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  • Day 135

    Les imprévus de Sainte-Lucie

    June 29, 2022 in Saint Lucia ⋅ 🌧 27 °C

    Aujourd'hui, nous avons un seul objectif : prendre l'avion de Trinidad à Sainte-Lucie. Même si c'est un petit vol, nous avons entendu que les douanes peuvent prendre du temps, et nous préférons prendre de la marge (et oui ça nous arrive !). L'avion décolle en fin d'après midi, nous avons la matinée pour ranger nos affaires puis nous partons en direction de la gare routière aux alentours de 13h, dans un petit taxi sympa qui écoute la même musique que l'intégralité des caraibes, à savoir Finesse.

    Arrivés à la gare, nous avons juste un bus à prendre qui nous mène tout droit à l'aéroport. Grâce à quelques locaux, nous trouvons la billetterie - qui ressemble plus à un commerce de choses peu légales qu'à une billetterie- mais il ne faut pas se fier aux apparences, c'est bien là que nous avons pu acheter nos tickets.
    Nous avons donc 40 minutes à tuer en attendant le bus, idéal pour enchaîner les coinches.

    En arrivant à l'aéroport, on se dit que pour une fois, tout se passe bien ! Nous sommes super en avance, nous avons un endroit où dormir ce soir, bref tout roule. Comme quoi on apprend petit à petit.

    On se balade en espérant trouver des souvenirs sympa dans l'aéroport, mais impossible de trouver mieux que des souvenirs classiques de gros touristes. On prend l'avion tranquillement et on arrive aux alentours de 20h à Sainte-Lucie, à l'aéroport de Hewanorra qui se trouve à l'extrémité Sud de l'île.
    Nota Bene : il y a un autre aéroport au Nord de l'île, celui de Rodney Bay.

    Comme notre bateau part de Castries (au nord) à 8h demain, nous avons réservé un airbnb à côté de l'aéroport et nous prévoyons de nous lever super tôt pour prendre les premiers bus.

    En sortant de l'aéroport, on nous dit de nous dépêcher car une tempête arrive. Nous partons avec nos sacs sur le dos, et croisons 2 taxis qui proposent de nous emmener jusqu'à notre logement. Nous avions regardé sur la carte, il y en a pour 5 minutes de voiture. On se dit que si c'est trop cher, on le fera à pied car il y en a pour une quarantaine de minutes.

    On explique où se trouve notre logement, en donnant les mêmes indications que notre hôte nous a données. Les deux taxis nous proposent alors de nous emmener pour 100 US dollars !! C'est beaucoup trop surtout pour si peu de route ! Il ne faut pas nous prendre pour des pigeons non plus. On leur dit donc qu'on va se passer de leurs services et on commence à partir à pied, sacs sur le dos, déterminés à ne pas se faire avoir. Les taxis et les quelques personnes qui essayaient de nous aider nous rappellent immédiatement et nous disent de ne surtout pas faire ça, car une tempête approche, et surtout parce qu'il y a 1h30 de route en voiture, donc impossible à pied !! Nous sommes aussi décontenancés que vous en apprenant cette nouvelle. On a du mal à y croire car on a tout vérifié avant de réserver l'airbnb, et l'adresse indiquée se trouve juste à côté de là où nous sommes.

    Seulement voilà, l'adresse que nous avons est Cedar Heights, et devinez quoi...il y en a deux, et le deuxième est à côté de l'autre aéroport. Vous avez compris, on est face à un léger problème. Comme il est 20h et que la tempête arrive, on accepte la proposition d'un taxi avec qui on négocie un prix un peu plus sympa de 75 US dollars (ça reste super cher) et on part pour 1h30 de route.
    Pendant qu'on roule, Titouan a la bonne idée de vérifier le site de la compagnie de bateau pour le lendemain. Tiens tiens, nouvelle surprise : il est annulé... Le moral en prend encore un coup, toute notre organisation tombe à l'eau. On arrive le soir dans un appart spacieux et sympa, on prend ce qu'il reste d'énergie pour réserver le bateau un jour plus tard et trouver un endroit où dormir pour une nuit de plus, le plus proche possible du bateau.

    Le lendemain, nous prenons le temps de nous remettre de nos émotions avant de partir rejoindre notre nouveau logement pour la nuit. Nous avons trouvé une sorte d'hôtel à 5 minutes à pied du port, mais les prix sont un peu élevés et nous avons réservé une chambre de 2, pour 3. Au début, on se dit que le troisième va rentrer en douce pour éviter les problèmes, puis finalement on décide de jouer la carte de l'honnêteté et de dire directement qu'on est 3, mais qu'on pourra se tasser sans problème dans une chambre.

    S'ensuit une longue conversation de sourd entre Armel et le gérant des chambres, qui veut nous préparer "another room", et mentionne un prix de 80 US$, probablement en plus de la chambre pour deux, déjà au prix fort de 70 US$. Armel ne lâche rien, il essaie de négocier car nous n'avons pas de quoi payer autant pour une seule nuit ! Finalement, il comprend que c'était un énorme malentendu. Le gérant voulait simplement nous changer de chambre pour en avoir une légèrement plus grande, et nous faire payer 10$ de plus que le prix initial pour compenser le fait d'être 3. Les joies de la négociation en anglais !

    En attendant, Titouan et moi discutons avec un jeune Américain qui télétravaille depuis Sainte-Lucie, et qui a très envie de visiter les Antilles Françaises. Il semblait intéressant, grosse déception quand il nous dit que ces îles semblent plus développées que les autres car il y a la présence de l'enseigne Mac Donald... Dommage !

    On part faire rapidement des courses avant la tombée de la nuit. Le quartier dans lequel nous logeons est un des plus pauvres que nous ayons vus depuis le début du voyage. Les habitations en taule quelques centaines de mètres plus bas semblent très précaires, et notre hôte sous entend qu'il vaut mieux rentrer avant la nuit, on se demande si c'est une forme de mise en garde. Sur le retour, on s'arrête rapidement pour regarder des locaux échanger une partie de dominos en pariant de l'argent.

    Nous arrivons dans notre chambre en fin d'après midi. C'est là que nous avons compris ce que voulait dire le gérant quand il expliquait que l'appartement était "designed for 2" : effectivement, 2 fourchettes, 2 couteaux, et surtout un canapé qui a du mal à nous accueillir tous les 3 en même temps ! Pour dormir, on fait la technique rusée du matelas par terre, et on dort tous les 3 dans la largeur, avec les jambes qui dépassent... ça reste confort malgré les apparences !

    On prend le bateau sans encombres le lendemain, on trouve même un petit papier qui confirme que la navette de la veille a été annulée à cause de la météo, nous n'avons pas rêvé. Titouan profite du trajet pour faire une méga sieste, pendant que Armel et moi discutons sur le pont - mieux vaut être dehors pour éviter le mal de mer. Une équipe de cricket semble moins supporter la traversée, ils passent les deux heures à étaler leur petit déjeuner un peu partout... il faut dire qu'il y avait quelques grosses vagues.

    Ça y est, nous sommes de retour en terre connue, rebonjour la Martinique !
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