nous préparons les sacs et le matériel. Stupeur Ariane à oublié sa frontale au premier camp,Juancho rassure en disant qu'il lui passera sa lampe et qu elle sera suffisante pour les deux.. cela ne nous rassure pas d'avoir notre guide sans lampe. Heureusement un autre guide nous louera une autre frontale. 17h il faut remanger et ... boire, toujours boire plus.
    18h on se couche. Le réveil est réglé sur minuit. Ariane à plutôt bien dormi, moi plutôt mal, et finalement minuit arrive, je me lève le mal au ventre.
    Bien sûr petit déjeuner, il faut remanger et boire.
    Jour 3,
    Le réveil à minuit ça pique, nous n'avons pas beaucoup dormi, et puis l'appréhension monte un petit peu mmais heureusement Juancho à une énergie débordante et communicative. A 1h20, nous sommes sur le départ, nous entamons l'ascension. Nous commençons par une demie heure de roche (avec les chaussures rigides pour résister au froid cela ne est pas facile). Nous sommes tout de suite en cordée. Juancho, puis Ariane, et moi en fin. Au bout d'une heure nous atteignons le début du glacier, nous mettons les crampons et le piolet à la main nous avançons pas à pas. De 2h30 a 6h45 nous allons grimper avec un rythme lent mais régulier, le ambiance est particulière, dans la nuit et le froid, les étoiles au dessus de notre tête, la Paz au loin avec ses lumières jaunes, les éclairs de l'orage sur le Amazonie que nous voyons au loin. Nous sommes hyper concentré : en cordée la corde doit être tendue, car si l'un de nous tombe il est plus facile de le retenir avec une corde tendue, cela implique aussi une synchronisation entre les marcheurs. Piolet d'abord, puis deux pas, j'entends encore le bruit du piolet grincer sur la glace, et le crunch des crampons à chaque pas. Nous faisons également bien attention a respirer par le nez (surtout Ariane avzc son asthme). Au milieu du parcours, nous arrivons sur une pente à 70 degrés, piolet à la main au plus prêt de la pente on avance. Dans ces moments là on pense à ce qu il se passerait si je dérapais entraînerais je toute ma cordée? Avec des pensée plus positives et plus de concentration on continue. Ariane tient un bon rythme, nous faisons des pauses toutes les 20 min, thé chaud, biscuit, abricot sec coca... tout est bon pour se donner de l'énergie . Nous nous rapprochons des 6000.. a 5800 les maux de tête arrivent, vite on prend un punacap, comme dit Juancho à cette altitude il faut être radical et prendre un médoc le pl7s tôt possible. Plus préoccupants Ariane à une pointe au coeur, heureusement nous avons de la oxygène en bouteille, après qqs respirations son coeur de descere. Le jour commence à se lever et nous pouvons apercevoir le début de la crête, l'altitude fait mal au jambe chaque pas est plus difficile. Ariane se déleste de son sac pour les 100 derniers mois de dénivelé. Nous arrivons sur la crête, avec le vertige ce est un peu dur mais nous y sommes presque. Le paysage est époustouflant mais il ne faut pas regarder, il faut rester concentrer. De stress je mâche toute ma coca tel un chewing-gum et la réduit en milles morceaux. Ils nous restent 10 mais à faire, le émotion est la, nous sommes sur le toit du monde. La Pachamama est splendide, au loin on peut voir le lac titikaka. Il nous aura fallu 5h30 de montée et de effort pour arrive la. Nous ne restons pas trop longtemps car cela fatigué trop le corps à 6088. Nous encourageons un autre groupe qui a le airmal en point, puis nous entamons la descente... il faut repasser par la crête, et cette fois je suis en tête. Avec concentration cela passe, la descente est plus rapide, le corps ne comprends pas trop ce qui lui arrive, et les maux de têtes redoublent pour Ariane et moi.
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