• Rollercoaster emotionnel

    Mar 26–28, 2024 in Argentina ⋅ ☁️ 19 °C

    [Louis]

    Après notre deuxième délicieux passage à Puerto Natales, il est temps de prendre le large. On réfléchit doit maintenant aller direct au Chili, le temps presse un peu. On regarde le bus direct pour remonter et là c'est la bonne douche froide : les prix sont complètement hallucinants. On a deux options, soit prendre le bus direct, un peu plus rapide mais bien plus cher (du sud vers le nord) ou bien prendre un bus qui passe par l'est, plus long mais moins cher.

    On a pile le temps donc on décide de passer par l'Est. En plus de ça, on a une date butoir pour arriver à Comodoro, à l'est de l'Argentine. Parce que dans cette ville c'est un bus tous les 5 jours pour traverser le pays (ce qu'on veut faire). On décide alors de faire du stop une nouvelle fois avec comme objectif Comodoro. Si on réussit, on économise les sous des différents bus pour y parvenir. Si on échoue et qu'on rate le bus, on est bloqués en Argentine du Sud pendant qu'on doit taffer au Chili. Voilà le topo, Pierre et Thomas vs Benj et moi vs le monde.

    De la on se sépare donc a Puerto natales. Ils partent devant et on ne les vois plus, mais bon pas grave. On connaît la chanson, on attend bien longtemps mais au final on est pris par un mec. Le type nous demande direct si on a de l'effectivo pour le dépaner : bon on en a pas. On faire le boug qui veut en profiter. Une fois arrivés à Rio Turbio, il nous dépose à la station essence et nous dit : vous me payez l'essence et je vous emmène là où vous voulez aller (a 3h30 de route).

    On est des gros rats du coup on a continué le stop comme des vilains. J'avais une miche de pain qui me restait du fameux Black Lamb, et on s'est arrêtés prendre un dwich dans une boulangerie. On galère un peu et un couple très sympa nous rapproche d'un point un peu plus loin où ce sera plus "simple" de faire du stop. On sort de la voiture et là on voit les deux autres vilains bougs qui sont déjà présents. On est dégoûtés parce qu'on sait ce que ça veut dire : on se met plus loin (vu qu'on est pas des chiens) et ils vont forcément être pris avant nous. Ça a pas loupé.

    On se voit déjà dormir à côté d'un pauvre cheval tenu en laisse, dans les sachets plastiques de partout quand un mec en camion nous prend. Ce roi nous emmène juste avant le tiers de notre voyage, Rio Gallegos.

    Là bas on dort derrière des arbres au bord de la route, comme des rois. On met le réveil un peu tôt pour pouvoir commencer le stop comme des rois. Benji se réveille d'un giga rêve lucide comme un roi. On part enfin pour un spot qu'on trouve cool et on tombe sur une folie : les deux autres zozos qui sont exactement au même endroit. On pensait les avoir tués et au final c'est un sacré flop.

    On se place donc devant et on attend. Je vais la faire courte, c'était la pire expérience de stop qu'on ait eu avec Benj : pendant que Thomas et pierre ont attendu 3-4h et se sont fait prendre pour aller je ne sais où, on a littéralement attendu toute la journée sans rien. Même pas les sourires, les gestus, les pancartes, on a tout essayé. Rien. Même pas une voiture qui s'arrête.

    Après 7h de vide complet on décide d'aller malheureusement dormir à la ville "d'à côté" qui est à genre 10-15 minutes de voiture mais bien plus long à pied, genre inatteignable. Et là une nouvelle fois, personne nous prend. On a commencé à péter un câble avec Benj, on en pouvait vraiment plus. Cerise sur le gâteau, on tombe sur un couple de français qui nous disent que le stop est super simple, qu'ils ont attendu au max .... 1h.

    Après le post de police, on est complètement débités mais on tombe sur la reine du siècle. Vous vous souvenez de la dame qui nous avait pris pierre et moi à une station service, avec la machette dans le coffre. Rebelotte, la même. La folie furieuse on en revenait pas.

    Comme elle a eu pitié de nous, elle nous emmène à un restau où elle mange tous les soirs. On se sentait super super mal mais elle nous a invité avec ses enfants à manger avec elle. On a passé un superbe moment, et grâce à elle on oubliera pas que la gentillesse quand même, c'est très très fort. Elle nous emmène enfin à l'hôtel où elle séjournait et on se dit au revoir. Malgré l'interaction courte, on se souviendra de vous madame 🙏.

    Le lendemain on visite un peu la ville, rien de bien fou, puis on prend un bus de nuit le soir pour Comodoro, où les autres nous attendent déjà.

    PS : l'autre groupe (les branleurs en gros) n'a pas encore écrit son texte et le mettra plus tard
    Read more