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  • Day 47

    Kamakura, Enoshima, Japon

    October 15, 2016 in Japan ⋅ 🌙 15 °C

    Alors Kamakura. Comment vous expliquer ça simplement. Hmm. Bouddha. Les temples. L'océan Pacifique. Mais surtout les temples. Et le Grand Bouddha de Kamakura. Et puis les temples aussi.
    Cette ville c'est un peu la Boulogne sur mer des Tokyoïtes, mais c'est surtout une des anciennes capitales politiques du Japon (de 1185 à 1333 parce que j'ai bien appris mes cours de première année). Mais si, rappelez-vous, de l'époque où les Japonais s'amusaient à déplacer la capitale à chaque fois qu'ils changeaient d'Empereur. Alors imaginez-vous une petite bourgade fort sympathique au demeurant (qu'on a visitée par un temps splendide en plus, pour ne rien gâcher) qui se dresse au bord de la mer, pas bien loin du Mont Fuji et qui défie l'horizon dans une audace tranquille. C'est précisément cette tranquillité qu'on a décidé d'aller perturber un peu Jess, Ben, Sophie et moi. Alors on est arrivés vers 10h sur place et comme on n'avait aucun plan d'action (comme souvent en fait) on a appliqué une stratégie ancestrale qui a maintes fois fait ses preuves : "suivez la foule", ce qui nous a naturellement amenés tout droit sur l'attraction principale du lieu, le Grand Bouddha de Kamakura. 13 mètres de haut, 121 tonnes. Ça fait depuis 1252 qu'il médite, mais à la base il était abrité dans un temple, le Kotoku-in, sauf que ce temple a été emporté par un tsunami au 15ème siècle et que les tentatives de reconstruction ont échoué à cause d'autres catastrophes naturelles. Du coup ben, finalement les Japonais ont décidé qu'il prendrait l'air et que ça lui ferait pas de mal. Enfin, ça lui a juste fait perdre sa couleur dorée. Après avoir suivi l'exemple de notre guide spirituel local et acheté de nouvelles tongues pour Sophie, nous avons mis le cap sur le temple Hasedera, fondé en 736. En fait, selon la légende (enfin, d'après ce que j'ai compris), en 721 un moine a découvert un grand camphrier dans la forêt près du village de Hase. Et là il s'est dit "c'est tu bin grand c't affaire, faque j'pourrais en faire deux statues de Kannon à huit têtes !" Une réaction somme toute assez commune quoi. Du coup c'est exactement ce qu'il a fait, la première de ces statues a été placée au temple Hasedera à Sakurai, et puis l'autre ben, elle a été jetée à la mer (YOLO) une prière faisant voeu que la statue réapparaisse pour venir en aide au peuple. Et v'là-t'y-pas que quinze ans après, en 736 donc, cette statue s'est échouée près de Kamakura. Du coup elle s'est retrouvée dans le second temple Hasedera où elle est toujours vénérée aujourd'hui. Elle mesure 9 mètres et est totalement recouverte de feuille d'or. C'était quand même un peu dommage de juste la balancer à l'eau. Bon, on a fait le tour du temple et des jardins, l'atmosphère était incroyablement ressourçante, calme et les terrasses du temple offraient une superbe vue sur l'océan. Après ça, on a décidé d'aller pratiquer le yoga de l'estomac dans un restaurant traditionnel à deux pas du temple, on s'est offert des okonomiyaki que l'on a d'ailleurs préparés nous-mêmes et c'était dé-li-cieux ! Et puis ensuite on s'est tout doucement dirigés vers la gare afin de reprendre un train pour aller à Enoshima retrouver d'autres potes, profiter de l'ambiance des derniers festivals d'été, du coucher de soleil depuis la plage et surtout des feux d'artifices. Beaucoup, beaucoup, beaucoup, BEAUCOUP, beaucoup de monde avait fait le déplacement. D'ailleurs, une fois les festivités terminées, ça a été bien l'fun pour réussir à retourner à la gare haha. Là pour le coup on n'a pas eu trop de mal à appliquer notre stratégie initiale de "suivez la foule" parce que même si on avait voulu faire semblant d'avoir une personnalité et des idées avant-gardistes, ce soir-là, on n'aurait pas réussi. Je n'ai aucune idée de combien on était mais ça m'a rappelé les feux d'artifices du 14 juillet à Paris. Notre groupe s'est retrouvé complètement éclaté et l'on s'est tous plus ou moins perdus dans la foule. Mais par un coup de pouce de Kannon à huit têtes sans doute, on s'est tous retrouvés dans la même rame pour rentrer à Tokyo ! Et on a fini la soirée au karaoke !Read more