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  • Sur Mondo - Offshore memories 1

    March 19, 2017, South Atlantic Ocean ⋅ ⛅ 14 °C

    Quelques mots pour vous faire partager ces premiers instants à bord d’un FPSO!
    Welcome on board!

    Samedi matin, il est 11H30 environ quand notre hélicoptère se pose sur Mondo et que nous sommes accueillis par l’HLO (helicopter Landing operator). Le voyage a débuté pour moi à 5h30 quand le chauffeur est passé me récupérer à l’hôtel pour m’emmener au terminal national de l’aéroport. Je jette un rapide coup d’œil aux tableaux des départs, et vois dans la liste un vol EXXONMOBILE destination « OFFSHORE » indiqué à 7h. Etant donné le manque d’indications, j’identifie un anglo-saxon allant au même endroit que moi, qui me guidera gentiment pour ce premier vol (pas si évident d’enfiler le gilet de sauvetage et d’attacher sa ceinture). L’hélico partira en réalité aux alentours de 9h et desservira les pétroliers Kizomba B, puis C (c’est nous !) et enfin Kiz A. La version offshore de l’omnibus. A chaque arrêt des personnes montent, d’autres descendent. Après 1h30 de vol le pilote nous annonce que nous approchons de notre destination, mais nous ne distinguons pourtant rien à l’horizon, puis une ombre, et surtout une boule brillante orange. Les torches fonctionnent à plein régime. Le premier FPSO « Kizomba B » se rapproche, mais pour l’instant, faute de repères, ça n’est pas plus impressionant qu’une maquette légo. Une fois très près de l’unité, par contre, c’est autre chose en plus de la coque dejà très imposante, il y a 5 à 6 étages de tuyaux (les topsides). Les prochains stops seront pour une plateforme fixe, puis une semi submersible utilisée pour le forage. Et voilà enfin Mondo ! Les premiers pas sont compliqués, il faut retrouver son équilibre, car le roulis est sensible..

    Accueil à bord par le safety officer, qui m’apprend à reconnaître les différentes, alarmes, les réactions à avoir en cas d’urgence, et plus généralement le dispositif de sécurité/hygiène mis en place, mais aussi les horaires : ici on embauche à 6h, avec petit déjeuner servi entre 5h et 6h. j’ai beau être matinale j’ai mal ! Il me fait ensuite visiter le bateau, me montre ma cabine. Après manger je reçois ma combinaison rouge et mes équipements de sécurité, retrousse mes manches plusieurs fois pour ne pas marcher dessus et je rejoins l’OIM (Offshore Installation Manager) qui me présente à son équipe. Je passerai le reste de l’après-midi avec un français, breton qui plus est (max appréciera), qui est le production SuperIntendant. Il m’explique en détail comment on passe de la mixture au fond du puits au crude oil qui sera envoyé onshore. Séparateur, compresseurs, turbines, echangeurs de chaleur….les cours de mécanique des fluides et d’Op sép m’auront donc servi au moins une fois dans ma vie. Et là place à la visite !! on commencera par monter en haut de la turret (partie qui ancre le navire et qui connecte notre FPSO avec le puits, d’où on a une superbe vue sur le bateau, puis nous suivrons le chemin du pétrole où il me présentera toutes les machines. Je suis aussi excitée qu’un gamin le jour de Noël. Devant la taille des engins, je comprends vite comment on peut atteindre des centaines de milliers d’euros. Le tout sous une chaleur accablante, puisque, outre les 30°C annoncés par la météo, la chaleur de la torche doit nous amener aux alentours des 45/50°C. 1H30 plus tard, nous sommes de retour pour le meeting de fin de journée permettant de s’accorder sur les taches à faire le lendemain. A 18h, il est l’heure de diner, puis c’est quartier libre, le temps pour moi de reprendre des notes et de dormir.

    Que dire sur la vie à bord…déjà évidemment c’est prévu pour des hommes (je suis d’ailleurs la seule femme présente). Je ne compte pas les fois où je dois me mettre sur la pointe des pieds pour attraper un couvert, débloquer une porte (qui sont toutes accrochées en position ouverte afin que le roulis du bateau ne crée pas d’accident). Mais ce qui est impressionnant c’est à quelle point la machine est bien huilée : les mesures de sécurité omniprésentes et sont suivies scrupuleusement par tous (vous apprécierez l’autocollant sur les toilettes qui te demandent d’inspecter tes urines pour vérifier ton hydratation), calme absolu dans les cabines pour ne pas déranger les équipes de nuit, rythme militaire… La mixité culturelle est ici une réalité : angolais, indiens, britanniques. Le français de l’équipe avouera avoir dû se mettre à suivre le criquet. Le sport est en effet ce qui rassemble le plus ici. Et hier, c’est rugby ! chacun y va de son commentaire. Concernant les distractions, outre la télé, il y a un baby foot, une salle de sport, et des salles internet. Cela dit, ici internet est par satellite…débit inexistant, je me cantonnerai à cet email.

    Dimanche, après un réveil à 5h (glurp), une douche bien chaude (vous l’avez compris pas de problème de chauffage ici) et le petit déjeuner je rejoins le bureau quand soudain…exercice de sécurité. L’alarme retenti, il s’agit d’un homme à la mer. Nous rejoignons tous le point de ralliement, retournons notre T carte (qui permet d’identifier à tout moment qui est à bord), le safery officer procède au comptage, on identifie le disparu et attendons sagement la fin de l’exercice. Là encore je suis étonnée par le sérieux avec lequel tout cela est fait. S’en suit le speech hebdomadaire sur un sujet santé/sécurité et tout le monde retourne gentiment travailler….suite au prochain épisode.


    PS : compte tenu du risque d’explosion, on ne peut faire des photos qu’ avec l’appareil du bateaau et équipés d’un gaz détector. Malheureusement pendant la visite nous nous sommes rendus compte que l’appareil photo était défectueux…pas de bol !
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