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  • Day 50–56

    À LA RENCONTRE DES PAPOUS

    January 6 in Indonesia ⋅ 🌧 21 °C

    Après 40 min d’avion depuis Jayapura nous arrivons à Wamena. La prochaine mission, c’est de trouver un guide pour nous amener dans la vallée baliem voir les Danis. ⛰️🛖

    Après de nombreuses négociations avec un guide trouvé à l'aéroport, on renonce à partir 5 jours comme prévu avec Lysis et Théo. Le prix demandé est exorbitant. Et on a pas eu le feeling avec ce guide là.
    On décide de partir 2 jours dans cette tribue pour découvrir leurs modes de vie. On nous a conseillé un guide officiel avec qui on peut partir sans problème. Il s'appelle Kanak Kanak Pahabol. Il parle un bon Anglais, on négocie avec lui. Les tarifs, comme ça manière de nous proposer un trek sur mesure nous plait beaucoup. On décide de faire un treck de 2 jours. On ne sera donc pas très haut en montagne.
    Il nous conseille de prendre un cuisinier/porteur. Ce qui serait plus simple pour l'organisation. On apprendra plus tard que le guide nous amène dans sa famille. Son petit village est au nord de la vallée. Il est accessible par la route depuis peu. Les habitants ont donc accès à la ville en 2h30 de 4x4. Il existe une centaine de village Dani dans la vallée à différentes altitudes.

    Le premier jour, on s’est baladé dans le village. On a découvert les fameuses maison aux toits de paille. Les maisons sont pas très haute car la plupart des papous sont tout petit. Chez les Danis les hommes ne dorment pas avec les femmes. On trouve une maison pour les hommes, une autre pour les femmes et les enfants ainsi qu’une cuisine commune et un abris pour les cochons.
    De ce que l'on a vu, les maisons sont très sommaire. On y retrouve toujours en son centre un trou où on y fait le feu, avec au dessus de quoi entreposer du bois profitant de la chaleur pour sécher. Et tout autour le sol est recouvert de paille pour s’isoler du froid car il peu faire 15 degrés la nuit avec un taux d’humidité très très élevé. On a vu un autre type de maison plus récentes aux taules moins charmantes.
    Le village possèdent une église (il y a des missionnaires), une petite école où tout les enfants sont scolarisés (Quand il y a un professeur). À partir de 10/11 ans les familles qui peuvent envoient leurs enfants à Wamena puis si les enfants ont la chance d’aller à l’université. Ils doivent quitter Wamena et prendre un avion pour étudier à Jayapura, Jakarta ou Ambon.
    Les habitants du village sont autonomes. Ils ont des panneaux solaires pour avoir un peu d’électricité. Ils récoltent leurs légumes, chassent le kangourou🏹 (des petits kangourous de la taille d’un lapin). Ce sont les femmes qui sont au champs et qui éduquent les enfants pendant que les hommes coupent du bois et chassent. On a vu beaucoup de femmes tisser des sacs qu’elles portent sur leurs têtes. Elle les vendent aux marcher à Wamena avec leurs légumes. En discutant avec notre guide, on a apprit que les femmes mourraient plus vite que les hommes. Ils ne vivent pas très longtemps entre 50 ans et 70 ans maximum.
    La richesse d'une famille se calcule au nombre de cochon. L'animal est très précieux pour les Danis.
    Dans les 3 villages qu’on a visité, on a vu peu de personne habillé de leurs tenues traditionnelles. Les jeunes portent des vêtements classiques, sauf pendant les occasions spéciales. On a vu aucune femme en tenue traditionnelle. Les rares anciens qui portent les habits traditionnels harborent les fameux étuis péniens. Il ne tient que part une simple ficelle autour du cou ou de la taille. C'est en fait une longue calebasse évidé.
    En revanche, la plupart des papous portent des bijoux fabriqués à partir d’os, de graines et de plumes d’oiseaux et de poils de ce qu'il ont chassé. On a vu plusieurs hommes avec un trou dans la cloison nasale. Car ils portent pendant les fêtes traditionnelles des défenses de sanglier.
    On a été impressionné par leurs parcelles de culture posés sur des pentes abrutes. On y entendait les femmes chanter toutes en chœur. Elles cultives la fameuse patate douce qu’ils mangent à chaque repas.
    Les habitant des villages sont assez habitués des touristes qui viennent les voir, les enfants savent qui vont avoir des biscuits et les adultes des cigarettes c’est comme un droit de passage dans le village. On avait prévu tout ça et pris quelques cadeaux pour la famille accueillante. ( Habits, tongues...)
    On a passé notre soirée avec eux autour du feu à s’observer et comprendre leurs volontés de l’indépendance de la Papouasie Indonésienne. Il y a de gros conflits entre les papous et les Indonésiens. On était un peu étonnés que tout les commerces, restaurants, personnel d’hôtel et même boutique de souvenirs d’art papou soit tenu pour la plupart par des indonésiens. La plupart des papous des villes vivent ou « survivent » des légumes et noix de bétel qu’ils vendent au marché.
    D'une pudeur à toute épreuve, on a tout de même pu échanger des sourires et écouter de la musique ensemble. Lors de notre départ, on a le sentiment que les petits cadeaux offerts leur plaisent et ils nous remercient grandement.
    De retour à Wamena, on ce remet de nos émotions.
    Le lendemain on file au marché. On y mange nos meilleurs fruits et légumes du voyage. On y trouve notamment les markissas un fruit suculant de la famille des fruits de la passion, des fraises et même des champignons, tout pousse ici.
    Les noix de bétel c’est un élément économique important des papous. Ce sont des petits fruits verts qu’on trouve à tout les coins de rue et dans la bouche de tout le monde, des petits et grand. Ce serait un coupe faim, énergisant un peu comme la feuille de coca en Colombie et une protection dentaire.
    Les papous mâchent ça toute la journée avec une poudre blanche vendue en petit sachet. A force de mâcher, la noix et la salive forment un liquide rouge très très vif qui tâche énormément. Leurs dents et lèvres sont rouge et comme il crache un peu partout on voit les murs de certains Hotel, sol, rue... tout tacheté de spot rouge.
    L'expérience Papoue décentre, fait réfléchir et nous plonge dans une réalité totalement différente de ce que l'on a vu ailleurs en Indonésie et même au delà...
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