Satellite
Show on map
  • Day 93

    La Ruta de la Muerte☠️

    May 22, 2023 in Bolivia ⋅ ⛅ 19 °C

    Aujourd’hui, on s’en va descendre à vélo la tristement célèbre route de la mort (Death Road pour mes fans de pudding ou Ruta de la Muerte pour mes buveurs de sangria). Son nom, elle le doit aux nombreuses vies qu’elle a prises: Jusqu’à 300 morts/an en moyenne dans les 90’s. Reconnue alors route la plus dangereuse du monde, elle ferme ses portes avant de réouvrir aux touristes et aux voitures adaptées (fini les camions et les bus). Mais point de panique, aujourd’hui fort de sa réputation, c’est une des activités touristiques les plus prisées autour de La Paz. De nombreuses agences proposent d’y passer la journée, avec guides, repas, et transport inclus. C’est donc naturellement la formule pour laquelle on opte.

    On part en minivan vers 7h, vélos sur le toit, rejoindre le départ. On rentabilise ces 2h de route pour finir notre nuit, et faire la connaissance de tout notre petit groupe avec qui on va passer la journée. Vers 9h, le chauffeur nous dépose au sommet de la route. Après ça, c’est que de la descente. On s’équipe et on fait le briefing de la journée avec nos guides. Ouais on a 2 guides ouais😎. En fait ils savent que dans les groupes, tout le monde ne va pas à la même vitesse. Ça permet donc à tout le monde d’y trouver son compte. Les plus rapides foncent avec le guide qui ouvre la marche et attendent toutes les 1/2h environ le reste du groupe. On commence donc par 20km sur goudrons, pour appréhender les vélos et la vitesse. Les paysages montagneux qui nous entourent sont magnifiques et on en prend plein les yeux (encore une fois). Au bout de cette première descente sur route, on doit prendre un chemin identique à la route de la mort qui nous attend après. Un apéritif en quelque sorte. C’est là qu’on prend conscience de la difficulté de circuler sur cette route, et du danger qu’elle représente. En plus du ravin à pic (et non à trèfle) permanent et de son étroitesse, le chemin est parsemé de gros cailloux qui nous dévient sans cesse et nous font déraper. Autant dire qu’on en est que plus excité avec Florian et qu’on a hâte de rider cette Ruta de la Muerte.

    Le hors d’œuvre terminé, on reprend le bus qui nous amène au « vrai » départ où on prend un petit snack avant le début des hostilités. Puis c’est parti! On commence sur les chapeaux de roues en suivant a la trace le guide devant, qui voyant qu’on ne le lâche pas d’une semelle, décide d’aller de plus en plus vite. La sensation est incroyable, un shot d’adrénaline à chaque prise de vitesse. On s’arrête après une petite dizaine de minutes pour attendre les autres et on découvre nos mains tremblantes, souffrantes. On comprend qu’à cause de la vitesse, on est tout le temps crispé sur les freins. La solution pour les soulager serait de ralentir… Tant pis, on va souffrir, mais ca vaut le coup! On continue donc la descente derrière notre guide qui a passer la 5eme. Là on va vraiment vite, la sensation n’en est que plus folle, le danger que plus grand (désolé Maman❤️, mais que serait la vie sans risque).

    Au bout d’une heure environ, on arrive à un mirador où on fait des photos bien touristiques, vélo en main avec en arrière plan les montagnes boliviennes. C’est de toute beauté! Mais finit la rigolade, on repart à fond les boulons (nieeeee c’est « ballons »). On arrive à un moment où on est obligé de poser le pied à terre à cause d’un éboulement qui a rendu la route impraticable (ca n’aurait tenu qu’a moi je serai passé en wheelie mais bon…). Puis, quelques kilomètres plus bas, on arrive a une tyrolienne. Un extra pour les plus courageux qui relie deux flancs de montagnes sur un bon 200m. Vous connaissez vos colons préférés, on décide de se la tenter. Flo en spiderman (tête a l’envers) et moi en superman car c’est mon super héros préféré (après spiderman). On repart ensuite sur nos 2 roues jusqu’à un autre mirador où on peut apercevoir des aigles, avant d’atteindre la fin de la route où le van nous attend avec un couple qui a malheureusement du abandonné faute de talent en matière de cyclisme.

    Une fois l’adrénaline redescendue et la mobilité de nos mains retrouvée, on file à un hotel où nous attendent bon repas chaud, bières et piscine. Puis 17h vient, et c’est déjà l’heure de rentrer car on a 3h de route pour rejoindre La Paz. Le temps pour le chauffeur de nous faire quelques petites frayeurs alors qu’il tente des dépassements le pare-brise embué. De retour au Wild Rover, on prend une dernière bière avant d’aller se coucher tôt car le lendemain on enchaîne sur l’ascension du mont Huayna Potosi et ses quelques 6088m d’altitude.

    Vic🚴
    Read more