Sur Mondo - Offshore memories 2

Toutes les bonnes choses ont un fin., j’ai de nouveau les pieds sur la terre ferme !

Je m’en étais arrêtée au safety briefing du dimanche matin. La suite pour moi a été une visite de l’engine room : à savoir toutes les machines assurant la génération d’énergie nécessaire à la vie du bateau mais aussi aux opérations de séparations du pétrole qu’on extrait. Cette partie du bateau est incroyable. On croirait avoir remonté dans le temps : nous sommes dans les cales, il fait chaud et humide, et, contrairement aux topsides de la veille, aucune brise ne vient refroidir la température. Les vieilles machines à vapeur du tanker vieux de 40 ans sont là, avec l’antique transmetteur d’ordre dans la salle de contrôle. Mais nous sommes bien en 2017 et un panneau de contrôle flambant neuf permet maintenant de commander automatiquement chaudières et turbines. Après 2h en bas c’est rincés que le MSUP que nous remontant pour la pause déjeuner. Au retour c’est à mon tour de travailler, et de présenter aux superintendants le rôle du cost control et d’expliquer quels rôles ils ont à leur niveau. L’après-midi je fais une dernière visite avec le cargo superintendant qui me montre comment est gérée toute la partie stockage et offloading du pétrole. Cruel retour à la réalité J’occuperai les dernières heures de travail à des cadrages paie compta, le tout avec un débit de download entre 1.2 et 3.7.KB/sec. Heureusement que j’avais tout prévu ou presque avant de partir, et qu’il y a top gear en fond. Les Sup rigolent, un orage est prévu cette nuit : « j’aimerai pas que ça soit ma première fois offshore ». J’avoue je n’en menais pas large mais je sortirai victorieuse de ce combat contre le roulis en m’endormant après environ 30 secondes.

Alors finalement, est ce que ça me sera utile professionnellement : 1000 fois oui. Outre le fait que je dois approuver des bons de commandes sur lesquels je ne comprenais parfois pas un mot (PBTA SP. ….euuuh vous pouvez être plus spécifiques s’il vous plait ?), il sera plus facile d’analyser mes chiffres maintenant que je sais comment ça marche, et que taille ça fait. Et puis créer des contacts aide à décrocher plus facilement le téléphone en cas de problème.

Et sur le plan personnel, ma curiosité a été assouvie, et j’ai fait de belles rencontres qui ont partagé avec moi leur parcours parfois atypiques et surtout cette vie si particulière à bord. Revenir plus près des process industriels à long terme va commencer à trotter dans un coin de ma tête je pense.

Mais sur ce, retour au bureau angolais, pour 4 jours de clôture (yeah), et retour à la maison !Read more