Fan’ & Gasp’ à bicyclette

July 2021 - August 2022
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  • Day 44

    Apres Milan, quel changement

    August 16, 2021 in Italy ⋅ ⛅ 27 °C

    L'Italie change de visage et commence à nous sourire à pleines dents... Alors que nous nous demandions si, au final, nous n'allions pas finir par traverser le pays en rencontrant plus de moustiques que d'Italiens, ceux-ci pointent le bout de leur nez et se révèlent être d'une grande gentillesse... Nous avons ainsi fait la connaissance de Julia et de son oie atypique qui n'en a, selon la rumeur, qu'après les hommes! Si l'adage nous a semblé verdict le soir (tant mieux pour mes fesses, moment difficile pour les mollets de Gasp'), ma féminité en a pris un coup lorsque, le lendemain, celle-ci gardait mon vélo d'un oeil féroce et résigné et n'avait pas l'air décidée à me laisser remonter en selle! Notre route croise également celle d'Angelo et sa famille... Ils ont mis un point d'honneur à nous accueillir comme des rois tout en maintenant le respect des distances ! Pari serré mais pari relevé... Nous avons même eu droit à une dégustation de délicieux vins maisons (à 9heures du matin, alors qu'on reprenait la route mais bon... la philosophie du voyage est de ne jamais dire non) , et deux adorables "papy" qui ont patiemment remplis nos six gourdes en nous demandant inlassablement entre chacune d'elle : " frizzante o natural (pétillante ou plate)?" Et puis, nous ne sommes pas les seuls à pédaler sur les pistes plus au moins cyclables de ce beau pays. C'est aux abords d'un supermarché que nous rencontrons Michael (Hollandais), ainsi que Nolwenn et Thibaut ( Francais). Très vite, la conversation se transforme en pique-nique et nous découvrons avec plaisir 3 belles personnalités. Nous poursuivons notre route de l'après midi avec Nono et Thibaut avec qui nous regardons le soleil se coucher sur le lac de Garde.... magnifique !
    Il semble que l'équation :cyclovoyageur + cyclovoyageur = ami soit universel!

    On se perd avec enchantement dans le labyrinthe des rues de Venise! Cette ville nous fascine par son génie architectural, ses couleurs, son ambiance village malgré les ordres de touristes qui la harpentent...
    Après ce petit break enchanteur d'un jour, on enchaîne avec 2 grosses journées vélo pour parcourir les quelques km qui nous séparent de la Slovenie où nous sommes attendu ! La journée d'hier s'est terminée sur un trésor de voyage. Il se fait tard, nous approchons des 100 km, on n' a plus quand chose à suer... bref, il est temps de se poser. Justement, sur le bord du notre chemin, nous croisons un magnifique terrain plat rempli d'oliviers... idéal ! Sauf que mon côté " petite fille sage " qui a le don d'énerver Gaspard riposte: "C'est privé, on ne va pas se poser là ! " On continue donc nos recherches et vlati pas que le hasard faisant bien les choses, nous rencontrons 10 minutes plus tard Walter et Bonia qui nous proposent ... leur terrain d'oliviers :) Nous discutons avec beaucoup de plaisir avec ce couple, leurs enfants et leurs petits enfants. Cette famille Slovène vit en Italie. Walter nous explique que les frontières à cet endroit ont beaucoup bougé. Pour aller en Slovènie, il nous suffit probablement d'attendre 10 ans sur place et, avec un peu de chance, la Slovenie viendra à nous! Mais comme nous avons la bougeotte, on garde le plan initial de se remettre en route le lendemain matin! Sur ce, Walter et Bonie nous propose de venir déjeuner avec eux. Un peu gêné face à tant de générosité, nous commençons par refuser. Mais nous avions mal compris... la question n'était pas de savoir si on voulait venir déjeuner mais à quelle heure est-ce qu'on viendrait pour le déjeuner! Cela nous a permis de partager un moment précieux avec eux ( et de manger des crêpes !! Ceux qui connaissent mon péché mignon peuvent imaginer ma tête quand je les ai vues sur la table)! Ici, du miel à l'huile d'olive en passant par la confiture... tout est fait maison est tout est délicieux ! Walter, Bonia, encore merci pour votre accueil incroyable !

    C'est donc le ventre bien plein et le moral bien haut que nous parcourons les derniers km qui nous séparent de la frontière Slovène où une nouvelle aventure nous attend: cet après-midi, nous avons rendez-vous avec Andrej, un gardien de refuge de montagne que nous allons aider durant une ou deux semaines ! Nous bouillionnons d'impatience de voir ce que cette nouvelle expérience nous réserve !

    Ciao Ciao Italia, Zdravo Slovenia
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  • Day 51

    Une semaine à 1796m d'altitude

    August 23, 2021 in Slovenia ⋅ 🌧 12 °C

    On vous avait laissés alors qu'on s'apprêtait à rejoindre Andrej, gardien de refuge, ayant accepté de nous emmener avec lui dans sa hut pour nous en apprendre un peu plus sur son métier. Quelques heures plus tard, nous voilà dans sa Jeep, sur des routes sinueuses et caillouteuses (non, on n'a pas regretté nos vélos). À la sortie d'un tournant, il pointe un sommet du doigt et s'exclame : "That one, this is our montain"...Nous voilà fixés ! Peu de temps après, il a fallu continuer à pieds.

    Pour remettre un peu de contexte, c'est au mois de mai dernier que nous avions eu nos premiers contacts avec Andrej. Nous rêvions de découvrir la vie d'un gardien de refuge montagnard et avions contacté spontanément plusieurs adresses slovènes avec comme seul critère : un refuge pour lequel il n'y a pas d'accès routier. Andrej avait répondu à notre demande par la favorable. L'idée était de travailler avec lui en échange du gîte et du couvert.
    Et quel est le travail ? Principalement descendre de la montagne le sac à dos rempli de déchets et remonter avec des vivres, faire des toooooones de vaisselle (on adore), couper les pommes pour l'appel strudl et des patates pour le yota( plat typique, sorte de soupe de choux croute et de beans), préparer le café (à la Turque) et donner un coup de main pour le servir, rentrer le bois pour l'hiver et discuter avec des randonneurs (ça, on adore pour de vrai!)
    Nous avons été fascinés par l'aspect Low Tech de ce lieu isolé. Ici, la cuisinière fonctionne au bois, le peu d'électricité disponible vient d'un panneau solaire, l'eau de pluie est récoltée et filtrée et le frigo est une petite pièce exposée nord sur un sommet venteux dont la fenêtre est toujours ouverte!

    La semaine fut assez calme... Un des aspects que nous n'avions pas anticipé sont les heures passées à attendre qu'un randonneur affamé toque à la porte. Passé 14h, les promeneurs se faisaient rares. Cela nous a bien sûr permis de nous reposer et de faire papote avec Andrej qui nous en a appris un paquet, sur l'histoire de la Youyoslavie notamment. Je disais donc, semaine plutôt calme...mais évidemment, quand un groupe de retraités ayant monté leur propre club de radio amateur débarquent pour la nuit avec la ferme intention de cuisiner pour nous, la soirée dérape et le calme se rompt. Les chant slovènes ont raisonné jusqu'à tard dans la nuit et d'après ce que nous avons compris, la quasi totalité du répertoire parlait de vin...

    Le moment fort de la semaine fut de loin celui où, alors que nous attendions une table de 26 personnes un samedi midi( jour de grand affluence) , Gasp'est sorti du frigo blanc comme un linge : "Fan, je me suis assis sur le Struddl"! Inutile de préciser que ce cake aux pommes et la pièce maîtresse de la carte, que les clients s'arrachent... Heureusement que la rando, ça creuse, tout a quand même pu se vendre !

    Après une semaine dans cette petite bulle à 1796 m d'altitude, nous avons retrouvé nos vélos ainsi que.. Henri! Henri, c'est notre coloc qui nous a rejoint en stop et nous attendait dans une petite forêt sombre avec sa tente plantée, les bières les plus originales du supermarché et une envie de cheminer avec nous pour la semaine. Avec lui, nous avons découvert (redécouvert pour Gaspard) la Slovènie... Ce pays est clairement un coup de coeur ! Ces lacs, ces montagnes, ces grottes, ces petits villages au milieu de nul part, ces habitants et leur accueil incroyable... On ne vous en dit pas beaucoup plus car on espère que vous aurez tous l'occasion de le découvrir un jour !
    Nous passons une dernière nuit face à la mer, avant de passer la frontière Croates, sans nous douter des innombrables surprises qui nous y attendait ...
    Je vous laisse sur ce suspens insoutenable et passe la plume à Gasp' qui vous racontera tout ça !

    Slovènie, Slovènes, vous resterez incontestablement dans nos coeurs..
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  • Day 64

    Nos débuts en Croatie

    September 5, 2021 in Croatia ⋅ ⛅ 21 °C

    Qu'il est grisant de passer les frontières à vélo. Tellement grisant que je m'emporte devant le garde frontières qui n'est pas du même avis que moi. Même les cyclistes, on peut les ennuyer un petit coup. Rien de bien méchant, juste de quoi montrer qui est le chef ici.

    Nouveau pays donc, nouvelles habitudes à prendre, et nouvelles routes à dompter. Les routes croates n'étant pas toutes bitumées. Nous cheminons sur la côte de l'Istrie en direction de Pula. Nous avons rendez-vous dans 2 jours avec Aurélie et Louis, nos colocs.
    La côte est belle: de magnifiques plages, des îles à perte de vue, des eaux turquoise, et des allemands en vélo électrique qui font des longueurs sur le bord de mer.

    Sur notre route, nous croisons Vesna. Une charmante employée dans un camping qui se retrouve maintenant avec deux campeurs dans son jardin ! Elle nous accueille, tout en s'étonnant : En Croatie, ce n'est pas courant de demander à camper dans un jardin. Ben tiens, en Belgique non plus! 😉 Elle écoute goulûment notre histoire, le premier contact avec la Croatie est réussi.

    Nous rejoignons ainsi nos amis à Pula, et y passons une magnifique journée dans un des parcs nationaux côtiers. Un peu de détente ainsi que de jeux de cartes nous font du bien.

    Nous reprenons route et faisons face à la réalité : notre prochain objectif - la Grèce avec Fran et Soph - est dans 6 semaines. Nous devons donc reprendre notre rythme à nous deux. Ce manque d'objectifs cumulé à une route compliquée, avec du dénivelé et une difficulté à trouver du logement atteint le moral des troupes.
    Les journées sont dures mentalement, mais les soirées sont agréables. Merci à Maurice et Johanna, un couple d'Allemands voyageant en van, qui nous apportent du réconfort en fin de soirée venteuse. Ainsi qu'à ce charmant couple qui nous prêtent pour la nuit la cave de leur maison en cours de construction. Eau, électricité, pour nous c'est le grand luxe après des journées fatigantes.

    Et après les bas, viennent les hauts : nous quittons la côte touristique et attaquons les montagnes. Nous cheminons avec Julien, un jeune français avec des idées un peu dingues. Qu'il est bon de faire des rencontres.
    Le meilleur reste à venir: À proximité des lacs de Plivitce, une des attractions principale de Croatie, nous nous faisons accueillir par 2 familles dans une paisible maison de vacances. Un barbecue et quelques verres plus tard, nous en apprenons beaucoup sur les Croates. Une merveilleuse soirée. Ils nous offrent le confort d'une seconde nuit dans leur jardin, alors qu'ilsq rentrent chez eux. Il est agréable de ne pas avoir à chercher d'endroits pour la tente, et de pouvoir profiter en toute quiétude des lacs de Plivitce et de ses 1001 cascades.

    Hâte de voir ce que l'avenir nous réserve !
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  • Day 68

    L'aventure prend un tournant

    September 9, 2021 in Montenegro ⋅ ⛅ 25 °C

    Holà holà les amis.. Ces deux semaines en Croatie nous ont offert du sacré dénivelé (tant physique qu'émotionnel) et il est grand temps de vous le partager: accrochez vos ceintures, ça va voler!

    Ceux qui y ont déjà mis les pieds seront sûrement d'accord avec nous, la côte Croate, c'est une exposition de Waouuu à chaque tournant! Ca monte, ça descend, il fait chaud et chaque fois que tu oublies où tu te trouves, la mer Adriatique te revient en pleine face avec ses falaises se jetant dans les eaux turquoise...MAGIQUE!
    De ce pays, on retiendra particulièrement :
    1. Notre soirée chez Mia: on savait que ça arriverait, c'est arrivé...Une soirée en-tête à tête avec deux parfaits inconnus parlant bosniaque, croate et allemand...bref, bien des langues, mais aucune de notre répertoire. Pourtant, les bases sont assez vite posées: 5 bouteilles de raki fait maison, du gras de porc et des légumes du potager trônent sur la table et nous sommes priés de goûter à tout (j'ai tenté de négocier le gras de porc au bras de fer contre Mia mais pas de bol, j'ai perdu !) La soirée fût aussi riche en fous rire qu'en confusion et moment de malaise. Mia voulait absolument qu'on profite au maximum de son hospitalité. Il a eu l'air,par exemple, assez contrarié lorsque Gasp est sorti de la douche sans s'être séché les cheveux et vers minuit, Mia a appelé sa fille parlant anglais et celle-ci nous a gentiment expliqué par téléphone que son papa nous aimait beaucoup et qu'on pouvait rester 3 semaines si on voulait ! Les gens sont vraiment incroyables. Bon, on a quand même décidé de reprendre la route !
    2. Cela nous mène quelques jours plus tard à la journée dite "de la figue" : on se réveille au petit matin sur un camping abandonné depuis plusieurs années qui nous a accueillis pour la nuit. L'ex tenancière arrive avec un petit coli préparé pour la route...plein de figues séchées, le rêve ! Voyant qu'on est tout content, elles nous attire (tout en nous déblaterant un grand monologue croate qu'elle semble penser que nous comprenons parfaitement) vers son figuier, grimpe sur l'échelle et cueille tout ce qui s'y trouve pour le fourer dans nos sacoches. On a mis 5 bonnes minutes à l'arrêter (et elle a plus au moins enchaîner avec l'arbre aux fruits non identifiés voisin). Les saccoches bien remplies, on est reparti. On demande à passer la nuit sur le terrain d'un petit monsieur. C'est un "non" , mais on ne repart pas bredouille puisque ce refus s'accompagne d'une dizaine de figues fourées dans nos mains. Quelques minutes plus tard, un gentil couple nous autorise à dormir sur leur terrain d'olivier . Alors qu'on est en train de s'installer, le mari revient pour nous apporter... Allez, je vous laisse deviner ;)
    3. La Croatie, c'est également de jolies villes: écouter la mer qui chante à Zadar, se promener sur les remparts de Dubrovnik et...laissez moi vous parler d'un petit génie découvert à Split: Ivan Mestrovic, sculpteur renommé, recu une commande grandeur nature de Marko Marulic , considéré comme le père de la littérature croate. Malheureusement, aucune document ne laisse de trace concernant le physique de ce poète en question. Ivan a donc décidé de lui donner...sa propre tête :) Une grande statue à son effigie (bien qu'on puisse y lire en dessous "Marko Marculic ") domine donc fièrement une place de Split ! Et, une chose en entrainant une autre, cette effigie se retrouve même aujourd'hui sur les billets Croates (#malinsinge).
    4. Une aprèm hors du commun : on se rend compte qu'à notre rythme, on sera en Grèce bien avant nos amis qui nous y rejoignent et qu'on doit ralentir un peu. On se met donc en quête de projet. Sur le bord de la route, on croise une équipe occupée à faire des vendanges : vous voulez un coup de main? 2 minutes plus tard, on est occupé à couper du raisin. Cela nous a pris 2 bonnes heures, et on a clairement fait l'animation des locaux qui ne comprenaient pas ce qu'on faisait là :) On s'est fait offrir une bonne bouteille de vin en guise de remercidment et bien sur, la permission de dormir dans les vignes, juste en bord de mer!

    De coups de pédales en coups de pédales et de découvertes en découvertes, nous sommes arrivés chez Marko, un retraité hors du commun qui ouvre son jardin à tous les cyclistes de passage. C'est la que l'histoire se corse un peu... on décide de passer deux nuits dans ce petit havre de paix afin de profiter d'une journée off sans vélo pour randonner un petit coup. Enfin, presque sans vélo...on les a quand même enfourché pour aller faire des courses côté Monténégro qui ne se trouve qu'à quelques kilomètres. On passe une première fois la frontière : vous êtes Belges? Mais elle est où votre voiture? On a eu droit à un garde frontière impressionné qui est sorti de sa cabine pour nous taper causette...plutôt classe! Mais, quelques minutes plus tard, la fête est finie. L'une des choses qui ne pouvait pas nous arrivé est arrivée: entre les 2 postes frontières, je passe au dessus de mon guidon. Apres ça, les aventures moins drôles s'enchaînent : arrêter un van pour me faire ramener chez Marko, se faire désinfecter ses plaies avec de gel hydroalolique par notre hôte un peu bourré , puis, sous les conseils de notre médecin préféré (#Manu) , retourner en stop jusqu'à Dubrovnik pour faire examiner ma main qui a sale tête. Le verdict tombe : "Fanny Fanny Fanny , it's broken, no more bike! "
    Bon, clairement , après ça, on a pas vraiment passer les 3 meilleurs jours de notre voyage. Nos vélos qui étaient notre liberté sont devenus encombrants , impossibles à déplacer... il faut se réinventer ! On déjeune avec Quentin et Alice, un couple de notre âge qui suivent le même itinéraire jusqu'en Grèce et on les regarde se remettre en selle et prendre la route ... nos cœurs se brisent !
    Gasp' a eu le moral pour 4 et a réussi à nous remettre en projet. La situation se débloque petit à petit :
    Nous avons loué une voiture grâce à laquelle nous déplacerons nos vélos lundi vers le centre de l'Albanie. La magie du voyage : un pote a un pote qui... bref, il y a près de Tiranna un gars qu'on ne connait absolument pas qui est d'accord pour héberger nos vélos le temps de mon rétablissement et de nous prêter un sac à dos( ce qui est miraculeux car, je vous assure, ce n'est pas très pratique les saccoches de vélos pour se déplacer quand on a plus la bécane pour les porter).
    La beauté du Monténégro nous a vite rappelé qu'on était loin d'être à plaindre.
    On croise des cyclistes sur le bord de la route et ni une ni deux, on s'arrête. Petite papote matinale avec deux Belges en tandem qui comptent également affronter l'hiver turc. Les numéros sont échangés et on reprend espoir: la pause est temporaire et on a encore de beaux mois de vélo devant nous. Et puis, comme nous le fait remarquer Joséphine, c'est l'occasion de prendre des vacances dans notre voyage. Demain, on se dirige vers la Bosnie, pays qui semble exceptionnel et par lequel nous n'avions pas prévu de passer (mais la voiture, ça va plus vite héhé).
    Backpack pour un temps (mais pas pour longtemps), on retrouve la banane! On prend l'aventure comme elle vient et, comme d'hab' on se réjouit de vivre ce que sera demain!
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  • Day 82

    Van Life en Bosnie #RenaultClio

    September 23, 2021 in Bosnia and Herzegovina ⋅ ⛅ 15 °C
  • Day 99

    Macédoine

    October 10, 2021 in North Macedonia ⋅ 🌧 13 °C
  • Day 111

    FETAvec les amis

    October 22, 2021 in Greece ⋅ 🌙 8 °C

    Les dernières nouvelles se terminaient sur un roulibouli par dessus le guidon qui m'a valu un bras cassé ! C'est à l'aide d'un bel os tout neuf que mes doigts s'agitent aujourd’hui pour vous conter nos aventures passées :

    Durant ces 6 semaines, nous avons été forcé, à regret, de laisser nos bicyclettes de côté. Les quelques premiers jours, le cœur n'y était pas. Le vélo procure un tel bien-être qu'il en est très difficile de s'en défaire... Petit à petit, la magie du voyage à repris le dessus. Et puis, soyons honnêtes, un road trip, ce n'est pas si mal nous plus. 

    La découverte de la Bosnie Herzegovine nous a définitivement redonné le sourire. Dès la frontière, le ton est donné : la garde nous lance un petit "good luck" avant d'aller nous ouvrir manuellement la barrière, le bitume de la route disparaît et, 300 m plus loin, on aperçoit le célèbre panneau tête de mort qui nous met en garde contre les mines... 

    La Bosnie, c'est dépaysant car le pays regorge d'influences Ottomanes. On se perd dans le bazars de Sarajevo, le chant émanant des minaret rythmant nos promenades. On découvre un partie de l'histoire plus sombre dont on avait à peine entendue parler...la ville est encore terriblement marquée par les cicatrices de la guerre.

    La nature Bosienne a également de nombreux arguments pour nous séduire, et les couleurs d'automne ne gâchent rien au spectacle. C'est donc ravi de ce détour que nous quittons le pays. Nous nous dirigeons ensuite vers le cœur du Monténégro pour randonner quelques jours dans les montagnes du Dormitor.

    Après une première journée d'ascension, nous décidons d'installer notre bivouac à côté d'un lac. L'endroit est paradisiaque. Nous dégustons une soupe aux tomates et, alors que nous oralisons le fait qu' "il en faut peu pour être heureux", on commence à se sentir observés... Oui, nous avions aperçu de loin le troupeau de vache qui broutait tranquillement sur le plateau. Non, nous ne nous étions pas inquiétés et non, nous n'avions pas réalisé qu'il s'agissait en fait de gros taureaux musclés. Nous avons vécu 10 minutes de sueur froide. Nous étions complètement encerclés et les taureaux chargeaient de temps à l'autre sur nous (en s'arrêtant net à 2/3 mètres, heureusement). Tout est bien qui finit bien, les taureaux ont fini par se désintéresser de nous et, ni une ni deux, on a replié tout notre smilblique pour aller s'installer plus haut. On a presque dormi sereinement après ça. Le lendemain, on se réveille dans un brouillard humide. On passe un premier col et on rencontre en route deux autres randonneurs. Ils sont catégoriques, le sommet auquel on désire s'attaquer nécessite l'usage de ses 2 mains, impossible de passer par là avec mon plâtre. Bon... on ne prendra pas le risque, mais en attendant, on est bloqué ! Une rencontre en entrainant une autre, on passera l'après l'après-midi dans la voiture de Megane et Quentin, 2 français de notre âge qui nous font découvrir les Dormitor à travers une route panoramique. Le soir, ils nous déposent devant un super marché. Ca parle français à la caisse derrière moi. Je me retourne pour faire connaissance avec Hanna et Lucien. Assez rapidement, la phrase magique est prononcée par Hanna : "En fait, on est cycliste, on voyage à velo". Il n'en faut pas plus pour se décider à aller s'assoir tout ensemble autour de bonnes bières. 

    Sur ces belles rencontres, nous mettons Le Cap sur l'Albanie.

    Aaaaaa, l'Albanie ! Ce pays, est, à mon sens, délicieusement "What the fuck". Des charrettes, des chèvres et des piétons sur l'autoroute, tout semble normal et tout semble permis (pourtant, tout ne l'est pas, il nous aura fallut moins de 3 heures pour se prendre une amende,...oups). La découverte de la ville de Tirana nous marque fort, notamment car on en apprend un paquet sur les années communistes de ce pays qui a connu l'une des plus dures dictatures de l'histoire. 

    Les deux semaines suivantes étaient bien ficelées d'avance (pour une fois). Nous avions rendez-vous à Vuno, tout petit village albanais proche de la côte, pour un volontariat. Nous étions ravis... on allait avoir l'occasion de travailler le bois et de rencontrer d'autres volontaires (la perspective de rencontres sur du plus long terme qu'un café nous rejouissait), et puis, on était heureux d'avoir l'occasion de se concentrer sur un projet. Mais.... organisation ne rime par avec voyage et, évidemment, des imprévus sont venus contrecarrer nos plans. Alors qu'on s'apprête à monter dans le bus, on reçoit un message pour nous annoncer que le volontariat est...annulé. Mais éventuellement, un amis du village pourrait avoir besoin de notre aide, bref, on embarque quand même. La semaine qui suivit fut assez cafard. Nous avions pour mission de nettoyer une auberge de jeunesse en vue de sa fermeture hivernale. Pas de matériel et, à notre grand regret, pas de compagnie. On a même du récolter l'eau de pluie pour pouvoir passer à l'eau et on a bien rigolé lorsqu'on a demandé que faire des déchets (d'abord, une incompréhension s'est lue sur la tête du tenancier, puis il nous a dit: comme ça vous paraît le mieux). Faut dire sur la gestion des déchets n'est pas le point fort de l'Albanie. L'auberge fût vite rangée et on a eu un peu de mal à se réinventer. 

    Ayant encore 10 jours à tuer, nous avons finalement opté pour une visite de la Macedoine du Nord, pays qui nous a enchanté malgré la pluie et nous a même offert nos premiers paysages enneigés ! Nous parcourons le pays en bus en prenons le temps de nous reposer. Ces dernières semaines ont été riches en émotions mais nous manquons toujours de rencontre. Nous en avons marre du binge-tourism, nous avons trop de temps. Chose que nous ne pensions pas possible.

    Enfin, l'aventure reprend un nouveau souffle qui lui était nécessaire. Plâtrée pour une semaine supplémentaire, je me rends à Skopje pour une semaine de volontariat. Accueillie dans une famille, ma mission est simple : parler français avec les enfants. 

    Quand à Gaspard, il a été rejoint à Tirana par son amie Chloé. Leur mission est plus complexe mais tout aussi sympathique : Amener de vélos depuis Tirana, jusqu'au Météores pour rejoindre Francois, Sophie et Maël avec qui nous visiterons la Grèce.

     

    Attaque de chiens, accueil chez l'habitant avec coupe de cheveux en prime, et délogement nocturne du bivouac par un berger bienveillant qui insiste pour t'installer dans sa cabane, Chloé aura eu un bel aperçu des péripéties quotidiennes qui rythment nos coups de pédales ! Une semaine riche en émotions mais qui nous redonne confiance en notre vélo.

    Enfin, dimanche passé, on s'est tous retrouvé en Grèce autour d'un bon spaghetti ! Que c'est gai de retrouver les copains !! Et quels amis en plus ! On se délecte de leur compagnie jusqu'à dimanche. 

    Notre programme des jours à venir : Visite d’Athènes puis reprise du vélo en direction de Istanbul ! Les fourmis chatouillent nos orteils, On the road again !!!
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