Sean Monourom

Pour partir de Kampong Cham, nous décidons à nouveau de faire du Stop sachant pertinemment qu’au final nous allons prendre un mini bus ! C’est quand même vachement cool de voyager comme ça, pas d’horaires, pas besoin de se renseigner la veille, pas d’attente sur un bus en retard et on n’est pas traité comme du bétail (je fais référence au bus qu’on à pris de Sihanoukville à Kampot). On se pointe à l’heure qu’on veut sur la route qui va dans la bonne direction 😊 Du coup direct en arrivant au bord de la route un mini bus nous accoste, il demande 20$ et ne veut pas descendre en dessous de 18$ pour le trajet ce qui nous semble beaucoup trop et on se dit qu’on va quand même essayer de faire du Stop, on va donc un peu plus loin et la, de nouveau deux mini bus qui s’arrêtent !

Décidément ce n’est pas possible de chopper une vraie voiture ;) On en trouve un qui nous fait la moitié du trajet (~100Km) pour 5$, Yes au top ! Après 30Km on s’arrête faire une pause dans une station-service et là on voit des mecs transférer nos sacs dans un autre mini bus, c’est quoi ce bordel ! Le gars nous dit qu’il à trouvé un autre bus qui se rend directement à Sean Monourom, notre destination finale. Après avoir poussé un bon coup de gueule on parvient à récupérer 2.5$ et de négocier l’autre à 10$ au lieu de 15… Bon finalement c’est très bien comme ça. Après 2h de route, même combine ! Des types transferts nos sac dans un autre bus car tout d’un coup ses plans on changés, il ne va plus à Sean Monourom ! Mais cette fois, aillant vu qu’on ne se faisait pas avoir comme ça, le conducteur s’arrange avec l’autre bus pour l’argent.

Notre plan c’est de remonter le Cambodge par l’est en longeant la frontière du Vietnam, c’est une région beaucoup moins touristique mais également beaucoup plus pauvre… Pendant le trajet nous passons par des paysages magnifiques, des forêts luxuriantes, des plaines, des petits villages. Plus nous avançons, plus nous comprenons que la déforestation devient vraiment un problème au Cambodge… Il y a des collines entières complétement aride, des paysages brulés une partie devient des plantations de poivre ou d’arbres fruitiers mais une grande partie semble être uniquement pour le bois.. D’ailleurs c’est incroyable, dans chaque maison il y a des énormes tables en bois massif dont le plateau fait parfois plus de 20cm d’épais ! Des décos, les escaliers tout est imposants même devant les petites maisons de tôles ondulées..

Effectivement cette région à l’air moins prospère mais les gens on l’air bien, en bonne santé et occupés dans leur plantation ou dans leur boutique. On s’attendait à pire en termes de pauvreté, il faut dire qu’après avoir fait l’inde notre vision est peut-être biaisée quand on parle de pauvreté ou de saleté (on s’en rend compte en parlant avec les touristes qui par exemple nous disait que Kep était insalubre alors qu’on trouvait la ville super propre haha).
Bref nous arrivons à Sean Monourom qui est une petite ville sympa réputé pour son parc de sauvegarde d’éléphants (5 éléphants utilisés non-stop pour promener des touristes pour 50$ la journée…). Nous y allons car il y a pleins de chutes d’eau et qu’on se dit qu’on pourra se faire des balades dans la jungle 😊

Le lendemain de notre arrivée nous partons en scooter à la découverte des chutes d’eau, nous prenons forcément celle ou il n’y a pas de route pour y accéder, pas que ce soit trop facile et pour qu’on ait l’occasion de marcher ! On à bien fait, on s’est fait une super balade en mode pseudo aventurier à essayer de trouver notre chemin à travers les plantations, forêt etc. De la première chute nous tentons de rejoindre une deuxième en longeant la rivière, cette fois nous étions vraiment perdus dans la jungle et super content d’avoir le GPS et l’appli Viewranger qui est une sorte de petit poucet numérique. Sur le chemin nous traversons la rivière sur un immense arbre morts, passons dans la brousse etc, c’était génial !! Jusqu’au moment où on est obligé de faire demi-tour car la végétation devient trop dense. Nous allons ensuite à deux autres chutes magnifiques et plus facile d’accès. L’une d’entre elle était fréquenté que par les gens du coin, la chute était vraiment grande et nous avons pu nous baigner 😊

Le jour d’après nous partons à 45Km pour faire quelques chutes d’eau en plus. En arrivant on tombe sur un parc touristique où il faut payer une entrée ! Alors non merci, nous ne paierons pas pour être agglutiné en dessous d’une chute d’eau probablement à moitié sèche (oui, nous sommes pendant la saison sèche et les rivières sont petites… En cherchant sur la carte nous trouvons d’autre chutes à une dizaine de km de là sur la carte c’est bizarre car il semble qu’il y a des rues comme si c’était une ville mais sans maisons et sans nom… En fait bingo ! Nous arrivons dans une fabrique de caoutchouc !! Effectivement, en se rapprochant, nous sentions une odeur affreuse que je connaissais bien mais sur laquelle je n’arrivais pas à mettre de nom, c’est l’odeur caractéristique du latex (tu te souviens papa comme ça puait quand je faisais mes fausses blessures ?). En fait les rues sur la carte c’est des chemins dans les plantations d’Hévéas, il y a des milliers d’arbres avec chacun une entaille, un petit bec et un récipient pour récolter le latex. Il y avait aussi beaucoup de plantations de poivre, nous en profitons pour cueillir un peu… C’était vraiment chouette de voir ça !

Nous arrivons près de la chute et là encore bingo ! Il faut se frayer un passage dans la jungle, entre les bambous, glisser dans des pentes abruptes pour y accéder ! Nous sommes absolument seuls au milieu de chutes magnifiques formées dans la roche volcanique (il faut qu’on se renseigne là-dessus car nous n’avons pas vu de volcan). Nous y passons un moment incroyable à nous baigner au calme en pleine nature !Read more