• Stop vers Uyuni : Crack et belle étoile

    May 4, 2024 in Bolivia ⋅ ☀️ 16 °C

    On se sépare encore en 2 équipes : Thomas et Benji versus Louis et Pierre. Notre but est d'aller à Uyuni en Bolivie, en partant de Calama au Chili.

    [Benji]
    Après avoir acheté un feutre, trouvé un carton et marcher un moment pour sortir de la ville, on commence le stop. Au bout d'environ 1h nous voilà pris par le gentil Daniel le fan de rock pour nous amener à seulement 20min de là, c'est déjà ça. Arrivés au village de Chuichui, on croise les 2 autres qui ont aussi été amenés ici. On va donc plus loin pour pas les gêner et s'enchaînent alors de longues heures d'attente avec une voiture toutes les 20 minutes... On les voit se faire prendre sous nos yeux, donc on garde espoir. Étant un énorme poisseux (le stop ne m'a jamais été favorable), on fait bien évidemment une journée sèche jusqu'à la nuit.

    On abandonne donc le stop pour aller manger dans le village. De la streetfood et des restaurants alléchants, mais pas de liquide sur nous. Ils prennent pas la carte on est foutus... Thomas s'achètent des bananes et du pain en mercado (classique repas thomas le labrador) tandis que je me rend compte que j'ai laissé ma sacoche (avec passeport et CB) à l'endroit du stop 🤡. Plus de peurs que de mal, elle n'a pas bougée d'un poil, ouf. A ce même endroit se trouve un restaurant semblant cher, duquel nous traînons devant pour se poser (le ventre vide). Là, une charmante dame sort en nous amenant café et sandwich aux oeufs gratos. On a du lui faire pitié à faire du stop pendant une journée entière. C'est adorable, la bonté humaine nous fait tant de bien ehehe. On retourne donc au mercado où j'arrive a m'acheter quelques empanadas pour finir le repas.

    Breeeeeefff, on dort en tente au bord de la route quoi. Heureusement le ciel étoilé est sublime. Le lendemain, on se réveille pour tenter de choper le bus passant à 6h30. Il n'y a pas de terminal de bus ici, donc il faut juste insister pour que le bus s'arrête sur la route. On y arrive. On le paye en liquide boliviens et le tour est joué. On arrive à Uyuni sur les coup de 14h après avoir passé frontière et routes rocailleuses.

    [Louis]

    On est donc séparés avec Pierre contre les deux autres. On sait pas s'ils ont de l'effectivo, et honnêtement c'est pas forcément notre problème (ah les gars c'est la compèt). On chope un bus pour sortir de la ville, denrées en poche, on est parés.

    Après quelques minutes de stop un mec qui sort de la mine nous emmène touuuut au bout de la ville parce qu'il va au taff. On est dans un sale biome mine avec les énormes machines dans le désert et la fumée qui s'échappe des excavations au loin.

    Une dame nous prend juste après vers un village pas loin, très sympa aussi. Elle tient un hôtel, nous présente les sommets qu'on voit au loin : ça donne TROP envie. En plus, en tant que digne représentant de la communauté des rats de France, mes sens sont en ébullition. Eh oui la Bolivie c'est le pays le moins cher d'Amérique latine (du moins qu'on a visité), je suis complètement affolé j'ai trop hâte.

    Elle nous dépose à son village pas loin : apparemment ya "plein" de camions boliviens qui passent et qui vont vers Uyuni. Dans ce village, on est encore à 2h30 de la frontière et je ne sais combien de temps d'uyuni. On est à la sortie du village et ya un resto : au moins on mourra pas de faim.

    Les autres nous rejoignent, et comme ils l'ont sûrement dit : on a attendu bieeeeen longtemps. Après des heures d'attente infructueuses, pile quand les autres tentent de changer de stratégie et changer de route on se fait prendre par un malade mental.

    Alors malade mental parce que le mec allait très vite. Sur des routes avec plein de bosses et plein de montées et descentes, littéralement des montagnes russes. Et quand je dis vite je parles de 150 compteur en moyenne, on a vu un 170 et on soupçonne le 180. Un Schumacher en herbe le mec (il conduisait chelou quand même).

    En fait il speedait comme un chien parce que la frontière se fermait à 18h, et on était un peu en retard. Ça s'est passé nickel chrome, bon on a un peu eu peur parce qu'on a attendu longtemps à l'entrée de la frontière bolivienne (sûrement un contrôle de crack de fructueux).

    Une fois arrivés à Uyuni, on sait qu'on les as tués. On prend notre hôtel de roi, on mange dans un p'tit resto sympa, et on va se coucher en tant que vainceurs. Même si on est habitués à la gagne, le sentiment est toujours bienvenu.
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