• Juliette Agneray

日本国

Et 157-dagers eventyr av Juliette Les mer
  • Reisens start
    30. august 2016

    Zaventem, Belgique

    30. august 2016, Belgia ⋅ ☀️ 18 °C

    C'est ben flard le voyage avec Qatar !
    Ah au fait. Écouter la Bo orchestrale d'Avatar au moment du décollage c'est une expérience assez intense.

  • Doha, Qatar

    30. august 2016, Qatar ⋅ ☀️ 38 °C

    Arrivée à Hamad International Airport !
    Ici il est 18h10, il fait 38 degrés, il y a des dinosaures et des lampadaires stylisés !

  • Narita, Japon

    31. august 2016, Japan ⋅ 🌙 26 °C

    Arrivée à Narita International Airport à 18h40 ! C'est là que c'est devenu intéressant. Bon, déjà parce que vu que j'ai dormi pendant tout le trajet, on ne m'a pas distribuée le "custom declaration form". Mais ça évidemment je m'en suis aperçue une fois débarquée dans l'aéroport. J'ai réussi à m'en procurer un totalement par hasard, sauf que touuuut était en japonais. Bon. Je suis pas trop sûre de ce que j'ai rempli mais on dirait que ça a marché parce qu'après je me suis retrouvée en compagnie d'autres étudiants étrangers à attendre ma "resident card". Puis j'ai passé le bureau d'immigration, là encore tout en japonais (yolooo). Donc ça y est je peux travailler au Japon, hein, voilà. Puis après j'ai récupéré ma valise et c'est là que c'est devenu rigolo. Il a fallu acheter une carte SUICA pour prendre le train et le métro. Sauf que j'ai compris après coup que, justement, le billet de train que je devais prendre ne se mettait pas sur la SUICA mais à part. Alors j'ai pris le JR Narita express vers Ueno et je suis descendue à Nippori. Bon, là bas, je suis arrivée et j'ai rien compris ahaha. Après avoir fait semblant de lire la carte des arrêts pour donner l'impression que je savais ce que je faisais, j'ai décidé de demander comment me rendre à Ikebukuro à un monsieur. Lui parlait un peu anglais mais moi j'étais partie à lui répondre en japonais, ça n'avait aucun sens mais on s'est compris. À ikebukuro j'ai trouvé facilement comment acheter mon ticket de métro pour Nerima et j'étais contente. Mais alors pour trouver le quai... puis avec mes 28 kilos à traîner, la soif et la chaleur c'était pas gagné ! SAUF QUE la force était avec moi et une adorable dame est venue me demander si elle pouvait m'aider ! Elle m'a emmenée sur le bon quai tout en m'aidant à porter ma valise et je pensais qu'elle allait juste m'indiquer la suite du trajet vite fait mais QUE NENNI : Elle est carrément descendue avec moi à Nerima pour faire le changement et prendre le métro jusque Nerima - Takanodai Station alors que c'était pas du tout son trajet apparemment ! Je me suis confondue en "arigatô gozaimashita!" "tetsudate kurete hontôni arigatô gozaimasu" et je lui au dit que j'étais une "furansu jin" et que ma valise était "omoi desu ne" ! Mais mon japonais n'allait pas plus loin que ça à ce moment de mon voyage haha, j'en pouvais plus ! Arrivée enfin devant le konbini où je devais retrouver Kyoko j'ai eu accès au Wi-Fi local, ça semble assez facile ici de trouver du réseau, et je l'ai prévenue. Oui parce que pendant les 3h30 de crapahutage post-atterrissage, je me repassais mentalement toutes les façons de s'excuser auprès de Kyoko pour l'heure tardive de mon arrivée, mais comme elle n'habite pas loin, tant que je n'étais pas là elle pouvait rester chez elle. Donc ça va en fait. J'suis pas mourue.Les mer

  • Nerima, Japon

    1. september 2016, Japan ⋅ 🌙 24 °C

    Bon alors je suis arrivée chez Kyoko, elle est venue me chercher en voiture électrique ! Et donc c'est bien à gauche qu'on roule ici. Il faisait toujours 26 degrés à mon arrivée (donc à 23h) alors après avoir voulu m'aider à porter ma valise, et rigolé en constatant qu'elle n'y arrivait pas, Kyoko m'a montré ma chambre et l'intégralité de ce que contenait le frigo (pas mal de produits français comme du confit de figues ou des rillettes de Saint Jacques) (je ne sais pas si elle a acheté exprès pour moi ou pas mais en tous cas elle a dit que comme il n'y avait plus beaucoup de confiture de fruits rouges elle allait en acheter demain matin) (et c'est là que j'interviendrai, big up à toi maman de m'avoir proposé d'emmener des coteaunades cerises et framboises pour lui offrir haha), fait goûter du gâteau, du thé glacé et du yaourt à boire et proposé de prendre une douche. La douche en fait, bah c'est une pièce de la taille de notre salle de bain à peu près. Et elle était froide pour moi parce que j'ai pas trouvé l'eau chaude dans toutes les explications en kanjis. Par contre il y a un revêtement en moumoute sur la lunette des WC. Et ça c'est unique. Et puis là et bien je suis dans mon lit, prête à retourner pioncer parce que ça fait au moins six heures que je ne l'ai pas fait. Ah tiens. Je viens de me rendre compte que j'ai oublié mon "Cartoville Tokyo" à la maison haha.Les mer

  • Toshima, Japon

    2. september 2016, Japan ⋅ 🌙 24 °C

    Levée à 10h avec un shogunal petit déjeuner préparé par Kyoko-san (riz au canard et à l'orange, concombre, tartines toastées à la confiture de fraises, thé glacé). Je lui ai offert le livre sur la côte d'Opale que je lui avais apporté. Après quoi j'ai décidé d'aller me balader un peu. Du coup je suis allée littéralement me perdre dans Ikebukuro, le quartier des commerces, restaurants et salles d'arcade ! J'ai passé deux petites heures entre les immenses buildings couverts de panneaux de toutes les couleurs, souvent illuminés, d'écrans plus ou moins géants qui diffusaient parfois des animés, entre les petites musiques d'ambiance de certains magasins, celles des passages protégés, le bruit des salles d'arcade (les pachinko), les exclamations des vendeurs, les conversations des salarymen à la sortie du boulot, celles des écolières en uniforme, celles des gars qui distribuent les mouchoirs ou encore de ceux qui sont payés pour porter des panneaux publicitaires toute la journée (le planter au sol ne serait-il pas tout aussi efficace, je ne sais, c'est sans doute une idée à creuser !) Je suis allée jusqu'au Higashi Ikebukuro Central Park en appliquant la stratégie du "va tout droit et tu te paumeras pas" et là bas j'ai trouvé encore plus philosophique que Minoune en matière de chats. Et puis après je suis rentrée à la maison. En fait j'ai pas fait grand-chose aujourd'hui mais au moins j'ai compris le fonctionnement du métro, des trains et des bus, du coup je suis un peu mieux repérée et c'est plutôt une bonne chose ahah ! Deux "arigatô gozaimashita" et un "okaeri" plus tard, Kyoko-san m'invitait au restaurant avec son mari et María, une étudiante colombienne qui loge là aussi mais à l'année et qui est bien meilleure que moi en japonais ! Et allez, nous v'la partis chez Sushiroo Kaitenzushi ! C'était super bon et pas vraiment cher, Kyoko-san voulait tout me faire goûter alors que moi je savais même pas ce que je mangeais haha ! Sushiroo c'est un de ces resto japonais où tu commandes ce que tu veux à volonté sur une tablette et ton plat arrive sur tapis roulant, la tablette fait une petite musique pour te prévenir ! Maria est très gentille et m'a direct proposé d'aller au cinéma avec elle dès qu'elle aurait un peu plus de yens à dépenser (yolooooo) Des nigiri, de la soupe miso aux coquillages, un mille crêpe aux fruits rouges et du thé matcha dans le ventre, nous sommes rentrés et le mari de Kyoko-san était tout content parce que je regardais le match de foot Japon-EAU avec lui. Et puis après, comme le Japon a perdu, ben il est allé se coucher directement parce qu'il trouvait ça dommage. J'ai réglé mon séjour à Kyoko-san, elle m'a demandé un peu combien de frères et soeurs j'avais, ce que faisaient mes parents, depuis combien de temps je laissais mes cheveux pousser parce qu'ils étaient "hontôni nagakute utsukushii" (vraiment longs et beaux) et m'a dit que lorsque vous viendriez au Japon, si vous le vouliez, vous pourriez loger chez elle sans problème ! Je suis remontée dans ma chambre après avoir renouvelé les traditionnels "gochisô sama" (c'était très bon) "hontôni arigatô gozaimasu" (vraiment, merci) "ureshikatta" (ça m'a fait plaisir) "oyasumi" (bonne nuit) que je passe mon temps à déclamer à qui veut l'entendre depuis que je suis arrivée. Et c'est là que j'ai vu que Kyoko-san s'était empressée d'honorer la coutume japonaise du "puisque tu m'as fait un cadeau (le livre offert dans la matinée) je vais te rendre la pareille à cadeau ou service égal" : sur mon bureau m'attendaient une paire de chaussures, un sweat-shirt et un petit paquet de bonbons japonais.
    Ah au fait. Il a fait 32 degrés aujourd'hui et il fait encore 30 là maintenant alors qu'il est 1h22. Tuuuuuuut va biennn !
    Les mer

  • Nerima, Japon

    2. september 2016, Japan ⋅ ⛅ 25 °C

    Il faisait toujours 29 degrés lorsque je me suis réveillée ce matin alors après avoir petit déjeuné avec Kyoko-san, je me suis mise en quête de fraîcheur du côté du parc "Shakujii Kôen". C'est à vingt minutes à pied de la maison. Alors, Perceval serait impressionné par mes performances parce que jusqu'à maintenant à chaque fois que je suis sortie me promener je suis tombée sur un vieux (c'est super mystérieux les vieux !) Hier c'était pour me parler d'un spot du coin très agréable lors de la floraison des cerisiers et j'avais globalement compris. Mais alors aujourd'hui c'était folklorique au possible haha ! Aujourd'hui, la personne s'évertuait à me parler, malgré mon air ahuri qui devait pourtant exprimer clairement mon absence totale de compréhension de la situation en cours. Tout ce que j'ai réussi à capter c'est qu'il me trouvait plutôt petite pour une française mais que j'étais "kawaii". Voilà. Tout le reste s'est perdu dans un monde alternatif où la gravité a basculé de 30 degrés sur la droite. Pendant 3 très longues minutes. La quasi omniprésence du Wi-Fi rend les choses beaucoup plus facile pour se repérer et au final je suis arrivée sans encombre au parc. Il faisait tellement lourd que j'y ai réalisé mon premier achat, via un des nombreux distributeurs de boissons de Tokyo. Je suis rentrée dans l'après-midi pour réviser, bien décidée à être rapidement capable de faire la conversation avec le prochain vieux que je croiserai !! Un orage a éclaté peu de temps après et plus tard Kyoko-san est venue me chercher pour aller manger avec elle et María une recette spéciale de son mari à base de riz, de saumon en papillote et d'une sauce épicée aux petits oignons, aubergines, poivrons verts et piments, toujours servis avec une grande tasse de thé frais ! Sugoku oishikatta yo comme dirait l'autre ! Et puis pour clôturer tout ça, j'ai regardé une émission culinaire avec Kyoko-san sur NHK et bon, déjà c'était cool parce que le monsieur Watanabe là, il mettait de l'audace dans ses créations, mais ce qui est bien avec la TV japonaise, c'est que souvent lorsque les personnes parlent, ce qu'elles disent est sous-titré en VO en dessous donc c'est pas mal pour progresser en japonais ! Ah et puis María m'a invitée à aller faire du karaoke avec elle et ses amis prochainement. Voilà, sur ce je vous fais d'immenses bisous !Les mer

  • Nerima, Japon

    2. september 2016, Japan ⋅ ⛅ 25 °C
  • 京子さんの料理 (la cuisine de Kyoko-san)

    3. september 2016, Japan ⋅ ⛅ 26 °C

    ITADAKIMAAAAASU 🍚🍢🍐🌽❤

  • Nerima, Japon

    4. september 2016, Japan ⋅ 🌙 28 °C

    J'ai acheté mon premier manga haha ! C'est Noragami tome 1 (épisodes 1 à 15) ! C'est là que je me suis rendue compte que les Japonais sont des petits rigolos ! Figurez-vous qu'ici tous les prix sont donnés sans que l'équivalent de la TVA pour nous ne soit inclus dedans. Ce qui peut surprendre et donner le sentiment de s'être fait carotte 70 centimes. Mais franchement, vu le service irréprochable, la politesse et le fait que les vendeurs s'inclinent devant toi comme si tu étais carrément l'empereur Hirohito, à la limite c'est un pourboire que ça ne me dérangerait pas de laisser. Bon, sauf qu'ici au Japon le pourboire c'est pas dans les moeurs. Mais alors parfois les deux prix sont affichés. Dans ces cas-là, je m'interroge toujours un peu sur l'intérêt d'afficher celui sans taxe incluse. Mais enfin, toujours est-il que je me suis baladée dans un "Hyakuen Shop" (un magasin où tout est à 100 yens soit 86 centimes !), puis après je suis allée m'acheter une grappe de raisin de Koshuu parce que voilà (c'est une variété qu'on ne trouve qu'au Japon, avec un goût très particulier, un peu sucré et légèrement amer !) (bon, moi j'aime beaucoup mais mon colocataire espagnol par exemple trouve ça immangeable)
    Et puis ensuite je suis rentrée réviser du japonais, dormir aussi parce que bizarrement, tous les jours vers 15h24 heure locale j'ai un énorme coup de barre, tout ça en attendant le retour de María - que tout le monde ici appelle Mapé, je vous le dis au cas où ça m'arriverait aussi pour pas que vous soyez complètement perdus ! Nous sommes allées en vélo voir l'Awaodori matsuri de Nakamurabashi ! C'était GÉ-NIAL ! Sugokattan da yo ! Il y avait une telle ambiance, tous ces gens en tenue traditionnelle et souriants, ça a ramené beaucoup de monde ! Pour ce qui est des danses, eh bien on ne sait pas trop comment elles sont nées exactement, mais une version de l'histoire voudrait qu'elles proviennent de l'île de Tokushima, au sud, lorsqu'au 16ème siècle, un seigneur ayant voulu célébrer l'achèvement de la construction de son château avec les citadins leur a fait distribuer du saké en masse. Du coup au bout d'un moment ils étaient tous un peu pompette et ils se sont mis à danser un peu comme ils pouvaient et à improviser une musique et un refrain. Et les paroles sont bien :
    "c'est la fête, c'est la fête, yoi yoi yoi yoi !
    Il y a les fous qui dansent et les fous qui regardent !
    Tant qu'à être fou, pourquoi ne pas danser !
    Allez, allez !"
    Ah et c'est aussi comme ça qu'on célèbre les morts lors d'une fête bouddhique nommée O-bon !
    Puis ensuite nous sommes rentrées manger du tofu au gingembre et aux champignons avec des nouilles soba, des patates douces, des tomates confites et des yakitori tout en regardant une émission qui s'appelle 日本人の3割しか知らないこと (les choses que seuls 30% des Japonais savent). Et nous sommes donc rentrées en vélo. Eh bah c'est super agréable le vélo de nuit dans les rues de Tokyo ! D'ailleurs, ici c'est super pratique, comme tous les vélos sont équipés d'un antivol qui bloque la roue arrière et ne se déverrouille qu'avec une clef, on peut laisser son vélo à peu près n'importe où (bien qu'il existe de grands parkings pour vélos également) en étant certain de le récupérer tel qu'on l'a laissé. Personne ici ne songerait à désosser un vélo, ça non.

    Bon. Je suis embêtée parce que j'ai des vidéos marrantes des danses traditionnelles mais je ne peux pas les mettre sur findpenguin apparemment.
    Les mer

  • Toshima, Japon

    7. september 2016, Japan ⋅ ⛅ 27 °C

    Yo ! Je passe mes journées au frais à réviser des kanjis et des règles de grammaire japonaise. Vous vous souvenez, c'est pour pouvoir parler avec les vieux. Et depuis hier matin, je fais ça en écoutant du rock japonais parce que comme ça, quand j'irai au karaoke, je pourrai briller non seulement sur le répertoire anglais mais aussi sur le répertoire japonais (voyez la stratégie) (ils vont kiffer a donf' vegra' ) D'ailleurs, Mappé m'a fait découvrir un truc pas mal (enfin, je dis un truc... Comprenez un truc 'entre autres' parce que bon, elle m'a refilé l'équivalent du PIB du Burundi en références musicales) donc je disais, c'est un groupe japonais, ça s'appelle "Chico with honeyworks", en fait ils sont musiciens mais aussi mangakas par passion (je crois) donc les clips de leurs musiques sont de courtes histoires sous forme de manga. Ce qui fait que quand je mets ça, j'écoute les paroles de leur chanson (qui souvent sont sous-titrées en VO / en petit / en bas) et EN MÊME TEMPS je lis un manga. Je sais, c'est fou la technologie. Et en plus les dessins sont plutôt bons. Ah d'ailleurs, en parlant de technologie ! Faut que je vous dise. Quand même. Hein, bon. J'ai testé les toilettes japonaises. Je me suis décidée à faire l'expérience après avoir lu un article de Slate qui ventait le petit bijou avec force véhémence. (Ah tiens il pleut - 雨が降り出した - ah bon mais ça doit faire partie de l'opération typhon qui devait nous arriver dessus après 21h de toute façon..Enfin bon, KEINE PROBLEME !!... J'disais quoi avant.. Ah ! oui !) Les toilettes japonaises, quand elles n'ont pas la moumoute que m'offre le luxe d'habiter chez Kyoko-san, elles possèdent un système de lunette chauffante tout à fait appréciable, surtout en hiver j'imagine. Et le fameux jet d'eau qui se substitue en règle générale au papier. Je le couvrais de regards suspicieux depuis mon arrivée. Et à tort en fait. Parce que la curiosité à fini par l'emporter, et de toute façon, il possédait la température parfaite, la possibilité de régler la puissance du jet sur une échelle de 1 à 5 et d'être orienté différemment selon la fantaisie du moment. Je vais avoir du mal à m'en passer après, j'vous jure. Hé attendez, c'est comme si après avoir testé le Nimbus 2000, je devais repasser sur un Éclair de Feu ! (ou un Brossdur 5, imaginez ça)
    Bon. Mais vous en faites pas, j'ai aussi d'autres activités en dehors de mes visites aux toilettes ! Par exemple, ce soir, lorsque Pub (il faut prononcer Poub), le colocataire espagnol, est rentré, il m'a proposé d'aller manger chez "Mutekiya", connu pour être un des meilleurs (si ce n'est LE meilleur) restaurant de ramen d'Ikebukuro. Voire de Tokyo. Voire du monde. Eh ben mes chers loukoums ça pourrait bien être vrai ! C'était succulent ! Pourtant vous voyez, des ramen, c'est juste des nouilles de sarrasin dans un bouillon de miso avec un peu de légumes et des petits morceaux de viande ou de poisson. C'est pas grand chose mais c'est tellement すごく美味しい !! Mais bon. Déjà on pouvait s'en douter depuis l'extérieur car avant de pouvoir rentrer, nous avons fait une heure de queue sur le trottoir. Tu vois que tu es au Japon parce que les gens attendent sagement, bien rangés les uns derrière les autres, et lorsque la queue est trop longue et commence à masquer la vitrine d'un autre restaurant ou une porte d'entrée, eh bien la queue continue sur le trottoir d'en face derrière une ligne jaune. Tout simplement. Et une fois à l'intérieur, alors. Comment vous dire. Je ne sais pas combien les serveurs et cuisiniers étaient exactement, l'endroit était assez petit somme toute. Mais bon, on a tout de même été accueillis par 5 personnes différentes haha. Si, je vous assure. Un japonais pour nous dire bienvenue/entrez, un autre qui m'indiquait ma place dans une courbette et le ravissement le plus total, un autre pour nous signaler de ne pas hésiter à lui demander si on avait besoin de quoique ce soit, un autre pour nous apporter nos plats et une autre enfin pour apporter la bière à mon pote Publio ! 🍻🍜 On a donc dégusté nos ramen au comptoir, du coup on pouvait voir les cuisiniers en train de préparer les plats devant nos yeux. L'ambiance était chaleureuse et assez exceptionnelle, c'est notamment parce que, comme tout commerçant japonais, le staff du "Mutekiya" balançait joyeusement des "IRASSHAIMASEEEEEE" (bienvenue ici !) toutes les 10 minutes. Un peu comme un cri de joie victorieux. Ou une incantation chamanique particulièrement énergique. Je sais pas trop. Moi ça me rendait heureuse. Ils sont vraiment adorables les Japonais. Et celui avec son bandana était mignon. Bon. Qu'ai je donc oublié à ce stade de l'introduction. AH !! mais oui, ou avais-je la tête (: Aujourd'hui, première secousse sismique ! Épicentre au niveau d'Ibaraki, 2 préfectures au nord de Tokyo à peu près. Magnitude 4.9 et ressenti 3 ici, à Nerima. Au début j'ai pas compris. J'étais en train de chanter du RADWIMPS (le nom du groupe veut dire "super-mauviette", c'est aussi pour ça que je les aime bien) quand le sol, le bureau, le verre qu'il y avait dessus et la bibliothèque se sont mis à trembler. Je songeais déjà à arrêter ma prometteuse carrière quand je me suis souvenue que j'étais au Japon, et que donc c'était juste le dieu Kashima qui piquait un somme et son poisson chat domestique qui se grattouillait la nageoire. Tout va bien.
    Les mer

  • Nerima, Japon

    12. september 2016, Japan ⋅ ⛅ 23 °C

    Bon, bah moi j'en pouvais plus de rester cloîtrée dans ma chambre à jongler entre le vocabulaire, les kanjis, la grammaire, les animés, la J-rock et les émissions "la maison France 5" de NHK, du coup aujourd'hui je suis allée prendre l'air. Après avoir remémorisé 305 kanjis au saut du lit, parce que voilà, on n'est pas là pour jouer à Adibou, je me suis fait un brunch de savoyard et du thé (allons-y gaiement) et je suis partie marcher dans Nerima pendant quatre heures. Ça aurait même pu durer plus longtemps mais une fois arrivée à Hikarigaoka-kôen (le parc de la colline scintillante), un orage menaçait d'éclater et l'heure à laquelle je devais retourner chez Kyoko-san pour dîner rapprochait. Du coup j'ai du abréger un peu. Mais bon, c'était pas vraiment grave parce que ce que je voulais surtout voir là-bas, c'était le sanctuaire des oiseaux. Haha mais voilà, le sanctuaire en question n'est ouvert que le samedi ai-je appris en arrivant devant. Ce qui est assez amusant d'ailleurs, car sur le chemin je suis passée devant une poste et j'en ai profité pour jeter un coup d'oeil aux horaires. Du coup devant le sanctuaire j'ai pas pu m'empêcher d'y repenser (et de comparer avec la France aussi au passage) Ici, la levée se fait quatre fois par jour du lundi au samedi, et deux fois par jour les dimanches et jours fériés. Ha ha ha ! J'imagine leur tête quand ils viennent chez nous et s'aperçoivent qu'ils doivent poster leur courrier entre 10h21 et 14h47 sinon c'est reporté de deux jours
    Je me suis arrêtée plusieurs fois sur le chemin du parc, notamment pour visiter un temple bouddhiste (le Chomeiji 長命寺) (assez galère à trouver car il n'apparaît sur aucune carte) (enfin...si. Il apparaît. Mais à Fukuoka ou sur l'île de Kyûshû. C'est sans doute une ruse, pour tromper l'ennemi) (ils indiquent avec des panneaux la direction d'une citée perdue qui n'est pas sur la carte car on ne veut pas qu'on la trouve), je suis aussi passée par un jardin d'herbes aromatiques, où les gens sont libres de venir prélever quelques items s'il leur en prend soudainement l'envie (je n'aurais pas pensé voir autant de papillons et de libellules à Tokyo mais que voulez-vous)
    Et puis voilà, après j'ai rejoint Pub et nous avons mangé encore une fois un délicieux repas (je commence à noter dans ma tête les types de préparations pour pouvoir les refaire à la résidence l'air de rien), j'ai goûté la "kabocha", c'est le cousin un peu plus sucré du potiron, écoutez cuisiné dans le bouillon de miso c'est une merveille gustative, ça et puis les châtaignes qui commencent à arriver, je ne sais pas s'il y a un kami de la nourriture japonaise mais s'il existe il faudra que je passe le vénérer un coup de temps en temps !
    Yasutaka-san (le mari de Kyoko-san) était tout content de nous faire savoir que le 19 septembre ça serait la Journée du Respect envers les Personnes Âgées. Ça compte comme jour férié dans le calendrier. Si si j'vous assure. Du coup si je peux, j'essaierai de revenir les voir ce jour-là et de leur apporter des crêpes hé hé. Ah et du coup, ce matin en déjeunant je regardais une émission sur la cérémonie du thé, et ce soir après le repas, Yasutaka-san à voulu me faire goûter (mais avec un peu de saké dedans, sinon c'est pas marrant (et un saké excessivement frais, sinon c'est dégueulasse) (c'est pas vrai hein, c'est juste pour la référence, Los Padres comprendront haha) Ici la tradition veut qu'on déguste des pâtisseries japonaises à côté du thé matcha parce que celui-ci est très amer, celui que j'ai goûté ça allait encore, j'ai trouvé ça assez bon. Et puis apparemment ça protège du cancer, c'est pour ça que les japonais en consomment beaucoup. C'est Kyoko-san qui l'a dit. Son mari, lui, préfère les bienfaits du houblon.
    J'étais heureuse de pouvoir déjà constater les bénéfices apportés par mes révisions de kanjis de ce matin en visionnant une émission à la TV sur les règles de vie à la maison au Japon parce que j'ai tellement tout compris que je faisais la traduction de certains termes à Pub et Yasutaka-san était amusé et ravi. L'exaltation façon After Effect collée sur ma face. Du coup demain matin je remets ça, mais avec 300 autres kanjis. Ah tiens bah d'ailleurs j'ai reçu une notice d'informations de la part de Sophia Universitchy pour me dire 1)quel est le plan d'action pour me rendre jusqu'à la résidence (mais je le savais déjà) et 2)qu'il est fortement conseillé de réviser un peu la grammaire et les kanjis avant le test de positionnement du 22 septembre. Bon bah, à 300 kanjis par jour, dans 10 jours je devrais être plutôt bien haha !
    Et je vais m'arrêter là parce que j'ai plus de batterie. Adios compañeros ! Muchos besotes !
    Les mer

  • Nerima, Japon

    12. september 2016, Japan ⋅ ⛅ 23 °C
  • Déménagement à Soshigaya

    14. september 2016, Japan ⋅ ⛅ 24 °C

    Bon, il faut que je vous raconte un peu ce qui m'est arrivé depuis la dernière fois. Donc comme prévu, mercredi Alexandre a atterri au Japon pour la deuxième fois et comme il n'avait nul part où dormir le soir même (sa résidence ouvrant ses portes le lendemain), dans ma grande mansuétude, j'ai plaidé sa cause auprès de Kyoko-san, qui a bien sûr accepté la requête. Alexandre étant arrivé en début de soirée, il nous a proposé, à Éponine, Clarisse et moi, d'aller boire un verre pour fêter nos retrouvailles. Éponine et Alexandre viennent tous les deux de Lille 3 mais Éponine étudiera, elle, à l'université de Tôyô et non à Sophia ; Clarisse c'est une étudiante en journalisme rencontrée sur Tokyo lors d'une précédente soirée. Alors eh ben du coup c'est ce qu'on a fait ! On a flâné dans Shinjuku by night en s'extasiant devant tout et n'importe quoi (mais surtout devant n'importe quoi), puis Éponine nous a emmenés dans un "izakaya", un genre de bar à tapas typiquement japonais, où on a commandé tous les plats de la carte qui étaient à base de poulpe. Parce qu'on aime vivre dangereusement. Parce qu'en fait personne n'en avait goûté auparavant haha. Tout ça avec une bonne bière et des haricots edamame. Du grand art. Alex et moi sommes rentrés ensemble. Deux découvertes en arrivant. Lui, sa chambre prête et nickel. Moi, des desserts japonais sur mon bureau, à base de douceurs aux fruits et azukis mais SURTOUT, de cubes de gelée d'eau de riz. (je vais vous laisser une minute afin que vous puissiez relire une ou deux fois et essayer de conceptualiser la chose) (et la saveur) (et puis fake regardez je vais vous aider, ça n'a absolument aucun goût ; c'est pas mauvais c'est juste... Une texture. Étonnante. Mais pas inintéressante d'un point de vue purement expérimental !) Après une nuit assez courte, on a refermé les valises, on est allés petit-déjeuner chez Kyoko-san et on s'est dirigés en premier vers la résidence d'Alex. Et c'est pour ça que le hasard est tout de même formidable les enfants, parce qu'il se trouve que la résidence en question est située à deux pas de là, en plein Nerima haha. En arrivant, le responsable de la share house (un jeune homme Taïwannais du nom de Jimmy) a cru que moi aussi je m'installais là. Ce qui est assez logique me répondrez-vous. Bon bah du coup j'ai fait la visite de toute la résidence avec les autres c'est bien. Forcement lorsqu'il m'a demandé le numéro de ma chambre, la vérité a éclaté au grand jour, son rire aussi a éclaté au grand jour, et puis bon il m'a dit que j'étais libre de venir visiter les gens d'ici quand je voulais, et puis qu'il aimait bien mes DocMartens stylisées façon poteries Jômon à motifs cordés. Adorables les gens je vous dis. Donc j'ai laissé Alex et je suis partie le pas conquérant et la main défoncée par la poignée de ma valise vers Ikebukuro, pour ensuite changer à la gare de Shinjuku et reprendre un train vers Seikogakuen-mae station. C'était précis. Ça devait prendre 46 minutes. Ça devait être simple. C'est justement pour ça que ça a foiré haha. Il faut comprendre qu'à Tokyo, il y a 4 sortes de train, en plus des métros et des bus : les locaux, les semi-express, les rapid-express et les express. Mon itinéraire me faisait prendre une ligne en direction d'Odawara. Du coup j'ai pris la ligne en direction d'Odawara. Sauf qu'il fallait prendre le train express. Et moi je suis montée dans le rapid-express. Et le rapid-express ne s'arrête PAS à Seijogakuen-mae station haha. Bon, je trouvais que mon itinéraire de 46 minutes commençait quand même à s'allonger de façon un peu trop exponentielle à mon goût, du coup je suis descendue à une station random, je suis allée pratiquer le japonais des temps de crise auprès d'une dame âgée et de deux lycéens, je suis remontée dans le bon train ce coup-ci et j'y suis arrivée. Avec un bonus temps tout à fait honorable de 3h10 de retard haha. Et Nozomi qui m'attendait encore pour me montrer le chemin jusqu'à Soshigaya. Adorables les gens j'vous dis. Je lui ai offert son pot de nocciolatta, elle n'en revenait pas. La résidence étant à 20 min de marche de la station, je peux vous dire qu'après mes péripéties, mes 28 kilos de valise je les aurais bien laissés sur le côté, là, comme ça, de leur faisant signe de loin. MAIS !! comme les gens sont tous merveilleux par ici, je n'ai pas eu à le faire, car un jeune preux ma foi tout à fait fougueux m'a demandé s'il pouvait m'aider en tirant ma valise. J'ai même pas essayé de faire genre non, non, tout va bien, c'est très gentil, le mode survivor opportuniste étant en pilote automatique. Et en fait je venais de rencontrer Dennis, un étudiant allemand de la résidence. C'est-y-pas magnifique, hein, franchement ?Les mer

  • 1er jour à Soshigaya

    16. september 2016, Japan ⋅ ⛅ 23 °C

    Réunion à 10h00 pour "orientation". En fait ça veut dire accueil / présentation de la share house, du règlement, du personnel (adorable également) (il y en a même une, la Référente du dortoir des filles, qui nous a dit qu'on pouvait absolument tout lui demander, même si on avait besoin d'un câlin elle pourrait nous le donner !) et remplissage de paperasse ! Comme on était tous réunis dans une salle de conférence, ça a été l'occasion de faire connaissance ! Et c'est très facile ici, tout le monde est dynamique, avenant et souriant, les étudiants viennent des quatre coins du monde et vont tous les uns vers les autres, c'est super intéressant ! J'ai eu l'occasion de jouer aux cartes avec des Indonésiens et des Allemands (nombreux par ici) dont Dennis et dont un qui avait déjà étudié en France à Aix-en-Provence. Ensuite nous sommes sortis sous une pluie battante pour nous rendre au bureau d'immigration afin de faire faire notre carte de résident, l'occasion de papoter avec des Américaines, une Suissesse, des Espagnoles, des Philippins, un Camerounais, un Anglais et un Grec. Et du coup, forcément, après on est allés tous ensemble manger dans un petit boui-boui local haha ! Mais en fait comme on était une vingtaine, on a du se scinder en deux groupes parce qu'ils n'avaient pas de table de vingt. Et je me suis retrouvée à traduire les cartes de menus pour toute ma joyeuse équipe parce qu'à ce moment là, j'étais la seule à avoir des connaissances d'ordre idéogrammesque haha ! On s'est dit qu'un de ces jours il fallait qu'on aille au karaoke tous ensemble. Ouais à vingt. Qu'on rigole un coup. Et puis pour finir chacun est allé faire des petites courses au "Hyakuen shop" du coin, c'est terrible d'aller là bas parce que comme tout est très bon marché (et pas forcément au détriment de la qualité) et très mignon, t'as envie de tout acheter alors que 78% des trucs te sont, si non inutiles, clairement pas indispensables ! J'ai acheté de quoi rendre ma chambre plus jolie mais il me manque encore des trucs importants comme des poêles, casseroles, tupperwears, cintres, pâte à fixe, pantoufles et de quoi remplir le frigo ! Du coup je ferai ça demain, là je suis claquée ! Je viens d'aller bouquiner à la bibliothèque, on se croirait dans la salle commune de Gryffondor. Normalement, demain matin je devais aller courir avec une copine indonésienne à 7h avant de petit-dejeuner mais j'ai laissé mes baskets chez Alexandre pour alléger un peu ma valise et je ne les récupère qu'après demain. Ah oui parce que demain soir je suis invitée à une birthday party organisée pour Éponine haha ! C'est fou la vie parfois ! Je vous fais plein de gros bisous !Les mer

  • Shinjuku, Japon

    17. september 2016, Japan ⋅ ⛅ 25 °C

    C'était l'anniversaire d'Éponine alors Clarisse, Alexandre et moi avons fêté ça avec elle ! On s'est retrouvés vers 19h30 pour aller manger dans un "izakaya" tenu par Hiroshi et sa famille, on y était invités parce qu'Alex connaissait bien Hiroshi pour avoir séjourné chez lui lors de son premier voyage au Japon. Alors quand on est arrivés, il faut dire qu'on était attendus, tous les clients savaient que des Français allaient débarquer parce qu'on a quand même été applaudis en entrant et accueillis avec de grands sourires et un enthousiasme manifeste. En plus de ça, Hiroshi nous avait préparé plein de petits plats absolument délicieux, plus un gâteau surprise. Et il ne voulait pas nous faire payer. On a été obligé d'insister, on pouvait pas accepter. Bon, et comme d'autres clients fêtaient également un anniversaire, on a célébré les deux ensemble, ils ont voulu prendre des photos avec nous et nous ont fait promettre de revenir ! Après ça, on est allés rencontrer des amis australiens et américains qui sont dans la même résidence qu'Alex, parce qu'ils nous attendaient pour goûter le saucisson et de la tomme de Savoie qu'il avait rapporté de France haha. Bah ils ont bien apprécié le terroir français hein. Puis après, on a pris un taxi pour se rendre du côté du quartier gay de Shinjuku, Nichome. Ah oui. Juste un truc. À Tokyo, les taxi libres affichent une petite lumière rouge, pour ceux qui sont occupés elle est verte. Le Japon et la logique à la Yu-Gi-Oh. Nous on s'en est souvenus après avoir fait coucou à trois taxis verts haha. Alors, Nichome c'était assez drôle, une ambiance festive et vraiment différente du reste de Shinjuku, Alexandre et Éponine étaient déjà venus et aiment bien l'endroit. Puis bon, comme c'était l'heure bah on est allés en boite. Pour ma part, c'était bien au nom de "faisons l'expérience pour voir" parce que vous savez bien, les night club c'est pas tellement mon délire. C'était pareil pour Clarisse je crois. Mais on s'est bien amusées haha, on a rencontrés des Japonaises qui étaient très étonnées d'apprendre qu'on était des Françaises là pour 6 mois et un an, on a vu des gens un peu bourrés qui étaient en train de réinventer le concept de danse, et, bien que le Dragon était une boîte gay, je me suis fait draguer par des Suédois et un Japonais. Mais du fait du volume sonore de la musique, un peu trop élevé à mon goût, je comprenais le quart de ce qu'ils disaient et au final, vu qu'au bout d'un moment je donnais des réponses de façon complètement aléatoire en considérant plus ou moins les probabilités qu'elles soient appropriées à la question, bah je suis à peu près certaine d'avoir systématiquement répondu à côté haha. Mais c'est pas grave, ils penseront que c'est une coutume de mon pays. Ensuite on est allés faire du karaoke dans un bar un peu plus loin. Les gens étaient super sympas, les serveurs aussi, ils chantaient avec nous sur certaines chansons et un couple à discuté avec nous. Vous savez, ils avaient du Céline Dion, et pas que 2-3 chansons hein. On s'est fait offrir une bière chacun par un des serveurs qui avaient parié qu'Alex pourrait battre le monsieur du couple au bras de fer (Haha les vieilles stratégies qu'on met en place pour profiter pour pas cher) En ressortant on était surpris de constater que le jour était levé ! Après avoir partagé des takoyakis parce qu'Alex y tenait absolument, on s'est redirigés vers la gare de Shinjuku et on s'est séparés vers 6h30 pour rentrer chacun de notre côté. Donc je suis arrivée chez moi vers 7h15 et après m'être douchée et habillée, je me suis endormie jusque 12h30 haha. J'ai l'impression de vivre n'importe comment. Cet après-midi je suis allée faire quelques courses, j'ai acheté des racines de lotus (j'avais goûté ça chez Kyoko-san mais je ne savais pas ce que c'était, je l'ai découvert au grocery store mon dictionnaire sous le nez) et là je vais aller étudier un peu à la bibliothèque où au lounge, je ne sais pas encore ! Je vous embrasse !Les mer

  • Chiyoda, Japon

    21. september 2016, Japan ⋅ ⛅ 22 °C

    Aaaahhh nom d'un petit schtroumpf ! Ça fait un moment que je n'ai rien mis ici parce que depuis que je suis arrivée à Soshigaya International House, les journées passent très très vite et sont prodigieusement bien remplies ! Le 21, on a mis pour la première fois les pieds à 上智大学 (Joshi Daigaku) (c'est le nom japonais de Sophia University) (on a pris l'habitude de dire Joshi parce que ce nom parle plus aux locaux, et comme l'université est une des plus prestigieuses, quand les gens nous demandent "doko de benkyô shiteiru ? " et qu'on répond "hmmm, minna Joshi no ryûgakusei da yo" la main sur le menton et le regard tourné vers l'horizon, à ce moment-là on lit dans leurs yeux qu'on a le droit de se la péter)
    Notre arrivée sur les lieux avait une fois de plus été très bien préparée, on nous a remis notre carte d'étudiant ainsi qu'un agenda et plusieurs brochures avec des informations relatives au fonctionnement du campus, aux cours, aux activités "extra-scolaires" proposées par la fac (entendez par là 280 clubs étudiants) ...etc. Ensuite, le président de l'université a prononcé un discours dans lequel, notamment, il expliquait qu'on était là avant tout pour étudier mais qu'il nous encourageait quand même vivement à sortir dans Tokyo et ailleurs au Japon afin de faire l'expérience de la vie locale pour nous enrichir culturellement et émotionnellement (quel homme !) Le personnel des différents bureaux qui gèrent la vie étudiante s'est également présenté à nous, ils ont tous l'air extrêmement à l'écoute, accueillants et dynamiques, ce qui fait qu'on se sent immédiatement comme si notre place avait toujours été là. Puis après quelques recommandations de type : attention aux réseaux sociaux / la drogue c'est mal / faites gaffe Roppongi c'est un quartier chaud, on a rencontré nos "supporters", des étudiants japonais qui pour la plupart ont déjà été en mobilité internationale eux-mêmes et à qui on peut poser toutes nos questions n'importe quand. La mienne s'appelle Miwa, elle étudie la littérature française et revenait tout juste de 3 semaines à Paris et au Mont Saint Michel. Elle m'a aidé à faire mon "commuter pass" et m'a montré les spots importants des deux principaux bâtiments (forcément, quand t'as douze bâtiments et seulement 30 minutes avant la suite du programme, un calcul s'impose) ... vous savez quoi ? On a une bibliothèque sur 9 étages et 2 sous-sols. UN MILLION DE LIVRES SUR NEUF ETAGES !! Et cette bibliothèque est ouverte tous les jours de 9h à 22h sauf le dimanche où elle n'est ouverte "que" de 10h à 18h. Haha après je pense à Lille 3 et j'me marre bien. Le bâtiment principal fait 17 étages. Il y a aussi cinq "dining hall", trois magasins qui vendent des produits estampillés Sophia University, livres et articles de sports à prix réduits, un combini et plein d'autres endroits bien sympas que je n'ai pas encore eu le temps d'explorer ! Et pour finir le programme de la journée, il y avait une réception organisée pour tous les nouveaux arrivants du semestre d'automne. Je pense qu'on devait être au moins 500 à être réunis dans le grand hall. Beaucoup de membres des clubs que j'évoquais👆 étaient présents pour nous rencontrer, le club de "on interprète des chansons connues mais le défi c'est de tout faire uniquement avec notre bouche parce qu'on n'a pas d'instrument" à fait une démonstration plutôt convaincante, et il y avait des pom-pom girls qui dansaient pendant qu'on faisait connaissance en tapant volontiers dans le buffet haha. Mais un buffet pour 500 c'est pas évident. Du coup je me suis retrouvée avec un seul petit sushi au poulpe. La frustration dans son expression la plus moderne. Et après toute cette intense activité, je suis rentrée dans l'espoir d'avoir encore assez d'énergie pour réviser un peu mon Japanese Placement Test programmé pour le lendemain. Mes amis eux sont allés manger dans un restaurant pas loin de la fac et Alexandre est allé festoyer avec ses potes parce qu'il avait oublié le test du lendemain 👏

    (je prendrai des photos de l'université quand j'y retournerai !)
    Les mer

  • Roppongi

    23. september 2016, Japan ⋅ ⛅ 21 °C

    Alors, le fameux Japanese Placement Test. La veille, lors de la journée d'orientation à Sophia, un des profs nous avait brièvement expliqué de quoi il retournerait et la différence entre les programmes des cours de japonais : un programme "régulier" avec 7h30 de cours de japonais par semaine, ça demande du boulot mais ça laisse quand même un peu de temps pour s'inscrire dans d'autres disciplines, ... Avec un programme "intensif" de 15h de cours de japonais et le travail personnel que ça demande derrière, disons que prendre des cours supplémentaires n'est pas interdit mais juste vivement déconseillé. Du coup, jusque 30 minutes avant de passer le test, j'hésitais encore entre les deux programmes. Au final j'ai pris intensif en me disant que si je voulais prendre d'autres cours, ce serait toujours possible de le faire au semestre suivant (de l'avantage de partir pour un an et non 6 mois haha) Le test durait 2h30 et était divisé en trois parties (basic, intermediate, advanced) qui couvraient conjugaison, kanjis, compréhension et expression écrite. Comme je n'arrivais plus à répondre de façon catégorique aux questions à la fin de la partie intermediate, j'en ai conclu que mon niveau se situait juste entre intermediate et advanced et je me suis pas trop cassé la tête. Je suis ressortie plutôt satisfaite et avec Alexandre on est allé décompresser au Azabu International Supermarket ("food, food everywhere..!!"), on y a vu du beurre à 29 euros, une variété de haricots connue dans le monde entier pour ses tubes 'interplanétaires', du fromage d'Auvergne, du chocolat de la biocoop de Boulogne et plein de produits importés d'Europe. En ressortant de là, l'odeur des tartes maison préparées dans la boutique juste en face nous appelait mais en jetant un oeil à nos dépenses, on a communément décrété qu'il fallait pas pousser mémé dans les orties, hein, bon, parce que quand même, et on est sagement rentré à nos résidences respectives.
    Le lendemain, j'ai eu la joie de découvrir que ma carte bancaire était arrivée, accompagnée de deux superbes cartes postales de Boulogne citchy qui ornent désormais mon frigo (merci merci !!), donc je suis allée m'acheter une poêle et une casserole. Du coup ça y est, maintenant je peux cuisiner ! (LEVEL🆙) et le soir j'ai rejoint mon armée d'aventuriers internationaux et nous sommes sortis dans le quartier de Roppongi. Parce qu'on a clairement un souci avec les recommandations de Sophia University haha. Mais ne vous inquiétez pas, personne ne touche à la drogue et comme tout le monde a su se tenir avec l'alcool, on a pu bien s'amuser et danser comme des Kamel ou Ali de catégorie 4. Je vous jure. Mais comme les derniers métros passent à 23h30 ici, et que, bien évidemment puisque c'est nous, nous avons raté le dernier, nous n'avons ou rentrer que sur le coup de 6h30 haha. Résultat tout le monde était un petit peu déphasé le lendemain, mais qu'à cela ne tienne, le typhon nous gardant à l'intérieur, nous avons pris des repas chauds tous ensemble dans la cafétéria de la résidence, joué aux cartes, vaqué à diverses occupations, moi je suis allée avec Sophie, une copine espagnole, dans la salle de musique et on a essayé de jouer du piano (il y a 3 pianos, une batterie, 5 guitares, un alto et 2 tambourins) et le soir, vu qu'il y avait un orage et que l'ambiance s'y prêtait, on était une petite quinzaine à s'être réunis dans le lounge pour regarder Donnie Darko (un genre de film d'horreur qui fait pas vraiment peur mais qui est très bizarre parce que tu te balades dans l'esprit d'un mec sujet aux hallucinations). Ah et aussi, j'ai croisé une fille dans le couloir qui m'a filé des petits pains et des muffins en me disant qu'elle en avait en trop parce que la maman d'une de ses potes travaille à la boulangerie. Le bon plan haha (moi vous savez s'il s'agit de pain je ne dis jamais non)
    Les mer

  • Chiyoda, Japon

    6. oktober 2016, Japan ⋅ ☀️ 30 °C

    Il paraît que la gare de Shinjuku est la plus fréquentée du monde. Ça ne m'avait pas vraiment interpelée quand Marc m'avait dit ça, mais en fait ça se voit. Tous les matins. Et ça se ressent surtout haha. En fait Shinjuku dessert tous les quartiers de Tokyo donc tous les Japonais qui partent travailler le matin transitent par là. Mais aussi tous les étudiants du coup. Alors comment vous dire... Autant ce qui est toujours surprenant en temps normal, c'est la discipline des Japonais lorsqu'ils attendent bien en rang derrière la ligne jaune l'arrivée de leur train et l'ouverture des portes,...autant là bah c'est complètement le contraire. Enfin, certes ils attendent toujours bien en rang et toujours derrière la ligne jaune, mais alors au moment de rentrer dans la rame...! Déjà quand les portes s'ouvrent, le wagon vomit littéralement des gens, entre ceux qui veulent vraiment sortir mais qui sont coincés par d'autres à l'intérieur et ceux qui ne voulaient pas sortir mais qui se sont retrouvés éjectés car ils étaient compressés contre la porte. Et après ça, la combativité des gens qui cherchent à tout prix à rentrer même si il apparaît clairement qu'il n'y a plus de place ne cesse de m'étonner. Quitte à rentrer de dos pour pas avoir à regarder les gens que tu es en train de pousser. Et le plus drôle après, quand miraculeusement les portes se sont fermées, c'est de jeter un oeil à comment les Japonais vivent leur situation à ce moment là. Eh bien force est de constater que la plupart semblent trouver cela tout à fait supportable. Alors il y en a qui dorment, debouts, pressés entre quatre autres corps, d'autres qui lisent (c'est la raison pour laquelle les formats des livres sont toujours petits ici), d'autres qui se maquillent, font du shopping sur leur portable ou écoutent de la musique. Tous restent super dignes et font mine de ne pas remarquer ce qu'il se passe autour d'eux. Alors ça forcément ça me fait mourir de rire à chaque fois et je crois que les locaux se demandent si je suis pas un peu ravagée quand même. Mais bon. Cette periode de rush commence vers 7h et ça se tasse vers 10h30. C'est pas du tout pareil quand je reprends le train directement après les cours vers 13h, ou même quand je rentre plus tard après être sortie en soirée. Là on peut avoir des places assises facilement. Il y a même des gens qui dorment bien (en même temps c'est vrai que les transports en commun sont très silencieux, et ce même quand c'est bondé) Bon par contre il y a juste un truc que j'ai remarqué lors d'une de mes nombreuses analyses des comportements sociaux dans le métro : Les jupes culottes et les chaussettes à l'intérieur des sandales/escarpins sont toujours à la mode au Japon.Les mer

  • Yotsuya

    7. oktober 2016, Japan ⋅ ⛅ 23 °C

    Et voilà, ma première semaine de cours à Sophia vient de se terminer avec la Freshman Week, un événement où se ressemblent les divers clubs de l'université pour présenter leurs activités aux étudiants qui seraient intéressés pour les rejoindre. Alexandre, par exemple, a déjà décidé d'intégrer les clubs de basket-ball, water-polo, camping/hiking/climbing/rafting dans divers coins du Japon, et cuisine du monde. (Le Japon ça vous change les gens haha) Bon. J'avoue, les deux derniers c'était mon idée, du coup j'en fais partie aussi, par contre je ne fais pas de basket-ball ni de water-polo, moi mon truc c'est l'aïkido et la cérémonie du thé en kimono. Mais il y a vraiment tout type de club sur place. Par exemple, vous pouvez rejoindre le club des chasseurs de Pokemons, ça c'est possible, ou bien celui des fans de Walt Disney Resort (là vous savez que vous êtes au Japon), il y a aussi un club de plongée (parce qu'il faut savoir que notre campus possède sa propre piscine, comme la plupart des écoles au Japon d'après ce que m'a dit une japonaise), un club de joueurs de cloches (j'en suis encore à tenter de conceptualiser la chose, je vous tiens au courant), un autre de parrainage d'enfants philippins ou encore un club de ski et snowboard. Mais pour celui là, j'avoue que je sais pas si ça se passe sur le campus. Tiens d'ailleurs, pour que vous puissiez vous représenter un peu l'environnement, je vous ai sorti le plan du campus. La piscine se trouve sous le bâtiment 9. Le bâtiment principal c'est le numéro 2, avec tous les bureaux administratifs, les distributeurs de certificats scolaires (une invention merveilleuse), la librairie, le "Subway" (regardez comme on a l'air heureux), les 17 étages, les ascenseurs dont on n'a pas encore compris le fonctionnement (certains ne montent qu'à certains étages, d'autres ne font que descendre et les portes ne s'ouvrent pas dans le sens de la montée) (touuuuuuut va biennnn) et puis surtout l'une des cinq cafétérias où j'ai pris l'habitude de petit-déjeuner le matin avant d'aller en cours (c'est un p'tit dej traditionnel japonais avec du riz, un bouillon de miso et selon les jours de l'omelette, du saumon, des légumes ou des fruits en accompagnement. Pour 87 centimes)
    Ensuite le bâtiment où je prends mes cours c'est le numéro 11, mais celui où je passe le plus clair de mon temps c'est la bibliothèque au numéro 15. 1 600 000 ouvrages répartis sur 9 étages, de larges bureaux individuels pour travailler, du matériel informatique fonctionnel, des livres datés de 1632 en libre accès et des espaces dédiés aux travaux en commun ainsi qu'une autre cafétéria pour la détente. Alors là je dis bravo. En ce qui concerne les cours en eux-mêmes, je m'éclate vraiment. Les professeurs sont excellents, j'en ai 5 différents, ils sont tous très dynamiques et pédagogues. Kobayashi-sensei son truc c'est la grammaire. Mais ça doit être le théâtre aussi je pense. Parce qu'il nous joue littéralement des situations pour nous expliquer les points de grammaire. Et ensuite il nous fait trouver des exemples à l'oral pour mettre en contexte. Sakata-sensei fait un peu pareil pour les cours de conversation, elle de sert aussi de la culture pop japonaise qu'elle parodie volontiers. On fait énormément d'oral pendant les cours, c'est ce qui manquait cruellement en France. Même Yagi-sensei a trouvé un moyen de nous faire parler pendant les cours de kanjis : on a des exposés de présentation de kanjis à faire deux fois par semaine haha ! Et en plus apparemment je suis chanceuse parce que mes amis de la résidence se plaignent d'autres étudiants de leur classe qui n'hésitent pas à la ramener dès qu'ils ont un peu plus de connaissances en japonais que les autres. L'ambiance dans mon groupe n'est pas du tout la même, les gens s'entraident et partagent leurs stratégies de communication pour quand nous devons improviser des petites scènes en classe. Et ce qui est encore mieux c'est que, manifestement, la langue française bénéficie toujours d'une image de classe intemporelle en Asie et dans beaucoup d'autres pays. Du coup, comme Alex et moi sommes les deux seuls Français du groupe, dès qu'on prend la parole en français c'est un événement local. L'autre jour en classe, il s'agissait d'expliquer quels étaient dans notre langue maternelle les équivalents de certaines expressions japonaises. Je vous jure que quand j'ai dit 日本語の[ただいま]はフランス語で[je suis rentrée ! ]に当たります, l'ensemble de la classe et Sakata-sensei m'ont fait un "oooooh waaaw" tout à fait spontané. Incroyable ce pays haha.
    Les mer

  • Des nouvelles en vrac

    14. oktober 2016, Japan ⋅ 🌙 13 °C

    KON BAN WA ! Bon, comme c'est enfin le week-end et que je suis toujours en vie, je vais vous donner un peu de nouvelles. Mais cette fois ça va être concis. Parce que quand même se lever tous les jours en même temps qu'Amaterasu juste pour essayer de choper un train avant 7h par pure curiosité expérimentale, arrivé au vendredi ça commence à aller. Et aussi parce que je remets ça dans sept heures vu que j'ai décidé d'aller signer des autographes à Kamakura ce samedi. (Ça m'a pris comme ça, comme une envie de légumes au four.) ALORS, DU COUP, C'EST PARTI ! Je vous mets les nouvelles fraiches là, comme ça, un peu en vrac, puis vous prenez ce qui vous intéresse hein d'accord. Allez. Heureusement que j'avais dit que ça serait concis. Aujourd'hui on a fait la dernière leçon de notre bouquin de kanjis. C'est à dire la page 234. Trois semaines après avoir commencé les cours. (Tu trouves pas ça glucose toi ?) Et je me suis inscrite au marathon de kanjis. (Et comme j'ai une personnalité hautement charismatique, Alex m'a suivie.) Ah puis jeudi j'ai assisté au cours d'aïkido, d'ailleurs j'ai signé pour intégrer le club. C'est super badass. J'étais carrément impressionnée mais bon, quand j'ai dit ça à Nanase-san, elle m'a expliqué que là, quand ils pratiquaient des salto arrière en utilisant leur vitesse et qu'ils mettaient à terre une personne en un seul mouvement fluide et rapide, simplement grâce à une clef de bras, ben c'était juste les bases................................... Nan mais vous inquiétez pas, tout est sous contrôle. J'ai pris des cours de force pure. Quoi d'autre, ah ce matin j'ai mangé un curry japonais. Allez hop. Juste avant d'aller en cours, à 8h15, un bon curry. Ah ça mes habitudes alimentaires sont devenues une source de perpétuel étonnement. Tenez par exemple il y a un bento ça fait un mois que je le prends régulièrement, bah je sais toujours pas exactement ce que je mange. Par contre à chaque fois que j'essaie de lire l'étiquette, j'arrive à déchiffrer un nouveau kanji. Dans le train aussi maintenant je peux presque tout lire. Dans les toilettes de la fac aussi. D'ailleurs il y a une option qui s'appelle littéralement "bruit de princesse" qui désigne simplement une option bruit-de-fond-de-chasse-d'eau-slash-d'oisillons-qui-chantent-du-Mozart-et-d'herbe-qui-pousse-correctement afin que la délicate personne accomplissant ses besoins naturels ne soit pas contrariée par des sons un peu trop éloquents dirons-nous. Incroyable ce pays. Bon, sinon ça fait un moment qu'il n'y a plus eu de petit tremblement de terre là, ça commence à me manquer. Par contre un truc vraiment appréciable c'est le changement de température. La saison des typhons qui durait depuis fin mai touche à sa fin, les feuilles sont en train de passer du vert foncé au rouge vif, c'est très joli et assez surprenant, et les températures sont descendues à entre 16 et 21 degrés sans vent. Pile ce qu'il faut pour préparer la centaine de fêtes, pique-niques et parades costumées d'Halloween qui se déroulent pendant tout le mois d'octobre. Après ça sera Noël. D'ailleurs le combini de la fac a déjà sorti le premier catalogue de Noël et Nouvel an haha. Lundi je vais assister à une cérémonie du thé qui a lieu sur le campus de l'université. Je me suis achetée le sweat de Sophie aussi parce qu'il donne l'impression que j'appartiens à Gryffondor. Dans le train qui me ramenait au dortoir il y a deux jours, un monsieur s'est incliné devant moi comme si j'étais l'Empereur en personne juste parce que je lui ai cédé ma place pour qu'il puisse s'asseoir à côté de sa femme. C'était assez intense je dois dire. Ah d'ailleurs en parlant du dortoir, on a un animal de compagnie qui vit dans le parc autour de la résidence et qui se pointe quand ça l'arrange. Et en ce moment je me cherche un petit boulot, je vous en dirai plus une fois que j'aurai ouvert mon compte en banque et acheté une carte prépayée pour mon portable. Puis là je vais me coucher parce que ma maman craint que je n'arrive plus à payer ma dette de sommeil et que je sois forcée de vendre mon âme à Davy Jones pour aller tailler le bout d'grain avec une lanterne défraîchie sur 27 générations. Mais je redonne des nouvelles très vite vu que demain on va prendre le thé avec Bouddha et voir les dernier feux d'artifice d'été.Les mer

  • Kamakura, Enoshima, Japon

    15. oktober 2016, Japan ⋅ 🌙 15 °C

    Alors Kamakura. Comment vous expliquer ça simplement. Hmm. Bouddha. Les temples. L'océan Pacifique. Mais surtout les temples. Et le Grand Bouddha de Kamakura. Et puis les temples aussi.
    Cette ville c'est un peu la Boulogne sur mer des Tokyoïtes, mais c'est surtout une des anciennes capitales politiques du Japon (de 1185 à 1333 parce que j'ai bien appris mes cours de première année). Mais si, rappelez-vous, de l'époque où les Japonais s'amusaient à déplacer la capitale à chaque fois qu'ils changeaient d'Empereur. Alors imaginez-vous une petite bourgade fort sympathique au demeurant (qu'on a visitée par un temps splendide en plus, pour ne rien gâcher) qui se dresse au bord de la mer, pas bien loin du Mont Fuji et qui défie l'horizon dans une audace tranquille. C'est précisément cette tranquillité qu'on a décidé d'aller perturber un peu Jess, Ben, Sophie et moi. Alors on est arrivés vers 10h sur place et comme on n'avait aucun plan d'action (comme souvent en fait) on a appliqué une stratégie ancestrale qui a maintes fois fait ses preuves : "suivez la foule", ce qui nous a naturellement amenés tout droit sur l'attraction principale du lieu, le Grand Bouddha de Kamakura. 13 mètres de haut, 121 tonnes. Ça fait depuis 1252 qu'il médite, mais à la base il était abrité dans un temple, le Kotoku-in, sauf que ce temple a été emporté par un tsunami au 15ème siècle et que les tentatives de reconstruction ont échoué à cause d'autres catastrophes naturelles. Du coup ben, finalement les Japonais ont décidé qu'il prendrait l'air et que ça lui ferait pas de mal. Enfin, ça lui a juste fait perdre sa couleur dorée. Après avoir suivi l'exemple de notre guide spirituel local et acheté de nouvelles tongues pour Sophie, nous avons mis le cap sur le temple Hasedera, fondé en 736. En fait, selon la légende (enfin, d'après ce que j'ai compris), en 721 un moine a découvert un grand camphrier dans la forêt près du village de Hase. Et là il s'est dit "c'est tu bin grand c't affaire, faque j'pourrais en faire deux statues de Kannon à huit têtes !" Une réaction somme toute assez commune quoi. Du coup c'est exactement ce qu'il a fait, la première de ces statues a été placée au temple Hasedera à Sakurai, et puis l'autre ben, elle a été jetée à la mer (YOLO) une prière faisant voeu que la statue réapparaisse pour venir en aide au peuple. Et v'là-t'y-pas que quinze ans après, en 736 donc, cette statue s'est échouée près de Kamakura. Du coup elle s'est retrouvée dans le second temple Hasedera où elle est toujours vénérée aujourd'hui. Elle mesure 9 mètres et est totalement recouverte de feuille d'or. C'était quand même un peu dommage de juste la balancer à l'eau. Bon, on a fait le tour du temple et des jardins, l'atmosphère était incroyablement ressourçante, calme et les terrasses du temple offraient une superbe vue sur l'océan. Après ça, on a décidé d'aller pratiquer le yoga de l'estomac dans un restaurant traditionnel à deux pas du temple, on s'est offert des okonomiyaki que l'on a d'ailleurs préparés nous-mêmes et c'était dé-li-cieux ! Et puis ensuite on s'est tout doucement dirigés vers la gare afin de reprendre un train pour aller à Enoshima retrouver d'autres potes, profiter de l'ambiance des derniers festivals d'été, du coucher de soleil depuis la plage et surtout des feux d'artifices. Beaucoup, beaucoup, beaucoup, BEAUCOUP, beaucoup de monde avait fait le déplacement. D'ailleurs, une fois les festivités terminées, ça a été bien l'fun pour réussir à retourner à la gare haha. Là pour le coup on n'a pas eu trop de mal à appliquer notre stratégie initiale de "suivez la foule" parce que même si on avait voulu faire semblant d'avoir une personnalité et des idées avant-gardistes, ce soir-là, on n'aurait pas réussi. Je n'ai aucune idée de combien on était mais ça m'a rappelé les feux d'artifices du 14 juillet à Paris. Notre groupe s'est retrouvé complètement éclaté et l'on s'est tous plus ou moins perdus dans la foule. Mais par un coup de pouce de Kannon à huit têtes sans doute, on s'est tous retrouvés dans la même rame pour rentrer à Tokyo ! Et on a fini la soirée au karaoke !Les mer

  • Kamakura, Enoshima, Japon

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