Satellite
Show on map
  • Day 119

    大阪

    December 26, 2016 in Japan ⋅ ⛅ 5 °C

    今年、大阪で一緒にクリスマスを過ごすことになった Vous voyez bien où je veux en venir, n'est-ce pas ? Oui, moi aussi je trouve que c'est limpide. Néanmoins, comme j'aime le détail, je vais faire ça correctement sans rien omettre. Ce qui commence par la mention du fait que j'écris ce post planquée sous ma couette à tenter d'étouffer les vibrations des touches de mon clavier afin d'éviter tout incident diplomatique avec les USA, l'Espagne et l'Allemagne qui écrasent sur les lits à une portée de fusil de mon propre tatami. La scène globale est une merveille visuelle digne d'un tableau de Delacroix, comme vous pouvez vous en douter. Bon. Mais comment en suis je arrivée là me direz-vous ? Eh ben c'est très simple. Samedi matin, à 9h40, nous sommes partis en Shinkansen de la gare de Tokyo pour arriver 3h plus tard à Osaka. (Tiens, il vient d'y avoir un tremblement de terre) (boh, ce genre de chose arrive souvent) D'ailleurs pendant le trajet moi j'ai bien dormi. Enfin. Je dormais bien jusqu'au moment fatidique où une mamie japonaise s'est mise à me taper sur le genou avec un enthousiasme extraordinaire. Bon. Une fois tu te dis que peut-être elle ne l'a pas fait exprès et tu te contentes de te recaler dans ton siège pour mieux continuer à ne rien faire. Deux fois tu te dis qu'elle est sans doute un peu maladroite et tu décales légèrement tes jambes. Trois fois, bon, tu commences à te demander si un syndrome de Gilles de la Tourette de la gestuelle existe et, le cas échéant, quel est le pourcentage de la population japonaise qui en souffre. Alors, la quatrième fois, là ça commence à aller hein. Quand j'ai ouvert les yeux, elle a du capter dans mon regard toute l'incompréhension du monde mêlée à la volonté de faire une interprétation personnelle de la bataille de Sekigahara dans un futur tout à fait proche parce qu'elle s'est empressée de me dire de sortir dans le sas du wagon pour admirer la vue. J'ai pas compris pourquoi. Ce qui ne m'a pas empêchée d'y aller. Et j'ai pu apprécier une vue absolument splendide du Mont Fuji que le train contournait pour rejoindre la région du Kansai. Le temps étant magnifique, la neige sur le sommet était éclatante. C'est un spectacle que les Japonais doivent beaucoup apprécier puisque nous avons carrément eu une annonce dans le train pour nous signaler que c'était le moment de regarder par la fenêtre. Incroyable ce pays, moi j'vous l'dis. Une fois sur place, on est allés se sustenter dans la version japonaise de Flunch (on a eu des donburis garnis de saumon et d'avocat, parsemés d'algues et de wasabi, c'était le bonheur dans son expression la plus moderne), puis on s'est directement rendus au château d'Osaka étant donné qu'on se sentait d'humeur conquérante, et aussi un peu parce que notre Airbnb n'était pas disponible avant quatre heures de l'après midi. On a passé la soirée ensuite à déambuler dans Osaka by night, car on avait résolument décidé d'aller acheter du cheesecake de Noël. (Au Japon ils n'ont pas la bûche de Noël, eux c'est du cheesecake) (à savoir aussi que Noël ici c'est plutôt une fête pour les couples et que ça se célèbre au restaurant, si possible habillé de la façon la plus kitsch possible, quand on dégaine pas purement et simplement la panoplie de Santa déclinable en mère Noël à volonté (parce que, apparemment, c'est mignon), et que les Japonais, de toute évidence ils en ont pas grand chose à carrer de la naissance de Jésus) la plupart des vendeurs/serveurs en fait sont habillés en père/mère Noël depuis au moins le 10 décembre alors vous savez, dans ces conditions...
    Donc, nous on a mangé les spécialités locales dans un petit bar sur trois étages, c'est-à-dire des takoyaki et okonomiyaki (les premiers sont des boulettes de pâte à choux fourrées au poulpe et les seconds, des genres de pancakes dont la pâte est constituée de, ben, de pâte (je vous jure) mais aussi de chou, d'oignons, de haricots mungo, et très souvent de viande mais le principe même de l'okonomiyaki c'est qu'on peut le personnaliser à volonté, le nom okonomiyaki veut dire "préparé avec ce qui nous plaît") et on a dégusté le fameux cheesecake à l'appartement en jouant aux cartes et en buvant du chocolat chaud VanHouten disponible dans les distributeurs automatiques qui se trouvent à tous les coins de rue (1 distributeur pour 7 Japonais environ, je vous laisse imaginer l'étendue du concept compte tenu de la densité de population par ici), Sophie nous a offert des petits chocolats et on a fini par aller se coucher pour pouvoir aller voir le château Himeji dès le lendemain matin. Et là je vais déjà publier ça parce que j'ai peur que vous commenciez déjà à partir haha. Puis surtout je ne sais pas si le post n'est pas déjà trop conséquent pour FindPenguin.
    Read more